301
La légende de Némésis Les monnaies grècques, romaines et provinciales romaines des liens ci-dessous, d'Aelia Capitolina (Jérusalem, Judée), Amblada (Pisidie), Anchialos, Augusta Traiana, Hadrianopolis, Pautalia, Philippopolis et Serdica (Thrace), Aspendos (Pamphilie), Samos, Ephèse et Smyrna (Ionie), Tripolis (Lydie), Marcianopolis et Tomis (Mésie Inférieure), Hierapolis, Laodicée et Morion (Phrygie), Nicopolis de l’Istrum (Séleucie), Eirenopolis (Cilicie), Lyon (Gaule) et Rome, portent sur leurs avers soit
Némésis debout à droite, soit les têtes ou bustes, à droite ou à gauche, d’Athéna, Apollon Lairbenos, Asclépios (Esculape), Héraclès (Hercule), Demos, Auguste, Néron, Néron et sa mère Agrippina II face-à-face, Vespasien, Hadrien, Antonin le Pieux, Lucius Verus, son épouse Lucilla, Commode, Septime Sévère, son épouse Julia Domna, Caracalla, Geta, Macrin et Diaduménien face-à-face, Otacilia Severa (épouse de Philippe I l’Arabe), Philippe II, Elagabal, Sévère Alexandre, sa mère Julia Mamaea, Maximin I le Thrace, Gordien III, Gordien III et son épouse Tranquillina face-à-face, Gordien III et Sérapis face-à-face, Valérien I et Postume, et, sur les revers, soit
Némésis ailée debout à droite tenant un caducée abaissé dans sa main gauche et un serpent dressé à droite à ses pieds ou une branche dans sa main gauche, soit
Némésis debout de face, sa tête tournée à gauche, tenant un étalon dans sa main gauche et une balance dans la main droite étendue, et une roue à ses pieds, soit deux
Némésis debout face à face, soit Héra Samia et
Némésis debout de face, soit Zeus Laodikenos et
Némésis de Smyrne debout face à face, soit Boulé et
Némésis debout face à face, soit les statues debout de face d'Artémis Ephesia,
Némésis de Smyrne et Asclépios (Esculape) de Pergame, soit un griffon
Némésis assis à gauche tenant une roue (voir mon post n.º 54,
La légende du Griffon), soit le dieu-fleuve Méandre gisant à gauche (voir mon post n.º 173,
La légende du Méandre)
http://www.fredericweber.com/articl_dieux/article_nemesis.htmhttp://www.acsearch.info/record.html?id=5194http://www.acsearch.info/record.html?id=9764http://www.acsearch.info/record.html?id=15470http://www.acsearch.info/search.html?search=Nemesis&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=2#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Nemesis&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=3#9http://www.acsearch.info/search.html?search=Nemesis&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=4#1http://www.acsearch.info/search.html?search=Nemesis&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=5#1http://www.acsearch.info/search.html?search=Nemesis&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=6#0http://www.forumancientcoins.com/gallery/displayimage.php?pos=-28008http://www.forumancientcoins.com/gallery/displayimage.php?pos=-28007 Dans la mythologie grecque,
Némésis était la fille de Nyx (la Nuit) par parthénogènèse, c'est-à-dire, sans l'intervention d'une relation sexuelle. Suivant d'autres versions, elle était la fille de Nyx et de l'Erèbe, ou de l'Océan, de Zeus (Jupiter) ou de Dikè, la Justice. Elle était la déesse de la Vengeance
et de la Justice distributive (à chacun son dû) et du rythme du destin, mais aussi de la Pudeur
et le Respect
(Aidos). Dans les textes et fragments orphiques, elle est généralement présentée sous le nom d'Adrastée et est donnée pour la fille née sans père de la Nécessité. Elle était aussi fréquemment mentionnée sous le surnom de Rhamnusia ou Rhamnusis, dérivé de la ville de Rhamnus, en Attique, où elle avait son plus célèbre sanctuaire. Elle personnifiait la loi morale qui réprouve tout excès (
hybris, la démesure) et la jalousie divine qui frappait la prospérité trop éclatante. Le nom de
Némésis dérive d'un terme grec signifiant « le don de ce qui est dû ». La mythologie romaine en reprend un aspect sous la forme de Invidia, soit « l'indignation devant un avantage injuste ».
Némésis dirigeait les affaires humaines de manière à restaurer les correctes proportions ou équilibre toutes les fois qu’elles étaient perturbées. Elle prenait la mesure du bonheur et du malheur, et celui qui était excessivement ou trop fréquemment béni avec les biens de fortune était visité par elle avec des pertes et des souffrances, pour qu’il puisse devenir humble et sentir qu’il y avait des limites au delà desquelles le bonheur humain ne peut pas avancer avec sécurité. Cette notion surgit de la croyance que les dieux étaient envieux de l’excessif bonheur humain.
Némésis était donc un frein aux faveurs extravagantes conférées à l’homme par Tyché ou par la Fortune. De cette idée s’ensuivit celle qu’elle était une force de vengeance et punition du destin, qui, comme Dikè et les Erinyes, tôt ou tard surprenait le pécheur imprudent.
D'après une légende, elle serait la mère d'Hélène. Zeus
tomba amoureux de
Némésis . Celle-ci ne souhaitant pas l'avoir pour amant
, tenta de lui échapper en métamorphosant en divers animaux (même un poisson) mais cela ne découragea pas Zeus qui pouvait en faire tout autant. Finalement, alors que
Némésis avait revêtu la forme d'une oie sauvage, Zeus se transforma en cygne et réussit à l'approcher seul ou sans doute avec la complicité d'Aphrodite qui, transformée en aigle, fit mime de pourchasser le pauvre cygne. Ce dernier trouva naturellement refuge auprès de
Némésis qui, naïve, l'enveloppa tendrement dans ses ailes et s'endormit. Zeus abusa de son sommeil et l'oie-
Némésis pondit quelques temps plus tard un œuf qu'elle déposa du côté de Sparte où il fut donné par un paysan ou par Hermès à Léda
, la femme de Tyndare
(voir mon post n.º 232,
La légende de Léda et le cygne).
La statue de
Némésis à Rhamnus tenait une branche de pommier dans sa main gauche et une patère dans la main droite, une couronne ornée de cerfs et une image de la victoire sur sa tête. Parfois elle était représentée comme une divinité ailée
, debout en une attitude pensive, tenant dans sa main gauche une bride ou une branche de frêne, et, dans la main droite, une roue, avec une épée ou un fouet.
André Alciat dédia à
Némésis l'emblème 27,
Nec verbo, nec facto quemquam laedendum, de son
Livret d'Emblèmes, dont je donne ici des traductions en vieux français :
https://2img.net/r/ihimg/photo/my-images/819/nemesis0001.png/]Aucun nest a blesser par faict
ou par parolle.Nemesis suyt les pas des gens,
Tenant son coulde, & une bride :
Ou sont significatz urgens :
Car le frain a droict moyen guyde,
Voulant que ta langue soit vuyde,
De injures & motz de insolance :
Et son bras quelle tient solide,
Defend mal fait & violence.
Il ne fault nul offenser, en dict, ne en faict.NEMESE suyt: gardant tous pas humains.
Soustient son coute, & dur mors tient es mains.
Que mal ne face, ou mauvaise oraison
Ne parles point. Mais soit par tout raison.
Qu’il ne fault offenser personne, soit
de parole, soit de faict.Nemese suit les pas des hommes à la trace,
Et tient une mesure, & un frein en ses mains :
C’est pour faire congnoistre à chacun des humains,
Que d’autruy ne mesdise, ou en rien ne mefface.
Voici des liens pour cette légende :
http://mythologica.fr/grec/nemesis.htmhttp://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9m%C3%A9sishttp://www.mythindex.com/greek-mythology/N/Nemesis.html (en anglais)
http://www.theoi.com/Daimon/Nemesis.html (en anglais)
http://www.maicar.com/GML/Nemesis.html (en anglais)