Antoninien Philippe l'Arabe

Bonjour,
Nouvelle sur le forum j'ai besoin de vos lumières expertes

Voilà j'ai déterré hier, dans une vigne du Gers, ce que je pense avoir identifié comme un antoninien de Philippe l'Arabe.

Légende :

IMP M IVL PHILIPPVS AVG

ROMAE AETERNAE


Pourriez vous m'en dire un peu plus sur cette monnaie ? Comment définir l'atelier ? j'ai lu que à la fois Rome et Antioche avaient émis ce type de monnaie. Si c'est le cas, comment les différencier ?

De plus elle me pose un soucis quand à son poids :
Pour un Ø de 22 mm elle ne pèse que 2,79 g.

Elle n'est pas fourrée (une petite entaille sur la tranche fait apparaître l'âme totalement homogène avec le reste de la monnaie).

Voilà je vous joint une photo (qui ne lui rend pas hommage elle est + sympa en "vrai" lol) ... les tâches semblent être une légère forme de vert-de gris.

D'avance merci pour vos lumières et éventuellement une explication sur ce poids léger.

De ce que j'en sais il existe 2 variétés : une sans rien au pieds de Rome et une seconde avec un autel comme sur ton exemplaire.

Bonjour ...
oui ça j'avais bien repéré l'autel aux pieds de Rome .... mais je continue de m'interroger sur ce problème d'ID de l'atelier (si plusieurs lieux de frappe avérés) et surtout avoir une explication sur ce poids particulier ...

Bonne journée

Bonjour.

Le style est indiscutablement romain. Cet antoninien est habituellement classé (RIC 45) dans la troisième émission de Rome. Le poids est indéniablement faible, notamment par rapport au poids moyen des exemplaires contenus dans les gros trésors (Eauze: 3,98 g,) mais correspond aux poids faibles parfois répertoriés de certains exemplaires (2,83 g pour un exemplaire du trésor de Stevenage); d'autant que cet antoninien présente quelques manques de métal.

Merci ...
Concernant le manque de métal il est infime, même si les ombres de la photo laissent à penser le contraire lol !!
Donc un poids faible ... une raison ? (économique de l'époque ?) ou juste ... un poids faible

Statistiquement on ne peut que constater le poids faible de cet antoninien. Compte tenu des manques de métal il n’est peut-être pas impossible néanmoins d’avoisiner environ 3 g.

Par rapport au poids moyen de cette série dans le trésor d’Eauze la différence devient alors d’à peu près un gramme (soit un quart).

Deux éléments à prendre en compte. Les trésors comportent, quand il s’agit de thésaurisation, des monnaies sélectionnées, et, à aloi égal, une préférence est donnée aux plus lourdes (la ‘bonne’ monnaie est chassée de la circulation -donc thésaurisée- par la ‘mauvaise’ monnaie qui elle reste en circulation) donc le poids moyen qui en résulte peut être plus élevé que la normale. Si un nombre donné de monnaies devait être émis à partir d’un poids donné de métal, techniquement, l’ajustement marginal peut être effectué avec des pièces d’un poids plus faible (la conséquence de difficultés techniques ou d’éventuelles malversations).

Il est donc probablement difficile de relier directement le faible poids de cet exemplaire à des considérations relatives à la situation économique ou aux difficultés ‘budgétaires’ de l’état romain.

Merci !! très clair et très logique du coup !!