gracias!
encore une pour le mois de juillet, avec une scène mémorable au revers:
Denier Sex. Pompeius Fostlus (vers 137 av. J-C)
Obverse : Helmeted head of Roma r.; behind, jug; before, X,
Reverse : . She-wolf r., suckling twins; behind, ficus Ruminalis; on l., Faustulus identified by legend F - O[STLVS]; on r., SEX PO; in ex., [ROMA].
Crawford 235/1c
Le revers fait référence au mythe de la fondation de Rome. On a tout là : Les 2 frères, FAustulus, la louve qui allaite, le figuier et le pivert.
un peu d'"histoire" légendaire
:
Tite-Live (Livre I):(…) Ce dernier, enseveli sur la colline qui fait aujourd'hui partie de la ville de Rome, lui donna son nom. (10) Procas, son successeur, père de Numitor et d'Amulius. lègue à Numitor, l'aîné de ses fils, l'antique royaume de la race des Silvius. Mais la violence prévalut sur la volonté d'un père et sur le respect pour le droit d'aînesse. (11) Amulius chasse son frère, et monte sur son trône : et, soutenant un crime par un nouveau crime, il fait périr tous les enfants mâles de ce frère : sous prétexte d'honorer Rhéa Silvia, fille de Numitor, il en fait une vestale; lui ôte, en la condamnant à une éternelle virginité, l'espoir de devenir mère.
Mais les destins devaient sans doute au monde la naissance d'une ville si grande, et l'établissement de cet empire, le plus puissant après celui des dieux. (2) Devenue par la violence mère de deux enfants, soit conviction, soit dessein d'ennoblir sa faute par la complicité d'un dieu, la Vestale attribue à Mars cette douteuse paternité. (3) Mais ni les dieux ni les hommes ne peuvent soustraire la mère et les enfants à la cruauté du roi : la prêtresse, chargée de fers, est jetée en prison, et l'ordre est donné de précipiter les enfants dans le fleuve. (4) Par un merveilleux hasard, signe éclatant de la protection divine, le Tibre débordé avait franchi ses rives, et s'était répandu en étangs dont les eaux languissantes empêchaient d'arriver jusqu'à son lit ordinaire; cependant, malgré leur peu de profondeur et la tranquillité de leur cours, ceux qui exécutaient les ordres du roi les jugèrent encore assez profondes pour noyer des enfants. (5) Croyant donc remplir la commission royale, ils les abandonnèrent aux premiers flots, à l'endroit où s'élève aujourd'hui le figuier Ruminal, qui porta, dit-on, le nom de Romulaire.
Selon Plutarque (Vie de Romulus, IV 3-4) : (…) La succession des rois d’Albe, descendus d’Énée, passa de père en fils aux deux frères Numitor et Amulius. Celui-ci, dans le partage qu’il en fit, mit d’un côté le royaume, et de l’autre l’or et l’argent, avec les richesses qu’on avait rapportées de Troie. Numitor choisit le royaume ; et Amulius, devenu par les trésors qu’il avait, plus puissant que son frère, lui enleva facilement la couronne. Mais craignant qu’une fille qu’avait Numitor n’eût un jour des enfants, il la fit prêtresse de Vesta, pour l’empêcher de se marier, et la forcer de vivre dans le célibat. Les uns la nomment Ilia, d’autres Rhéa, et quelques-uns Sylvia. Rhéa ayant violé son voeu allait être condamnée au dernier supplice, si Antho, fille du roi, n’eût obtenu sa grâce. Amulius la fit enfermer dans une étroite prison, où personne n’avait la liberté de la voir. Elle mit au monde deux jumeaux d’une grandeur et d’une beauté singulières. Amulius, encore plus alarmé, chargea un de ses domestiques de les noyer. Il s’appelait, dit-on, Faustulus ; selon d’autres, c’est le nom de celui qui les recueillit. Le domestique d’Amulius, les ayant mis dans un berceau, descendit vers le Tibre pour les y jeter ; mais ce fleuve était si enflé et si rapide, que, n’osant approcher du courant, il les posa près du rivage, et se retira. L’eau qui croissait toujours éleva doucement le berceau, et le porta sur un terrain mou et uni qu’on appelle aujourd’hui Cermanum, et qui se nommait autrefois Germanum, apparemment parce que les Latins donnent aux frères le nom de Germains. Il y avait près de là un figuier sauvage, qu’on nommait Ruminal, soit, comme le croient la plupart des auteurs, à cause de Romulus, soit parce que les troupeaux qui ruminent allaient au milieu du jour se reposer sous son ombre ; ou plutôt parce que ces enfants y furent allaités ; car les anciens Latins appelaient la mamelle ruma ; aujourd’hui même ils donnent le nom de Rumilia à une déesse qui préside, dit-on, à la nourriture des enfants ; il n’entre point de vin dans ses sacrifices, et les libations s’y font avec du lait.
IV. On raconte que ces enfants, posés ainsi par terre, furent allaités par une louve, et qu’un pivert venait partager avec elle le soin de les nourrir et de les garder (
). Ces deux animaux passent pour être consacrés à Mars ; et les Latins honorent singulièrement le pivert. On ajouta donc aisément foi au témoignage de la mère qui disait les avoir eus du dieu Mars. D’autres veulent aussi que l’équivoque du nom de leur nourrice ait été l’occasion de cette fable. Les Latins donnent le nom de louves aux femelles des loups et aux femmes infâmes (les prostituées ndr
).
Telle était la femme de Faustulus, qui avait élevé chez lui ces enfants. Elle s’appelait Acca Larentia : les Romains lui font encore des sacrifices ; et tous les ans, au mois d’avril, le prêtre de Mars va faire des libations sur son tombeau. Cette fête se nomme Larentia.