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| HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME | |
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+6dynamosquito siècle II Sergius lysander probus53 crispus 10 participants | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Dim 17 Nov - 13:09 | |
| Il m'est apparu nécessaire au fil de mes lectures d'aborder et de partager avec vous un aspect obscur de la religion romaine, bien souvent passé sous silence dans les ouvrages historiques consacrés au paganisme romain car toutes tentatives d'explication semblent soulever pas mal de points de vue et d’interprétations savantes divergentes. Rien ne vaut alors la lecture des textes antiques (même s'ils nécessitent une relecture attentive pour ne pas les travestir) et l'observation des reliefs retrouvés dans les Mithraea (lieux de culte des offices mithriaques) pour essayer de comprendre cette religion obscure, peu développée, qui sût séduire des groupes d'adeptes se réunissant la nuit tombante pour pratiquer des rituels "magiques" bien hiérarchisés. 1 - MITHRA et le MITRIACISME Le culte de Mithra et le Mithriacisme connut son essor dans le monde romain qu'à partir du IIe siècle sous le règne de Commode, seul empereur romain déclaré Mithriaque. Mais les origines orientales de ce culte semblent bien plus lointaines et diverses comme nous allons l'aborder maintenant. Mithra immolant le taureau (2nd century ad; in the Städtisches Museum, Wiesbaden, Germany.) I - Origines et évolution du Mithriacisme :Origine védique : Mithra, selon la traduction vedique de ses suffixes, serait donc initialement le garant de la fides, de l'accord qui consacre l'ordre du monde et de la société c'est à dire aussi bien les rapports entres les dieux et les hommes que des hommes entre eux. L'origine vedique de Mithra n'est plus à démontrer. Il suffit de lire l’excellent ouvrage de R.A Turcan sur le sujet "Mithra et le Mithriacisme" PUF, 1981. Mithra incarne donc quelque chose de la négociation réfléchie, de l'équité. Le Mithra védique est responsable avec Varuna du ciel et de la terre, des révolutions solaires et lunaires, il est plus précisément attentif à la création et aux créatures terrestres. Cette fonction fondamentale élucide par la même l'identification ultérieure (dans la culte du Mithra gréco-romain), de Mithra avec le soleil ou la lumière. Origine avestique : Les Gâthâ, reflétant la pensée de Zoroastre nous décrivent un Mithra, dieu du contrat et de l'accord faisant le lien entre les différents niveaux de la société, dont il garantit l'ordre, comme le Mithra védique. Gardien secourable des créatures, victorieux, il a déjà la vocation du dieu sauveur et solaire que deviendra le deus invictus du mithriacisme gréco-romain. Origine Perse : Mithra, même s'il n'est pas cité comme tel dans l'épigraphie des premiers rois achémenides (Baga), fait partie de leurs croyances, régnants que l'on considèrent souvent comme "zoroastriens". Les mages mithriaques étaient une tribu Mèdes que, d'après Xénophon, Cyrus aurait installés en Perse. Mithra reste alors le dieu du serment, associé à Ahura Mazdah avec qui il forme un duo divin partageant le trône de la religion Perse. La conquête d'Alexandre et la chute de l'Empire Perse n'ont pas fait disparaître les aristocraties locales de souche iranienne qui demeureront fidèles à leurs déités ancestrales.
Origine Cilicienne : C'est d'Asie Mineure que vient l'aspect mystérique de Mithra (au Ier siècle av. n.è.) que nous retrouveront plus tard dans la religion Gréco-romaine. Les pirates Ciliciens, combattus par Pompée procédaient à des "sacrifices étranges" à Olympos en Lycie, selon les textes antiques de Posidonius. Les dieux et les Mages perses se seraient implantés en Asie Mineure, diffusant le culte aux Ciliciens.
Mais cette religion initiatique en marge des cultes Grecs et publics des villes n'est pas sortie toute armée d'un esprit génial; L'organisation des mystères et l'élaboration d'une doctrine ne furent pas non plus l’œuvre d'un jour ! Tout au plus, nous pouvons dire qu'elle arrive dans un contexte d'opposition politico-militaire face à Rome.
II - Diffusion du Mithriacisme à Rome et dans le monde Romain : En occident : De Tibère à Vespasien, l'annexion de la Cappadoce, puis du Pont Occidental, de la Commagène et de la petite Arménie a peut-être contribué à faire connaitre Mithra en milieu romain ou romanisé. C'est dans le dernier 1/4 du Ier siècle de n.è. que Mithra s'implante solidement à Rome et les premiers témoignages nous le montrent déjà dans l'entourage impérial. Il apparait aussi qu'en dehors de Rome et d'Ostie, point fort du culte, le mitriacisme s'affirme dans les ports, dans les vallées qui ont constitué des axes stratégiques et économiques importants (Rhône, Rhin, Danube). Les militaires ont aussi contribué à l'exportation en Europe du culte persique mais aussi la pénétration dans les provinces occidentales ; le dieu recrute des adeptes dans toute la hiérarchie militaire, du simple soldat, du greffier de légion jusqu'au préfets de cavalerie, légats, gouverneurs militaires en passant par les centurions. Mithra les suit dans leurs déplacements et ils en deviennent de fait les "missionnaires". Parmi les donateurs, constructeurs ou restaurateurs de sanctuaires voués à Mithra, beaucoup étaient d'origine socialement modeste. Commode est le premier qui, si l'on en croit l' HA (Comm., 9,6), ait reçu les sacrements de la secte, mais à titre privé? Aucune monnaie, aucun monument officiel n'a consacré publiquement l'empereur. Mais d'après une inscription, Commode a concédé à des Mithriastes un local souterrain de la résidence d' Ostie pour y célébrer leurs offices. Plus tard, il n'est pas démontré non plus qu'Aurélien ait institutionnalisé le culte solaire en liaison étroite avec la théologie et les milieux mithriaques. La première affirmation officielle date de 307 de n. è. lorsque Dioclétien, Galère et Licinius ont restauré un mithraeum en qualifiant le dieu de fautor imperii sui (De protecteur de leur pouvoir). Mithra compte alors de nombreux fidèles dans les milieux sénatoriaux de l' Urbs, mais concurremment avec Cybèle et Attis, Isis et Sérapis, Hécate et Dionysos. En dehors du limes, le mithriacisme s'implante en milieu urbain. Il se greffe occasionnellement sur certains cultes de sources, en Gaule par exemple (Vieu, Sarrebourg,Trêves, Alésia).
En excluant les femmes de ses liturgies, le mithriacisme s'interdisait d'atteindre une part influente, sinon religieusement prépondérante de la société romaine...
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Dim 17 Nov - 14:04 | |
| III - L'imagerie MithriaqueCe culte tourne autour d'une imagerie très particulière et précise que nous allons développer ici afin de l’interpréter au fil de son évolution.Au centre de cette imagerie, que l'on trouve par ailleurs au "chœur" de tous ses sanctuaires, il y a une représentation constante et fondamentale : celle du Dieu Mithra tuant un taureau.
La tauroctonie : C'est l'image culte de cette religion: Pour en tirer un dénominateur commun à toutes les représentations rencontrées, en voici la description : Un jeune homme (Mithra) appuie le genou gauche sur le garrot d'un taureau abattu sur le sol, tandis que du pied droit, il maintient étendue en arrière de la jambe droite postérieure de sa victime.De la main gauche, il lui saisit une corne ou plus souvent le naseaux et lui relève" la tête, et de la droite, il lui enfonce un large couteau à l'épaule. On connait aussi des Victoires tauroctones enfonçant un glaive dans la gorge ou dans l'épaule du taureau. Le type mithriaque apparait alors comme une adaptation de la Niké bouthutousa appropriée à un dieu qualifié d' Invictus. Le mithriacisme semble être une religion dogmatique tirée du tableau composite et symbolique décrit ci-dessus. Exceptionnellement, le reliefs Altieri à Rome montre Mithra debout sur le cadavre du taureau, le couteau à la main, le globe dans l'autre, entouré de deux Dadophores ( Cautes et Cautopates, l'un avec une torche dressée, l'autre avec une torche renversée ), sous les bustes de Sol et de Luna. On retrouve de nombreux panneaux à scènes multiples (certains de types Réto-rhénan, d'autres Danubiens) narrant comme une bande dessiné l'histoire de Mithra. Certains panneaux bifaces prouvent qu'ils étaient utilisés pour l'explication du culte mithriaque lors des réunions dans les sanctuaires. Il ne s'agit pas d'un décor gratuit, ni d'une "religion esthétique" mais d'une dogmatique illustrée qui légitimait la liturgie que nous verrons plus loin. Le dieu léontocéphale : Le soleil anthropomorphisé avait lui aussi sa place dans les crypte ou Mithra portait le titre de Sol Invictus. Mais une image singulière retrouvé dans les sanctuaires est celle d'un dieu à gueule de lion, pourvu de 4 ailes et plus ou moins ligoté par un serpent. Il tient des clés, un sceptre ou une pelle. L'identification et l'origine de cette représentation reste matiere à controverse. Il représenterait le dieu Ahirman, iranien, un Pluton persique, prince des ténèbres inférieures. Dans tous les Mithraea on se retrouvait environné, imprégné, visuellement endoctriné par les même représentations ! L'art mithriaque concorde remarquablement avec l'esprit d'un nouveau paganisme à l'époque Antonine et Sévèrienne, avec ce mysticisme confus d'un polythéisme local ou officiel. IV - Le culte mithriaque Lieux de culte : Le Mithriaeum, lieu de culte de la religion, est d'abord une salle à manger pour les repas pris en commun avec tous les adeptes. Les convives étaient étendus obliquement, tous la tête tournée vers l'image de Mithra tauroctone qui, peint ou sculpté, décorait le fond des sanctuaires, comme le Christ en croix dans les églises chrétiennes. Conformément à la tradition, un Mithriaeum devait s'implanter près d'une source ou d'un cours d'eau vive car l'eau jouait un role important dans le rituel des repas sacramentels et des initiations. Cette religion qui ne comportait que de petits groupes (les mithraea ne sont pas de grande taille) dont les membres se connaissaient directement et intimement. Mithraeum (Vatican) Liturgie "ordinaire" : Dans ces petits groupes étroitement unis et solidaires (ca ne vous rappelle rien ? ) la religion du serment initiatique et de la dexioris était consacrée par la vertu du repas partagé entre les membres et le dieu. La hiérarchie sacerdotale (7 grades) se faisait selon un rituel initiatique précis. Une mosaïque tapissant le Mitraeum de Felicissimus nous la livre : On était successivement "Corbeau" ( Corax), puis "Fiancé" ou "Jeune époux" ( Nymphus), Soldat ( Miles), "Lion" ( Leo), "Perse" ( Perses), "Courrier du soleil ( Heliodromus) et enfin "Père" ( Pater). Chacun de ces grades était sous la protection d'une "planète". Mercure avait la tutelle des corbeaux, Venus des Nymphi, Mars des Soldats, Jupiter des Lions, la lune des Perses, le soleil des Heliodromi et Saturne des Pères. Les dignitaires de l'initiation revêtaient les costumes voire les masques appropriés à leur titre. Mais pour être admis aux réunions liturgiques ordinaires, on devait être initiés, introduit rituellement dans le Spelaeum, sorte d'antichambre du sanctuaire. La nudité rituelle, le bandage des yeux, le simulacre de mort, les épreuves d'endurance physique et psychologique que l'on devait subir pour être introduit dans le mitriacisme appartiennent à la typologie initiatique des sociétés secrètes en général. Les mystères de Mithra comportaient pour les candidats un trépas fictif ! D'après l' HA, Commode les aurait souillé d'un homicide, profitant du fait qu'on y avait coutume de feindre la mort. C'est semble -t-il l'endurance au feu et au froid qui faisait l'originalité de l'initiation mythriaque. L'adoption de nouveaux "mystes" devait être couronnée par leur admission à la cena commune (repas), après un serrement de mains solennel avec le chef ou le Pater et les autres mythriastes. Sacrifices humains ? : Ce sont évidement les épreuves de mort fictives imposées aux néophytes qui ont suscitées ces accusations et Commode en commettant un véritable meurtre rituel. Les chrétiens eux-même, les mystères dionysiaques, la franc-maçonnerie furent l'objet de pareilles incriminations.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Dim 17 Nov - 16:00 | |
| V - La doctrine L'art mithriaque est comme un livre d'images dont le texte serait perdu ! (R.A. Turcan) Relief relatant les exploits de Mithra. Même si l'origine de Mithra est iranienne, le mithriacisme est gréco-romain. Les stèles multiples nous racontent une "genèse" du cosmos et les exploits du dieu qui est censé l'avoir sauvé avant de monter sur un char solaire. Kronos, premier détenteur du feu céleste, remet un jour le foudre à son fils Zeus-Oromasdès. Il s'en sert pour terrasser les monstres anguipèdes, incarnations du Mal qui supposent l'existence d'une puissance antagoniste. C'est alors que Mithra intervient sans l'histoire du monde : Il surgit tout armé du roc, coiffé du bonnet asiate et tenant d'une main la torche lumineuse, de l'autre le couteau qui donnera le coup de grâce au taureau. Après avoir moissonné des blés, il s'impose comme "gardien des fruits", fonction du Perse dans la hiérarchie initiatique, c'est à dire comme garant de la subsistance des espèces, humaines et animales. On voit le dieu tirant avec un arc contre une paroi rocheuse d’où jaillit une source, à laquelle se désaltère un berger comparable à ceux qui assistent Mithra, car les esprits mauvais avaient conspiré l'anéantissement des créatures vivantes par la soif et la dessiccation totale ! Après le miracle de l'eau commence la poursuite d'un taureau, figuré sur les stèles danubiennes dans une sorte de nacelle en croissant de lune. Quoique mal connue, il y a une relation entre taureau et lune. Mithra s'agrippe à la bête et réussit à l'enfourcher en lui prenant les cornes. Il l'amène jusqu’à une grotte ou un corbeau, messager du soleil lui prescrit de tuer le taureau rétif. La mise à mort du taureau attire un serpent et un chien qui s'empressent de sucer le sang jailli de la plaie, tandis qu'un scorpion, parfois un crabe,pincent les testicules de la victime pour en absorber le sperme. Un lion intervient au dessus d'un cratère et des épis de blé sortent de la plaie ! Autrement dit, la végétation et les animaux sont censés bénéficier du sacrifice. C'est après la tauroctonie que se situe, un épisode interprété comme l'indice d'un conflit entre Hélios et Mithra. La couronne radié gisant à terre, le soleil parait avoir perdu les prérogatives d'astre souverain. Le vrai Sol Invictus est désormais Mithra qui a sauvé la création. Mithra et Sol joignent leurs mains droites au dessus de l'autel. Leur alliance est consacrée par un repas de communion sur la dépouille du taureau. Mithra et Sol partageant le repas entourés des deux Dadophores (Louvre) Enfin Mithra monte sur le char solaire.On a d'ailleurs trop vite comparé cette ascension à celle du Christ. Car Mithra ne meurt pas; N'étant pas descendu du ciel (mais au contraire issu du roc terrestre), il n'a pas besoin d'y remonter pour affirmer son triomphe sur la mort, après ses exploits dans le monde et pour le monde. La scène du char signifie que Mithra prend la place de Sol, il devient le vrai soleil : Sol Invictus. Une théo-cosmologie ? : Le temps léonthocephale des mithriastes est un dieu du feu et du ciel, maitre des planètes, du zodiaque et des saisons. Les planètes protègent les sept grades initiatiques. De fait, Mithra est un dieu médiateur ( mesites) entre Oromazes et Areimanios, entre la lumière et les ténèbres. Le mithriacisme soutenait souterrainement l'idéologie impériale, du moins ses adeptes affichent-ils un loyalisme indubitable. Une doctrine de sacrifice : La tauroctonie était le modèle justificatif de tous les sacrifices accomplis dans les sanctuaires. Le transfert du culte de l’extérieur (plein air) vers l’intérieur ( dans le Mithriaeum) constituait une novation radicale. Le Mithraeum n'est pas comme un temple gréco-romain, la maison du dieu, mais un lieu de communion entre les hommes et le dieu. Le sang du taureau sacrifié était pour les mystres porteur d'immortalité. Du sang du taureau était sorti les plantes nutritives (le blé) et médicinales et son sperme recueilli avait produit les espèces animales utiles. Mithra offre ainsi le sauvetage physique des être vivants.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Dim 17 Nov - 19:25 | |
| VI - La fin du MithriacismeLorsque Dioclétien avec Licinius et Galère en 307, saluent en Mithra le "Protecteur de leur Empire", son culte semble tout près de dominer le monde romain et pourtant il est déjà condamné ! Les Empereurs de la Tétrarchie n'ont guère manifesté ouvertement de dévotion à Mithra qu'on ne retrouve, ni sur le monnayage, ni sur les monuments publics en dehors de cette dédicace précipitée du Carnuntum. Trop fermé (interdit aux femmes), une liturgie élitiste de petites sociétés secrètes, le mithriacisme n'a pas vocation à devenir une religion de masse. Constrantin Ier a manifesté quelques temps une certaine sympathie envers la théologie solaire qui parait avoir intéressé son père, Constance Chlore. Mais lorsqu'il légifère contre le paganisme, le culte persique semble avoir été l'objet d'une hostilité précise et persévérante, pour ne pas dire d'une répression impitoyable ! En 324, Constantin défend de sacrifier aux idoles et de célébrer des rites mystériques. Le Mithriacisme subsistera dans l'Urbs jusqu'en 394 (l'inscription datée la plus récente date de 387), mais une loi de 391 interdit toute espèce de manifestation du culte païen. Beaucoup de Mithraea des provinces rhénanes et danubiennes ont souffert des troubles et des invasions du IIIe siècle. D'une façon générale, les Mithraea ont été l'objet d'un acharnement méticuleux et systématique. Le Taurochnone a subi les effets d'une impopularité liée de près ou de loin à la condamnation des sacrifices sanglants, mais motivée aussi par le caractère clandestin ou semi-clandestin, rigoriste et restrictif, d'un culte célébré le soir, à l'ombre des cryptes, par ces petits groupes qui hait toujours la foule grégaire et opportuniste. Plus tard, Mithra devient le dieu du soleil dans la religion et la littérature sassanides sous le nom de Mihr. Les Mithriastes cherchaient dans les liturgies des cryptes ce lien tonique et cette dignité fonctionnelle qui manquaient désormais à la collectivité romaine en crise... Une petite bibliographie s'impose pour Mithra et le Mithriacisme : Mithra et le Mithriacisme, Robert-Alain Turcan, que sais-je ? PUF 1981. Textes et monuments relatifs aux mystères de Mithra, I -II, F. Cumont, Bruxelles 1896-1899. La religion de l'Iran ancien, J. Duschesnne-Guillemin, Coll. Mana., I-3, Paris, 1962 J'attends aussi de recevoir l’excellent ouvrage : Les cultes orientaux dans le monde romain, Robert Turcan, Belles lettres, 1992.
Dernière édition par IOVI le Lun 18 Nov - 0:24, édité 6 fois |
| | | crispus Pontif
Age : 67 Localisation : Bretagne, Finistère Où la Terre, le Ciel et l'Océan se touchent Date d'inscription : 31/05/2008
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Dim 17 Nov - 19:39 | |
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| | | probus53 Prefet de l'Vrbs
Age : 51 Localisation : Aux marges de l'Armorique... Date d'inscription : 09/11/2008
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Dim 17 Nov - 19:44 | |
| Un sanctuaire dédié à Mithra a également été retrouvé à Angers il y a 2 ou 3 ans | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Dim 17 Nov - 20:19 | |
| Ces mithraea en Gaule sont surement bien plus nombreux que ceux déjà découvert. Mais les cryptes étant petites et cachées, il est difficile de toutes les reveler. L'archéologie n'a pas finie d'en mettre à jour un peu partout. Merci Guy ! Si j'avais su qu'il y avait un tel article sur le net, je ne me serai pas crevé la patate toute la journée ! PS : Pour les mauvaises langues, je n'ai pas cité une seule fois Probus dans cet article ! Il serait intéressant, si vous voulez nous faire découvrir un nouvel aspect de la religion romaine de continuer ce post pour découvrir d'autres cultes obscur ou peu connu. A vos plumes ! |
| | | lysander Pontif
Age : 48 Localisation : Val d'Oise Date d'inscription : 11/02/2006
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Dim 17 Nov - 23:55 | |
| j'en ai visité un à Martigny en Valais suisse excellent article. Le livre de Turcan sur les cultes orientaux est une référence. Je l'ai lu avec grand intérêt. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Lun 18 Nov - 0:19 | |
| Merci Lys, effectivement, je l'attends avec impatience ce bouquin. As-tu quelques images de monnaies provinciales faisant tout du moins allusion à Mithra ou illustrant la liturgie qui l'accompagne ? |
| | | Sergius COS V
Age : 51 Date d'inscription : 04/08/2010
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Lun 18 Nov - 0:38 | |
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| | | siècle II Prefet de l'Vrbs
Age : 68 Localisation : BELGIQUE EBURONES Date d'inscription : 22/09/2011
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Lun 18 Nov - 0:47 | |
| Je suis sur le culte beau travail | |
| | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Lun 18 Nov - 2:22 | |
| - IOVI a écrit:
- Origine Perse : Mithra, même s'il n'est pas cité comme tel dans l'épigraphie des premiers rois achémenides [color=#333333](Baga), fait partie de leurs croyances, régnants que l'on considèrent souvent comme "zoroastriens". Les mages mithriaques étaient une tribu Mèdes que, d'après Xénophon, Cyrus aurait installés en Perse. Mithra reste alors le dieu du serment, associé à Ahura Mazdah avec qui il forme un duo divin partageant le trône de la religion Perse. La conquête d'Alexandre et la chute de l'Empire Perse n'ont pas fait disparaître les aristocraties locales de souche iranienne qui demeureront fidèles à leurs déités ancestrales.
Oulah! Attention, non seulement Mithra n'est jamais cité dans aucune inscription royale achéménide, mais aucun passage ne pourrait seulement laisser entendre qu'on en parle (certitude car je dispose de l'ouvrage de Pierre Lecoq: "inscriptions royales Achéménides", la bible en la matière). Les Achéménides pratiquaient un zoroastrisme primitif, un Mazdéisme quasiment monothéiste. Cela n'exclue pas l'arrivée de cette divinité sur le plateau iranien à partir de l'Inde, ni qu'une forme de syncrétisme ait pu se produire à l'époque mais aucune représentation de Mithra n'existe en Iran datant de cette période ou d'avant (empire Mède). Les premières mentions et représentations iraniennes de Mithra datent de l'époque Parthe, pas si éloignées donc de Rome. Merci en tout cas pour ce sujet très intéressant | |
| | | le Diablinte Imperator
Age : 45 Localisation : civitas des Aulercii Diablintes, pagus d'Interamnes Date d'inscription : 03/02/2006
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Lun 18 Nov - 10:22 | |
| - dynamosquito a écrit:
- IOVI a écrit:
- Origine Perse : Mithra, même s'il n'est pas cité comme tel dans l'épigraphie des premiers rois achémenides [color=#333333](Baga), fait partie de leurs croyances, régnants que l'on considèrent souvent comme "zoroastriens". Les mages mithriaques étaient une tribu Mèdes que, d'après Xénophon, Cyrus aurait installés en Perse. Mithra reste alors le dieu du serment, associé à Ahura Mazdah avec qui il forme un duo divin partageant le trône de la religion Perse. La conquête d'Alexandre et la chute de l'Empire Perse n'ont pas fait disparaître les aristocraties locales de souche iranienne qui demeureront fidèles à leurs déités ancestrales.
Oulah! Attention, non seulement Mithra n'est jamais cité dans aucune inscription royale achéménide, mais aucun passage ne pourrait seulement laisser entendre qu'on en parle (certitude car je dispose de l'ouvrage de Pierre Lecoq: "inscriptions royales Achéménides", la bible en la matière). Les Achéménides pratiquaient un zoroastrisme primitif, un Mazdéisme quasiment monothéiste. Cela n'exclue pas l'arrivée de cette divinité sur le plateau iranien à partir de l'Inde, ni qu'une forme de syncrétisme ait pu se produire à l'époque mais aucune représentation de Mithra n'existe en Iran datant de cette période ou d'avant (empire Mède). Les premières mentions et représentations iraniennes de Mithra datent de l'époque Parthe, pas si éloignées donc de Rome. Merci dynamo pour cette précision. Je retrouve le passage ce soir dans les bouquins et je les citerai pour avoir plus de précisions car la, c'est tout une origine du culte qui tombe ! Merci Franck pour ces belles monnaies mithriaques ! |
| | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Lun 18 Nov - 16:03 | |
| - IOVI a écrit:
Merci dynamo pour cette précision. Je retrouve le passage ce soir dans les bouquins et je les citerai pour avoir plus de précisions car la, c'est tout une origine du culte qui tombe ! Pas si vite non plus , elle tombe et ne tombe pas à la fois, c'est encore plus compliqué: une partie des textes de l'Avesta a probablement été rédigée sous les achéménides, que certains font remonter à l'empire Mède, et dont il est dit qu'il y est fait mention de Mithra, mais je ne connaît rien de l'Avesta. De plus, ces textes ont subi de nombreuses modifications jusqu'à la fin de l'empire Sassanide, qui eux, vouaient indiscutablement un culte à Mithra. Mithra semble bien une création Indo-Iranienne, mais dont les origines et l'avènement en Orient sont au moins aussi compliqués et controversés que sa diffusion romaine. Je jetterais un œil ce soir (étais pas chez moi hier) dans "Histoire de l'empire Perse de Cyrus à Alexandre" pour voir ce que Pierre Briant dit de l'entrée "Mithra". | |
| | | HADRIEN COS VII
Age : 121 Date d'inscription : 09/04/2011
| | | | Andecavis Consul
Age : 43 Date d'inscription : 28/01/2013
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Lun 18 Nov - 22:05 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Lun 18 Nov - 23:54 | |
| Merci Hadrien et Andecavis pour ce lien intéressant. Que de Mithraea qui réapparaissent lors de fouille ! - dynamosquito a écrit:
- Pas si vite non plus , elle tombe et ne tombe pas à la fois, c'est encore plus compliqué: une partie des textes de l'Avesta a probablement été rédigée sous les achéménides, que certains font remonter à l'empire Mède, et dont il est dit qu'il y est fait mention de Mithra, mais je ne connaît rien de l'Avesta. De plus, ces textes ont subi de nombreuses modifications jusqu'à la fin de l'empire Sassanide, qui eux, vouaient indiscutablement un culte à Mithra. Mithra semble bien une création Indo-Iranienne, mais dont les origines et l'avènement en Orient sont au moins aussi compliqués et controversés que sa diffusion romaine. Je jetterais un œil ce soir (étais pas chez moi hier) dans "Histoire de l'empire Perse de Cyrus à Alexandre" pour voir ce que Pierre Briant dit de l'entrée "Mithra".
C'est ce que je disais en début d'article Dynamo, certaines théories réveillent les foudres de certains historiens et théologiens antiques... D’où l’intérêt de cette discussion au sujet de cette origine transitoire. Voici déjà ce que dit R. Turcan sur cette origine controversée. Apparemment, il y a des inscriptions... "Lorsque dans sa proclamation de Behishtun Darius déclare : "Le grand Baga, c'est Ahura Mazdah", on peut se demander s'il ne fait pas profession de zoroastrisme, car c'est une façon d'exclure Mithra. Cette "révolution blanche" donne à penser que les prédécesseurs de Darius honoraient d'autres bagas qu' Ahura Mazsah. J.Duchesne-Guillemin dans "Le dieu de Cyrus" (acta iranica, 3, Téhéran-Liège, 1974, p 17) a interprété la rosace sculptée au fronton de la tombe de Cyrus comme un symbole de Mithra. Plus tard, le nom du dieu se lira sous les formes Miθra et Mitra qui sont Mèdes (en vieux perse, c'est Missa qui devrait répondre à Miθra de l'Avesta). Cyrus aurait donc adoré un dieu mède et le fait qu'on ait conservé son nom mède trahirait dans le culte perse de Mithra une tradition nord-iranienne. Incontestablement Mithra est alors éclipsé dans le culte royal par le grand dieu zoroastrien. Mais l'anthroponymie perse atteste sa popularité, notament sous le nom de Baga. Des inscriptions persépolitaines nous font connaître des prêtres élamites et des Mages qui honorent Ahura Mazdah en même temps que Mithra. Officiellement cependant le dieu ne réapparait dans l'épigraphie qu'a dater d' Artaxerxès (405-359). Le grand roi dit avoir rebâti par la faveur d' Ahura Mazdah, d'Anahita et de Mithra le palais qui avait brulé sous le règne de son grand père Artaxerxès Ier; il prie les trois dieux de le protéger du mal. Dans une inscription d' Artaxerxès III, seuls Ahura Mazdah et Mithra sont invoqués : "Qu'ils me protègent, ainsi que mon pays et ce que j'ai bati !" Ce duo Ahura Mazdah-Mithra correspond au Mesoromadès dont se réclamaient les rois Perse, avec inversion de l'ordre des noms conformément au mazdéisme officiel (cf. la substitution d' Ahura-Mithra à Mithra-Ahura dans l'Avesta). Miyhra restait donc étroitement associé au dieu suprême comme divinité tutélaire du souverain (le roman d'Alexandre désigne Darius comme "partageant le Trône de Mithra"). Cette relation particulière avec la fonction royale est illustrée par la fête des Mithrakana (devenu Mihragân), seul jour où le roi de Perse sacrifiant personnellement à Mithra avait le droit de s’enivrer. " |
| | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Mar 19 Nov - 13:19 | |
| Comme je m’y attendais, les éléments que j’ai pu glaner dans l’ouvrage de Pierre Briant (dernière synthèse exhaustive des données concernant les Achéménides publiée en 1996) et Pierre Lecoq contiennent peu de données sur un culte perse achéménide dédié à Mithra tel que les romains se le représentent en tout cas. Concernant le Roi et la noblesse, le matériel perse est pauvre, , limité aux inscriptions royales achéménides et aux écrits des classiques grecs et romains, il s’agit alors de sources difficiles à interprêter car soumises à de nombreux biais culturels. Concernant le peuple, il n’y a carrément rien, et aucune tablette persépolitaine ne mentionne le moidre culte de Mithra.
résumé et synthèse: Si d’autres divinités que Mazda sont bien présentes dans le panthéon iranien (Thystria, Mithra, Anahita, Verethragna et d’autres…), la place qu’ils occupent dans l’idéologie et la croyance est très peu claire. Il est généralement admis que Mithra a un rapport avec le soleil (Strabon),et des fêtes étaient rendues au soleil, qui portent son nom (Mithrakana). Mithra est parfois associé au cheval, et on sait que la mort de Cyrus et son enterrement à Pasargades ont donné lieu à des sacrifices massifs de chevaux, hérodote en rapportait déjà mais qu’il associait au culte d’un fleuve. Avant les derniers temps de l'empire Perse, Aucune inscription royale ne fait allusion directe ou indirecte à Mithra, mais deux inscriptions datant de Darius Ier à Persépolis (DPa et DPf) mentionnent « Ahura-Mazda et les autres dieux ». En revanche, le dernier demie siècle en voit 3 mentions, Artaxerxés II A2Ha à Hamedan, mention de Mithra est effectivement faite dans 2 langues, en Babylonien (qu'Ahuramazda, Anahita, et Mithra me protègent) et vieux Persan (que Mithra me protège), mais non sur le volet Elamite. Idem à Suse A2Sa et A2Sd (qu'Ahuramazda, Anahita, et Mithra me protègent) Trilingue pour A2Ha et Bilingue pou A2Hd (élamite manque). 1 mention vieux perse d'Artaxerxés III à Persépolis, A3Pa mentionne "qu'Ahuramazda, et Mithra me protègent". De plus, on sait que quelques représentation sygillaires d’Anahita datent de la fin du règne Achéménide, le Mazdéisme primitif initial tendrait alors au polythéisme à partir d’Artaxerxès II, soit quelques 50 ans avant la chute de l’empire. Deux des Yashts de l’Avesta mentionnent Anahita et Mithra, mais le partage de leur différentes couches d’écritures chronologique est controversé (données d’époque ou postérieures ?). Xénophon, mentionne l’évocation de Mithra par Cyrus le jeune (satrape), Elien ou Plutarque mentionnent Artaxerxès louant la beauté d’une grenade, la fertilité est alors indirectement rapportée à Mithra (Mithra aux vastes pâturages, Yasht 10 de l’Avesta). Rien dans le témoignage de Xénophon relatant le fait que l’Armée de Xerxès se mette en branle au lever du soleil ou la prière à mithra du même roi avant le passage de l’Hellespont ne permetent de conclure car la divinité associable y est plus probablement Hvavira, présent, lui, dans les tablettes persépolitaines. Les témoignages les plus parlant semblent dessiner une arrivée tardive de Mithra dans la croyance officielle du roi, Darius III avant la bataille d’Arbèles prie mithra et le feu éternel et vénéré (Quinte Curce) ce qui implique alors un distingo clair entre feu et Mithra. L’autre témoignage provient de plutarque, rapportant une parole royale exprimant que pour les Perses, Mithra est le dieux garant du contrat et de la lumière. Ctésias, médecin à la cour du Grand roi, mentionne également une fête célébrant la danse persique et l’enivrement donnée en l’honneur de Mithra.
De ces très pauvres et rares éléments, on peut tirer quelques conclusions : 1 Mithra est initialement une « force », non déifiée en tant que telle, assimilée au Soleil et à la fertilité. 2 L’émergence de Mithra en tant que divinité « personnifiée » a sans doute été progressive et tardive dans la perse Achéménide. 3 Mithra ne compte pas dans l’idéologie officielle religieuse en vigueur à la cour avant Artaxerxés II. 4 Mithra est tardivement associé au contrat et à la lumière.
On ne peut pas conclure que Mithra ait une origine perse, mais elle s’y est sans conteste construite en partie.
Sources: Pierre Briant "Histoire de l'empire perse de Cyrus à Alexandre, Fayard, 1996" Pierre Lecoq "les inscriptions de la Perse Achéménide" Gallimard 1997
Voilà, c’est tout ce que je puis faire pour cette époque. Je te remercie pour cette discussion hyper intéressante, et pour les éléments que tu a apporté plus haut, qui sont recoupés par ceux que je vient de poster, et pour cette révision de mes classiques sur les inscription achéménides qui me permettent de corriger ma vision de la religion de cette époque, j'avais effectivement loupé les mentions susvisées de Mithra.
Amicalement, et au prochain "brain storming" rafraichissant exercice de relecture des sources. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Mar 19 Nov - 15:57 | |
| Merci Dynamo. Quelquefois, il est bon de replonger dans les textes et les inscriptions antiques. Il est clair que le Mithracisme n'a jamais eu ni la vocation, ni la prétention de devenir religion d'état. Je perçois la doctrine plus comme des idéaux communs à des groupes de pensée élitistes basés sur les valeurs fondatrices de l'homme, se réunissant (par une liturgie, dans des cryptes cachées à l'abri des regards) pour se rassurer sur la période trouble, voire la politique discutable du pouvoir. Je pense préparer un autre topo sur un autre aspect obscur du paganisme romain pour continuer le topic. Il y a des choses fabuleuses à découvrir.
Dernière édition par IOVI le Mar 19 Nov - 19:41, édité 1 fois |
| | | Arabia-Felix COS V
Date d'inscription : 17/11/2011
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Mar 19 Nov - 16:05 | |
| Et si le culte de Mithra était comme la franc-maçonnerie de nos jours ? Un culte principal(Christianisme ou Islam) de façade cachant ce culte non avoué clairement, une sorte de double allégeance. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Mar 19 Nov - 19:29 | |
| Effectivement, c'est ce que je sous-entend dans l'article. |
| | | Sergius COS V
Age : 51 Date d'inscription : 04/08/2010
| Sujet: Re: HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME Ven 23 Déc - 16:27 | |
| Si Sol, avatar d'Apollon, a été destitué par Mithra dans sa mythologie, peut-on en conclure que les adorateurs de Mithra considérait le culte d'Apollon comme illégitime, ou comme celui d'un dieu déchu ? Sait-on si les Romains voyaient ce culte comme une forme d'impiété, voire d'apostasie envers Apollon, culte officiel. Les deux dieux étaient-ils vraiment assimilés, par une sorte de syncrétisme difficile à concevoir si l'un est supposé avoir pris le place de l'autre, ou les deux cultes étaient-ils antagonistes ? | |
| | | | HISTOIRE DE CULTE : LE MITHRIACISME | |
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