Gens Fabia

Bonjour à tous,
Voici la première pièce de ma collection, une monnaie de la Gens Fabia:

Citation :

Titulature avers : ROMA/ LABEO .
Description avers : Tête casquée de Rome à droite ; sous le menton, marque de valeur, X .
Traduction avers : “Roma/ Labeo”, (Rome/ Labeo) .

Titulature revers : Q. FABI à l’exergue .
Description revers : Jupiter dans un quadrige galopant à droite tenant un foudre de la main droite et un long sceptre de la main gauche ; au-dessous du cartouche, un rostre de navire tourné à gauche .
Traduction revers : “Quintus Fabius”, (Quintus Fabius) .
Au revers, le rostre de navire rappelle la victoire de Quintus Fabius Labeo, ancêtre du monétaire, sur Antiochus III de Syrie (223-187 avant J.-C.) en 191 avant J.-C. Ce dernier commandait la flotte qui opéra en Crète et en Macédoine. Fabius sera ultérieurement consul en 183 avant J.-C.

FABIA
(124 avant J.-C.) Quintus Fabius Labeo
Quintus Fabius Labeo appartenait à l'importante gens Fabia. Il serait le Fabius cité par Cicéron d'après H. Grueber ce qui semble improbable. En 124 avant J.-C., Caius Gracchus revêtit son premier tribunat le 10 décembre. En Gaule, les Romains doivent combattre les Arvernes et les Allobroges. Caius Cassius Longinus et Caius Sextius Calvinus furent consuls.

J'avais écrit deux courts articles en ligne sur cette gens:
- Un sur la bataille de Crémère au Vème siècle av. J-C:
http://www.histoire-pour-tous.fr/batailles/4151-les-306-fabiens-a-la-bataille-de-cremere-477-av-j-c.html
- Un sur Quintus Fabius Pictor, considéré parfois comme le premier historien romain:
http://www.histoire-pour-tous.fr/biographies/4658-quintus-fabius-pictor-premier-historien-romain-v-254-v201-av-j-c.html


Reste à présent à chercher quel texte source nous parle de cette victoire de Quintus Fabius Labeo contre Antiochus III de Syrie !

Salut Fabivs ,
On a tous eu une première monnaie , tel Picsou et son sou fétiche , nous la gardons dans un coin de notre cœur car elle a été le déclencheur "d'une réaction en pièces" souvent coûteuse en "deniers", mais ô combien enrichissante pour l'esprit ! Tu as bien choisi avec la république , car ce sont des monnaies qui véhiculent plus que toutes autres, l'histoire des mythes et légendes autant que les évènements dont elles furent les médias....
Bienvenu chez les fous de la rondelle

Merci !
Je compte commencer doucement en suivant cette gens tout en prenant le temps d'approfondir un peu ma connaissance sur la numismatique et la période concernée.

moneta romana a écrit:

Salut Fabivs ,
On a tous eu une première monnaie , tel Picsou et son sou fétiche , nous la gardons dans un coin de notre cœur car elle a été le déclencheur "d'une réaction en pièces" souvent coûteuse en "deniers", mais ô combien enrichissante pour l'esprit !

C'est beeeaaaauuuu!

Tu n'as pas traîné...

Superbe! Bravo!

Super choix !

Oui bon choix, et saine demarche
On ne peut que t'encourager dans cette voie

Merci à vous !
Je vais essayer de trouver plus d'infos sur l'amiral Quintus Fabius Labeo chez Tite Live.

Je crois avoir quelques trucs chez Polybe, je vous dirai ça.

FABIVS a écrit:

Je crois avoir quelques trucs chez Polybe, je vous dirai ça.

plutôt Tite-live, livre XXXVII

On veut un rapport écrit pour demain soir. Au boulot!

Pas évident du tout...

L'affaire doit avoir lieu lors de la guerre antiochique qui opposa en Grèce une république romaine en pleine expansion après les guerres puniques et un empire séleucide qui reprend du poil de la bête et cherche à s'affirmer dans la région.

Mais je ne trouve aucune mention de ce Quintus Fabius Labeo chez Tite-Live.
Le commandement de la flotte romaine semble plutot confiée à M. Acilius Glabrio (qui intercepte la flotte syrienne après la défaite terrestre des Thermopyles) puis à C. Livius qui remporte la bataille navale décisive de Corycos en novembre -191.
Mais aucune trace de Fabius Labeo dans ces événements !

En fait je ne le trouve mentionné que chez Polybe, lors de la guerre contre les Galates en -189 alors que se prépare la paix d'Apamée. Fabius Labeo a alors effectivement un commandement dans la flotte puisqu'une fois la paix d'Apamée signée:

"Les sermens prêtés à l'ordinaire, le proconsul fit partir pour la Syrie Lucius MinuciusThermus et Lucius son frère, qui avaient apporté l'argent des Oroandiens, et leur donna ordre de prendre le serment d'Antiochus pour assurer les articles de la paix. Renvoya ensuite des courriers à Quintus Fabius, et lui ordonna de revenir dans le port de Patare et d'y brûler tous les vaisseaux du roi de Syrie."

Ce qui d'ailleurs est pour moi étonnant vu que le traité prévoyait de capturer la flotte ennemie, pas de la détruire...

Possible que Quintus Fabius Labeo ait été toujours présent dans la flotte romaine en mer Égée, sans pour autant avoir le commandement général. Il y eut semble-t-il de nombreux accrochages le long de la côte anatolienne.

En continuant mes recherches les choses se précisent... Comme quoi il est bon parfois de vérifier les infos données ! Car contrairement à CGB je ne pense pas qu'il s'agisse d'un référence à une bataille en 191.

« On créa [en 189] préteurs deux Q. Fabius, Labéo et Pictor, lequel avait été cette année même inauguré flamine de Quirinus […].Les préteurs procédèrent ensuite au partage de leurs départements. […] Q. Fabius Labéo, le commandement de la flotte […].

[Depuis 191, la guerre fait rage en Grèce où les troupes romaines et macédoniennes affrontent l’armée séleucide d’Antiochos III. Ce dernier battu en Grèce, la guerre continue en Galatie]



Vers le même temps, le consul Cn. Manlius arrivait en Asie, et le préteur Q. Fabius Labéo avait rejoint la flotte. Les Gallo-Grecs pouvaient exercer la valeur du consul, mais la mer était libre depuis la défaite d'Antiochus. Fabius, après avoir cherché de quel côté il tournerait ses armes, parce qu'il ne voulait pas rester inactif dans sa préture, se décida à passer dans l'île de Crète. Cydonie était en guerre avec Gortyne et Cnossos, et grand nombre de prisonniers romains ou italiens, étaient, disait-on, réduits à l'esclavage dans toutes les parties de l'île. Le préteur partit d'Éphèse avec sa flotte, et, en abordant au rivage de Crète, il fit ordonner aux villes de mettre bas les armes, de chercher tout ce qu'il pouvait y avoir de prisonniers dans leurs murs et dans les campagnes, et de les lui renvoyer avec des ambassadeurs qui s'occuperaient avec lui des intérêts communs des Crétois et des Romains. Les Crétois ne s'effrayèrent pas beaucoup de ces ordres. Gortyne fut la seule qui rendit ses prisonniers. Valérius Antias prétend que la crainte de la guerre fit renvoyer quatre mille prisonniers de tous les points de l'île; et qu'à défaut d'autre titre, cette seule considération détermina le sénat à décerner le triomphe naval à Fabius. [Quand Manlius voit plus tard son propre triomphe remis en cause il rappelle : Pères conscrits; mais vous-mêmes, dernièrement, lorsque des tribuns du peuple, hommes de cœur et de mérite, formaient opposition au triomphe de Q. Fabius Labéo, vous fîtes tout céder à l'autorité de vos suffrages, et Labéo triompha, après avoir été hautement accusé par ses ennemis non d'avoir fait une guerre injuste, mais de n'avoir même pas vu l'ennemi.]
De la Crète, Fabius retourna à Éphèse: de là il détacha trois vaisseaux vers la côte de Thrace pour chasser d'Aenos et de Maronée les garnisons d'Antiochus, et rendre la liberté à ces deux villes.

[ La défaite définitive d’Antiochos face aux armées romaines permet de signer la Paix d’Apamée en188]



Le consul jura le traité, et envoya au roi pour exiger son serment, Q. Minucius Thermos et L. Manlius, alors de retour d'Oroanda.  Il écrivit aussi à Q. Fabius Labéon, commandant de la flotte, de se rendre immédiatement à Patara pour détruire et brûler les vaisseaux syriens qui s'y trouvaient. Labéo sortit d'Éphèse et se rendit à Patara où il détruisit et brûla cinquante navires couverts. Dans la même expédition il s'empara de Telmissus, où l'arrivée subite de la flotte avait jeté l'épouvante: de la Lydie, suivi des vaisseaux qu'il avait laissés à Éphèse, il traversa aussitôt les îles et passa en Grèce. Il s'arrêta quelques jours à Athènes pour donner à sa suite le temps d'arriver d'Éphèse au Pirée, et reprit ensuite avec toute sa flotte la route de l'Italie. »

Tite-Live, livres XXXVII & XXXVIII



Lors d’un triomphe, le triomphateur revêtait la tenue de Jupiter : la toge pourpre, un sceptre surmonté d’un aigle et une branche de laurier. On retrouve bien sur le revers de la monnaie cette représentation de Jupiter sur un quadrige avec le sceptre. L’association de ce quadrige jupitérien et du rostre de navire doit donc faire référence non à une bataille antiochique mais directement au triomphe naval obtenu par ce préteur qui commandait la flotte et fit libérer des prisonniers romains détenus par les Crétois. Cette explication est d’autant plus judicieuse que lors d’un triomphe naval ces fameux rostres de navires étaient inclus au cortège du triomphateur !

Ces rostres servant à enfoncer les coques ennemies étaient en bronze, comme celui-ci peut être contemporain des faits précités, venant de la flotte de Ptolémée:

Pour ce qui est de l’avers et de la tête casquée de Roma, la question se pose de savoir s’il s’agit d’une simple personnification de la ville ou d’une véritable déesse comme sous l’Empire. La divinisation de Roma semble progressive et d’abord le fait de cités de Grande Grèce, alliées soucieuses de montrer aux Romains leur bonne volonté. Les Orientaux étaient peut-être plus habitués à ces « cultes d’État ».

« Smyrne, après avoir rappelé sa haute antiquité, soit qu'elle eût pour fondateur Tantale, fils de Jupiter, ou Thésée, également issu d'une race divine, ou l'une des Amazones, se hâta d'exposer des titres plus réels, les services qu'elle avait rendus au peuple romain en lui fournissant des vaisseaux, non seulement pour les guerres du dehors, mais même pour celles d'Italie. Elle ajouta "qu'elle avait, la première, érigé un temple à la ville de Rome, sous le consulat de Marcus Porcius [195 av. J-C], dans un temps où le peuple romain, quoique déjà très puissant, n'était pas encore maître de l'univers ; car alors Carthage subsistait, et de grands monarques régnaient en Asie." »
Tacite, Annales, Livre IV, 56

« Les Alabandiens, après avoir rappelé qu'ils avaient élevé un temple à la ville de Rome, et institué des jeux annuels en l'honneur de cette nouvelle divinité, ajoutèrent qu'ils apportaient une couronne d'or du poids de cinquante livres, présent qu'ils désiraient placer dans le Capitole, sur l'autel de Jupiter, et trois cents boucliers à l'usage de la cavalerie, qu'ils remettraient aux mains des personnes désignées par le sénat. »
Tite-Live, Livre XVII, 6

Roma parait donc comme le pur fruit des relations culturelles et diplomatiques entre le monde romain et le monde grec. Les Romains personnifient leur ville en lui donnant des traits qui ne sont pas sans rappeler la déesse grecque Athéna, et quelques Grecs orientaux finissent par établir un « culte diplomatique » à Roma pour s’attirer les bonnes grâces des Romains. Un culte à Roma qui peu à peu s’impose en Orient et qui finit par arriver à Rome associé à Auguste lui-même. Après Auguste, les deux cultes (Roma et l’Empereur) commencèrent à se distinguer.
 
Donc si on en revient à notre monnaie de Fabius Quintus Labeo, datée de -124, elle correspond à cette période où Roma n’est qu’une personnification de la ville pour les Romains, mais commence déjà à être une divinité en Grèce orientale.

Bonjour et merci pour la photo.  Je fais des études de coins et votre exemple exhibe un revers
d'un coin non-publié.  Ca fait 287 coins de revers jusqu'à ici.  Notez la B au droit n'est pas complète au sommet.
    Si possible, pouvez-vous nous donner le poids?  

 Richard  

FABIVS a écrit:

Bonjour à tous,
Voici la première pièce de ma collection, une monnaie de la Gens Fabia:

Citation :

Titulature avers : ROMA/ LABEO .
Description avers : Tête casquée de Rome à droite ; sous le menton, marque de valeur, X .
Traduction avers : “Roma/ Labeo”, (Rome/ Labeo) .

Titulature revers : Q. FABI à l’exergue .
Description revers : Jupiter dans un quadrige galopant à droite tenant un foudre de la main droite et un long sceptre de la main gauche ; au-dessous du cartouche, un rostre de navire tourné à gauche .
Traduction revers : “Quintus Fabius”, (Quintus Fabius) .
Au revers, le rostre de navire rappelle la victoire de Quintus Fabius Labeo, ancêtre du monétaire, sur Antiochus III de Syrie (223-187 avant J.-C.) en 191 avant J.-C. Ce dernier commandait la flotte qui opéra en Crète et en Macédoine. Fabius sera ultérieurement consul en 183 avant J.-C.

FABIA
(124 avant J.-C.) Quintus Fabius Labeo
Quintus Fabius Labeo appartenait à l'importante gens Fabia. Il serait le Fabius cité par Cicéron d'après H. Grueber ce qui semble improbable. En 124 avant J.-C., Caius Gracchus revêtit son premier tribunat le 10 décembre. En Gaule, les Romains doivent combattre les Arvernes et les Allobroges. Caius Cassius Longinus et Caius Sextius Calvinus furent consuls.

J'avais écrit deux courts articles en ligne sur cette gens:
- Un sur la bataille de Crémère au Vème siècle av. J-C:
http://www.histoire-pour-tous.fr/batailles/4151-les-306-fabiens-a-la-bataille-de-cremere-477-av-j-c.html
- Un sur Quintus Fabius Pictor, considéré parfois comme le premier historien romain:
http://www.histoire-pour-tous.fr/biographies/4658-quintus-fabius-pictor-premier-historien-romain-v-254-v201-av-j-c.html


Reste à présent à chercher quel texte source nous parle de cette victoire de Quintus Fabius Labeo contre Antiochus III de Syrie !

Bonjour,
Ce denier fait 3,96g.

Merci

Richard

Nouvelle monnaie de la gens fabia entrée en collection. Celle-ci en hommage à Quintus Fabius Pictor, contemporain de Quintus Fabius Labeo précédemment présenté !




Sur l’avers : tête casquée de Rome à droite ; sous le menton, marque de coin, B ; derrière la tête, marque de valeur en monogramme (XVI). D. Sear signale que c’est la première fois qu’apparaît, dans le monnayage, un système de numérotation des coins avec des marques de contrôle.

Sur le revers : inscription ROMA et N. FABI PICTOR pour Numerius Fabius Pictor, qui aurait été questeur monétaire en 126 av. J-C, année où la loi de Junius Pennus interdit l'accès de Rome aux étrangers. Les Pictores sont une branche de la gens fabia, ils tirent leur cognonem de leur ancêtre Gaius Fabius dit Pictor pour avoir peint lui-même en 304 av. J-C (ce qui est vu comme une tâche dévalorisante pour un patricien) une scène de victoire sur les Samnites, dans le temple de Salus sur la colline du Quirinal à Rome. Numerius fait émettre ce denier en hommage à un ancêtre plus proche chronologiquement (son grand-père ?) : Quintus Fabius Pictor.
Quintus Fabius Pictor est ici représenté assis, portant dans la main droite l’apex, un petit couvre-chef surmonté d’un morceau de bois pointu porté pour diverses fonctions sacerdotales, entre autre par le Pontifex Maximus et les flamines (prêtres chargés du culte d’un dieu).



Sous son coude gauche se trouve un bouclier marqué « QUIRIN » en référence à Quirinus, dieu romain d’origine sabine faisant partie avec Jupiter et Mars de la triade pécapitoline, il avait un temple sur le Mont Quirinal. Les flamines de ces trois divinités précapitolines sont considérés comme flamines majeurs. Il porte dans la main droite la lance, symbole de Quirinus dont les attributs guerriers sont les mêmes que ceux de Mars. Il pourrait s’agir d’une hast pura, une lance sans fer donnée à titre de récompense pour des actions militaires, voir civiles. Tous ces symboles font directement référence à la nomination de Quintus Fabius Pictor au rang de flamine quirinale, un poste qui fut peut-être monopolisé par la gens fabia.

« On créa [en 189 av.J-C] préteurs Quintus Fabius Labéo et Quintus Fabius Pictor, lequel avait été cette année même inauguré flamine de Quirinus, M. Sempronius Tuditanus, Sp. Postumius Albinus, L. Plautius Hypséus, et L. Baebius Dives.[…]Les préteurs procédèrent ensuite au partage de leurs départements. Sp. Postumius eut la juridiction de la ville et des étrangers ; M. Sempronius Tuditanus, la Sicile ; Q. Fabius Pictor, flamine quirinal, la Sardaigne ; Q. Fabius Labéo, le commandement de la flotte »
Tite-Live XXXVII – 50.

Toutefois, cette fonction sacerdotale va entraver sa carrière politique puisque le Pontifex Maximus (avec qui il entretenait peut être quelques inimités personnelles ?) s’en servit pour lui interdire de devenir préteur de la Sardaigne :

« Avant le départ des préteurs pour leurs provinces, il s’éleva entre P. Licinius, grand pontife, et Q. Fabius Pictor, flamine quirinal, une contestation semblable à celle qui avait eu lieu autrefois entre L. Métellus et Postumius Albinus. Ce dernier était consul et se disposait à passer en Sicile avec son collègue C. Lutatius pour se mettre à la tête de la flotte, lorsqu’il fut retenu pour les cérémonies religieuses par le grand pontife Métellus. De même, le départ du préteur Fabius pour la Sardaigne était entravé par P. Licinius. L’affaire fut vivement débattue dans le sénat et devant le peuple ; il y eut conflit d’autorités, cautions fournies, amendes prononcées, appel fait aux tribuns, recours adressé au peuple. La religion l’emporta à la fin, et le flamine dut obéir au pontife ; alors les amendes furent levées par ordre du peuple. Mais le préteur, dans le dépit d’avoir perdu sa province, voulut se démettre de ses fonctions ; il céda aux instances des sénateurs, qui lui décernèrent la juridiction des étrangers. Quelques jours suffirent ensuite pour faire les levées qui étaient peu considérables, après quoi les consuls et les préteurs partirent pour leurs provinces. »
Tite-Live XXXVII – 51.

Contrairement à ce qu’on trouve sur différents sites numismatiques, Quintus Fabius Pictor ne semble donc pas avoir réellement pris ses fonctions de préteur en Sardaigne. Il se serait contenté d’exercer à Rome, où sa charge sacerdotale le contraignait à demeurer, la fonction de préteur pérégrin c'est-à-dire chargé de rendre justice dans les affaires impliquant des étrangers. Ironiquement, si cette monnaie à l’effigie du préteur pérégrin fut bien frappée en 126 av. J-C, elle fut émise l’année où la loi de Junius Pennus interdit l'accès de Rome aux étrangers…

intéressante monnaie
Le série continue !

Oui...
Un point est un point, deux points font une ligne / Une monnaie est une monnaie, deux monnaies font un début de série...
L'étude de ces monnaies est vraiment passionnante, on voit encore une fois qu'il ne faut pas se contenter de ce que disent les sites numismatiques.

Bonjour,

Voici un nouveau denier de Quintus Fabius Pictor, comme celui présenté plus haut mais d'un coin différent (pas de marque B).
Du coup ça me fait un doublon, je pense que je vais proposer un des deux deniers à l'échange.

Bonjour,

Voici les deux deniers de Fabius Pictor mis côte à côte:

FABIVS a écrit:

(...)
Du coup ça me fait un doublon, je pense que je vais proposer un des deux deniers à l'échange.
(...)

Tu as réussi à choisir la monnaie dont tu vas te séparer ?
Sinon tu disposes du poids de tes deux exemplaires ?

Je n'ai pas les poids non, mais effectivement il faudra que je les passe sur la balance.
J'avoue que pour l'instant je n'ai pas fait mon choix, car je les trouve complémentaires: celle de gauche pour les détails du préteur et l’inscription "PICTOR", et celle de droite pour sa patine et l'inscription "N. FABI"...
Mais bon, je ne suis pas pressé car je n'ai pas l'impression que les amateurs de cette gens se bousculent... Éventuellement intéressé par une ?