Dans la pratique, les alliages antiques à base de cuivre contenaient tout le temps du cuivre, du zinc, de l'étain et un peu de plomb. Comme la frontière entre les différents dosages était impossible à établir, et qu'on ne savait pas (et voulait pas) affiner, on utilisait qu'un seul mot à l'époque : l'orichalque.
Il y avait des orichalques plus ou moins riches en zinc, ce qui faisait varier leur couleur. Le zinc majoritaire donnait un beau doré.
Pour avoir réalisé des essais d'alliages chez moi, j'ai constaté que les plus beaux dorés sont justement obtenus par des alliages ternaire Cuivre-étain-zinc. (genre 85/10/15). Malheureusement, la littérature n'a jamais donné de nom à ces alliages ternaires (à part le mot orichalque des anciens). Si quelqu'un en connait un, je suis preneur.
Le "vrai" laiton pur (sans trace d'étain) donne un jaune verdâtre pas si beau.
A force de recycler des alliages ternaires cuivre étain zinc, les anciens perdaient systématiquement du zinc par évaporation (fumées blanches). Les alliages s'appauvrissaient petit à petit en zinc, donnant des couleurs plus proches d'un bronze (doré un peu brun) dans les alliages refondus un grand nombre de fois (ou chauffés longtemps).
En chauffant quelques heures un laiton à 800°C, même en parfaite absence d'oxygène (atmosphère réductrice), on obtient une couleur cuivrée.
Au soleil, on bronze...
(OK, je sors, il est tard...)