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La légende d’Héraclès (Hercule)Les monnaies et médaillon grecs, républicains, impériaux et provinciaux romains des liens ci-dessous, d’Abdera et Dikaia (Thrace), Abila (Decapolis, Syrie), Camarina et Kaphaloidion (Sicile), Cyzique (Mysie), Héraclée (Lucanie), Rome, Trèves (Gaule) et Trier, portent sur leurs avers soit un griffon assis à gauche, soit les têtes ou bustes de trois-quarts, à droite ou à gauche d’Athéna (Pallas, Minerve),
Héraclès (Hercule), Trajan, Hadrien, Lucius Verus, Commode, Septime Sévère, Gordien III, Maximilien Hercule, Constant I et Sévère II, soit Héraclès agénouillé à droite au dessus d’un thon, soit
Héraclès assis sur un rocher, soit Athéna conduisant un quadrighe gallopant à droite, couronnée par Niké volant à droite, et, sur les revers, soit un carré quadriparti incuse, soit
Héraclès assis de face ou à gauche sur un rocher ou debout à gauche ou à droite s’appuyant sur sa massue, soit un taureau attaquant à droite, soit Rome tenant une lance à côté de Genius à gauche tenant une couronne et une corne d’abondance, soit
Héraclès debout à l’interieur d’un temple et un dieu-fleuve gisant à ses pieds à gauche, soit
Héraclès debout à gauche couronné par la Victoire, soit un sanglier debout à droite. Dans tous les cas le héros est représenté avec quelques uns de ses attributs et armes : la dépouille du lion de Némée, la massue, l’arc et flèche et le carquois (voir mon post n.º 266,
Les attributs et armes d’Héracles (Hercule)).
http://www.fredericweber.com/articl_dieux/article_hercule.htmhttp://www.acsearch.info/record.html?id=1007http://www.acsearch.info/record.html?id=1493http://www.acsearch.info/record.html?id=1876http://www.acsearch.info/record.html?id=1929http://www.acsearch.info/record.html?id=2944http://www.acsearch.info/record.html?id=4193http://www.acsearch.info/record.html?id=4286http://www.acsearch.info/record.html?id=4290http://www.acsearch.info/record.html?id=4304http://www.acsearch.info/record.html?id=4308http://www.acsearch.info/record.html?id=849http://www.acsearch.info/record.html?id=1599http://www.acsearch.info/record.html?id=1624http://www.acsearch.info/record.html?id=1929http://www.acsearch.info/record.html?id=2505http://www.acsearch.info/record.html?id=3771http://www.acsearch.info/record.html?id=6215http://www.acsearch.info/record.html?id=10335http://www.acsearch.info/record.html?id=12596Héraclès est un des personnages mythologiques les plus réprésentés sur les monnaies antiques. J’ai déjà traité de lui en différentes occasions à propos de monnaies figurant certains épisodes de sa vie ou ses travaux sécondaires. Maintenant je ne considère que celles où sa personne apparaît sans rapport direct à aucun de ses travaux ou épisodes particuliers. Les posts suivants seront dédiés aux fameux douze principaux travaux.
Héraclès est le célèbre héros grec, personnification de la force
, et identifié plus tard avec des types d'autres pays : le Phénicien Melkarth, l'Ogma des Celtes, l'
Hercule des Latins. Selon certains récits,
Héraclès porta d'abord le nom d'Alcide ; Héra (Junon) le rebaptisa Héraclès, c'est-à-dire « gloire d'Héra », parce que c'est à cause de ses ordres qu'il acquit sa renommée. Alternativement, c'était la Pythie de Delphes qui lui conseilla de changer de nom après qu'il tua ses enfants
, poussé par Héra qui l'avait rendu fou ; il prit ce nom de manière propitiatoire après avoir expié son crime. Selon d'autres, le nom original du héros était Alcée, en référence à son grand-père paternel Alcée fils de Persée ; la responsabilité du changement de nom incombe alors soit à la Sibylle, soit aux Argiens.
Il nacquit à Thèbes, étant fils de Zeus (Jupiter) et d'Alcmène
, femme d'Amphitryon, fils d’Alcée (le fort). Le roi des dieux avait décidé d'avoir un fils capable de venir en aide aux hommes comme aux dieux. Profitant de l'absence du mari, en guerre contre les Taphiens et les Téléboéens, Zeus descendit de l'Olympe et, prenant l'aspect d'Amphitryon, coucha avec Alcmène
après avoir persuadé Hélios, dieu du soleil, de ne pas se lever pendant trois jours, faisant ainsi durer sa nuit avec la femme d'Amphitryon. Dans la même nuit, Alcmène fut également visitée par son mari de retour de campagne.
Alors qu'Alcmène allait accoucher, Zeus promit que l'enfant à naître ce jour-là règnerait sur tous ses voisins. Pour se venger des infidélités de son mari, Héra (Junon)
retarda la délivrance d'Alcmène en retenant les Ilithyes, déesses de l'accouchement ; elle-même fit naître avant terme Eurysthée, fils du roi Sthénelos d'Argos
. Ainsi Eurysthée, reçut la royauté de l'Argolide à la place d'
Héraclès. Alcmène put alors accoucher ; elle donna naissance à deux enfants :
Héraclès , fils de Zeus, et Iphiclès
, fils d'Amphitryon.
Peu de temps après la naissance d’
Héraclès, Hermès (Mercure) enlèva l’enfant et le plaça dans le lit d’Héra endormie : aucun des fils de Zeus ne put devenir immortel s'il n'avait tété au sein de la déesse
. Affamé, le bambin s'approche de celle-ci et commence à téter. Se réveillant, Héra aperçoit l'enfant et indignée
, le repousse ; le lait divin se répand dans le ciel en une traînée blanchâtre, la Voie lactée. Dans une autre version, Alcmène abandonna son enfant par crainte de la vengeance d'Héra. Athéna convainquit cette dernière d'allaiter le bébé, mais
Héraclès tète trop goulument :bav:et Athéna dut le rendre à sa mère.
Alors qu’il était encore bébé
, Héra envoya deux serpents
pour le dévorer dans son berceau ; mais il les étouffa de ses mains. Alertés par les cris des femmes, Alcmène et Amphitryon accourent et trouvent les serpents morts. Amphitryon convoqua alors le devin Tirésias
(voir mon post n.º 467,
La légende de Tirésias), qui prophétisa les hauts faits du héros et son apothéose.
Dans une autre version, Amphitryon déposa lui-même les serpents pour découvrir lequel des deux enfants est le sien et lequel est le fils de Zeus. Ce récit implique qu'Amphitryon soit au courant de l'infidélité de sa femme (voir mon post n.º 59,
L’enfant Hercule, étrangleur de serpents).
Il reçut ensuite une solide éducation. Comme beaucoup de héros grecs,
Héraclès fut l'élève du centaure Chiron (voir mon post n.º 50,
La légende de Chiron). Des sources tardives lui donnent un grand nombre de maîtres : Castor (probablement le Dioscure) pour le maniement des armes (voir mon post n.º 43,
La légende des Dioscures (Castor et Pollux)), Amphitryon pour la conduite des chars, Eurytos ou encore Rhadamante pour le tir à l'arc. Linos enseigna les lettres et la musique à
Héraclès et Orphée. Contrairement à son demi-frère, le héros était indiscipliné et turbulent ; frappé par Linos,
Héraclès tua celui-ci à coups de tabouret ou, selon autre version, à coups de lyre.
Héraclès fut accusé de meurtre, puis acquitté après avoir invoqué une sentence de Rhadamanthe consacrant le principe de légitime défense. Parce que la fougue d'
Héraclès et son manque de maîtrise de soi devinrent une menace, Amphitryon l’éloigna de la cour. Le héros fut envoyé surveiller ses troupeaux à la campagne où son éducation fut reprise par Teutoros, un bouvier scythe qui lui enseigna le tir à l’arc. Il se signalait déjà par sa force et sa stature : il atteignit la taille considérable de quatre coudée
.
Lorsqu'il eut atteint sa dix-huitième année il quitta la ferme et les vaches et entreprit de tuer le lion de Cithéron qui ravageait les troupeaux d'Amphitryon et de son voisin, le roi Thespios
, souverain de Thespies. Soucieux d'avoir le héros comme père de ses petits-enfants, Thespios lui envoya chaque soir l'une de ses cinquante filles ;
Héraclès croyait retrouver toujours la même jeune fille et devint ainsi le père de cinquante fils, les Thespiades. Dans d'autres versions, l'exploit fut accompli au cours de sept nuits, voire d'une seule nuit. Dans ce dernier récit, l'une des filles de Thespios refusa d'entrer dans la couche d'
Héraclès ; elle fut punie en devenant prêtresse du héros et vouée à la virginité perpétuelle. Ici, les Thespiades sont au nombre de cinquante-et-un, l'aînée et la cadette des filles de Thespios donnant naissance à des jumeaux.
Il reçut en cadeau une épée de la part d'Hermès (Mercure), un arc et des flèches de la part d'Apollon (Phébée), un plastron doré d'Héphaïstos (Vulcain) et Athéna lui remit une tunique. Mais généralement
Héraclès est facilement reconnaissable à la peau de lion qui le couvre et à sa massue.
Armé de cette massue
, il avait, à travers le monde, exterminé des brigands et des monstres de toutes sortes, combattu des tyrans, et les dieux eux-mêmes: il combattit contre Erginos, contre Alcyonée lors de la Gigantomachie (voir mon post n.º 10,
La Giganthomachie), contre Achéloos (voir mon post n.º 24,
Le dieu-fleuve Achéloos et Hercule), contre les Centaures (voir mon post n.º 27,
La légende d’Hercule et les Centaures), contre le roi égyptien Busiris
, contre Cycnos et Arès (Mars), contre les Pygmées, contre Emathion, fils de l'Aurore, contre Lycaon (voir mon post n.º 359,
La légende de Lycaon), contre Lytiersès et contre la Mort ; soutint le ciel sur ses épaules pour soulager Atlas, délivra Hésione d'un monstre, participa à l'expédition des Argonautes (voir mon post n.º 354, sur
La légende de Jason et la Toison d’or), captura les Cercopes, tua le géant Antée (voir mon post n.º 11,
La légende d’Hercule et Antée) e le Centaure Nessos, separa les rochers de Calpé et d'Abila (les colonnes d'
Hercule) et délivra Prométhée, entre autres prouesses. Voir aussi mes posts n.º 13,
La légende d’Hercule ivre, n.º 39,
La légende d’Hercule et Evandre, et n.º 122,
La légende d’Hercule et Echidna (Delphiné)).
Après divers exploits il se rendit à Thèbes, où il épousa Mégara
, fille de Créon. Dans un accès de folie, il la tua avec leurs enfants communs. Pour expier ce crime, il dut obéir au roi Eurysthée
, qui l’imposa une série d'épreuves, que l'on nomme les Douze Travaux d'
Héraclès. Selon les auteurs l'ordre des travaux diffère ; la liste qui suit a été prise chez Apollodore : 1) le lion de Némée, 2) l’hydre de Lerne (voir mon post n.º 323,
La légende de l’Hydre de Lerne), 3) la biche de Cérynite, 4) le sanglier d’Erymanthe, 5) les écuries d’Augias, 6) les oiseaux du lac Stymphale, 7) le taureau de Crète, 8) les chevaux de Diomède, 9) la ceinture d’Hippolite, 10) les boeufs de Géryon, 11) le pomme des Hespérides et 12) le chien infernal Cerbère (voir mes posts 392 à 402).
Il eut diverses aventures amoureuses
(les filles du roi Thespios
, Augé, dont il eut un fils Télèphe (voir mes posts N.º 12,
La légende de Télèphe, et N.º 254,
La légende d’Augé) et même oublia son héroïsme en se faisant l'esclave d'Omphale (voir mon post n.º 40,
La légende d’Hercule et Omphale). Enfin, il épousa Déjanire
, qu'il délaissa pour Iolé
. Déjanire envoya à son mari volage une tunique trempée dans le sang de Nessos. A peine eut-il revêtu le vêtement empoisonné qu'il sentit brûler ses chairs et vit son corps se consumer. Alors il dressa un bûcher sur le mont Oeta, et se jeta dans les flammes. Mais aussitôt il fut admis dans l'Olympe, et reçut l'immortalité en épousant Hébé (voir mon post N.º 468,
La légende d'Hébé).
On lui rendit un culte dans tous les pays grecs, et en de nombreux d'endroits on célébrait des fêtes appelées " hérakleia ". Beaucoup de familles princières prétendaient descendre de lui. A la conception primitive se substitua une conception morale : le dompteur de monstres devint, pour les stoïciens, l'idéal du sage, supérieur à son destin.
Héraclès fut donc le sujet de plusieurs emblémistes.
André Alciat lui dédia les emblèmes 58,
In eos qui supra vires quicquam audent, n.º 137,
Duodecim certamina Herculis, et 180,
Eloquentia fortitudine praestantior, de son
Livret des Emblèmes, dont voici des traductions en vieux français :
http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FALc137Les douze labeurs de Hercules, par Allegorie.Plus Eloquence, & moins les forces font.
Vains argumens des Sophistes confond.
Rage, ou fureur, plus que vertu n’est forte,
Richesse, honneur, à Sapience porte.
De rapt ne vit : mais desprise avarice.
Despoille, & vinct foeminine malice.
Les espritz orne, & les purge d’ordure.
Faict illicite, & les meschantz n’endure,
Fierte barbare en fin elle punit,
Contre ennemis en vertu soy unit.
Biens estrangiers en son pays apporte.
Vole en renom, & à jamais n’est morte.
Les douze labeurs d’
Hercules allegorisez.
Les forces ne font tant comme fait l’eloquence.
Il a tout argument de Sophiste abbatu.
La fureur n’a de force autant que la vertu.
La continue apporte au sage l’opulence.
Il mesprise avarice, & rien d’autruy ne prend.
L’astuce feminine en soy vaincue il rend.
Les ames il repurge, & les rend embellies.
Il a salles amours & les meschans domptez.
A puny cruaultez & toutes barbaries.
Un seul bien vertueux a plusieurs surmontez.
Fait des biens estrangers que son pays abonde
Son nom est immortel, & court par tout le monde.
Les douze combats d’Hercules par
allegorie.1 Bien dire,abbat & vainq les forces les plus fortes,
2 Du sophiste il rabbat les vaines & trop sottes
Subtilités. 3 Vertu jamais point ne s’efface
Par rage ny fureur. 4 La richesse fait place
Au sage, qui s’occupe assiduellement,
5 Qui l’avarice fuit, & n’aime aucunement
L’usure & la rapine, 6 & ne se laisse prendre
Aux ruses & filés que femmes sçavent tendre.
7 L’ordure il jecte hors, polit lentendement.
8 Il abhorre & refuit l’infame embrassement :
Mal vivans chasse au loing : 9 cruels & impiteux
Il punit : 10 sa vertu dissipe ses haineux.
11 Il apporte chez soy des regions loingtaines
Les choses qu’il congnoist bonnes & souveraines.
12 Chacun l’estime & prise, & d’une façon telle,
Qu’à jamais il s’acquiert renommee immortelle.
http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FALb055Contre ceulx qui osent pardessus
leurs forces.Les Nains se vont ung jour trouver,
La ou
Hercules prenoit somme :
Bien luy cuydans les yeulx crever,
Pour ce quil ne sembloit fort homme :
Lors sesveille, & voyant la somme,
De telz gens, a coup sen revenche,
Et en feist ainsi que de pommes,
Car il les mist tous en sa manche.
Contre ceulx qui osent entreprendre
oultre leur force.Quand
Hercules dort soubz l’arbre, & repose,
Et soubz son bras armes, & masse pose,
Des nains l’armée à le tuer s’efforce,
Mal cognoissans leur trop petite force :
Luy esveillé, comme petite pulce
Dedans la peau du Lyon les repulse.
A plus fort que soy ne se fault prendre.
De ceux qui entreprennent par dessus leurs forces.Les Nains un jour voyans dormir
Hercule à l’ombre
D’un grand Pin, contre luy s’approchent en grand nombre,
Pensans le despescher, & soudain mettre à mort
Sans resistance aucune: & ce pendant qu’il dort
La massue en ses bras il tenoit & ses armes.
Mais ils estoient pour luy par trop foibles gendarmes :
Car esveillé qu’il fut, les tue comme poux,
Et de son fier Lyon dans la peau les mit tous.
http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FALa093Eloquence vault mieulx que force.Larc en la main, en lautre la massue,
Peau de lyon estant cy aperceue,
Pour
Hercules me faict ce vieillart croire.
Mais ce quil a marque de si grand gloire :
Que mener gens enchainez a sa langue
Entendre veult, quil feist tant bien harengue,
Que les Francois pour ses dits de merveilles,
Furent ainsi que pris par les oreilles.
Si donc il a par loix & ordonnances
Range les gens, plustost que par vaillances :
Dira lon pas (comme est verite)
Que lespee a lieu aux livres quicte ?
Et que ung dur cueur par sages mieulx se range,
Que gros effort son asprete ne change ?
Pour ce Hercules ne fait pas grandes forces :
Et si sont gens, apres luy grandes courses.
Eloquence est plus excellente que force. PROBLEME.
Masse en main dextre, en senestre arc cornu,
Et du Lyon la peau couvrant corps nu,
C’est d’
Hercules la forme, Mais tel art
Pas ne convient : qu’il soit chaulve, & vieillard.
La langue aussi de chainetes persée,
D’ond par l’oreille attraict gent, non forcée,
Est ce pourtant que par faconde voix,
Et non par force aulx peuples donna loix ?
Armes font place aux lettres. Car des coeurs
(Tant soient ilz durs) Eloquens sont vinqueurs.
Que l’eloquence a plus de vertu que les
forces du corps.Le pourtrait d’
Hercules est exposé en veuë,
Dont l’arc est à la gauche, à dextre une massue.
De la peau d’un lion armé au corps il est.
Quoy ? cela convient-il à ce qu’un chacun sçet ?
Car il semble icy vieil, & tel se fait cognoistre,
Et à le contempler, chauve & ride paroistre.
A sa langue coulant petites chesnes sont
Attachees en ordre, & par l’oreille vont
Des oyans, retenus sans aucune contrainte.
Et c’est que les Gaulois d’une opinion sainte
Maintiennent qu’Hercules, non de force de corps,
Mais par son bien parler fit des peuples concords,
Ausquels il donna loy à ce qu’ils se soubmissent.
Ainsi aux gens diserts les armes obeyssent,
Et les hommes plusdurs, malapprins, malfaisans,
Se rangent aux propos en fin des bien-disans.
Gilles Corrozet lui dédia l’emblème
Election de vertu de son
Hecatomgraphie :
http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FCGa073Election de vertu. Le grand chemin meine à perdition
Ceulx la qui vont par une telle voye,
Et le petit meine a salvation
Dont on recoit inestimable joye.
Au temps passé
Hercules arriva
Sur deux chemins, ou deux dames trouva
L’une vertu, & l’aultre Volupté
Toutes deux l’ont sur le champ arresté,
Et luy ont dict (voire chascune à part)
De leur nature & faictz une grande part.
Croy mon conseil (dict Volupté lascive)
Preux Hercules il fault que tu me suyves
Entre au chemin tout revestu de fleurs,
Et laisses la vertu avecq ses pleurs,
Avecques moy tu pourras en plaisance
De tous delictz avoir tresample aisance.
Ah (dict Vertu) fleur de chevallerie
A mes propos jamais ne contrarie
Suy moy par cy, vueille apres moy venir
Et tu pourras en la fin parvenir
Au lieu d’honneur place tant estimée
Ou s’accroistra ta grande renommée
Et laisse la le chemin des delices
Qui maine au lieu des pechez & des vices
Sy le chemin est trop laborieux
Ton parvenir sera plus glorieux.
Lors Hercules pour estre revestu
D’honneur & loz chemine apres Vertu,
Et tant voulut en haultz faictz s’employer
Qu’ung beau chappeau il eut pour son loyer.
Pierre Cousteu lui dédia un emblème de son oeuvre
Le Pegme :
http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FCPa028A la statue d’Hercules estant au desert, Selon Xenophon.
Le train de vertu en jeunesse.A
Herculés errant par la contrée
Ces deux sentiers luy ont faict ouverture
L’un de plaisir, spatieux à l’entrée
Et sur la fin cachant la mort obscure.
Mais de vertu la voye incomparable.
De prime face étoit rude & terrible,
Et se monstroit à tous si peu aymable
Qu’on l’estimoit quasi inaccessible :
Mais sur la fin finissoit en planiere
Donnant à tous d’esperer bon presage :
Et promettant la recompense entiere
Des maux souffers sur le premier passage.
C’est d’un enfant l’exemplaire & image
Lequel vertu doit tenir en saisine.
Soignez vous donc au premier de son aage
Qu’à volupté ne se donne & resigne.
Hadrianus junius lui dédia l’emblème 44 de son livre
Les Emblèmes :
http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FJUa044La fourchee de Vertu & de Vice.Deus femmes à l’entour d’
Hercule l’indompté
Taschent de le tirer, chasqu’une à son coste [=costé] :
L’une est pleine d’amour, l’autre est toute hideuse :
Ainsi Vertu nous tire en son chemin estroict,
Et le Vice nous pousse hors le sentier tout droit,
Pour nous faire noyer en l’eau delicieuse.
Voici des liens pour cette légende :
http://mythologica.fr/grec/heracles0.htmhttp://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9racl%C3%A8shttp://hercule.travaux.free.fr/sommairefra.phphttp://www.aly-abbara.com/histoire/Mythologie/Grece/Hercule/Hercule_travaux.htmlhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/H/Heracles.html (en anglais)
http://www.theoi.com/greek-mythology/heracles.html (en anglais)
http://www.theoi.com/Cult/HeraklesCult.html (en anglais)
http://www.maicar.com/GML/Heracles1.html (en anglais)
http://www.maicar.com/GML/HERACLESLABOURS.html (en anglais)