Gallienae Augustae

je suis d'accord avec Jotapien: une faute du graveur paraît difficile à croire. Les aurei devaient être un minimum contrôlés, et laisser passer des erreurs est difficilement imaginable. Même si les graveurs pouvaient être des nuls en latin, il y a des limites quand même. Dans un atelier provincial, ça passerait à la limite, mais pas à Rome à mon avis.

Tout a fait Ok avec Lysander, ce qui reviens a ce que j'ai put dire plus haut

je relance un peu ce sujet qui m'interresse (puisque j'ai chopé 5 minute de libre aujourd hui )

Avant de mettre en pause le corpus j'ai commencé à étudier l'influence qu'avait eu le philodophe Plotin sur le monnayage...j'ai mis de coté depuis deux mois par manque de temps, mais pour moi, plusieurs mysteres du monnayage de Gallien son en rapport avec lui!!

bon je developpe pas ici....ca serait trop long..

merci pour ces précisions

L’hypothèse qui me semble la plus probable (je synthétise) :

Cette monnaie est une allusion à l ‘initiation de Gallien aux mystère d’Eleusis.
-La couronne que porte Gallien a été identifiée par P. Bastien comme étant celle de Déméter –Cérès.
- On retrouve le symbole Eleusien sur un antoninien (Gallien tient un bouquet d’épis )
-Union mystique de l’empereur de la divinité et identification de Gallien à Cérès.
-Par rapport à la pensée de Plotin et à l’influence des dieux pour Gallien (monnaies nombreuses ou Gallien lève les yeux au ciel)
- Gallien n’hésite pas sur d’autre monnaies à s’identifier aux dieux ( Hercule, mercure, le génie…etc)

Tout ça est exposé dans « cahiers numismatiques » N 152 par claire Grandvallet
J’ai lu à peu près toutes les autres théories approfondies…elle sont beaucoup moins pertinente !
De plus, celle ci rejoint tout a fait ce que je pense de l'influense de la pensée de Plotin et Salonine sur le monnayage de Gallien

Merci pour ta synthèse, Icos.

Ceci semble exmpliquer la couronne. Pour ce qui est de la titulature, je me demande toujours.

L'identification d'une divinité de sexe féminin à un empereur est osée. Pour divine que soit Ceres, elle n'en demeurre pas moins femme. Pour ces vieux machos de Romains, on peut difficilement penser qu'un homme soit "assimilé" à une femme. Qu'on pense à César et Vénus, Domitien et Minerve : leur affection pour des divinités féminines n'allaient pas à l'encontre de leur virilité. Or l'assimilation au féminin est contraire au principe de uirtus. L'accusation de moeurs efféminées était le comble de la honte pour tout Romain qui se respectait. D'ailleurs les autres dieux que tu mentionnes et auxquels Gallien s'est assimilé sont masculins (la virilité des représentation du Génie, qui ne nous épargne rien, ne laisse aucun doute).
Gallien n'est pas le premier empereur a être initié à Eleusis. Chez ses prédécesseurs, on ne trouve pas pour autant de marque de transformisme.

Comme je l'ai dit, la confusion -ae pour -e en désinence est extrême, bien plus grave que la l'alternance seculum/saeculum eternitas/aeternitas.

Je cite ( à propose de la titulature) : elle peut etre vu comme une version feminine du cognomen Galiennus. Associé au buste elle signifirait l'union mystique de l'empereur à la divinité et l'identification de gallien a cérès.

Pour ce qui est de la representation par une femme, c'est justement la courte durée du monnayage (titulature rapidement abandonné au profit des titulatures usuelles) à cause de la réaction négative du public.

N'oublions pas Que Gallien a enormement innové dans le monnayage romain!!

Je pencherais bien pour une forme féminine, plutôt que pour un hyperurbanisme commis par homophonie. Cependant, je trouve peu d'explications qui me contentent, et je suis encore plus incapable d'en donner une meilleure...

Qu'est-ce que le cognomen au féminin apporte de plus que la couronne, sinon le ridicule ? La couronne suffisait pour évoquer Cérès, beaucoup d'Augusta du premier siècle l'ont portée, à Rome ou ailleurs, il n'était pas besoin d'être plus explicite.
Ce qui est le plus important chez Cérès, c'est son apanage, à savoir la terre cultivée, le blé (bien représenté sur la monnaie). Son sexe importe moins dans le message politique.

Si, d'une manière bien peu historique, on transposait de nos jours : la fête de la pucelle approche, imaginons que notre président, se faisant représenter avec l'étendard, porte le prénom Nicole...