Ma collection de romaines

Licinius I, Ticinum, 1ère officine, RIC VI 135b var (le RIC ne connait que la 3ème officine). 24 mm, 3,57 g.

Très rare représentation de Sol pour Ticinum avec le globe et le fouet (et plus encore pour Licinius).

Ex trésor de Chitry n°618.

Même paire de coin que le seul exemplaire que j'ai pu trouver en archives internet (coll. C. Dattari):

https://www.coryssa.org/2232949/current_civ/roman_emperor/subcategory_id/105/page/0/period/roman_emperor/country_not_like/eBay/search_description/on/keywords/soli/search2/yes/date_to/2022-07-11/use_checkboxes/0/list_order/date/list_order_dir/desc/period/roman_emperor/

Effectivement, intéressant revers

Au revers la lecture de SOLI peut être perturbée (traces d'une surfrappe ?). Un portrait de Licinius qui comporte encore quelques traits de ceux de Maxence.

AMICTVS a écrit:

Au revers la lecture de SOLI peut être perturbée (traces d'une surfrappe ?).

Oui, revers trefflé

Question aux spécialistes de la tétrarchie: comment fait-on la différence entre les aureliani CONCORDIA MILITVM officine B de Cyzique (RIC V 306) et de Siscia (RIC V 256)? Uniquement par des indices de style?

Séverine, Antioche, RIC 20.

Rarissime erreur du graveur qui écrit XVI au lieu de XXI... A moins qu'il n'ait enrichi le titre de l'alliage de sa propre initiative !  




Séverine, Cyzique, RIC 18

Sylviane Estiot place cette référence en toute fin de la 10ème émission, et précise qu'aucun signe ne permet de distinguer, à Cyzique, l'émission pour Séverine précédant le décès d'Aurélien de celle qui a suivi (11ème émission?).

Je suis d'un autre avis:
- Cyzique n'a jamais émis pour Séverine dans ses émissions antérieures: cette référence est la seule de Séverine dans cet atelier
- Cette référence est assez commune: pas moins de 60 exemplaires dans la base CNRS  RIC-MOM. Certes, c'est moins que les 210 exemplaires d'interrègne à Ticinum, mais elle devrait être plus rare si elle avait été frappée en toute fin d'émission
- il existe à Cyzique un aureus CONCORDIA MILITVM sans exergue pour Séverine correspondant à l'interrègne, attestant de l'existence d'une 11ème émission.
- La légende CONCORDIA MILITVM n'existe pas pour Aurélien dans la 10ème émission. Elle n'apparait que sur de rares exemplaires de la 8ème émission (Ric temp # 2994, 2998, 3019 et 3027).

Je ne vois donc pas pourquoi Cyzique se serait soudain "réveillé" pour Séverine en toute fin de 10ème émission, du vivant d'Aurélien, alors qu'elle était Augusta depuis un an et que d'autres ateliers ont émis pour elle dès son élévation au titre. Qui plus est, avec un revers martial ! Je pense que cette unique référence correspond à la 11ème émission de Cyzique, pour la seule Séverine "veuve" et régente: l'atelier "misogyne" n'avait plus d'autre choix que d'émettre à son effigie, avec la même légende que celle utilisée par les ateliers de Lyon, Rome, Ticinum et Antioche pendant l'interrègne.




J'aurais tendance à appliquer le même raisonnement à la "RIC 13 var" de Siscia (RIC temp #2353), avec exergue XXI sans marque d'officine, ce qui donnerait une émission d'interrègne pour chaque atelier.

J'ai rassemblé suffisamment d'éléments pour proposer une version amendée du tableau des émissions d'interrègne d'aureliani établi initialement par S. Estiot. J'en proposerai un article à CGB à l'automne. La voici en avant-première:

Petite provinciale inédite de GETA, dans un atelier très rare : Isaura

Isaura était une forteresse située à 1400 m d'altitude en Isaurie (Cilicie).

Cet atelier n'a émis que dans une période comprise entre 204 et peut-être 217 (mort de Julia Domna), pour les trois augustes (Septimus, Julia Domna et Caracalla) et Geta,  césar puis auguste. Il semble toutefois qu'une monnaie pour Julia Mamaea ait été émise dans la décennie 220, au dessin très frustre, dont on ne connaît qu'un exemplaire: https://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/6/6854

Les monnaies des augustes sont des AE26 de 12 à 15 g (pour Septime et Julia) et de 8 à 10 g pour Caracalla.
Geta fut émis en AE21 autour de 4 g.

Mon exemplaire présente un buste cuirassé vu de dos, alors que le seul buste connu pour Geta à Isaura est cuirassé vu de face (SNG BNF 500): https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8516551g.item
La titulature est plus abrégée que sur le type référencé et la césure de revers est totalement différente:
.Π.ΣE. - ΓETAΣ K (Ποβλιοσ Σεπτιμιοσ Γετασ Kαισαροσ - "Publius Septime Géta césar") contre ΠO:ΣEΠ - ΓETAΣ K à l'avers
MHTΡOΠOΛEΩΣ IΣA/Υ-ΡΩN contre MHTΡOΠOΛEΩΣ IΣAΥΡ/Ω-N au revers ("de la ville d'Isaura")
3 autres exemplaires de cette variété sont apparus sur le marché en 2019, provenant probablement du même dépôt.
Les 4 exemplaires connus sont tous issus de la même paire de coins. Le mien est le plus "frais".

Il est rare de voir Geta non drapé, ça change agréablement !



Voici le SNG France 500 (pas à moi):



La version "auguste" est la référence SNG Levante 265 (cet exemplaire, pas à moi), où Geta est lauré et la titulature débute par A - Y K  (Empereur César):



Les AE26 des augustes ont été gravés par un véritable artiste: c'est très étonnant pour une petite cité n'ayant pas une tradition d'émission de monnaie. On suppose qu'un riche habitant le fit venir pour la circonstance. Voici des exemplaires des AE26 (pas à moi) qui vous donneront une idée du talent de ce graveur:

En effet !
Sympa, la Miverve à l'égide !

Sergius a écrit:

En effet !
Sympa, la Miverve à l'égide !

Je pense qu'il ne s'agit pas de l'égide, mais plutôt du manteau de la déesse. L'égide porte la tête de la Méduse.

Emblémiste a écrit:

Sergius a écrit:

En effet !
Sympa, la Miverve à l'égide !

Je pense qu'il ne s'agit pas de l'égide, mais plutôt du manteau de la déesse. L'égide porte la tete de la Méduse.

C'est bien une tête de méduse portée en égide, sur le buste de Caracalla, comme sur cette peu banale statue de monument aux morts de Court-Saint-Etienne:

Septime Sévère, "Emèse" (en fait, atelier itinérant selon moi), RIC 430. 17,5 mm, 3,16 g. Très rare

Plus bel exemplaire que les 2 autres en archives web:
https://www.acsearch.info/search.html?id=8755926
https://www.ikmk.at/object?id=ID174045

Après examen des 2 autres RIC 430 et des 2 exemplaires du RIC 363, je constate qu'ils partagent tous le même coin de revers ! Dès lors:

- soit il s'agit du type qui se situe à la transition entre COS I et COS II
- soit il faut considérer que COS I est une variante de COS II, et qu'ils ont été émis simultanément.
Quand j'aurai le temps, je me repencherai sur la question

Super jolie bravo

bonsoir

Type plus fréquent, "Emèse" RIC 364. Variante avec ponctuation en fin de légende.

Septime Severe, denier d'Alexandrie (atelier inconnu du RIC pour les deniers).

Le type BONI EVENTVS d'Alexandrie se distingue des autres productions orientales par son fameux "oeil de poisson" du buste, mais aussi par les fruits qui sont différents de ceux d'Emèse et Laodicée (point que j'avais signalé dans mon article du BN de CGB).




Ex Roma Numismatics E-Sale 117 lot 908. Poids léger, typique des deniers de cet atelier: 2,62 g

Bonsoir,

Intéressants détails...!!!

En gros à Emèse et Laodicée, tarte aux dattes , à Alexandrie tarte aux melons .....!!!

Bien vu

N'ayant plus accès au forum nummus-bible II pour une raison qui m'échappe, je posterai dorénavant mes nouveaux nummi dans cette file.

1 - Crispus, Trèves, manque au RIC.

De façon générale le RIC VII ignore ce buste. On peut le considérer soit comme variante du buste I5, casqué plutôt que simplement lauré, soit comme variante du buste H9 avec une lance en supplément.

6 autres exemplaires connus, partageant tous le même coin de droit que le mien.

19 mm, 2,94 g.

Sur le plan iconographique, ce buste est probablement le plus riche que je connaisse sur petit bronze romain, avec ses 4 attributs: casque corynthien, haste, globe nycéphore et bouclier (décoré de 4 légionnaires armés de lance et bouclier).




On connait un quinaire de Probus qui s'en approche ( https://www.acsearch.info/search.html?id=81369 ), mais Probus y tient une simple victoire et non un globe nicéphore. A noter: le bouclier a le même type de décoration que le Crispus.
Bastien a codé un buste (code E10) de Probus qui décrit le prince sensiblement de la même façon que mon Crispus (mais avec casque radié et haste plutôt que lance), ignoré de l'ouvrage de référence de Hiland / Oliva, dont on voit un unique exemplaire du musée de Vienne dans la base probuscoins: https://www.probuscoins.fr/coin?id=4580


L'examen des 7 exemplaires connus permet de faire un constat: le graveur a présumé de la capacité des flans à combler la totalité des cavités de son coin. On trouve le même défaut sur le casque pour tous les exemplaires: la figure est de surface trop importante, et peut-être de trop haut relief. Il est donc fort probable qu'on ne connaîtra jamais tous les détails du casque, même s'ils sont faciles à deviner!



Il existe une variante de ce buste sur un unicum du musée de Berlin, ignorée du RIC également, où le buste est drapé avec casque attique et bouclier non décoré, de surface plus petite et moindre relief de sorte que le casque est bien venu à la frappe:




2- Crispus, Ticinum, RIC 77 (R4).

Déjà enregistrée dans la base nummus-bible II sous une référence erronée: https://www.nummus-bible-database.com/monnaie-106774.htm

Rare buste A4 (non lauré) de Crispus, émis au tout début de sa carrière de césar.




A signaler pour ceux que ça intéresse, dans la dernière vente live CGB: un inédit à titulature COS II pour Constantin II
https://www.cgb.fr/constantin-ii-centenionalis-ou-nummus-sup,brm_895780,a.html

Un article sur ce buste "E10var" de Crispus paraîtra dans le BN CGB de mai.

Aujourd'hui, un RIC manque de Siscia, meilleur que mon précédent exemplaire: https://www.nummus-bible-database.com/monnaie-100591.htm

19 mm, 3,34 g

Bonjour ,

Concernant le buste du Crispus , c'est aussi le point haut de cette monnaie, et donc la zone de frai et d'usure privilégiée.....??

Je trouve du reste , que malgré les dégâts occasionnés par les oxydes , 3 des 4 monnaies du bas devaient avoir des reliefs bien dessinés, avant leurs pertes ou thésaurisation....?

BRUTUS a écrit:

Bonjour ,

Concernant le buste du Crispus , c'est aussi le point haut de cette monnaie, et donc la zone de frai et d'usure privilégiée.....??

Je trouve du reste , que malgré les dégâts occasionnés par les oxydes , 3 des 4 monnaies du bas devaient avoir des reliefs bien dessinés, avant leurs pertes ou thésaurisation....?

Si je suis ton raisonnement, l'usure devrait aussi se voir plus ou moins au revers si c'était la seule cause, or il demeure frais, comme le reste de l'avers (hormis la faiblesse initiale de frappe en partie gauche de la titulature). De plus, ce sont vraiment exactement les mêmes zones qui sont affectées sur tous les exemplaires, ce que je n'ai jamais constaté sur d'autres types.
Si c'était un problème d'usure, les deux zones marquées ici en rouge seraient affectées de façon similaire:


C'est peut-être un arrachement de métal du coin, car cette zone semble en surépaisseur...

J'en ai d'ailleurs trouvé un 8ème exemplaire présentant la même faiblesse, ce qui donne la planche de comparaison suivante:

Bonjour ,

Concernant l'usure du revers , qui lui est très plat , il ne peut y avoir de concordance avec l'usure des points hauts de l'avers , puisque toute les données imprimées au revers sont à la même hauteur, ce qui réparti l'usure de façon uniforme et en limite de fait l'importance.....

Il me semble donc que le frai a du avoir son importance dans ce phénomène , de même que cette zone est bien sur la dernière a être imprimée par le coin , et donc celle qui reçoit la moindre énergie de la frappe ...