J'ai acheté en janvier 2002 un auréus de Vespasien à Degan, un marchand de philatélie et de numismatique place Saint-Marc qui a toujours des sequins et quelques monnaies grecques et romaines.
Assez usé, aux contours émoussés.
De passage à Paris le mois d'après, je l'ai montré à Laurent Schmitt de la CGB qui m'a tout de suite dit qu'il s'agissait d'un faux.
Diagnostic confirmé par Françoise Berthelot-Vinchon dans la foulée.
Je suis retourné voir Degan qui me l'a échangé sans problème contre des pièces vénitiennes - ducat et oselle (sur laquelle j'ai toujours le doute que ce soit aussi un faux...).
J'ai un peu mieux regardé les grecques en argent - trop neuves pour que ce soit des originaux.
De toute manière il est clair que sa clientèle est constituée par des touristes de passage qui ne vont pas revenir du Texas ou de Sibérie pour se faire rembourser (l'autre aurait beau jeu de dire qu'on a substitué la pièce de départ). De plus les romaines sont en général beaucoup plus chères en Italie qu'en France (ne parlons pas des grecques à Athéne).
Idem pour l'antiquaire en face de la cathédrale de Torcello. elle vend souvent des faux ducats. Mis devant l'évidence, elle m'a dit qu'elle les avait acheté pour authentiques de bonne foi.