" Après la révolte du Mont Caelius de Rome en 271, les monétaires de la ville (de Rome) perdirent leur statut de monétaires officiels. Ils continuèrent néanmoins à frapper monnaie, sans doute en Italie du Nord, devenant ainsi de simples faux monnayeurs." (catalogue de vente ROME XIII de la CGB, page 33)
Même catalogue page 8 (va falloir qu'on me paie le recopiage
)
III. Imitations italiennes.
" Les très nombreuses "imitations" des DIVO CLAVDIO trouvèrent récemment une intéressante explication (S.Estiot, La Vénéra, II.1 p.22 sq ; Troussey p.196 sq.). Les monétaires de l'atelier de Rome avaient pris l'habitude, depuis le règne de Gallien, de frapper des monnaies trop légères et de mauvaise qualité par rapport au poids officiel. En 271, l'empereur Aurélien décida d'en finir avec les fraudes des monétaires et ferma l'atelier de Rome. Il s'en suit la célèbre révolte des monétaires qui fit de nombreuses victimes.
Les monétaires de Rome, destitués de leur droit de battre la monnaie officielle, devinrent alors de simples faux-monnayeurs. Ils frappèrent, sans doute en Italie du Nord, d'immenses quantités de petites monnaies au type DIVO CLAVDIO avec les deux revers (aigle et autel). Ce type, qui honore la mémoire de Claude II, fut probablement choisi car il s'agit des dernières monnaies qu'ils produisirent à Rome qui ne représentent pas Aurélien, cet empereur qu'ils devaient haïr pour les avoir déchu de leurs droits.
Pour certaines monnaies, il est difficile de savoir s'il faut les classer parmis les monnaies frappées à Rome avant la révolte de 271, ou parmi les imitations italiennes, ces deux sortes de monnaies étant l'oeuvre des mêmes graveurs. Le poids moyen et le diamètre sont généralement inférieurs sur les imitations ; la gravure est aussi moins soignée et la fabrique de plus mauvaise qualité.
Il est difficile de savoir en quelle année se termina la frappe de ces imitations. Cependant, il est très probable qu'elle s'est poursuivie même après la mort d'Aurélien en 275, peut être même jusqu'à la réforme de Dioclétien.
Ces imitations circulèrent largement en occident, notamment en Gaule où les faussaires locaux s'empressèrent de les recopier. Les imitations gauloises sont parfois difficiles à distinguer des imitations italiennes, mais leur style les rapproche plus des minimi gaulois qui copient les types du monnayage de Tétricus."
:salut6: