grèce -480

bonjour

Les grecques ne sont pas mon domaine, et un ami m'a demandé des renseignements sur les monnaies spartes (encore un fan du film 300...lol) donc je voulais savoir ce qu'il se faisais en grêce à l'epoque (-480) si sparte avait son atelier de frappe... bref tout ce qui pourra l'intéréssé...

merci d'avance

Je me souviens que dans le film "300", le traître de Sparte a été acheté avec des monnaies perses très bizarroïdes!

hé non, Sparte n'avait pas de monnaie, par choix politique, et même idéologique, pour que les Spartiates gardent leur vertu combattante au lieu de se vautrer dans les richesses et les plaisirs. Les Athéniens et les Perses, comme de nombreuses cités, avaient déjà leur monnayage.
En revanche, les pièces perses présentées dans 300 sont totalement fantaisistes. Là où on aurait attendu des dariques d'or ou des sicles d'argent, on a de grosses pièces en or ?/laiton ?/bronze ? avec la tête du grand roi (le roi de Perse n'avait d'ailleurs absolument pas cette apparence).
Lysandre, après sa victoire sur les Athéniens à Aigos Potamos et la signature de la paix avec les Athéniens en 404, a ramené une grande quantité de richesses à Sparte, amenant avec celles-ci la mollesse et la décadence. Sparte n'a pas frappé monnaie avec l'époque hellénistique (-IIIè/IIè.s), lorsque, affaiblie (en particulier après sa défaite à Sellasie), elle n'était plus devenue qu'une cité comme les autres, en lutte contre la ligue achaïenne, les Macédoniens, les Arcadiens et les Messéniens.

lysander a écrit:

hé non, Sparte n'avait pas de monnaie, par choix politique, et même idéologique, pour que les Spartiates gardent leur vertu combattante au lieu de se vautrer dans les richesses et les plaisirs. Les Athéniens et les Perses, comme de nombreuses cités, avaient déjà leur monnayage.
En revanche, les pièces perses présentées dans 300 sont totalement fantaisistes. Là où on aurait attendu des dariques d'or ou des sicles d'argent, on a de grosses pièces en or ?/laiton ?/bronze ? avec la tête du grand roi (le roi de Perse n'avait d'ailleurs absolument pas cette apparence).
Lysandre, après sa victoire sur les Athéniens à Aigos Potamos et la signature de la paix avec les Athéniens en 404, a ramené une grande quantité de richesses à Sparte, amenant avec celles-ci la mollesse et la décadence. Sparte n'a pas frappé monnaie avec l'époque hellénistique (-IIIè/IIè.s), lorsque, affaiblie (en particulier après sa défaite à Sellasie), elle n'était plus devenue qu'une cité comme les autres, en lutte contre la ligue achaïenne, les Macédoniens, les Arcadiens et les Messéniens.

Pourtant je me souviens d'avoir lu quelque part, mais je ne sais pas si c'est une légende, que les spartiates avaient pourtant une monnaie... dont il ne subsiste aucun exemplaire connu à ce jour pour la bonne raison qu'elles étaient de fer et d'un alliage particulier empêchant toute thésaurisation dans la terre, étant très rapidement oxydée... ce qui correspondrait assez bien avec la mentalité des intéressés... Si c'est une légende ça me plait bien comme idée...

lysander a écrit:

Sparte n'a pas frappé monnaie avec l'époque hellénistique

Je suppose que tu as voulu dire "avant".
Merci pour la réponse, en tout cas

en effet, il fallait lire avant, c'est un lapsus, désolé.
Sinon, pour la monnaie en fer, c'est à vérifier, effectivement

Dedalus a écrit:

lysander a écrit:

hé non, Sparte n'avait pas de monnaie, par choix politique, et même idéologique, pour que les Spartiates gardent leur vertu combattante au lieu de se vautrer dans les richesses et les plaisirs. Les Athéniens et les Perses, comme de nombreuses cités, avaient déjà leur monnayage.
En revanche, les pièces perses présentées dans 300 sont totalement fantaisistes. Là où on aurait attendu des dariques d'or ou des sicles d'argent, on a de grosses pièces en or ?/laiton ?/bronze ? avec la tête du grand roi (le roi de Perse n'avait d'ailleurs absolument pas cette apparence).
Lysandre, après sa victoire sur les Athéniens à Aigos Potamos et la signature de la paix avec les Athéniens en 404, a ramené une grande quantité de richesses à Sparte, amenant avec celles-ci la mollesse et la décadence. Sparte n'a pas frappé monnaie avec l'époque hellénistique (-IIIè/IIè.s), lorsque, affaiblie (en particulier après sa défaite à Sellasie), elle n'était plus devenue qu'une cité comme les autres, en lutte contre la ligue achaïenne, les Macédoniens, les Arcadiens et les Messéniens.

Pourtant je me souviens d'avoir lu quelque part, mais je ne sais pas si c'est une légende, que les spartiates avaient pourtant une monnaie... dont il ne subsiste aucun exemplaire connu à ce jour pour la bonne raison qu'elles étaient de fer et d'un alliage particulier empêchant toute thésaurisation dans la terre, étant très rapidement oxydée... ce qui correspondrait assez bien avec la mentalité des intéressés... Si c'est une légende ça me plait bien comme idée...

J'en ai aussi entendu parler. D'après mes souvenirs, cela a été évoqué dans un BN de cgb, par Michel Prieur je crois...

voila je confirme vos dires:


Le modèle économique de Sparte se fonde sur une idéologie contre-économique particulièrement poussée. En théorie, il est interdit aux Homoioi (Pairs) d'exercer une activité productive, domaine exclusif des Périèques et des Hilotes[76]. Ces derniers sont chargés d'exploiter le kleros (lot de terre) des Homoioi, auxquels ils versent une rente (apophora). Comme les Grecs en général, les Périèques se consacrent principalement à l'agriculture, et probablement aussi à l'artisanat et au commerce.

En théorie toujours, la monnaie est bannie par une triple série de mesures. D'abord, elle est rendue inutile : les repas sont assurés en commun ; le luxe et les arts frivoles sont bannis. La plupart des échanges sont donc non-monétaires. Ensuite, la monnaie est rendue difficile d'emploi: les pièces d'or et d'argent sont proscrites ; seule existe une monnaie en fer (nomisma) de valeur très faible comparée à son poids, puisqu'il faut une brouette pour transporter la somme assez modeste de dix mines (cent drachmes), et qui n'a pas cours à l'extérieur de la cité. Enfin, les richesses sont censées être méprisées.

En réalité, la plupart des historiens s'accordent à penser que la Sparte archaïque n'a pas connu de loi interdisant la monnaie[77]. Plusieurs témoignages attestent également que les Lacédémoniens utilisent à l'époque classique des monnaies frappées[77]. Au lendemain de la guerre du Péloponnèse, la cité s'interroge d'ailleurs sur l'opportunité d'émettre un monnayage d'argent[78]. Elle décide finalement de conserver sa monnaie de fer pour les échanges particuliers, et de réserver l'usage des métaux précieux aux affaires de l'État. Elle rejoint les rangs du reste de la Grèce au début du IIIe siècle av. J.-C., à partir du règne d'Areus Ier qui, à l'instar des monarques hellénistiques, émet des monnaies à son effigie et à son nom[79].

Malgré l'égalitarisme de la réforme de Lycurgue, la richesse est distribuée de manière très inégale entre les Spartiates. Hérodote peut ainsi évoquer des individus « d'une naissance distinguée, et des plus riches de la ville[80]. » Au IVe siècle av. J.-C., Aristote note que certains possèdent de grandes richesses, alors que d'autres n'ont presque rien, et que les terres sont concentrées entre les mains de quelques-uns[81]. S'il faut en croire Plutarque, seuls une centaine de personnes possèdent de la terre au IIIe siècle av. J.-C.[82].

monnaie d'archidamos III




monnaie de cléomène III




monnaie de Nabis