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| MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) | |
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+32probus53 chullu69 BRUTUS L'Helvien Sergio lysander Potator II abaque chabson Briac troll Marc Le professeur Brrr Gilga albinos69 lyat alwin1 Bruno Agathodaimon Grim JB damiancoin septimus bradj Chut Prométhée Eros PYL fred moneta romana ecofousec Emblémiste 36 participants | |
Auteur | Message |
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Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Dim 19 Avr - 3:26 | |
| 240 La légende d’Argos, l’architecte La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Nicomédie, Bithynie-Pont, porte sur l’avers la tête de Commode à droite, et, sur le revers, l’architecte Argos assis à droite en train de marteler le dernier clou dans la proue du navire Argo. http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=548&step=3&next=FinishD’après la mythologie grecque, Argos, le Thespien, fils, selon quelques uns, de Phrixos et Chalciope , et, selon quelques autres, d’Arestor, d’Hestor ou de Polybe, fut le constructeur du navire Argo, à cinquante rameurs (voir mon post n.º 459, La légende du navire Argo), sur demande de Jason, et s'embarqua à son bord avec les Argonautes (voir mes posts n.º 64, La légende de la sandale de Jason, n.º 82, La légende d’Hellé et Phrixos et n.º 354, Jason et la Toison d'or). Ce travail fut accompli à Pagasae, avec l’aide d'Héra (Junon) ou d’Athéna (Minerve, Pallas) et l’emploi de bois du mont Pélion, après quoi la déesse elle-même fixa une poutre oraculaire magique dans la proue, faite d’un chêne de la forêt sacrée de son père Zeus (Jupiter), à Dodone, laquelle pouvait parler et faire des prophéties. Sa tripulation était sous la protection spéciale d’Héra (Junon). Après le succès de l’expédition, l’ Argo fut consacré à Poséidon (Neptune) dans l’Isthme de Corinthe. Ensuite, il fut amené au ciel et devint la constellation d’Argo Navis. Divers auteurs de l’Antiquité ont discuté sur la forme hypothétique du navire . En général, il était conçu comme un vaisseau de guerre grec, une galère, et il y eut des écrivains qui supposèrent qu’il fut le premier bateau de ce type à réaliser un voyage en haute mer. D’après une version de sa légende, après la mort de Phrixos, Argos fut envoyé par son grand-père maternel Eétès, roi de Colchos , prendre possession de son héritage en Grèce. Lors de son voyage, il souffrit un naufrage, fut trouvé par Jason dans l’île d’Arétias et amené de retour en Colchide. Selon un autre auteur, après la mort de Phrixos, Argos tenta s’enfuir avec ses frères chez leur grand-père Athamas. Sur Argos et les Argonautes, voir les liens suivants : http://en.wikipedia.org/wiki/Argo (en anglais) http://www.mythindex.com/greek-mythology/A/Argus.html (en anglais) http://mythologica.fr/grec/argonaute.htm
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Lun 20 Avr - 3:38 | |
| 241 La légende d’Imbrasos Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Samos, Ionie, portent sur leurs avers les bustes de Gallien et de Philippe II à droite, et celui de Trajan Dèce à gauche, et, sur les revers, le dieu-fleuve Imbrasos étendu à gauche, tenant un rameau ou un paon sur sa main droite et une corne d’abondance dans sa main gauche, le bras gauche appuyé sur une cruche d’où l’eau s’écoule. http://www.acsearch.info/search.html?search=Imbrasos&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0 http://www258.pair.com/denarius/images/erf_rp2942.jpg L’ Imbrasos est plutôt un torrent qu’une rivière de l’île de Samos ; cependant, il fut rendu fameux par la naissance d’Héra (Junon) sur ses bords. Le paon qui figure sur la monnaie de Trajan Dèce, le symbole de cette déesse, est certainement une allusion à ce fait. Imbrasos aima la nymphe samienne Chesias , une hypostase de la déesse Artémis (Diane), dont il eut la nymphe Ocyrroe , laquelle essaya d’éviter le harcèlement sexuel d’Apollon (Phébé) s’enfuyant de l’île dans un canot, mais le dieu transforma l’embarcation en pierre à son pilote Pompilos en poisson .
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Lun 20 Avr - 7:56 | |
| Merci Emblémiste !! :salut6: :salut6: |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mar 21 Avr - 3:05 | |
| 242 La légende d’Io La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Tralleis, Lydie, porte sur l’avers le buste de Tranquillina, épouse de Gordien III, à droite, et, sur le revers, Io et Zeus (Jupiter) debout face à face, la main dans la main, à l’entrée d’un arc de maçonnerie. http://www.acsearch.info/record.html?id=46692La scène du revers de cette monnaie peut représenter le rencontre de Zeus (Jupiter) et Io devant la bouverie du père de celle-ci. La monnaie grecque pseude-autonome du lien ci-dessous, de la même cité, porte sur l'avers la tête de Zeus (Jupiter) à droite, et, sur le revers, Io debout à droite, en robe de mariée, devant Hermès (Mercure), debout à gauche, la conduisant comme νυμφαγωγος (témoin de mariage) : http://www.auctiones.ch/browse.html?auction=10&lot=2198Les monnaies provinciales romaines du lien ci-dessous, de Gaza, Judée, portent sur les avers le buste d'Hadrien et de Septime Sévère, la tête de Commode et le buste de Julia Domna à droite et, sur les revers, soit Tyché debout à gauche et, derrière elle, une génisse debout à gauche représentant Io, soit Io debout à droite face à face et serrant la main à Tyché debout à gauche : http://www.vcoins.com/en/stores/david_l_tranbarger_rare_coins/159/product/judaea_gaza_hadrian_ad_117138_ae24_year_192_ad_1312_tyche_ex_ak_collection_cng_sternberg_lanz/270154/Default.aspxhttp://www.vcoins.com/en/stores/david_l_tranbarger_rare_coins/159/product/judaea_gaza_hadrian_ad_117138_ae27_year_192_ad_1312_tyche_rare_variety_ex_ak_collection_cng_sternberg_muller/411913/Default.aspxhttp://www.vcoins.com/en/stores/david_l_tranbarger_rare_coins/159/product/judaea_gaza_septimius_severus_ad_193211_ae28_year_261_ad_2001_tyche_ex_ak_collection_cng_sternberg/270127/Default.aspxhttp://www.acsearch.info/record.html?id=405957http://www.vcoins.com/en/stores/david_l_tranbarger_rare_coins/159/product/judaea_gaza_julia_domna_ad_193217_ae21_io__tyche_ex_ak_collection_cng_schulten/270158/Default.aspxIo était une jeune prêtresse d'Héra, fille du roi d'Argos Inachos et de Melia (ou d'Iasos et de Leucané). Une nuit, elle rêva qu'elle devait se rendre au bord du lac Lerne et y rencontrer Zeus. Ayant raconté son rêve à son père , ce dernier se renseigna auprès des oracles de Delphes et de Dodone mais seul l'oracle de Loxias donna une réponse qui affirmait que la jeune fille devait réaliser ce rêve sinon toute la famille risquait de périr foudroyée . Elle se rendit sur les bords du lac et y rencontra effectivement Zeus. Le dieu en tomba amoureux et il s'unit à elle . Mais il fut obligé de la transformer en génisse d'une éclatante blancheur afin que son épouse ne soupçonnât pas son infidélité . Héra (Junon), qui n'était pas dupe de la métamorphose de l'animal, jalouse demanda à Zeus de la lui offrir. Mais Zeus de temps en temps continua à rencontrer Io en se changeant en taureau. Alors Io fut confiée à la garde d'Argos Panoptes, qui avait la particularité d'avoir cent yeux, dont seulement cinquante se fermaient pendant qu'il dormait. Il était doué d'une force prodigieuse . Alors Zeus chargea Hermès (Mercure) d'arracher la prisonnière à son gardien. Ceci avait attaché Io à un olivier dans le bois sacré d’Héra à Mycènes. Il existe plusieurs versions de la façon utilisée par Hermès pour tuer Argos. D'après certains auteurs, guidé par un oiseau qui était le même Zeus, il lança une pierre qui le tua ou il l'endormit grâce à une flûte de pan ou avec une baguette magique avant de le tuer. Héra rendit honneur au fidèle Argos en transférant ses yeux sur les plumes de son animal préféré, le paon. Délivrée, Io ne jouit pas longtemps de sa liberté : Héra lui envoya un taon qui s'attacha à ses flancs et rendit si furieuse la génisse qu'elle erra pendant des mois à travers toute la Grèce sans jamais s'arrêter ; elle longea le golfe qui devait porter son nom (golfe Ionien), puis passa le Bosphore (ou "passage de la Vache") et rencontra sur le mont Caucase, Prométhée, qui lui prédit un beau destin . De là, Io gagna les bords du Nil, où elle reprit sa forme humaine et accoucha Epaphos , le futur fondateur de la race nombreuse dont les Danaïdes font partie. Après avoir récupéré son fils qui avait été enlevé par les Curètes sur l'ordre d'Héra et relâché par Zeus, elle s'installa définitivement en Egypte où l'on l'identifia alors à la déesse Isis. Après sa mort, elle fut transformée en constellation. On dit qu'elle eut aussi de Zeus une fille, la nymphe Ceroëssa, qui fut, par Poséidon, la mère de Byzas, le fondateur de Byzance (voir mon post n.º 253, La légende de Byzas). Parvenu à l'âge adulte Epaphos régna sur l'Egypte et fonda la ville de Memphis. Il se maria et de cette union naquirent trois filles : Lysianassa, Thébé, et Libye . A sa mort, il fut vénéré comme l’incarnation du dieu-bœuf Apis (voir mon post n.º 332, La légende d'Apis). Voici quelques liens pour cette légende : http://mythologica.fr/grec/io.htmhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/I/Io.html (en anglais) http://www.theoi.com/Heroine/Io.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/Io.html (en anglais)
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| | | Chut Proconsul
Age : 33 Localisation : 33 Date d'inscription : 23/06/2007
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Mer 22 Avr - 0:22 | |
| Encore une légende que je ne connaissais pas ! Merci Emblemiste ! | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| | | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mer 22 Avr - 2:33 | |
| 243 La légende de Torrebos La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Hierapolis, Conventus de Cibyre, Phrygie, porte sur l’avers le buste d’Apollon Archegestes à droite, et, sur le revers, face à face, du côté gauche le devin Mopsos debout à droite tenant un rameau de laurier d’Apollon dans sa main droite et posant la main gauche sur un arc, et, du côté droit, le prêtre Torrebos debout à gauche tenant l’image de culte de la déesse phrygienne dans sa main droite et posant la main gauche sur une lyre. http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=837&step=3&next=FinishSur le devin Mopsos , voir mon post n.º 152, La légende de Mopsos. D’après la mythologie, Torrebos était un fils d’Attis (voir mon post n.º 132, La légende d’Attis (Atys)) et certainement le premier prêtre de la déesse phrygienne à l’Hieron, son temple à Hierapolis (Cité sainte). Il introduit le style de musique lydien qui était employé dans le rituel de la déesse phrygienne, ce qui explique la présence de la lyre auprès de sa figure. Sur cette monnaie, les fonctions prophétiques et sacerdotales de l’Hieron sont mises côté à côté comme également importantes à Hierapolis.
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Jeu 23 Avr - 2:38 | |
| 244 La légende du Palladion (Palladium) Les monnaies grecques et provinciales romaines des liens ci-dessous, de Pergamon (Mysie) et d'Argos et Kleonai (Achaie, Argolide), portent sur leurs avers les têtes du jeune Heraclès (Hercule), d’Héra (Junon) et de Marc Aurèle, soit les bustes de Septime Sévère et de Lucius Verus à droite, et, sur les revers, le Palladion ou Palladium debout à droite, à gauche ou de face. http://www.acsearch.info/record.html?id=206036http://www.acsearch.info/record.html?id=1449http://www.acsearch.info/record.html?id=40476http://www.acsearch.info/record.html?id=46804http://www.acsearch.info/record.html?id=112042http://www.acsearch.info/record.html?id=112043http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/5260/?search&stype=icono&design_group=3&provinces=any&design-0=822&rno=3http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/9662/?search&stype=icono&design_group=3&provinces=any&design-0=822&rno=4Je m’ai déjà référé au Palladion dans mon post n.º 23, à propos de son enlèvement de Troie par le guerrier grec Diomedès, représenté sur les monnaies portant cet image dans sa main. Maintenant nous ne traitons que des monnaies où le Palladion apparaît isolément. Dans la mythologie grecque, le Palladion ou Palladium était une statue sacrée de Pallas Athéné (Minerve) en arme, portant la javeline ou lance et l'égide (son bouclier). Selon la version plus traditionnelle de la légende, après avoir tué accidentellement Pallas, une nymphe, , fille de Triton (voir mon pst n.º 336, La légende de Triton) et de la déesse du lac Tritonis, en Lybie, sa compagne de jeu, lorsqu’elles pratiquaient aux armes ensemble , Zeus (Jupiter) interféra dans la lutte et, soudain, mit l’égide devant Pallas. Tandis que celle-ci regardait en haut vers Zeus, elle fut blessée par Athéna et mourut . Athéna, angoissée , façonna à son image une statue, le Palladion, à laquelle elle accrocha l’égide, et la plaça aux côtés de celle de Zeus. Un jour, Électre , cherchant à échapper à Zeus , ou après être violée par lui , se réfugia derrière la statue. Furieux, Zeus jeta l'effigie du haut de l’Olympe. Elle tomba à Troie où Ilos, fondateur éponyme de la ville ( Ilion), lequel venait justement de prier au dieu pour un bon augure pour la construction de la ville, la trouva devant sa tente et la rapporta au site de la future ville, où il érigea un temple pour l'honorer. Elle était maintenue secrète et occulte, adorée comme une garantie de l'inexpugnabilité à la cité ou place qui l'abritait (voir mon post n.º 380, sur La légende d'Ilos). Selon la tradition grecque, elle fut dérobée par Ulysse (voir mon post n. 356, La légende d'Ulysse (Odysseus)) et Diomedès pour s'assurer de l'issue de la guerre. Selon la tradition romaine, elle fut emportée par Énée en Italie (voir mes posts n.º 364, La légende d'Énée, et 366, La fuite de Troie d'Énée), placée plus tard dans le temple de Vesta à Rome. Cependant, diverses villes en Grèce et en Italie se disputaient l’honneur de posséder l’authentique Palladion troyen. Voici quelques liens pour cette légende : http://fr.wikipedia.org/wiki/Palladionhttp://www.fredericweber.com/articl_dieux/article_palladium_et_victoire.htmhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/P/Palladium.html (en anglais) http://www.theoi.com/Nymphe/NymphePallas.html (en anglais)
Dernière édition par Emblémiste le Dim 20 Juil - 17:10, édité 4 fois | |
| | | Bruno Pontif
Age : 73 Date d'inscription : 21/05/2008
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Jeu 23 Avr - 11:20 | |
| - Citation :
- Un jour, Électre :?: , cherchant à échapper à Zeus :amour26: , ou après être violée par lui :bisous16: , se réfugia derrière la statue.
…décidemment notre Emblémiste est un grand poète romantique au langage imagé bien à propos …et cela est bien appréciable au regard de certains insoutenables récits d’atrocités légendaires :affraid: … …c’est toujours un plaisir de te lire… | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Jeu 23 Avr - 14:01 | |
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Dernière édition par Emblémiste le Dim 20 Nov - 23:31, édité 1 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Ven 24 Avr - 2:30 | |
| 245 La légende de Priam Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, d’Ilion, Troade, portent sur leurs avers le buste de Crispina, l´épouse de Commode, à droite, et, sur les revers, Priam assis sur un trône à droite, portant un bonnet phrygien sur sa tête et un sceptre dans sa main gauche, le bras droit appuyé au dossier. http://www.acsearch.info/record.html?id=141816http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=347&step=3&next=Finish D’après la mythologie grecque, Priam était le fameux roi de Troie lors de la guerre troyenne. Il était le fils du roi Laomédon et de la nymphe Strymo (ou Leucippe ou Placia) ; il fut tout d'abord connu sous le nom de Podargé ou Podarcès (“ pied léger “). A la suite de la lutte entre Héraclès (Hercule) et Laomédon et de la prise et destruction de Troie par Héraclès et Télamon, il fut le seul fils mâle de Laomédon qui fut épargné. Héraclès voulut l'amener en esclavage, mais sa soeur, Hésione, qui venait d'être sauvée par le héros, l'acheta en donnant le voile d'or. C'est ainsi que Podarcès prit le nom de Priam, (qui veut dire " racheté ", mais c'est une éthymologie assez douteuse), et succéda à son père. Il rebâtit Troie, étendit son royaume et régna sur la Troade, la Phrygie, Lesbos et les îles voisines. Sa richesse était proverbiale mais il fut le dernier roi de Troie . D'après l' Iliade, il eut 50 fils de ses diverses concubines et de son épouse Hécube , dont 23 cités nommément, et 12 filles mariées qui vivaient avec lui, auxquelles il faut ajouter Cassandre et Polyxène, qui ne sont pas mariées . Dix-neuf fils sont les enfants de Priam et d'Hécube, dont Hector (voir mon post n.º 60, La légende d’Hector ), Pâris ou Alexandre (voir mon post n.º 74, Le jugement de Pâris), Deiphobos, Hélénos, Pammon, Polites, Anthiphos, Hipponous, Polydore, Troilos, et plusieurs filles, dont Cassandre, Créuse, Laodice et Polyxène. Avec la nymphe Alexirrhoé il eut le devin Aesacus . Avec Laothé, fille d'Altès, il conçut Lycaon (voir mon post n.º 359, La légende de Lycaon). Priam lutta dans sa jeunesse allié aux Phrygiens contre les Amazones, mais, lors du siège de Troie, il était trop vieux et ne put combattre lui-même. Seulement un e fois il osa aller au camp pour conclure l’agrément sur le combat singulier entre Pâris et Ménélas. Dans l' Iliade il est dépeint comme faisant preuve d'une immense bonté et d'une justice exemplaire. Contrairement à ses conseillers, il refusa de porter le blâme sur Hélène pour la guerre. Il vit mourir nombre de ses fils au cours du conflit . Il assista au combat et à la mort d'Hector par Achille (voir mon post n.º 371, sur La légende d'Achille). Celui-ci se niant à rendre le corps d’Hector à sa famille pour les funérailles , Priam se rendit au milieu du camp des grecs pour y supplier Achille qui, par respect, lui livra le cadavre. La rencontre d’Achille et de Priam est l’un des passages les plus émouvants du poème (Chant XXIV) . La mort de Priam n’est pas racontée par Homère. D’après d’autres sources postérieures, quand les Grecs pénétrèrent la cité de Troie, on dit que le vieux roi mit son armure et était prêt à se lancer contre la foule d’ennemis, mais en fut dissuadé par Hécube et persuadé à prendre refuge avec elle et leurs filles comme un suppliant devant l’autel de Zeus Herceius. Tandis qu’il y restait, son fils Polites, poursuivi par Néoptolème (Pyrrhus) , fils d’Achille, se précipita dans le temple et expira auprès de son père, après quoi Priam se tourna contre Néoptolème, mais fut égorgé par ceci . Son corps resta sans tombeau. Voici quelques liens pour cette légende : http://mythologica.fr/grec/priam.htmhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Priamhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/P/Priamus.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/Priam1.html (en anglais)
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Sam 25 Avr - 3:10 | |
| 246 La légende de Téménos La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Temenothyrai, Sardis, porte sur l'avers le buste du jeune héros Téménos à droite, et, sur les revers, Zeus Lydios debout à gauche tenant un aigle sur sa main droite et un sceptre dans la main gauche. http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=407&step=3&next=FinishSelon la mythologie grecque, Téménos fut l'un des Héraclides, c’est-à-dire, descendants d'Héraclès (Hercule) (voir mon post n.º 390, La légende d'Héraclès (Hercule)), dont il était arrière-arrière-petit-fils, et le fils d’Aristomachos et le frère de Cresphontes et d’Aristodème. Il était le père de Ceisus, Cerynes, Phalces, Agraeus et Hyrnetho. Téménos fut un des chefs de l’expédition des Héraclides au Péloponnèse. Il aida à mener la cinquième et dernière attaque sur Mycènes. Les Héraclides avaient construit, sur l'avis d'un oracle , une flotte à Naupactus, mais avant de partir, Aristodème fut foudroyé (ou tué par Apollon, Phébé) et la flotte fut détruite . De fait, ce serait une vengeance pour le meurtre d'un Arcanien par un des Héraclides. L'oracle bannit donc Téménos pour dix ans, pour que les Héraclides s'expient du crime. A son retour à Naupactus, les Héraclides réparèrent leurs navires et naviguèrent de Naupactus à Antirrhium, et ensuite, de Rhium dans le Péloponnèse. Une bataille décisive eut lieu contre Tisamenos, le fils d'Oreste (voir mon post n.º 93, La légende d'Oreste), le chef de la péninsule, qui fut défait et tué. Les Héraclides devinrent maîtres d'une grande partie du Péloponnèse, et procédèrent à la distribution des territoires entre eux par lots. Argos alla à Téménos , Sparte à Procles et Eurysthène , les fils jumeaux d'Aristhodème, et la Messénie à Cresphontes . Le territoire fertile d'Elis fut réservé par décrèt à Oxylus , un Etolien qui Téménos rencontra à son retour à Naupactus et avait engagé à son service. Les Héraclides régnèrent à Lacédémone jusqu'en 221 av. .J.-C. mais avaient disparu du pouvoir dans d'autres provinces. La conquête du Péloponnèse par les Doriens, communément appelée le " Retour des Héraclides ", est une représentation de la puissance retrouvée de la gent issue d'Héraclès. Cette invasion mythique ne serait qu'une version légendée de l'invasion conjointe des Doriens et des Etoliens, fuyant leur ancien oppresseur au nord, les Thessaliens. Le tombeau de Téménos était montré à Téménion près de Lerne. On dit que ses descendants, les Temenidae, ayant été chassés d’Argos, fondèrent le règne de Macédoine, d’où les rois de Macedoine se dénommaient eux-mêmes Temenidae. Voici un lien en anglais pour cette légende : http://www.mythindex.com/greek-mythology/T/Temenus.html
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Dim 26 Avr - 2:57 | |
| 247 La légende de Ménesthée La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, d’Élée, Pergame, porte sur l’avers le buste du jeune héros fondateur Ménesthée à droite, et, sur le revers, Deméter (Cérès) ou Tyché debout à gauche, portant le kalathos sur la tête, tenant des épis de blé dans sa main droite et une corne d’abondance dans la main gauche. http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=370&step=3&next=FinishDans la mythologie grecque, Ménesthée, fils de Pétéos, fils d’Ornéos, fils d’Erechthéos, fut l’onzième roi légendaire d'Athènes . Il fut placé sur le trône par les Dioscures (voir mon post n.º 43, La légende des Dioscures (Castor et Pollux)) quand Thésée (voir mes posts n.º 6, La légende de Thésée et le Minotaure, et n.º 210, La légende de Thésée et le Taureau de Marathon)) voyagea aux enfers, et, au retour de ceci, Ménesthée, avec l’aide des Tyndarides, le bannit de la ville. Il fut un des prétendants d’Hélène . Dans l’ Iliade d'Homère, Ménesthée est le chef des Athéniens pour la guerre de Troie et y apporta cinquante navires. Mais il y est caractérisé comme non brave, mais excellant tous les mortels en disposant les chevaux et les hommes pour la bataille. Quand Agamemnon :king3:passait en revue ses troupes, il le trouva aux derniers rangs, apparemment évitant l’action. Plus tard, quand Sarpédon attaqua la section de la muraille grecque dont il était en charge, Ménesthée trembla et dut demander l’aide d’Ajax Télamon et Teucre. Il fut parmi les guerriers présents dans le cheval de Troie. Après le sac de la ville, Ménesthée navigua à Mimas, ensuite il se rendit à Mélos où il devint roi . Quand il mourut, Athènes retourna à la famille de Thésée. Voici des liens pour cette légende : http://fr.wikipedia.org/wiki/Menestheehttp://en.wikipedia.org/wiki/Menestheus (en anglais) http://www.mythindex.com/greek-mythology/M/Menestheus.html (en anglais)
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Lun 27 Avr - 2:03 | |
| 248 La légende du Sava (Savus) et du Kupa (Colapis) Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Siscia, Pannonie, portent sur leurs avers le buste de Probus à droite ou à gauche, et, sur les revers, la personnification de la ville de Siscia assise à gauche ou de face, haussant les extrémités de son habit des deux mains, entre les dieux fleuves Savus et Colapis, assis face à face tenant des cruches, avec des ondes entre et sous eux. Sur la monnaie au buste de Gallien à droite sur l’avers, de la même ville, le revers montre Siscia assise à gauche et, à ses pieds, une divinité, le dieu-fleuve Savus ou une nymphe, à demi dans l’eau à gauche. http://www.acsearch.info/search.html?search=Savus&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0 La ville de Siscia, l’actuelle Sisak, en Croatie, était située au confluent des rivières Savus et Colapis. Elle joua un rôle important dans les campagnes de Probus en Pannonie . Probus fut un des plus grands des “ empereurs soldats ” du IIIème siècle . Ses campagnes contre les usurpateurs Proculus , Bonosus et Saturninus le rendirent seigneur incontestable de Rome et sa défaite des forces germaniques dans les frontières de la Gaule et de l’Illyrie récupérèrent des régions que l’Empire avait perdu depuis longtemps. Le Savus – Sava dans les langues balkaniques – est un tributaire du Danube, où il se jette devant Belgrade. Il est long de 945 kilomètres et est le plus long affluent du bord droit du Danube et le second du bord gauche après le Tisza. Il coule à travers quatre pays : Slovénie, Croatie, Bosnie-et-Herzégovine et Serbie, et est navigable par 593 kilomètres entre Belgrade et Sisak. Le Colapis – Kupa ou Kolpa dans les langues balkaniques –, tributaire du Sava, dans lequel il se jette à Sisak, s’origine en Croatie et forme la frontière naturelle entre le nord-ouest de ce pays et le sud-ouest de la Slovénie. Le déesse Adsullata , d’origine bretonne, était invoquée à Saudörfel, Autriche, ensemble avec le dieu-fleuve Sava, dont elle était considérée l’épouse. Voici des liens en anglais sur ces deux fleuves : http://en.wikipedia.org/wiki/Savushttp://en.wikipedia.org/wiki/Kupa_River[u]
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mar 28 Avr - 3:01 | |
| 249 La légende de Pergamos Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Pergame, Mysie, portent sur leurs avers la tête d’Antonin le Pieux ou les bustes de Commode et de Gallien, et, sur les revers, soit Asclepios (Esculape) et Pergamos debout de face, leurs têtes tournées à gauche, le second nu, tenant un long sceptre dans sa main gauche et couronnant le premier de la main droite ; soit Pergamos et Androclos nus, debout vis-à-vis, le premier tenant une image d’Asclepios dans sa main droite et un sceptre dans la main gauche, le second tenant une image d’Artémis (Diane) Ephesia dans sa main droite, et, entre les deux, un autel allumé; soit Pergamos nu, debout de face, sa tête tournée à droite, recevant, d’Hermès (Mercure) ou d’un autre héros nu, debout à gauche, une tête de bélier, et, entre les deux, dans le sol, une capsa (boîte à parchemins) ouverte. http://www.cngcoins.com/Search.aspx?IS_ADVANCED=1&ITEM_IS_SOLD=1&ITEM_INVENTORY_NUMBER=&CONTAINER_NAME=&ITEM_LOT_NUMBER=&ITEM_DESC=Pergamus&SEARCH_IN_CONTAINER_TYPE_ID_1=1&SEARCH_IN_CONTAINER_TYPE_ID_3=1&SEARCH_IN_CONTAINER_TYPE_ID_2=1&SEARCH_IN_CONTAINER_TYPE_ID_4=1&VIEW_TYPE=0 http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=398&step=3&next=FinishD’après la mythologie grecque, Pergamos était un fils de Néoptolème (Pirrhus), fils d’Achille et de Déidamie . Sa mère était Andromache , fille d’Éétion, roi de Thèbes . Son père avait tué le roi troyen Priam (voir mon post n.º 245, La légende de Priam). Sa mère avait été l’épouse du héros Hector (voir mon post n.º 60, La légende d'Hector), fils de Priam, et, après la chute de Troie, avait touché au sort à Néoptolème, qui l’amena en l’Épire et la prit pour épouse . Pergamos fut amené à Sparte très jeune. On dit qu'il aida Sparte dans ses conquêtes et qu'il combattait presque aussi bien qu'Achille . Dans une dispute pour le royaume de Teuthranie, il tua le roi Areios , et, ensuite, nomma la ville Pergame, après lui-même, et y érigea un sanctuaire de sa mère. La ville de Pergame inventa et fut le plus important fournisseur de parchemin, une matière pour l’écriture faite de peau de mouton, dont la vente représentait sa principale source de revenu. Sur le revers de la monnaie à l’effigie de Gallien, la présentation, au dessus de la capsa, de la source de sa richesse (la tête de bélier), par le dieu du commerce (Hermès, Mercure) ou pour un autre personnage, au fondateur éponyme de Pergame, est une significative allusion à la ville. Sur Androclos, voir mon post n.º 147, La légende d’Androclos. Voici des liens pour Pergamos : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pergamoshttp://yalbert.free.fr/divers/mythologie/personnages/Pergamos_3640.htmhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/P/Pergamus.html (en anglais)
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mer 29 Avr - 2:28 | |
| 250 La légende de Faustulus Les deniers de la République Romaine du lien ci-dessous, frappés par le monétaire Sextus Pompeius Faustulus ou Fostulus, portent sur leurs avers la tête casquée de Rome à droite, et, sur les revers, le berger Faustulus à droite, penché sur son bâton, trouvant les jumeaux Romulus et Rémus au pied du figuier ruminal, allaités par la louve. Il montre du doigt le figuier au fond, où deux piverts son perchés. http://www.acsearch.info/search.html?search=Faustulus&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Faustulus&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=2#0http://www.coinarchives.com/a/results.php?search=Faustulus&s=0&results=50D’après la mythologie romaine, Romulus et Rémus (voir mon post n.º 373, La légende de Romulus et Rémus) étaient les fils jumeaux de Réa (ou Rhéa) Sylvia et de Mars. Réa Silvia était la fille unique de Numitor, le roi d'Albe-la-Longue (voir mon post n.º 87, La légende de Réa Sylvia). Lorsque Amulius renversa son frère Numitor et en usurpa le trône, il obligea également Réa Silvia à se faire vestale , s'assurant ainsi qu'il ne se trouverait aucun descendant pour prétendre au trône. Mais Mars, le dieu de la guerre, la séduisit et elle donna naissance aux dits jumeaux . Il y a deux versions sur la manière dont Amulius chercha à se débarrasser des bébés. Selon l’une, il donna l'ordre à ses serviteurs de les tuer, mais ils se contentèrent de les jeter dans le Tibre. Le berceau fut vite emporté par le courant pour finalement s'arrêter sur un banc de vase. Là, une louve veilla sur les enfants et les allaita . Plus tard, Romulus et Remus furent découverts dans la tanière de l'animal par un berger nommé Faustulus , qui les ramena chez lui. Selon l’autre, ce fut à Faustulus lui-même, le berger des troupeaux royaux, qu’Amulius chargea de mettre fin à ses petits-neveux . Faustulus les laissa sur le bord du fleuve, où la louve en prit soin et un pivert les nourrit et garda jusqu’à ce que le berger retourna et les amena chez lui, et les confia à sa femme Acca Larentia (voir mon post suivant, La légende d’Acca Larentia). Le nom Faustulus fut plus tard adopté par une famille romaine, dont un membre frappa les monnaies qui sont l’objet de ce post. Voici des liens pour cette légende : http://fr.wikipedia.org/wiki/Faustulushttp://en.wikipedia.org/wiki/Faustulus (en anglais) http://mythologica.fr/rome/romulus.htm
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Jeu 30 Avr - 2:05 | |
| 251 La légende d’Acca Larentia Les deniers de la République Romaine du lien ci-dessous, du monétaire P. Accoleius Lariscolus, portent sur leurs avers le buste d’ Acca Larentia à droite, et, sur les revers, la triple image de Diana Nemorensis, les Nymphae Querquetulanae Diane, Hécate et Séléné, de face, soutenant sur leurs mains et épaules une traverse au dessus de laquelle posent cinq cyprès. http://www.acsearch.info/search.html?search=Acca+Larentia&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0Dans la mythologie romaine, Acca Larentia est un personnage légendaire des origines de Rome. Les Anciens étaient loin de s'entendre sur son histoire . D'après une tradition, c'était la femme du berger Faustulus et aurait servi de nourrice à Romulus et à Rémus et les aurait éduqué (voir mes posts précédents, sur La légende de Faustulus, et n.º 373, La légende de Romulus et Rémus). Sa mauvaise conduite lui avait valu le nom de lupa, c'est-à-dire louve, un synonyme de courtisane ; de là la tradition classique que les deux jumeaux furent allaités par une louve. La tradition ajoutait qu'elle avait douze fils avec lesquels elle célébrait des sacrifices pour la fertilité de la campagne ; à la mort d'un d’entre eux, Romulus prit sa place, et le collège des Arvales ( Fratres Arvales) fut constitué par les douze frères. Une autre légende raconte qu' Acca Larentia était la plus belle fille du pays latin , à l'époque du roi Ancus , et qu'elle fut livrée à Hercule par un gardien du temple du dieu, comme enjeu d'une partie de dés. Le héros conseilla à Acca d'épouser le premier homme qu'elle rencontrerait dans la rue : ce fut un riche Etrusque, Tarrutius . Ce mariage l'enrichit ; mais, à sa mort, elle fit abandon de tous ses biens au peuple romain. En remerciement les Romains instituèrent en son honneur, le 23 décembre, une fête annuelle appelée Larentalia . D'après les explications mythologiques les plus vraisemblables, Acca Larentia ne serait que la mère des dieux Lares (voir mon post n.º 343, La légende des Lares) ; son nom indique des rapports étroits avec eux. Comme telle, c'est une déesse personnifiant la fécondité des germes enfouis dans la terre. Ce caractère de déesse tellurique est attesté, entre autres choses, par le fait qu'elle était la mère des Arvales et par différentes circonstances de la fête des Larentalia . Acca Larentia est une de ces nombreuses divinités, comme Cérès, comme la Terre (Tellus), comme Flore, qui symbolisaient dans la religion romaine la fécondité des champs et de ses récoltes. Voici des liens pour cette légende : http://mythologica.fr/rome/acca.htmhttp://www.cosmovisions.com/$Acca.htm
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Ven 1 Mai - 2:15 | |
| 252 La légende de Nausicaa La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Mytilène, Lesbos, porte sur l’avers le buste de Nausicaa à droite, et, sur le revers, la poète Sapho assise à droite, jouant la lyre. http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=426&step=3&next=FinishNausicaa, fille du roi des Phéaciens (île de Corcyre) Alcinoos (voir mon post n.º 108, La légende des jardins d’Alcinoos) et d'Arété, est l'héroïne pleine de fraîcheur et de charme de deux passages de l' Odyssée d'Homère (Chants 6 et 8). Athéna (Minerve, Pallas) lui apparut en rêve sous les traits d'une de ses amies qui la gourmanda et lui conseilla d'aller laver son linge dès le lendemain matin pour préparer ses futures noces qui pourraient être prochaines. Le lendemain elle demanda à Alcinoos un attelage pour aller avec ses suivantes laver leurs vêtements dans le fleuve voisin. Elle emportait aussi une fiole d'huile d'olive et quelques victuailles pour une collation . Une fois le travail terminé, les jeunes filles se baignèrent, frottèrent leur corps d'huile d'olive, mangèrent et ensuite jouèrent à la balle, mais il fut bientôt l'heure de partir. Alors Athéna intervint de nouveau et détourna la balle vers le fleuve profond et les cris des jeunes filles réveillèrent Ulysse , échoué non loin de là après le naufrage de son navire (voir mon post n.º 356, La légende d'Ulysse (Odyseus)). Sale et affamé , le héros décida de se présenter malgré sa nudité qu'il cachait derrière quelques branchages. Toutes les suivantes s'enfuirent, seule Nausicaa demeura face à l'inconnu. Ulysse hésita sur l'attitude à tenir : se jeter à ses genoux ou bien lui parler à distance ? Évaluant correctement sa propre condition, il décida de ne pas serrer ses genoux comme un suppliant, puisqu’elle pourrait s’en sentir offensée , et jugea mieux maintenir sa distance et présenter son plaidoyer avec des mots polies. Il loua sa beauté, grâce et allure, disant que Nausicaa semblait une déesse, mais, si elle était mortelle, alors ses parents et ses frères étaient très heureux, et, plus heureux que tous serait l’homme qui l’épouserait. Il y ajouta que ses yeux n’avaient jamais vu une mortelle semblable et qu’il l’adorait tandis qu’il la regardait. Alors Nausicaa apprit les détails de la situation du héros, et, ayant observé ses manières, elle comprit qu’il n’était pas un idiot quelconque . Elle ordonna ses suivantes de lui donner à manger et à boire et de lui baigner dans le fleuve, et lui rendit quelques vêtements. Cependant, ayant honte de rester nu en présence des jeunes filles , Ulysse s’écarta, se nettoya lui-même, se frotta avec de l’huile et s’habilla, et, quand il retourna, il n’était plus la piteuse figure qu’elles avaient rencontré. La princesse, qui tomba amoureuse du héros , en profita pour faire un aveu à ses suivantes en leur disant : " Plût aux Dieux qu'un tel homme fût nommé mon mari, qu'il habitât ici et qu'il lui plût d'y rester ! " Sur le chemin de retour vers la ville, Nausicaa parla de son peuple qui franchissait les eaux grises allègrement. Mais la princesse, craignant les mauvaises langues qui la verraient revenir avec un inconnu, l'encouragea à poursuivre seul et à demander de l'aide à sa mère, la reine. Pour lui faire traverser la ville sans encombre, Athéna prit l'aspect d'un jeune garçon et le voila au regard des autres passants. Arrivé devant Arété , il la supplia de l'aider à rentrer chez lui. La reine, reconnaissant les vêtements emportés par sa fille, lui demanda qui il était. Ulysse (sans révéler toutefois son identité dans un premier moment) expliqua qu'il venait d'échouer en Phéacie suite à une tempête déchaînée par Poséidon. Le roi l’accueillit avec toutes les honneurs ; alors Ulysse raconta son voyage et le roi accepta de le ramener à Ithaque. Il lui fournit un navire miraculeux et lui offrit plusieurs riches cadeaux. Quand Nausicaa perçut Ulysse se préparant pour partir, elle lui salua pour la dernière fois : " Salut, mon hôte ! Plaise aux Dieux, quand tu seras dans ta patrie, que tu te souviennes de moi à qui tu dois la vie. " Et Ulysse répondit : " Nausicaa, fille du magnanime Alcinoos, si, maintenant, Zeus, le retentissant époux de Héra, m'accorde de voir le jour du retour et de rentrer dans ma demeure, là, certes, comme à une déesse, je t'adresserai des vœux tous les jours de ma vie, car tu m'as sauvé, ô vierge ! " Nausicaa dut attendre encore quelques temps son futur époux. Selon Dictys et Aristote, elle se maria par la suite avec Télémaque, le fils d'Ulysse et de Pénélope, dont elle eut deux fils, Perseptolis et Poliporthes . Voici des liens pour cette légende : http://mythologica.fr/grec/nausicaa.htmhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/N/Nausicaa.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/Nausicaa.html (en anglais)
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| | | Bruno Pontif
Age : 73 Date d'inscription : 21/05/2008
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Ven 1 Mai - 12:12 | |
| ...emblémiste continue donc à t'agiter...journellement tes passionnantes légendes sont une détente rafraîchissante pour le repos de mon esprit .... | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Ven 1 Mai - 16:20 | |
| | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Sam 2 Mai - 2:05 | |
| 253 La légende de Byzas Les monnaies provinciales romaines du lien ci-dessous, de Byzance (Bithynie-Pont, Thrace), portent sur leurs avers la tête de Byzas avec casque attique à droite, et, sur les revers, soit un aigle debout de face, aux ailes ouvertes et à la tête tournée à gauche, soit une proue de navire à gauche, soit une proue à droite ou à gauche avec un guerrier (l’empereur ?) debout au dessus, levant sa main droite, tenant un sceptre dans la main gauche et un trophée derrière lui, soit une galère dotée de voiles à gauche, avec deux étendards sur la proue. http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=492&step=3&next=FinishDans la mythologie grecque, Byzas était le fils de Poséidon (Neptune) et de la nymphe Ceroëssa , fille d'Io et de Zeus (Jupiter) (voir mon post n.º 242, La légende d’Io). On croyait qu’il avait été le fondateur éponyme de la ville de Byzance. Cette transplantation de la légende d’Io à Byzance suggère l’idée que des colons d’Argos y s’établirent. Le chef des Mégaréens qui fonda Byzance en 667 av. J.-C., un prince Grec de la ville de Dorian, fils du roi Nisos , s’appelait aussi Byzas. Il consulta l’oracle d’Apollon à Delphes , et ceci l’instruisit à s’établir à l’opposé de la « Terre des Aveugles ». A la tête d’un groupe de colons Mégaréens, il fonda un endroit à l’opposé de Chalcédonie, où le Bosphore et la Corne d’Or (qu’il nomma après sa mère Chrysoceras) se rejoignent et coulent dans la Mer de Marmara. Il conclut que les Chalcédoniens devait être aveugles de ne pas percevoir l’avantage que la terre du côté européen du Bosphore avait sur le côté asiatique, et fonda Byzance sur le bord européen, accomplissant la demande de l’oracle. Quelques sources disent qu'il fut élevé par la nymphe naïade Byzia et se maria à Phidaleia , fille du roi Barbyzos . Byzance fut la capitale de l’Empire Romain d’Orient et, après sa prise par les Turcs, celle de l’Empire Ottoman ; elle prit le nom de Constantinople au XVIe siècle et changea pour la dernière fois de nom en 1923 : elle devint Istanbul mais perdit son statut de capitale de la Turquie. Voici quelques liens pour cette légende : http://fr.wikipedia.org/wiki/Byzashttp://www.mythindex.com/greek-mythology/B/Byzas.html (en anglais) http://en.wikipedia.org/wiki/Byzas (en anglais)
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Dim 3 Mai - 2:05 | |
| 254 La légende d’Augé Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Deultum (Thrace), Elée et de Pergame, portent sur leurs avers, respectivement, les bustes de Philippe I l'Arabe, de Marc Aurèle, de Lucius Verus à droite, et, sur les revers, l’une, Augé débout à droite sur un roc, possant sa main gauche sur la tête d'Hercule nu à gauche devant elle, appuyant son pied droit sur un roc, une autre quatre pêcheurs ouvrant le couvercle d’un coffre, duquel sort une figure féminine ( Augé ?), et l’autre, Augé debout de face, sa tête tournée à droite, posant sa main gauche sur l’épaule d’Hercule nu assis à gauche sur un roc couvert de la peau de lion, sa main gauche tenant la massue appuyée au roc. http://www.acsearch.info/record.html?id=173925 http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=2&design-0=554&step=3&next=FinishDans la mythologie grecque, Augé , fille d’Aléos, roi de Tégée , en Arcadie, et Néera , fut la mère de Télèphe par Heraclès (Hercule). Aléos avait été averti par un oracle qu’il serait renversé ou bien qu'un de ses fils serait tué par un fils d’ Augé. C'est pourquoi Aléos fit de sa fille une prêtresse d'Athéna Aléa, mais cela n'empêcha nullement Héraclès de la séduire et la rendre enceinte . Il existe différentes versions de la suite de l'histoire. Selon l’une, Aléos, dès qu'il apprit la nouvelle de la grossesse d' Augé, par sa propre observation ou par un oracle , ne croyant pas à son l’allégation que le père était Hercule , voulut la faire noyer, mais elle s'enfuit vers Nauplie et accoucha en chemin . Le roi Nauplios la mit avec son bébé dans un coffre en bois qu'il envoya en mer à la dérive, et ils furent traînés vers la Mysie, en Asie Mineure. C’est certainement la version représentée dans une des monnaies ci-dessus, si effectivement la femme qui surgit du coffre devant les pêcheurs est Augé . Alternativement, Aléos l’aurait délivré à Nauplios, un marin, pour qu’il la noyait dans la mer . Cependant, ayant eu pitié d’elle, il l’amena à Teuthras , le roi de Teuthranie, près de Pergame, en Mysie, qui l’épousa et dont elle eut une fille, Argiopé . Ou le marin l’aurait délivré à quelques Cariens qui étaient en train de partir pour l’Asie, et celle-ci fut la façon par laquelle elle fut amenée à Teuthras. D’après l’autre version, Augé aurait enfanté dans le temple d'Athéna, où elle cacha l’enfant. Mais la déesse, outrée par ce sacrilège , envoya la sécheresse sur le pays. Un oracle alerta Aléos qu’il y avait eu une profanation du temple, et il découvrit l’enfant . Aléos décida alors de vendre Augé comme esclave. Elle fut achetée par Teuthras. Encore selon autres sources, ce fut Aléos lui-même qui jeta Augé à la mer dans le coffre, et, quant à l'enfant, il ordonna de l'exposer sur le mont Parthénion où il fut recueilli et élevé par des bergers avec Parthénopée, un autre enfant abandonné, et lui donnèrent le nom de Télèphe car il avait été nourri par une biche. Pour le reste de l’histoire d’ Augé et Télèphe, voir mon post n.º 12, La légende de Télèphe, 2e. éd., à la page 18. Voici quelques liens pour cette légende : http://en.wikipedia.org/wiki/Auge (en anglais) http://www.mythindex.com/greek-mythology/A/Auge.html (en anglais) http://mythologica.fr/grec/telephe.htmhttp://www.maicar.com/GML/Telephus.html (en anglais)
Dernière édition par Emblémiste le Mar 22 Juil - 22:20, édité 4 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Lun 4 Mai - 2:45 | |
| 255 La légende de Cerbère Les monnaies grecques des liens ci-dessous, de Thesprotoi (Epire), de Cyzique (Mysie) et de Capua et Cumas (Campanie), portent sur leurs avers soit la tête de Perséphone (Proserpine) de face, légèrement tournée à droite ou à gauche, soit la tête d'Hercule, soit le chien Cerbère debout à droite, ou à gauche sur un thon ou à droite sur une moule, et, sur les revers, soit Cerbère debout à droite ou à gauche, soit un carré quadriparti creux. http://www.acsearch.info/record.html?id=397276http://www.acsearch.info/record.html?id=161933http://www.acsearch.info/record.html?id=432039http://www.acsearch.info/record.html?id=105551http://www.acsearch.info/record.html?id=56745http://www.acsearch.info/record.html?id=148331http://www.acsearch.info/record.html?id=2481http://www.acsearch.info/record.html?id=98262Sur la plupart des monnaies où il apparait, Cerbère figure comme le sujet du 12e travail d’Hercule (voir mon post n.º 402, Les douze Travaux d'Héraclès (Hercule) - 12) Cerbère) ou aux pieds du dieu Sérapis. Cependant, quelquefois, comme sur les monnaies ci-dessus, il est représenté isolement. Ce monstre, dont la mythologie grecque et romaine faisait le gardien des Enfers, était le fils de Typhon et d'Echidna (voir mes posts n.º 122, La légende d'Hercule et Echidna, et 381, La légende de Typhon (Thyphée)). Il était le frère d’Orthos, chien des enfers bicéphale, de l'Hydre de Lerne (voir mes posts n.º 323, La légende de l'Hydre de Lerne, et 392, Les douze Travaux d'Héraclès (Hercule) - 2) L'Hydre de Lerne), du Lion de Némée (voir mon post n.º 391, Les douze Travaux d'Héraclès (Hercule) - 1) Le lion de Némée) et de la Chimère (voir mes posts n.º 32, La légende de Bellerophon et la Chimère, et 376, La légende de la Chimère). C'était un chien généralement à trois têtes, mais parfois cinquante ou cent têtes, selon les auteurs. Il était dépeint avec une queue de serpent ou de dragon, et des têtes de serpent sur la crinière. Il était enchaîné à l'entrée des Enfers et terrorisait les morts eux-mêmes , qui devaient l'apaiser en lui apportant le gâteau de miel qu'on avait placé dans leur tombe. Dans la plupart des œuvres qui traitent de lui, les trois têtes voyaient et représentaient respectivement le passé, le présent et l’avenir ; d'autres sources suggèrent qu'elles représentaient plutôt la naissance , la jeunesse :balaise:et la vieillesse . Chacune des têtes n'aurait d'appétit que pour la viande vivante ; il autorisait donc les esprits des morts à entrer dans le monde souterrain, mais empêchait d'en sortir ceux passaient le Styx. Mais Cerbère était terrible aussi pour les vivants qui essayaient de forcer la porte des Enfers, comme Pirithoos et Thésée, qui cherchaient à enlever Perséphone , la fille de Déméter (Cerès) et épouse d’Hadès (Pluton), qui l’avait enlevée (voir mon post n.º 29, La légende de Cérès et Perséphone/Proserpine) ; Orphée, qui y vint pour tenter de récupérer son épouse Eurydice , le calma en lui jouant de la lyre (voir mon post n.º 7, sur La légende d’Orphée et Eurydice) ; Psyché , qui était venue chercher la boîte à cosmétique de Perséphone sur l'ordre d'Aphrodite (Vénus), l'endormit avec un gâteau trempé dans du vin drogué ; Enée fit de même avec un gâteau soporifique préparé par la Sibylle, comme on lit dans l’ Enéide de Virgile (voir mon post n.º 119, La légende de la sibylle Hérophile). Héraclès (Hercule) seul , réussit à le dompter sans armes ni artifice comme le lui avait demandé Hadès et le ramener à Mycènes pour le montrer à Eurysthée . Comme d'habitude celui-ci ne brilla pas par son courage et exigea qu'Héraclès ramena immédiatement le monstre aux Enfers, mais sa bave, repandue sur le sol, donna naissance à l'aconit, une plante toxique dont le suc servait à empoisonner les pointes des flèches et des lances. Voici quelques liens pour cette légende : http://mythologica.fr/grec/cerbere.htm http://fr.wikipedia.org/wiki/Cerb%C3%A8rehttp://www.mythindex.com/greek-mythology/C/Cerberus.html (en anglais) http://www.theoi.com/Ther/KuonKerberos.html (en anglais)
Dernière édition par Emblémiste le Lun 4 Aoû - 3:25, édité 9 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mar 5 Mai - 3:15 | |
| 256 La légende de PanLa monnaie grecque du lien ci-dessous, d’Idyma, Carie, porte sur l’avers la tête de Pan de face et, sur le revers, une feuille de figuier à l’intérieur d’un carré creux : http://www.acsearch.info/record.html?id=701727Les monnaies macédoniennes de Pella des liens ci-dessous, du roi Antigonos II Gonatas, portent sur les avers soit la tête de Pan à gauche au centre d'un bouclier macédonien, sot la tête d'Athéna casquée à droite, et, sur les revers, soit Athéna Alcidemos marchant à gauche, soit Pan debout à droite érigeant un trophée : http://www.acsearch.info/record.html?id=647361 http://www.acsearch.info/record.html?id=639895Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Sagalassos, Pisidie, portent sur leurs avers respectivement le buste de Marc Aurèle et celui de Diadumenien à droite, et, sur les revers, Pan debout à gauche devant un petit autel allumé, sa main droite haussée à la hauteur de sa tête et la main gauche tenant un lapin pendu par les oreilles. http://www.acsearch.info/record.html?id=87401http://www.acsearch.info/record.html?id=87400J’ai déjà traité de Pan dans mon post n.º 1, à propos des monnaies allusives à la légende de Pan et Syrinx, à cause de la flûte qui y figure. Alors je m’occuperai des monnaies qui n’ont pas de rapport spécifique avec ce mythe . Dans la mythologie grecque, Pan (en grec, le « tout », mais cette étymologie est discutable) était le dieu de la totalité, de la Nature toute entière, souvent identifié à Phanès ou Protogonos. C’était le dieu des bergers, des pâturages et des bois, représentant symboliquement la Nature. Il existe plusieurs versions sur sa naissance . L’Hymne homérique qui lui est consacré le nomme fils d'Hermès (Mercure) et d'une nymphe , fille de Dryops. Il naquit ainsi dans les bois du mont Cyllène, en Arcadie, la région la plus isolée du Péloponnèse. Dès sa naissance il fut complètement développé et eut la même apparence qu’il aurait après. Devant sa laideur monstrueuse , sa mère s'enfuia et l’abandonna, mais le père porta son fils sur l'Olympe, où tous les dieux se réjouissèrent de le voir . Selon l'auteur, ce serait l'origine de son nom : tous [Pán] les dieux furent réjouis. Il fut élevé par des nymphes . Selon d'autres versions, il passait pour le fils de Zeus (Jupiter) et de Callisto ou de Zeus et de la nymphe Oeneis ou Thymbris, ou encore de Zeus et d'Hybris, la déesse de la Démesure. Suivant des récits postérieurs à l’ Odyssée, Pan fut plutôt considéré comme le fils d'Hermès et de Pénélope, qui il avait visité sous la forme d’un bouc, et qu'Ulysse aurait répudié en raison de son infidélité ; ou de Pénélope et Ulysse, ou bien comme celui qu'elle conçut après avoir cédé successivement à ses cent-huit prétendants . D’autres encore lui considéraient fils d’Aether et Oeneis, ou une Néréide, ou d’Uranus (le Ciel) et Géa (la Terre) (voir mon post n.º 425, La légende de Gè, Gaïa (Tellus)). Pour concilier ces différentes variantes, Nonnos de Panopolis imagina l'existence d'une quinzaine de Pan différents, les uns issus du Pan primordial, alors considéré comme le fils de la nymphe-chèvre Amalthée (voir mon post n.º 49, La légende d'Amalthée) et le frère de lait de Zeus (voir mon post n.º 66, La légende d’Adrastée, Ida, les Curètes, Amalthée et l’enfent Zeus (Jupiter)), les autres nés d'Hermès par les nymphes Sosé et Pénélope. Il mit en fuite par sa voix redoutable les Titans en guerre contre les dieux. Génie de la nature sauvage, son culte fut associé à celui de la Grande-Mère (Rhéa) ; plus tard, Pan entra dans le cortège de Dionysos (Bacchus). Pour les stoïciens et les orphiques, il devint le dieu de la Vie universelle et le Grand-Tout. Le centre de son culte était en Arcadie, où il avait des sanctuaires sur le mont Parthenion, sur le Nomion, à Herdea, à Mégalopolis. A Marathon, il passait pour avoir déterminé la déroute des Perses. On lui consacra la grotte dite de Pan, qu'on visite encore, au nord de l'Acropole. Sous Tibère , un pilote raconta, dit Plutarque, qu'il avait entendu retentir dans la nuit ces mots : « Le grand Pan est mort ! ». Le mot est resté proverbial, pour caractériser la chute de puissantes institutions. Souvent confondu avec les satyres, hommes à demi caprins, oreilles, queue et pieds de chèvre, il était représenté originalement avec des cornes et des pieds de bouc, une longue barbe et des cheveux crépus ; puis, au fil du temps, son humanité apparut, el il fut dépeint comme un beau jeune homme aux cheveux flottants, reconnaissable seulement à ses petites cornes, à sa syrinx et sa houlette. Les bas-reliefs le montrent présidant aux danses des nymphes , ou bien, ivre , agacé par les nymphes et poursuivi par les satyres (voir mon post n.º 99, Satyres et Nymphes). En qualité de dieu de toutes les choses en rapport avec la vie pastorale, il aimait la musique et fut l’inventeur de la syrinx, la flute du berger, qu’il jouait magistralement, et en laquelle il instruisit d’autres aussi, comme la bergère Daphné , qui fut son amante. On dit donc qu’il avait aimé le poète Pindare, et chanté et dansé ses chansons lyriques, en échange de quoi Pindare lui érigea un sanctuaire devant sa maison. Selon Ovide ( Métamorphoses, XI), Pan défia Apollon (Phébé) dans un concours musical jugé par Tmolos, roi de la Lydie , finalement remporté par le dieu lui-même. Ce concours, avec notamment la présence de Midas (voir mon post n.º 113, La légende de Midas), peut être rapproché de celui qui opposa Apollon et Marsyas (voir mon post n.º 35, La légende de Marsyas). Pan est présenté comme le dieu de la foule, et notamment de la foule hystérique, en raison de la capacité qui lui était attribuée de faire perdre son humanité à l'individu paniqué, et de déchirer, démembrer, éparpiller son idole. C'est l'origine du mot « panique », manifestation humaine de la colère de Pan. Si l'on attribue à Pan des comportements peu bienveillants, il faut faire abstraction des attentions qu'il portait aux bergers et à leurs troupeaux, dont il était naturellement le protecteur. C'était lui qui fournissait les chiens de la meute d'Artémis (Diane). Outre que celle de Syrinx, voici quelques légendes associées à Pan : Il rattrapa et l'éparpilla sur toute la Terre la nymphe Écho dont la voix merveilleuse rendait tout homme amoureux . Il n'en resta que l'écho, pâle imitation. Séléné (personnification de la Lune) se laissa séduire par lui, en acceptant un troupeau de bœufs blancs. La nymphe Euphéné lui donna un fils, Crotos, devenu la constellation du Sagittaire. Il était aussi un chasseur, et les chasseurs lui devaient leur succès, mais il pouvait aussi empêcher leur réussite. En Arcadie, les chasseurs avait l’habitude de fouetter son image s’ils échouaient à la chasse. Sous la chaleur du midi il avait l’habitude de sommeiller, et s’indignait beaucoup si quelqu’un le troublait . Comme dieu des troupeaux, les abeilles étaient aussi sous sa protection, ainsi que la côte où les pêcheurs réalisaient leur activité. Tel qu’autres dieux qui demeuraient dans des forêts, il était craint par les voyageurs, auxquels parfois il apparaissait et effrayait avec une soudaine crainte ou terreur . En même temps, on croyait qu’il possédait des pouvoirs prophétiques, et avoir été instruit en cet art par Apollon. Les sapins lui étaient consacrés, puisque la nymphe Pitys, dont il était amoureux , avait été métamorphosée en cet arbre. Les sacrifices qui lui étaient offerts consistaient de vaches, chèvres, béliers, lait et miel. Les divers epythètes qui lui donnaient les poètes se réfèrent soit à son apparence singulière, soit dérivaient des noms des lieux auxquels il était vénéré. Les Romains l’identifiaient avec leur propre dieu Inuus et parfois aussi avec Faunus. Dans son Livret des Emblèmes, André Alciat dédia à Pan l'emblème 97, Vis Naturae, dont je donne ici des traductions en vieux français : http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FALb091Pan, comme il est depeint, represente Nature: Le mot le signifie, & en fait-on un Dieu, En forme d’homme & bouc : car ainsi qu’il est veu, Homme est jusqu’au nombril : c’est que la creature Humaine a la raison nee au coeur, & assise Au chef, comme en son fort & forteresse mise, Il est bouc au dessous : car par accouplement De masle & de femelle universellement Nous sommes procreez en ce monde, ainsi comme Les oiseaux, les poissons, & les bestes qui font Tant de diversitez : & qui par terre vont, Le bouc est de luxure une vray’ marque en somme Les outils de Venus icy ne cachant pas. La sagesse est au coeur : autres au chef la mettent : Les parties d’embas nulle raison n’admettent, Tout y est desreiglé, sans moyen ny compas. La vertu de Nature.Pan (C’est Nature) on honnore en tout lieu Demy-bouc homme, & homme demy-Dieu : Des le nombril au dessus, il est homme, Du coeur au chef. Car raison monte en somme. Bouc au dessoubz : Car Nature aeternelle Tous animaulx faict par couple charnelle, Et commune est à tous brutz celle arsure, Or est le bouc enseigne de Luxure. Au chief, & coeur, Prudence tient maison, Mais au dessoubz n’est moyen ne raison. La force de Nature.Les ethniques à Pan, comme à un Dieu servoyent Mais sous le nom de Pan nature ils entendoyent. My homme & demi bouc ce Pan cy on figure : Mais homme par le haut, parce que par nature La raison sort du coeur, & au cerveau prend place : Par le bas demi bouc: car nature pourchasse Que de tous animaux la race continue Par mutuel baiser. Par le bouc entendue La luxure nous est : comme aussi il en porte Des signes evidents: & puis en nulle sorte Dés la ceincture en bas nous n’avons rien qui tende A mediocrité, ou qui raison entende. Voici des liens pour cette légende : http://mythologica.fr/grec/pan.htmhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/P/Pan.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/Pan.html (en anglais)
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
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| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mer 6 Mai - 2:37 | |
| 257 La légende de Nysa Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Cassandreia, Macédoine, portent sur les avers le buste de Commode à droite, et, sur les revers, la nymphe Nysa debout à gauche portant l’enfant Dionysos (Bacchus) et une corne d'abondance sur son bras gauche, et levant son chiton avec sa main droite. http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/icono/?provinces=any&stype=icono&design_group=1&design-0=652&step=3&next=FinishD’après la mythologie grecque, la nymphe Nysa était une fille du dieu Aristée (voir mon post n.º 107, La légende d’Aristée). On croyait qu’elle avait élevé le dieu enfant Dyonisos (Bacchus) dans une caverne de l’île d’Eubée, en le nourrissant avec du miel, et qu’une des plusieurs villes apellées Nysa en avait dérivé son nom. Elle était la même que Macris , et probablement aussi la même que Mystis , apellée la nourrice eubéenne de Dionysos en d’autres versions de la légende. Elle fut postérieurement chassée de sa demeure par l’irascible déesse Héra (Junon) et s’établit à Corcyre, la terre des Phéaciens, où elle était aussi identifié avec la nymphe locale Melite (Douceur de Miel) . Nysa était souvent multipliée dans un groupe de Nysiades . Nysa est aussi le lieu montagneux où les nymphes Hyades auraient élevé le jeune Dionysos, le « Zeus de Nysa ». Ce lieu a été diversement situé par les mythographes en Éthiopie, en Libye, en Inde ou encore en Arabie . Bien que le culte de Dionysos fut introduit en Grèce en provenance d’Asie mineure, ces localisations reflètent surtout l'éloignement magique du lieu chtonien mythique. Le nom de Nysa pourrait être également une invention pour expliquer le nom du dieu. C'est à son retour de Nysa pour rejoindre les divinités olympiennes que Dionysos rapporta le vin enthéogène , c’est-à-dire, une substance qui engendre (« -gen ») Dieu ou l'Esprit (« -theo ») à l'intérieur de soi (« -en »). Voici des liens pour cette légende : http://www.mythindex.com/greek-mythology/N/Nysa.html (en anglais) http://www.theoi.com/Nymphe/NympheMakris.html (en anglais)
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