A method to tell if coins are cast (works on some pressed coins also)
Une méthode pour reconnaitre les moulages
(fonctionne aussi sur quelques monnaies pressées)
Cette méthode fonctionne pour les monnaies pressées pour lesquelles le coin est complètement rempli par le métal et pour les monnaies coulées, à l’exception des monnaies sévèrement altérées par la corrosion, par l’acide ou par une très forte usure, ou même par un faussaire très habile.
En dehors de ces exceptions, les monnaies pour lesquelles on ne distingue pas de différence de surface entre la surface en contact avec les coins et les zones qui n’ont pas été en contact avec eux ne sont pas frappées.
Les flans n’ont en général pas été frappés, à part dans le cas de surfrappes (pour lesquelles la méthode marche aussi, sauf qu’il y aura deux « frontières » entre la partie frappée et la partie non touchée par les coins).
Les flans sont en général moulés et/ou découpés, à moins qu’il ne s’agisse d’une monnaie déjà frappée que l’on refrappe.
Sur une monnaie frappée, il y a trois zones qui seront utilisées pour cette méthode de reconnaissance : la partie en contact avec le coin de droit, la partie en contact avec le coin de revers, et la partie qui durant la frappe n’a été en contact avec aucun des 2 coins.
Pour utiliser cette méthode efficacement, il faut une certaine expérience et développer une certaine habitude. Mais il est plus facile d’utiliser cette méthode quand vous l’avez lu et que vous la développez par vous-même, comme je l’ai fait.
Même les monnaies en mauvais état de conservation ont habituellement encore assez de surface ou de substance préservée qui permet l’utilisation de cette méthode. Mon conseil est que si vous voyez des monnaies brûlées par l’acide, la chaleur, ou une usure très uniforme (pour Prokopov et Al, les monnaies s’usent généralement sur les hauts reliefs et non uniformément ou presque sur toute la surface) et que vous ne pouvez pas utiliser cette méthode, évitez-les !
Les surfaces frappées vont varier en dureté en raison de la chauffe du métal et du fort degré de compression. Ce sont les surfaces qui ont été frappées par les coins. Il y aura à peu près une ligne sur chaque coté de la monnaie. D’un coté de cette ligne le flan a été violement frappé par le coin, de l’autre il ne l’a pas été. Parfois il peut y avoir une zone où le coin a seulement frappé légèrement le flan.
Les coins ont un effet très spécifique sur le métal. Cette méthode est plus souvent efficace sur les métaux précieux que sur le métal base, mais peut être utilisée sur tout type de monnaies bien préservées.
Une monnaie coulée qui n’a pas été en contact avec de l’acide, ni brûlée par la chaleur ni abrasée sur toute sa surface pour la rendre uniforme aura le même type de surface partout. Oubliez tout de la morphologie et du style des monnaies authentiques. Cette méthode utilise les qualités des surfaces, reflétant leur microstructure et non le style de la monnaie. Enfoncez un moulage dans de l’argile, ou une monnaie frappée, elles vont laisser à peut près la même empreinte si l’une est une copie précise de l’autre.
Une monnaie frappée a sur sa surface qui a été percutée par le coin des qualités spécifiques. La chauffe (quelques monnaies frappées sont chauffées après la frappe), les bains acides, le retrait de matière en surface par abrasion (Comme Prokopov et Al écrivent les monnaies s’usent naturellement du haut vers le bas et non sur toutes les parties en une fois), surfrappe et compression peuvent cacher les différences entre la surface en contact avec les coins et celle qui ne le fut pas.
Il n’y a pas de raison de supposer qu’une monnaie qui montre des signes de traitement pour cacher des signes de contrefaçon soit une malchanceuse coïncidence de la nature, il y a énormément de monnaies qui n’ont pas été ruinées pas la nature ou la circulation.
Une monnaie moulée ou pressée peu recevoir par transfert du modèle beaucoup de qualités de la frappe, striations, lustre de frappe (le vrai lustre de frappe montre cependant des différences subtiles par rapport au lustre obtenu par transfert), morphologie de la surface etc…
Le moulage ou l’impression à la presse ne peut en aucun cas comprimer la monnaie de la même manière que la frappe au marteau. La frappe produit une très grande pression rapide qui provoque une circulation du métal le long de la surface des coins. Pour une monnaie frappée, sur la surface en contact avec un coin, le métal circule plus rapidement sur les bords qu’au centre. Le métal proche des parties en creux du coin circule aussi plus vite. Dans un moulage, toutes les pressions sont approximativement les mêmes, à l’exception des moulages à l’explosif, dans lesquels les pressions sont bien plus importantes près du point d’entrée du jet de métal fondu dans la matrice. Dans ce type de moulage, quand le moule est usé l’usure sera plus importante près du point d’entrée du métal (ce que vous ne verrez pas sur des monnaies frappées).
Sur une monnaie frappée, les coins polissent et compriment le métal par pression, et par le mouvement du métal le long des coins. La structure minéralogique de la monnaie est modifiée par les coins d’une manière différente que dans le cas d’un moulage ou d’une monnaie pressée entre deux coins.
Je pense que le plus gros du problème actuel avec les monnaies pressées et moulées est que les gens regardent le style et ne pensent pas assez à la structure microscopique du métal, ni comment il faudrait regarder pour déterminer si la monnaie est bel et bien frappée.
Les vendeurs de monnaies vendent principalement, attribuent les monnaies et déterminent les prix. Ces aptitudes ne valent rien quand on utilise une méthode comme l’analyse stylistique (quand la contrefaçon est très bonne). C’est quand les coins ont été gravés à la main que l’analyse stylistique entre en jeux.
Les gens doivent juste penser différemment à propos des monnaies, ils ont besoin d’apprendre les nouvelles méthodes et non s’accrocher aux méthodes anciennes et démodées qui sont maintenant sans utilité contre les faux modernes.
Prenez quelques monnaies et regardez. Achetez même un décent moulage à l’explosif provenant d’un des nombreux vendeurs « réputés » sur le net ou dans une bourse. Et regardez en quoi il semble différent d’une monnaie frappée, même à l’œil nu. Ce n’est pas si difficile, il s’agit d’une méthode qui ne nécessite pas de laboratoire, même pas celui d’un gamin de 12 ans qui comprend des tests de dureté par exemple.
Nous ne pouvons pas vous prendre par la main à chaque étape, vous devez apprendre comment ramper, puis marcher par vous-même, même si quelqu’un vous aide un peu.
Pensez au métal malléable glissant le long des coins durant la frappe par rapport au métal liquide coulant dans un moule pour remplir tout l’espace disponible. Les monnaies frappées sont comme un glacier dans un état malléable glissant pour combler les cavités. Changez votre manière de penser et une fois que vous verrez cela vous semblera assez évident. Si la monnaie est altérée à l’acide et ressemble sous le microscope à la surface de la lune, pourquoi la tenter ? Cette méthode peut s’appliquer aux monnaies en métal base mais cela demande une autre lecture.
Le fait que le marcher soit généralement insensé, avec quelques exceptions isolées, semble évident a n’importe quelle personne informée qui utilise des méthodes comme celle-ci. Le bateau n’est pas réparable, sautez en dehors comme un rat et reprenez tout à zéro et vous pourrez choisir dans les poches de Mr Marcher, plutôt que de le voir prendre dans vos poches avec ces sottises organisées de laisser des monnaies coulées se répandre librement dans le marché des monnaies anciennes.
Les marchés sont parfois absurdes, celui des monnaies anciennes est absurde maintenant, cela ne devrait vraiment surprendre personne. Une monnaie ancienne est soit ancienne ou une copie moderne, il n’y a rien entre les deux, même si c’est barbare. Aucun ancien n’a jamais ni pressé ni coulé sous pression des monnaies, ainsi il ne devrait pas y avoir de problème réel.
Oubliez juste la stupidité que Mr Marcher vous enseigne maintenant dans ses dispositions actuelles particulièrement absurdes. Vous ne pouvez pas détecter des fausses monnaies coulées convenablement par aucun des battages publicitaires qui arrivent maintenant. Je vois souvent des faux moulés sous pression apparaître ouvertement dans des ventes, et cela en relativement grand nombre. Un bon faux coulé semble au toucher aussi tranchant, il a de très similaires coefficients de friction etc. que la monnaie qu’il copie. Non ils ne semblent pas émoussés et n’ont pas de différentes propriétés thermiques. Ces tromperies sont pour les autres moulages, pas pour les faux coulés sous pression. Ces nouveaux faux ont la densité des monnaies qu’elles copient étant donné qu’elles sont faites sous la pression d’un explosif et contrairement à l’éventuelles impression de Prokopov et Paunov leur composition métallique peut actuellement être exactement identique à celle d’une monnaie identique.
Les fraudes numismatiques ont logiquement fait marcher les collectionneurs et même des vendeurs réputés depuis au moins 500 ans. Ainsi pourquoi devrait-on fantasmer que les choses soient différentes aujourd’hui ? Habituellement les processus agissent avec le temps de manière assez constante, y compris pour les fraudes numismatiques. Il y a des catastrophes et des évènements épisodiques mais les choses vont plus ou moins comme elles doivent.
Les faussaires sont parfois capables de tromper des marchés réputés, les experts sont parfois compétents pour mettre en échec même les meilleures contrefaçons mais les choses continueront à être comme elles ont été.
Et parfois, des marchands de monnaie dans le but d’essayer de se faire plus d’argent dénaturent leurs propres capacités et d’autres tentent de faire échouer le travail des faussaires et des fraudes.
Alan Van Arsdale