Maximiani Monetae

Les archéologues du futur en seront déboussolés.

BRUTUS a écrit:

Oui... Et elle n'était pas toute seule dans cette poche de jean usé sale et troué, qui a de plus certainement fini dans une poubelle ou un fossé pas loin de Zaventem....

Triste pour toi, Brutus, mais pense à celui qui a jeté son ordi avec des milliers de bitcoins sur son disque dur, à l'époque où ça valait des clopinettes! Il fait encore les décharges publiques, dans le fol espoir de retrouver les centaines de millions d'euros...

Zafeu a écrit:

BRUTUS a écrit:

Oui... Et elle n'était pas toute seule dans cette poche de jean usé sale et troué, qui a de plus certainement fini dans une poubelle ou un fossé pas loin de Zaventem....  

Triste pour toi, Brutus, mais pense à celui qui a jeté son ordi avec des milliers de bitcoins sur son disque dur, à l'époque où ça valait des clopinettes! Il fait encore les décharges publiques, dans le fol espoir de retrouver les centaines de millions d'euros...

Oui, mais lui ne s'est pas fait voler...... Il a juste été con durant un petit instant....!!!

Et puis des olisbos d'angles , quel intérêt cela peut il avoir...???!!

Deux questions de poids...


11.66g; 27mm; 12h
rare avec ce revers (sans autel) (2ex sur OCRE et 1 seul sur acsearch)
11.66g, c'est lourd pour un as... Serait-ce un dupondius?

et cet Auguste de Carthagène

RPC, I, 167; 9.73g; 28mm; 12h
https://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/1/167
Le poids moyen sur une centaine d'exemplaires est de 12.65g. Là on est super léger. Dans les exemplaires du RPC y a quelques poids très légers comparables.
On est juste sur un poids extrême, donc?

Quelques tétrarchiques aussi...


2.00g; 18mm; 12h, RIC 167
http://numismatics.org/ocre/id/ric.6.sis.167
Il me manquait Constance dans ces petits quarts de Siscia.
Ici, l'avers est bien décapé, mais au revers le gnome a de très beaux restes.

et un petit Maxou

3.73g ; 22mm; 12h; Bastien 59 (19 ex); RIC 437
http://numismatics.org/ocre/id/ric.5.dio.437
Je l'ai sans lettre dans le champ, avec un D retrograde et maintenant un C...

Sympa ton gnome de Siscia...!!!

Une fois n'est pas coutume, un Probus avec une officine par courante.


3.7g; 22mm; 6h
N° RIC : 38 N° Bastien : 191 N° HO : 284

Quelques provinciales sont arrivées au gré d'un lot sympa


12.97g; 24mm; 12h
Un tétradrachme alexandrin de Néron et Poppée, RPC 5275, 5280, 5282 ou 5289A selon l'année de règne figurant à droite de Poppée, mais là je dois dire que je ne vois rien qui y ressemble.
https://rpc.ashmus.ox.ac.uk/search/browse?volume_id=&number=&city_id=12&region_id=&province_id=&subprovince_id=&issue_id=&reign_id=&date_min=&date_max=&obverse_inscription_simplified=&reverse_inscription_simplified=&obverse_design=&reverse_design=poppaea&metal_id=&weight_min=&weight_max=&diameter_min=&diameter_max=&format=


11.89g; 24mm; 12h
Et un Commode, RPC IV, 14213, avec Sérapis trônant avec Cerbère à ses pieds. Mais sur mon exemplaire, on ne peut voir Cerbère que si on sait qu'il doit être là.

Toujours sympa ces tétras alexandriotes....!!!

Bien sympa Devant Sérapis on dirait plus un caniche qu'un Cerbère

23.05g; 30mm; 7h
http://numismatics.org/crro/id/rrc-38.5 Crawford 38/5, 217-215 av JC

Un grand petit bronze républicain : un sextans. Ou quand 1/24 de sesterce avait un module d'un sesterce de l'empire.
L'avers est un peu usé. Mais le revers est joli et il va se repatiner tranquillement chez moi.
Vaut 1/6 d'as (d'où sextans). Mais ailleurs en Italie on parle aussi de biunx (deux onces) pour des modules à deux globules. Pourquoi préfère-t-on parler de sextans pour Rome?

Une entrée tétrarchique que j'espérais absente du RIC, mais en fait non.


Un nummus trévire qui cumule le caractère inhabituel des têtes à gauche et de la légende sans F : IMP DIOCLETIANVS P AVG.
Sur les photos, j'espérais qu'il n'y ait pas de Г au revers dans le champ à droite, car dans ce cas on aurait été proche du RIC 155a mais avec une légende absente.
Or, là, en main, j'ai l'impression qu'on a un Г mais avec un coin bouché à cet endroit précisément. Il s'agit donc du RIC 185a (S) (http://numismatics.org/ocre/id/ric.6.tri.185a)

Bon, la monnaie est scarce, quand-même, et surtout elle est jolie, avec une très belle patine.
Et surtout, il s'agit d'un flan particulièrement lourd : 12,08g, pour 26mm. Le flan est très épais.


Je suis donc très heureux de cette rentrée, qui est même ma première tête simple à gauche (hors bustes militaires ou consulaires).

Très belle folle trévire....!!!

Difficile de voir sur les photos, le fantôme du gamma....

Il était arrivé avec un petit Licinius d'Ostie (312-313) RIC 84b, 4.17g; 22mm



Le revers a de très jolis détails.

Sympa et pas très courant ce Licinius...!!!

Oui, les Licinius d'Ostie doivent être cherchés dans une toute petite fenêtre entre la victoire de Constantin et le déménagement de l'atelier. Et ce revers avec SOL change de son habituel Jupiter.
Néanmoins, il est quand-même courant selon le RIC

Maximianus Herculius a écrit:

Et un Commode, RPC IV, 14213, avec Sérapis trônant avec Cerbère à ses pieds. Mais sur mon exemplaire, on ne peut voir Cerbère que si on sait qu'il doit être là.

On reconnait bien l'oeil globuleux typique de l'atelier alexandrin à cette époque...
Les billons de Commode ont été la première émission d'envergure en Egypte depuis la masse de mauvais billons émis par Néron pour spolier les égyptiens de leur argent, et ils ont réussi le tour de force d'être d'un titre de fin encore inférieur !...

En 317-318, Constantin fait battre à Siscia une série dédiée à ses "ancêtres divins : Constance, Maximien et Claude II (pour celui-ci, l'arbre généalogique est loin d'être évident).
A l'avers, une tête voilée et laurée à droite. Au revers, le divin ancêtre voilé, avec un sceptre, assis sur un siège curule et la légende REQVIES OPTIMORVM MERITORVM : le repos des meilleurs méritants.
Le RIC les classe R3, mais ils ne sont pas si rares que ça.
Enfin, ça dépend : les Maximien, j'en croise souvent et j'en ai 2. Mais des Claude, ça ne court pas les rues. (titulature: DIVO CLAVDIO OPTIMO IMP (au divin Claude très bon empereur).
Ici, un marchand en proposait 3. J'ai enchéri sur les 3 pour optimiser les chances. Et j'étais seul, et j'ai eu les 3.
Y en a une dont je vais essayer de me défaire. Mais je garde ces deux:


17 mm, 1,41 g


16 mm, 1,2 g

Maximianus Herculius a écrit:

Le RIC les classe R3, mais ils ne sont pas si rares que ça.
Enfin, ça dépend : les Maximien, j'en croise souvent et j'en ai 2. Mais des Claude, ça ne court pas les rues.

Vraiment? Si j'en crois la base, les Maximien et les Claude II de Siscia sont quasiment aussi courants (respectivement 51 et 39 exemplaires ), et il y a 4 Divo Clavdio de Siscia sur Ebay actuellement.

En revanche, Maximianus peut être rare dans cette série, comme mon RIC manque de Thessalonique que je viens d'ajouter dans ma file à ton intention:

https://www.nummus-bibleii.com/t11487p700-mes-constantins#163883

C'est vrai. C'est juste une impression subjective des monnaies que j'ai pu croiser.

Une nouvelle entrée qui en dit long sur la monnaie sous Postume.


RIC 124, 31 mm, 27,38 g, 6h

Un grand bronze de Postume au bel avers, sur lequel la couronne radiée a été ajoutée après la frappe, sur une couronne laurée. Un sesterce a été transformé en double sesterce. Officiellement? Par un particulier?
Ici, j'ai l'impression d'avoir trouvé une monnaie de même coin d'avers où les lauriers sont restés.

et une autre où la couronne laurée a aussi été transformée en couronne radiée.


Et si le revers FIDES MILITVM est peu lisible, c'est qu'il reste des traces d'un ancien sesterce qui aura été refrappé. On devine presque une tête à gauche évoquant vaguement Néron (cheveux sur le front, nez...), ce qui explique le module balère (27,28g, 31mm, et une tranche de 4 à 5mm : la monnaie peut tenir debout sur la tranche!)

Intéressante la paire de sesterces au même coin de droit dont l'une a été radiée ultérieurement

SNG ANS 803. SNG Cop. 368. AMNG III, 2, 120, 17, BMC Macedonia 32-39
18.6g; 27mm; 12h
après 88 avnè pour le BMC (après une réduction semi-onciale)

Alors l'avers est clair : c'est une provinciale républicaine, après la conquête de la Macédoine par les Romains. On y retrouve Janus, la marque de valeur, le même style de profil, de découpe de buste... On peut même se demander si le graveur n'est pas romain.
Au revers, les Dioscures, motif inhabituel pour un bronze mais pas aberrant pour la République.
Et la mention [ΘΕΣ]ΣΑ / [Λ]ΟΝΙΚΗ et un épi de blé à l'exergue.

Mais cette monnaie appelle plusieurs questions:
- avait-elle cours dans le monde romain, dans une sorte d'union monétaire, comme avec certaines cités de Grande Grèce au IIIè?
- Est-elle réellement semi-onciale, alors que mon exemplaire est plus lourd que tous ceux du BMC? Peut-on remonter la date?
- Ne peut-on pas affiner les dates? Entre les grandes variations de poids (3 à 18g dans le BMC), d'icono du revers (Dioscures, centaures, avec ou sans l'épi à l'exergue), on dirait qu'il y a différentes phases.

Deux entrées tétrarchiques intéressantes (j'ai vu sur Colleconline que Brutus n'en avait qu'un).


RIC 167, 290, 21 mm, 3,16 g


RIC 510, 24mm, 4,3 g

Ce type IOVI FVLGERATORI semble particulièrement rare, même durant toute l'époque romaine.
J'ai commencé à rédiger un petit topo là-dessus, parce que c'est intéressant.
Je vous le posterai à l'occasion.

Très sympa ce duo , avec 2 officines différentes ...!!!