Quelques monnaies du Professeur Brrr

Les bronzes de Syracuse !!!
Un theme de collection a lui tout seul

Bonjour à toutes et tous

Je profite de ces quelques instants de libres pour continuer notre voyage dans la Grèce antique. Je vous présenterai un tétradrachme* d’une île de Thrace, Thassos. Ces monnaies sont toujours très spectaculaires et le plus souvent en bon état. J’ai acheté cette dernière il y a quelques années dans l’espoir de trouver un jour un exemplaire fourré du même type et une imitation des celtes du Danube ce qui élargirait mon domaine de collection et tenterait de prouver que ces monnaies furent très appréciées par divers peuples.

*L’académie fait ce mot féminin mais les archéologues et certains numismates en usent toujours au masculin se conformant au mot Grec qui est neutre.

Présentation de Thassos.

Thasos ou Thàsos ou Thassos en grec ancien θᾰσος, est une île montagneuse de l’archipel Grec à huit kilomètres du continent Thrace et à l’ouest de l’île de Samothrace, où s’établit une colonie éponyme de Paros en 680 avant JC.
Thassos (398 km², 80 km de pourtour) est la plus grande des îles de la mer Egée.
Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver des habitats de l’age du bronze. L’histoire de l’île nous est véritablement connue à partir du moment où comme je le disais plus haut elle fut colonisée par des Grecs originaires de Paros menés par Télésicles , le père du poète Archiloque, suite à un oracle de Delphes.

Un peu d’histoire.

Thassos fut colonisée par des Ioniens venant de paros et fut aussi visitée par des marins Phéniciens. La richesse de Thassos était proverbiale. Grâce aux mines d’or et d’argent de l’île et du Pangée voisin qui lui procuraient 200 à 300 talents* de ressources annuelles d’après Hérodien.
Thassos retrouva une partie de son indépendance à la mort de Lysimaque en 281 avant JC. Après la défaite de Cynoscéphales en 197 avant JC, Thassos redevint autonome.

*Talent : du latin talentum, du grec talanton. Mesure de poids et unité monétaire la plus répandue dans la Grèce antique. La valeur du talent a pu considérablement varier suivant le système pondéral adopté. Les textes Homériques mentionnent un talent d’or dont la valeur a fait l’objet de nombreuses controverses et recherches. Valait-il 16,82 grammes d’or, comme le sicle fort Babylonien ou simplement 8,41 grammes soit la valeur d’un bœuf. Un talent est aussi une unité de masse pour l’argent dans l’antiquité grecque. Sa valeur correspondait à la masse d’eau contenue dans un pied cube et pouvait donc varier en fonction de la valeur du pied retenue. A Athènes, le talent a un poids égal à 60 mines, soit 25,86 kilogrammes d’argent. En monnaie de compte, le talent équivaut ainsi à 60 mines soit 6000 drachmes. Mais le talent variait suivant les divers pays où l’on s’en servait.

Le monnayage.

Le nouveau monnayage débuta après la défaite d’Andriscus en 148 avant JC. La Thrace possédait d’importantes mines d’argent dont la production fut utilisée pour la fabrication des tétradrachmes de Thassos et de Maronée. Ces grandes pièces d’argent représentaient toutes deux au droit le portrait juvénile de Dionysos et au revers Dionysos en pied pour Maronée et Hercule pour Thassos héros de ces deux cités. Les monogrammes du revers doivent représenter les initiales de magistrats monétaires chargés de la vérification des monnaies.
Les monnaies de Thassos furent imitées par les Celtes du Danube.

Présentation de la monnaie.



Tétradrachme vers 180-150 avant JC. Thassos, étalon attique réduit. A/ Anépigraphe. Tête de Dionysos à droite, portant une couronne de feuilles de vigne et de lierre, les cheveux longs.
R/ Hercule nu la léonté flottant sur l’épaule debout à gauche, tenant de la main droite la massue.

Les vacances arrivent et je vais délaisser ma Normandie pour ma Vendée d’adoption. Cette année je pense aller jusqu’en Saintonge. Je demanderais à mon photographe de frère de faire quelques clichés de l’amphithéâtre de Saintes et de l’arc de Germanicus. L’arc de Germanicus est un rescapé parmi les très nombreux vestiges gallo romains disparus de Saintes. Voué à la destruction en 1843 c’est grâce à l’intervention de Prosper Mérimée qu’il fut sauvé d’une mort certaine. La région foisonne de monuments très intéressants mais souvent bien cachés et sans l’intervention d’un ami Charentais je serais passé à côté.
Je vous donne donc rendez-vous fin juillet pour la suite de notre petit voyage dans l’antiquité grecque. Bonnes vacances à toutes et à tous.

Le Professeur Brrr.

Proff ......!!!!!!Bonnes vacances ....!!!

Superbe monnaie. Bon séjour en Vendée.

Ah, Saintes, c'est par chez moi ça...

Splendide monnaie et excellente leçon, comme toujours. Professeur Brrr, bon voyage et bonnes vacances.

Salut belle acquisition et sympa l'historique.

Bonjour à toutes et à tous

Il faut reprendre le train-train quotidien, laisser les plaisirs de l’été de côté pour un an. Un an !!!!, bon parlons monnaies. Aujourd’hui je vous présenterai un nomos ou didrachme pour Néapolis. Une petite monnaie que j’avais achetée il y a fort longtemps, sa finesse m’ayant séduit. Je la regarde toujours avec autant d’admiration malgré ces vingt cinq ans écoulés.

Quelques mots sur la ville.

Néapolis, de création très ancienne, fut d’abord fondée par des colons rhodiens sous le nom de Parthénope au VIIe siècle avant JC. La ville fut ensuite colonisée par les habitants de Cumes un siècle plus tard.
Au Ve siècle avant JC sous l’impulsion de colons chalcidiens et athéniens, la ville prit son nom définitif de Néapolis, Naples.
Les Samnites finirent par envahir la Campanie et par occuper la citadelle de Naples pendant plus d’un demi siècle. Finalement les Romains s’emparèrent de Naples au IIIe siècle avant JC. La ville resta néanmoins hellénisée et maintint son indépendance jusqu’en 241 avant JC.
Naples est l’une des plus anciennes villes du monde et a tenu un rôle important dans la grande Grèce. La culture grecque de Naples a eu un impact important dans la société romaine.

Légende et histoire.

Naples fut fondée au cours du septième siècle avant notre ère sous le nom de Parthénope (vierge en grec désignant alors la reine hermaphrodite Aristodème et grande Sibylle représentée sous la forme d’une sirène), fondatrice de la cité par la colonie grecque de Cumes avec l’apport des réfugiés de Samos. Ce premier établissement fut appelé Palaiopolis (la ville ancienne) lorsqu’une seconde ville fut fondée en 475 avant notre ère par de nouveaux colons. Cette nouvelle fondation fut appelée Néapolis (nouvelle ville).

L’histoire de Naples révèle que, de tout temps, sa baie magnifique a envoûté les voyageurs, à commencer par Ulysse attiré par le chant de Parthénope et d’autres sirènes. L’îlot de Mégaride est l’ancienne petite île de Naples où selon la mythologie, le corps de la sirène Parthénope aurait été enterré après qu’elle se soit laissée mourir suite au refus de ses avances par Ulysse.

Le Vésuve et Naples.

Le mont Vésuve (monte Vesuvio en Italien, Vésuvius mons en latin) est un volcan italien d’une hauteur de 1281 mètres, bordant la baie de Naples à l’est de la ville.
Le Vésuve a fait son entrée dans l’histoire des hommes, en 79 après JC. A cette époque, l’empire romain est prospère et le golfe de Naples est l’une des plus riches provinces de l’empire. Les villes comme Pompéi, Herculanum se sont installées au pied du Vésuve, dans un site apparemment enchanteur mais le 24 août 79 après un long sommeil de plusieurs siècles le Vésuve se réveille et, en quelques heures, recouvre Pompéi d’un linceul de pierres ponces et enrobe Herculanum de coulées de boue. Le récit de cette éruption nous est d’ailleurs parvenu avec la description de Pline le Jeune (lettre à Tacite).

Description de la monnaie.



Avers : Tête de la nymphe Parthénopé ou Néapolis à droite, la chevelure bouclée ceinte d’un bandeau avec collier et boucles d’oreille.

Revers : Taureau androcéphale passant à droite, la tête barbue de face couronnée par Niké volant à droite.


Le mot de la fin.

« VEDI NAPOLI E POI MUORI »

Littéralement : « voir Naples et puis meurs » plus souvent traduite par « voir Naples et mourir » cette expression comme, les Napolitains l’utilisent pour souligner la beauté de leur ville qu’il faut avoir vue au moins une fois dans sa vie. Elle peut aussi faire allusion à l’accomplissement souhaité d’un désir si important qu’au-delà, l’existence n’a plus de sens.

Voir Naples et mourir, je ne suis pas pressé, il y a aussi de très belles villes en France . A bientôt pour la suite, certainement avec de « chouettes monnaies ».

Le Professeur Brrr

Monnaie fascinante ! j'aimerais en savoir plus sur le thème du revers

Passionnant !

alwin1 a écrit:

Monnaie fascinante ! j'aimerais en savoir plus sur le thème du revers

Encore une intéressante leçon du Prof. Brrr !

A propos de la symbologie de cette monnaie, voir les posts N.º 71, La légende de Parthénope, page 71, et N.º 24, La légende d'Achéloos et Hercule, page 57, de ma série MONNAIES DE LÉGENDES (EMBLÉMISTE), cliquant sur le lien au dessous de ma signature ci-dessous.

Le taureau androcéphale pourrait être une représentation du dieu-rivière Acheloos. Le dieu fleuve androcéphale couronné par Niké qui se retrouve sur de nombreux monnayages campaniens pourrait aussi être identifié avec une divinité chtonique tauriforme sous la forme de Bacchus Hebon dont le culte est particulièrement développé en Italie du sud en particulier en Campanie. Dans la mythologie grecque Acheloos est un dieu fleuve d’Etolie, fils aîné du Titan Océan et de sa sœur Téthys. C’est le plus grand des fleuves il engendre les sirènes avec la muse Calliope, dans d’autre versions elles sont représentées comme les filles de Phorcys ainsi que des sources Piréne, Dircé, Castalie. Selon la légende, il aurait jeté son dévolu sur Déjanire, mais effrayée par ses dons de métamorphose, elle lui préfère Héraclès. Un combat s’engage, Acheloos se métamorphose en serpent immense, qu’Héraclès parvient à étouffer, puis il se change en taureau auquel Héraclès arrache une corne faisant capituler le dieu fleuve. En échange Acheloos lui remet une corne de la chèvre Amalthée qui deviendra par la suite la corne d’abondance. Voilà ce que je pourrais dire de plus.

Le Professeur Brrr.

Une monnaie envoutante comme le chant des sirènes...

Merci professeur Brrr et Emblémiste

Je remercie notre cher Emblémiste pour sa grande érudition, et je rends hommage à son labeur qui m’est souvent d’une grande utilité. Merci à vous tous pour vos encouragements. A bientôt.

Le Professeur Brrr.

La magie du monnayage grec, sa diversité et sa symbolique; magnifique cher professeur, " voir un decadrachme d'evainetes et mourir..." n'est il pas?
Il y a plus de 20 ans maintenant lors d'un salon à Paris un numismate de renom m'avait mis dans chaque main un decadrachme de Syracuse, l'un d' Evainete et l'autre de Kimon; j'en ai encore le frisson

Très interessant ! Prof !

Le professeur Brrr a écrit:

« VEDI NAPOLI E POI MUORI »
Littéralement : « voir Naples et puis meurs » plus souvent traduite par « voir Naples et mourir »

Là par contre, moi qui suis amoureux de l'Italie, littéralement c'est "tu vois Naples et puis tu meurs". Mais c'est vrai qu'à l'infinitif ça sonne mieux.

Bonsoir à toutes et à tous.


Merci Eros pour cette petite rectification . L’Italie est aussi pour moi un vieux rêve mais le temps me manque cruellement et la retraite est encore loin. Je ferai peut-être appel à toi pour quelques traductions quand la langue de Verdi me posera problème. Je t'en remercie par avance. A bientôt.

Le Professeur Brrr.

Bonsoir Caligula.

Les monnaies grecques sont envoûtantes et leur beauté est parfois déroutante. Comment avec ces outils précaires les graveurs grecs arrivaient-ils à réaliser de telles splendeurs ? Les graveurs de notre temps ont bien du mal à rivaliser avec un Kimon ou un Evainète malgré des moyens modernes. La finesse des traits et l’exactitude des proportions m’ont toujours impressionné. Je suis malheureusement un amoureux transi car les prix de ces chef-d’œuvres sont devenus tellement hallucinants que mes amours ont périclités. Je me console tout de même de temps en temps par l’achat d’une petite grecque sans grande signature mais au style si désirable. Si ma course après le temps n’était pas aussi folle j’aimerai passer quelques instants dans notre bonne capitale pour visiter le fond de médailles grecques de la bibliothèque nationale. Quand j’étais jeune collectionneur, je m’étais donné comme but de rassembler une monnaie de chaque ville grecque. Aujourd’hui le projet me semble être une pure utopie. Mes humbles ressources me paraissent bien maigres à la vue du chemin restant à parcourir. Je ne suis pas vraiment un savant numismate, je suis avant tout un collectionneur de belles choses et si on m’affuble du nom d’esthète et bien qu’il en soit ainsi je n’en rougirai point. A bientôt.

Le Professeur Brrr.

Bonsoir Professeur !

Le revers est extraordinaire d'esthétisme et de poésie....

Merci Exercitus pour cette délicate appréciation. L’art m’a amené aux monnaies et les monnaies m’ont fait redécouvrir l’art.
Je suis un peu artiste à mes moments perdus, j’aime le style classique du monnayage grec mais je ne suis pas indifférent au style si caractéristique des monnaies gauloises, j’aime leur étrange beauté. J’ai dans ma collection quelques gauloises, coup de cœur ou divagation. Enfin une chose est sur, je n’ai jamais regretté ces achats. Je les posterai un jour en toute modestie pour avoir l’avis de membres experts. J’ai apprécié avec volupté tes splendides monnaies gauloises, merci encore de nous les faire partager. A bientôt.

Le Professeur Brrr.

Bonjour à toutes et à tous

Athènes, ville qui a fait rêver tant d’hommes et en fait rêver encore par sa beauté mystique. Son Parthénon dressant du haut de l’Acropole ses lambeaux de pierres vers le ciel défiant encore les dieux de l’Olympe pour des siècles et des siècles. Je n’ai jamais pu aller à Athènes faute de temps ou d’argent. Comme pour tout bon collectionneur le nerf de la guerre servant à étancher la soif intense du désir irrationnel de posséder l’objet tant convoité. J’avais acheté, il y a quelques années, à Ernest Galliné, regretté chroniqueur de « Numismatique et Changes » ma première monnaie dite « chouette d’Athènes ». Une copie d’époque, fourrée, copie d’Arabie Heureuse (actuel Yémen) qui servait selon les dires de mon vendeur à commercer dans le bassin méditerranéen. Cette monnaie fut rejointe dans le confort de mon médaillier par une autre d’un style tardif. Comme je le disais plus haut, la plus belle monnaie d’un numismate c’est celle qui lui manque, alors je suis toujours à la recherche d’une chouette au style archaïque. Celle aux ailes déployées n’étant qu’un rêve, voire une chimère, je ne me contenterai que du type plus classique aux ailes ployées. Mon banquier étant habitué à mes frasques, il ne me reste plus qu’à trouver le spécimen de mes songes. Les monnaies d’Athènes sont parmi les plus collectionnées et forcément les plus copiées par nos ennemis jurés, les faussaires. Becker contrefacteur de génie avait bien sur exercé ses talents sur un décadrachme aux ailes déployées. Faux que j’aimerai tout de même bien posséder.

Athènes légendes et histoire.

L’histoire d’Athènes et de ses habitants, les Athéniens, commence par une histoire que les assauts du temps ont fait légende. A Athènes comme partout ailleurs et de tout temps, les habitants se transmettent de générations en générations l’histoire de leur ville, sous forme de chants. Ces mythes sont souvent le reflet de faits historiques remodelés par le temps et la mythologie. Dans ces légendes, que les anciens racontent les soirs de veillées l’origine de la cité est l’œuvre d’une déesse, Athéna qui s’identifia à la ville qu’elle créa. Une autre version du mythe prétend qu’Athéna n’était pas la fondatrice, mais seulement la déesse, qui lui donna son nom et en devint la protectrice.
Cette légende raconte que lorsque la ville qui deviendra Athènes avait à peine été fondée le Fait (le destin) décida qu’elle deviendrait riche, prospère, et la ville la plus puissante de toute la Grèce. Alors Athéna décida de la prendre sous sa garde. Mais, Poséidon la désirait aussi sous sa protection, puisqu’elle était très proche de la mer. Athéna et Poséidon s’opposèrent, car aucun ne voulait céder la jeune ville à l’autre. Zeus ne réussit pas à les mettre d’accord, alors Athéna proposa de laisser décider les citoyens de qui serait leur gardien.
Athéna et Poséidon réunirent le peuple de la ville sur l’acropole et dirent qu’ils allaient chacun offrir un cadeau. Celui qui serait jugé le meilleur donnerait la victoire.
Poséidon fit apparaître un magnifique cheval, Athéna fit naître de la terre un olivier. La foule poussa en avant un aîné pour affirmer que les deux cadeaux étaient dignes d’être choisis et précisant : Le cheval représente la force, le courage mais aussi la guerre, alors que l’olivier, la prudence, la sérénité la paix. Tous approuvèrent et choisirent le don d’Athéna, qui donna son nom à la ville. Après le choix, les citoyens promirent à Poséidon de lui élever un temple et qu’ils lui feraient les offrandes dues pour garder sa faveur.

Athènes aurait été fondée par le légendaire Cécrops, qui était, un mi-homme, mi-serpent.
Cérops, serait le premier autochtone (enfant spontané de la terre) et serait né avec un corps mi-homme mi-serpent. Tout comme plus tard Erichthonios. Mais il est parfois d’écrit comme un fils de Gaia.

Athènes au Ve siècle avant J-C.

La fortune d’Athènes au Ve siècle repose, en grande partie, sur la récupération du trésor de la Ligue de Délos qui ne contenait pas moins de cinq mille talents d’argent et qui servit à enrichir et embellir Athènes en opprimant les Alliés. La guerre du Péloponnèse (431-404 avant J-C) mit fin à l’hégémonie athénienne. Périclès (449-429 avant J-C) ne vécut pas assez longtemps pour assister à la chute de la cité. Thucydide a immortalisé ce conflit dans son ouvrage consacré à la guerre du Péloponnèse dont il fut l’un des acteurs avant d’être lui-même ostracisé, c’est-à-dire exilé.

Athènes en 393-323 avant J-C.

Après la chute d’Athènes en 404 avant J-C et l’instauration du gouvernement oligarchique des Trente Tyrans sous l’hégémonie spartiate, la ville perd son empire maritime, voit sa flotte confisquée et les Longs Murs démantelés. La démocratie est rétablie l’année suivante, mais Athènes se replie sur elle-même. Socrate est obligé de s’empoisonner en absorbant de la ciguë. Athènes reprend sa place grâce à Conon. Elle s’appuie d’abord sur la Perse. Puis s’allie avec Thèbes contre Parthe. Une nouvelle confédération maritime est formée l’année suivante. Les Spartiates sont battus à Naxos. Athènes signe la paix avec Sparte et se retourne contre Thèbes. A partir de 357 avant J-C, elle doit faire face à une révolte de ses alliées et à la montée en puissance de Philippe II de Macédoine, après la prise d’Amphipolis. Les Athéniens sont finalement battus à Chéronée en 338 avant J-C avant de tomber sous la domination macédonienne.


Athènes au IIe- Ier siècle avant J-C.

Athènes, après la mort d’Alexandre le Grand, essaya de recouvrer son indépendance. Les Athéniens furent battus à Crannon en 322 avant J-C. Démosthène se suicida pour ne pas être livré à Antipater. Après cette date, Athènes survécut grâce à son prestige passé. Cassandre s’empare d’Athènes en 317 avant J-C et instaura un régime oligarchique. Elle suivit le sort de la Macédoine jusqu’à la défaite de Persée en 168 avant J-C. Lors de la guerre contre Mithridate, Sylla assiégea la ville qui se rendit en 86 avant J-C.

Bibliographie :

Monnaies XXIII (Comptoir Général Financier)
Articles sur Athènes, Wikipédia

Description de la première monnaie.



Tétradrachme au type d’Athènes, fourré, provient certainement d’Arabie Heureuse (Yémen).
A/ anépigraphe. Tête d’Athéna à droite l’œil vu de profil coiffée du casque attique à cimier, orné de trois feuilles d’olivier et d’une palmette avec un collier et boucle d’oreille. Trace circulaire sur la joue.

R/chouette debout de face à droite, la tête de face ; derrière une branche d’olivier et un croissant. Cette monnaie possède une usure prononcée prouvant quelle a circulée mêlée au numéraire officiel.

Description de la deuxième monnaie.



Tétradrachme 350 avant J-C. Athènes étalon attique (argent 17,15 gr)
A/Anépigraphe. Tête d’Athéna à droite, l’œil vu de profil, coiffée du casque attique à cimier, orné de trois feuilles d’olivier et d’une palmette avec un collier et boucle d’oreille.
R/ Chouette debout à droite, la tête de face ; derrière une branche d’olivier et un croissant.
Petit flan épais bien centré, frappe vigoureuse.

J’aime beaucoup le monnayage d’Athènes et j’espère que ces quelques lignes puisées dans quelques ouvrages cités auront su transcrire ma passion. Quand on parle de numismatique grecque, la monnaie à la chouette est la première à laquelle on pense. La deuxième est certainement le tétradrachme d’Alexandre le Grand. Cette dernière sera la vedette de mon prochain exposé.
A bientôt.

Le Professeur Brrr.

et Prof Brrrr ......!!!!!

des monnaies mythiques ces tetra d'athènes! j'aimerai bien en avoir une pour le "fun"