Attention, vous avez trop de certitudes : exprimez le doute dans vos exposés/mémoires/thèses.
Ceci est problématique car votre exposé comporte de nombreuses erreurs, ce qui est finalement normal pour une personne qui n'a jamais travaillé le métal.
Il est par exemple possible de réaliser un flan monétaire à la cire perdue, mais la probabilité que cette technique soit utilisée dans ce cas est proche de 0. C'est une technique "lourde" et coûteuse : elle n'est donc employée que pour des objets de forme complexe ou avec contre-dépouilles (fibules, statuettes etc). Un flan n'a pas de contre dépouille, et pour la forme, il n'y a pas plus simple ! Les flans peuvent être simplement coulés dans des moules mono valves ou bivalves. Ces moules à flans sont réutilisables. Les moules à cire perdue ne sont pas réutilisables. Les flans peuvent aussi être découpés/sciés à partie de barres de métal, ce qui semble être le cas pour les sesterces.
Le brunissage des flans est superflu. Eventuellement, un coup de marteau suffit pour apporter le côté lisse au flan (nul besoin de polir). A quel outil de brunissage pensiez-vous ?
Pour le côté bi-métallique, il y a des milliers de solutions. Il est par exemple possible de façonner un cylindre de cuivre dans un moule au sable, en terre cuite, voire même en acier. Personnellement, si j'avais à réaliser un cylindre creux, je déposerais verticalement une branche de bois bien sec au centre du cylindre de cuivre en fusion. Le cuivre devient dur extrêmement rapidement après la coulée (contrairement au bronze). Le passage de la phase "liquidus" à "solidus", c'est à dire passage de la fusion liquide à l'état solide est instantané si on passe sous les 1083°C. A l'inverse, le bronze conserve un mélange de phase liquidus et solidus bien après la coulée.
Attention, dans la pratique, les métaux et alliages sont portés bien au-delà de leur température de fusion, car il faut se réserver une marge pour l'étape de coulée (le refroidissement est rapide).
On peut aussi imaginer une absence de soudure à chaud du cuivre et du laiton lors de la préparation des flans. Lors de la frappe, le métal est comprimé et s'étend : il peut y avoir un effet de sertissage ou rivetage. C'est ce qui se fait pour les euros. On peut imaginer un test rapide avec de la pâte à modeler à deux couleurs !
Pour la recuisson des flans elle n'est pas nécessaire s'il n'y a pas eu d'écrouissage. La recuisson sur plaque ou sur grille correspond à des techniques modernes (dans des fours à moufle, électriques ou à gaz). La recuisson de flans peut se faire en masse dans un creuset au cœur des braises, voire sans creuset si on attend la combustion complète des braises.
Vous parlez d'une prise d'empreinte moins nette de la couronne de laiton par rapport au cuivre en vous basant sur le degré de recuisson. En fait, pour le médaillon de Commode présenté au début du post, on observe l'inverse : c'est une couronne de cuivre et un cœur de laiton. Les deux cas se rencontrent : cuivre au centre ou cuivre en couronne.
Il est normal d'observer une moins bonne prise d'empreinte sur la zone de la couronne car le métal fuit du centre vers l'extérieur. La pression est plus forte au centre et si on veut une plus grande netteté de l'empreinte en périphérie, il faudrait contraindre l'étalement lors de la frappe en mettant le flan dans un anneau extérieur (ce qui se fait de nos jours).
Après la frappe, je doute qu'on effectue la moindre finition, ni limage, ni polissage. Ce serait trop long et surtout inutile.