mince,rien dans mon jardin a moi, à part des feuilles mortes
SAINT-GERMAIN-LÈS-ARPAJON.
Un trésor gallo-romain découvert dans un jardin
Environ 15 000 pièces de monnaie, visiblement en bronze, ont été retrouvées chez un particulier. Elles dateraient de 300 après J.-C.Cécile Chevallier | 28.11.2008, 07h00
LE TRÉSOR était à portée de main. Il suffisait de creuser à peine 40 cm. Ce midi, les services de l’Etat doivent révéler une découverte archéologique « exceptionnelle » réalisée dans l’Essonne : près de 15 000 pièces gallo-romaines trouvées par hasard dans un jardin appartenant à des habitants de Saint-Germain-lès-Arpajon.
Pour les protéger d’éventuels pillages, les objets sont à l’abri, bien au chaud, au service régional d’archéologie. Un long travail de nettoyage et d’expertise va désormais débuter. Mais les spécialistes parlent déjà de fouilles « remarquables ».
L’histoire remonte à environ deux mois. Un couple vient d’acheter une maison à Saint-Germain-lès-Arpajon. Le jardin étant fortement pentu, ils font procéder à des travaux de terrassement pour aplanir le terrain. Un acte auquel les anciens propriétaires avaient longtemps songé, mais qu’ils n’avaient jamais pris le temps d’accomplir.
Et là, bingo ! Des ouvriers tombent sur une amphore. La poterie, cassée lors d’une manoeuvre de chantier, révèle entre 13 000 et 18 000 pièces. « Elles remonteraient entre 260 et 380 après Jésus-Christ, confie un bon connaisseur du dossier. Cela devait constituer un véritable petit trésor pour le propriétaire de l’époque, même s’il s’agit a priori de pièces en bronze, pas en argent. Pour notre époque, la valeur marchande d’une telle découverte va être très longue à déterminer. »
Les découvreurs pourront toucher 100 %de la valeur des pièces
Impossible donc d’évaluer la somme à laquelle pourraient prétendre les propriétaires du pavillon qui souhaitent garder l’anonymat s’ils réclament leur dû. Dans tous les cas, ils percevront 100 % de la valeur des objets, puisque les fouilles n’étaient pas préventives mais totalement fortuites.
Et une surprise en a caché une autre : une seconde amphore a également été déterrée. Celle-ci est encore totalement intacte. Elle a donc été prélevée avec toute la motte de terre qui l’entoure. Cette deuxième poterie serait aussi remplie de pièces gallo-romaines. Plus, autant ou moins que la première ? Les recherches minutieuses entamées prochainement par les scientifiques le diront.