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| MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) | |
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Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mer 9 Sep - 1:51 | |
| 370 La légende d’AléosLa monnaie grecque ci-dessous, de Tégée, Arcadie, porte sur l’avers la tête d’ Aléos à droite, et, sur le revers, Céphée debout à droite, tenant un bouclier et une épée, étendant sa main droite vers Athéna (Pallas, Minerve) debout à gauche tenant une lance et un boucle de cheveu de Méduse ; entre les deux, Astérope (Stérope) debout à droite tenant un vase bour recevoir le boucle. http://www.acsearch.info/search.html?id=296914J’ai traité déjà de ces monnaies à propos de la scène du revers (voir mon post n.º 103, La légende de Céphée et Astérope (Stérope)). Maintenant, je les considère à propos du personnage de l’avers. Dans la mythologie grecque, Aléos était un fils d’Apheidas et petit-fils d’Arcas. Aléos et son épouse Neaéra eurent un fils, Céphée, et deux filles, Augé (voir mon post n.º 254, La légende d’Augé) et Alcidice . Il aurait été roi de Tégée , et on dit qu’il fonda la ville d’Aléa et le premier temple d’Athéna Aléa à Tégée. Il aurait aussi réuni les neuf dèmes de la Tégéatide en une ville. On peut aisément deviner que ce personnage est mythique , puisque son nom est éponyme à celui de la déesse locale, Aléa. Mais la date de ce synoecisme n’est pas aisée à définir . Même si le culte est bien plus ancien, on pense que la ville s’est créée vers -478/-473. Le temple disparut dans un violent incendie qui eut lieu , selon Pausanias, « alors que Diophantès était archonte à Athènes, la deuxième année de la quatre-vingt-seizième olympiade, où Eupolémos d’Élis fut vainqueur à la course du stade », c'est-à-dire en -395/-394. Un nouveau sanctuaire fut alors construit par les Tégéates, que Pausanias le Périégète décrit comme l’emportant « de loin sur tous ceux du Péloponnèse par la construction et en particulier par la taille ». On a voulu construire un temple qui fut à la hauteur des grandes constructions grecques en général, et attiques en particulier, et digne d’honorer une déesse comme Athéna Aléa , dont le culte était alors à son apogée et rayonnait dans toute l’Arcadie. Tégée fut une ancienne cité du sud-est de l'Arcadie, sur le territoire de l'actuelle Tégéa. Elle aurait été fondé par Tégéatès, l’un des cinquante fils de Lycaon (voir mon post n.º 359, La légende de Lycaon) et probablement était déjà occupée à l'époque mycénienne. La seule fille de Lycaon, Callisto , aurait enfanté Arcas, d’où l’Arcadie tiendrait son nom (voir mon post n.º 17, La légende de Callisto et Arcas). D’après Pausanias le Périégète, Tégée prit part avec les autres Arcadiens à l’expédition des Argonautes :marin: (voir mon post n.º 354, Jason et la Toison d’or) et à la guerre de Troie (elle est déjà présente dans le Catalogue des navires de l’ Iliade d’Homère, Livre II) ainsi qu’aux Guerres médiques. Elle aurait également participé à la bataille de Dipaia, contre les Lacédémoniens, et en aurait capturé un grand nombre. De ce fait de guerre découleront des fêtes et des concours ( Halotia). Les Tégéates tuèrent également le mythique sanglier de Calydon, grâce à Atalanta (voir mon post n.º 21, La légende d’Atalanta et le sanglier calydonien). L'importance du site résultait de sa position centrale dans le Péloponnèse, et de la présence du temple d’Athéna Aléa. Actuellement, l’endroit est très ruiné, mais il a conservé de nombreuses œuvres de l’architecte et sculpteur Scopas de Paros, et a permis de développer les connaissances sur le culte d’Athéna Aléa en Arcadie . Tégée fut la rivale séculaire de Mantinée. Après une longue période de luttes, elle fut forcée de devenir un État vassal de Sparte, en 560 av. J.-C. Elle resta sous contrôle spartiate jusqu’à ce qu'elle rejoignit la ligue d’Arcadie et se battut contre Sparte en 362 av. J.-C. Vers 370 avant notre ère, Tégée édifia ses premiers murs d’enceinte. Mais pendant le IIIe siècle av. J.-C., elle souffrit de trois défaites contre les Spartiates. En -222, Tégée fut intégrée de force dans la ligue d’Achaïe et continua de perdre sa puissance politique pendant la période hellénistique. Cependant, la ville sut maintenir sa prospérité et son importance commerciale, et s'est même épanouie durant la période romaine . Vers 395 ap. J.-C., Tégée fut détruite par les Goths, puis reconstruite sous le nom de Nikli, et devint une des villes byzantines les plus importantes dans le Péloponnèse. Voici des liens pour cette légende et pour la cité de Tégée : http://www.mythindex.com/greek-mythology/A/Aleus.html (en anglais) http://en.wikipedia.org/wiki/Aleus (en anglais) http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9g%C3%A9e
Dernière édition par Emblémiste le Sam 2 Aoû - 3:13, édité 4 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Jeu 10 Sep - 1:22 | |
| 371 La légende d’AchilleLes monnaies grecques carthaginoise des liens ci-dessous, de Larisse Krémasté et Pauma (Thessalie), du Koinon de Thessalie et de l'Epire, portent sur les avers la tête d’ Achille nue, couronnée ou casquée, à droite ou à gauche, et, sur les revers, soit Thetis assise à gauche sur un hippocampe et portant le bouclier d’ Achille, soit un harpon, soit un cheval marchant à droite. http://www.acsearch.info/record.html?id=475025http://www.acsearch.info/record.html?id=476165http://www.acsearch.info/record.html?id=476238http://www.acsearch.info/record.html?id=499340http://www.acsearch.info/search.html?id=997710J’ai déjà traité des monnaies ci-dessus de Larisse Krémasté à propos de l’image du revers qui a rapport avec la fabrication des nouvelles armes pour Achille par Hephaïstos (Vulcain) sur la demande de Thetis, la mère du héros (voir mon post n.º 41, La légende du bouclier d’Achille). Maintenant je traiterai plus spécifiquement de la personne d’ Achille, dont l’effigie apparaît sur les avers. Achille, fils de Pélée, roi de Phtie , et de la néréide Thetis , naquit à Larisse en Thessalie. Sa mère était fort jolie et c'est pourquoi Zeus (Jupiter) et Poséidon (Neptune) voulurent l'épouser ; mais Thémis prédit que le fils qui naîtrait serait plus grand et plus fort que son père . Pour éviter d'être détrônés, les dieux décidèrent alors de marier Thétis, non sans quelques difficultés car elle ne le voulait pas , au mortel Pélée afin que leur enfant fût supérieur à son père mais inférieur aux immortels. En tant que fils de Pélée il portait parfois le surnom de Péléide ou d'Eacide en tant que petit-fils d'Eaque. Achille " semblable aux dieux " mais non pas dieu lui-même, fut le plus fameux des héros grecs de la guerre de Troie. Suivant la tradition post homérique, Thétis tenta, à plusieurs reprises, de procurer à son fils Achille l'immortalité. Pour cela, elle le frottait le jour avec de l'ambroisie et le plongeait la nuit dans le feu céleste afin de brûler sa composante mortelle ; son père effrayé par cette surprenante opération se hâta de le retirer du feu et c'est pour cette raison qu'il porte parfois le surnom de Pyrisous (sauvé du feu). Mais d'autres versions rapportent qu'elle le plongea dans le Styx, l’un des fleuves de l’Enfer, pour le rendre invulnérable, exception faite du talon par lequel elle le tenait. D’ici l’expression « talon d’Achille » pour désigner la partie faible ou vulnérable d’une personne. Le roi des Dolopes, Phénix , fils d'Amyntor roi d'Orminion instruisit Achille sur la diplomatie et sur l'art de gouverner. Puis le Centaure Chiron (voir mon post n.º 50, La légende de Chiron) lui apprit la course à pied (« Achille au pied léger »), le tir à l'arc, l'art de guérir les blessures et de nombreux talents des Muses. Il fut nourri de la moelle de lion et des entrailles d'animaux sauvages pour le rendre courageux. Une seule fois il connut la crainte quand il affronta la juste colère du dieu-fleuve Scamandre (voir mon post n.º 186, La légende de Scamandre). Remarquable par son courage et sa fermeté d'âme, le « bouillant Achille » avait aussi un caractère ombrageux , rancunier voire méprisant pour ses adversaires. Mais cela ne l'empêcha pas d'être le préféré des déesses Héra (Junon) et Athéna (Pallas, Minerve) qui veillèrent jalousement sur lui. Il se lia d'amitié avec Patrocle qui devint son ami inséparable jusqu'à la mort. Aux conseils de sa mère, qui lui proposa le choix entre une vie courte et brillante et une vie longue mais obscure, il répondit qu'il préférait la gloire et une vie brève. Le devin Calchas avait prédit qu'il périrait devant Troie. C’est pourquoi Thetis le retira de chez Chiron et l'envoya, déguisé en femme , à la cour de Lycomède dans l'île de Skyros pour essayer de le soustraire à son funeste destin. Caché dans le gynécée sous le nom de Pyrrha (la rousse), une prétendue sœur d' Achille, il séduisit Déidamie , fille du roi, qui ne fut pas bien longue à découvrir la supercherie et qu'il épousa secrètement quelque temps avant son départ pour Troie. Ils eurent un fils, Néoptolème (ou Pyrrhus), qui participerait lui aussi à la guerre car sa présence était également nécessaire à la victoire . Selon les prédictions de Calchas, les Grecs ne pouvant s'emparer de Troie sans la présence incontournable d' Achille, ils chargèrent Ulysse de le retrouver et de le ramener rapidement (voir mon post n.º 356, La légende d’Ulisse (Odysseus)). Le rusé roi d'Ithaque se déguisa en marchand et présenta aux princesses de la cour de Lycomède des bijoux parmi lesquels était placée une épée que la prétendue princesse saisit avec empressement lorsqu'Ulysse fit sonner une trompette de guerre . Achille suivit Ulysse sans qu'il y ait eu un engagement vis à vis d'Agamemnon. Toutefois Homère ne relate pas cet épisode et, selon lui, Pélée envoya directement son fils et Patrocle à la tête de Myrmidons rejoindre la flotte. Avant le départ pour la guerre, Thetis donna à son fils une armure impénétrable, ouvrage de Héphaïstos ; Automédon , fils de Diorès et originaire de Skyros fut choisi pour être le conducteur de son char tracté par les chevaux immortels Balios et Xanthos. Avec une cinquantaine de navires, Achille rejoignit Agamemnon à Aulis où la flotte grecque était bloquée par des vents contraires, car Agamemnon avait offensé Artémis soit pour avoir tué une biche consacrée à la déesse, soit pour s'être vanté d'être meilleur chasseur qu'elle. Toujours selon le devin Calchas la flotte ne pourrait partir pour Troie tant que la fille du roi ne serait pas sacrifiée à Artémis . Iphigénie se trouvait à Mycènes et Agamemnon ne savait pas très bien comment la convaincre de venir au port d'Aulis. Puis, poussé par Ménélas et surtout par Ulysse, il accepta de faire venir sa fille sous le prétexte fallacieux de la fiancer à Achille. Celui-ci fut indigné et chercha à sauver la malheureuse Iphigénie et il ne pardonna jamais à Ulysse cette tromperie. La flotte partit peu après et s'arrêta en cours de route sur l'île de Ténédos, où un festin fut organisé. Achille, invité tardivement, se mit alors en colère . Un second incident y prit place : l'île était gouvernée par Ténès, fils de Cycnos ou d'Apollon (Phébée), qui repoussa les Achéens. Achille le tua, malgré la recommandation de sa mère de ne pas le tuer sous peine de périr lui-même des mains d'Apollon. Plutarque raconte que Thetis avait envoié aux côtés d' Achille un serviteur chargé de lui rappeler l'avertissement ; Achille s'y tint jusqu'à ce qu'il rencontra la sœur de Ténès, Hémithée , qui le frappa par sa beauté . Ténès s'interposa pour protéger sa sœur et le héros, oubliant l'avertissement, le tua (voir mon post suivant, sur La légende de Philonomé et Ténès (Tennès)). Il mit à sac l'île de Lesbos. Mais il se souvint de ne pas débarquer le premier sur le sol troyen. Quand la flotte des Grecs arriva devant Troie, Achille dut affronter Cycnos, fils de Poséidon et roi de Colone , qui en empêchait le débarquement. Celui-ci avait la particularité d'être albinos et invulnérable : aucune arme ne pouvait le blesser. Achille parvint à le tuer en l'étranglant avec la jugulaire de son casque ou, selon une autre version, d'un jet de pierre. Comme le siège de Troie traînait en longueur, Achille et de nombreux Grecs saccagèrent les villes du voisinage, pour couper les fournissements à la cité. À la tête de ses nefs, il attaqua et réduit onze villes d'Anatolie, tributaires de Troie. C'est dans Lyrnessos, l'une de ces villes, qu'il reçut pour part d'honneur Briséis (ou Hippodamie) . Celle-ci était la fille du prêtre Brisès. Il tua toute sa famille, ainsi que son mari Mynés, roi de Lyrnessos , et en fit sa favorite. Agamemnon, selon le désir d'Apollon qui avait envoyé la peste sur le camp Grec, fut obligé de rendre sa captive Chryséis à son père (voir mon post n.º 90, La légende de Chrysès et Chryséis) ; alors, de colère , il prit Briséis à Achille. Après son départ, Achille furieux se retira sous sa tente pour manifester son mécontentement et son inaction amena défaites sur défaites dans le camp des Grecs. En fait, ce courroux d’ Achille est le point de départ et central de l’ Iliade d’Homère. Alors que les Grecs étaient acculés et que les Troyens menaçaient de brûler leurs navires, le vieux Nestor proposa à Patrocle de le remplacer. Patrocle obtint l’autorisation d’ Achille de sauver les Grecs en portant ses armes. La manœuvre réussit mais Patrocle, malgré sa promesse à Achille, engagea la poursuite. Il fut tué par Hector, qui prit les armes d’ Achille comme butin (voir mon post n.º 60, La légende d’Hector). Furieux et humilié – trompé par Patrocle, qui en fut mort et donc hors de punition, et symboliquement vaincu par Hector –, Achille décida de se venger et de venger son compagnon, malgré les avertissements de sa mère que s’il affrontât Hector, il mourrit peu de temps après. Héphaïstos lui forgea de nouvelles armes, avec lesquelles il sortit à la recherche d’Hector. Il abattit un grand nombre de Troyens sur son passage, à tel point que les eaux du fleuve Scamandre furent souillées de sang et de cadavres . Offensé, le dieu-fleuve Scamandre manqua de noyer Achille. Finalement il rencontra Hector, le défia et le tua avec l’aide d’Athéna. Hector tombé sous ses coups, il attacha sa dépouille à son char par les pieds et la traîna par trois fois autour des murs de Troie. Rentré dans sa tente, le héros pleura son ami mort. Au moment de brûler la dépouille, il coupa sa chevelure en signe de deuil et sacrifia quatre chevaux, neuf chiens et douze jeunes Troyens dont les corps furent jetés sur le bûcher. Mais sa fureur ne s'arrêta pas là car tous les jours et trois fois par jour il traînat le cadavre d’Hector autour de la tombe de Patrocle. Les dieux réprouvèrent ce comportement inique d'autant plus que l'ombre d'Hector errait sur le champ de bataille sans pouvoir trouver de repos puisque le corps était sans sépulture. Apollon fit de sorte que le corps ne pourrisse pas et Zeus dépêcha Hermès (Mercure) à Priam, roi de Troie et père d’Hector pour le conseiller (voir mon post n.º 245, La légende de Priam). Le vieux roi vint implorer Achille de lui rendre le corps de son fils ; il se fit accompagner pour cette démarche par sa fille Polyxène pour laquelle Achille éprouvait des sentiments . Soit qu'il se laissat-il toucher par les supplications de Priam, soit par les larmes de la belle Polyxène ou par la rançon qu'il exigea, le fait c'est qu'il le rendit ensuite à Priam après la demande de Thetis. Peu après Pâris (ou Apollon sous les traits de Pâris), tua Achille en lui décochant une flèche à l'endroit fatal, le talon (voir mon post n.º 74, Le jugement de Pâris). Une autre tradition lie la mort d' Achille à son amour pour Polyxène : le héros aurait été tué alors qu'il négociait avec le roi troyen la main de sa fille dans le temple d'Apollon Thymbrien. Dans une autre version, Achille s'éprit de Polyxène alors qu'elle accompagnait son père venu réclamer la dépouille d'Hector ; Priam lui promit alors sa main sous réserve qu'il mette fin à la guerre — il s'agissait en réalité d'une embuscade, puisque Pâris l'attendait, l'arc à la main, tapi derrière une colonne du temple. Thetis, ayant appris la mort de son fils, sortit des eaux, accompagnée d'une troupe de Nymphes de la mer, pour venir pleurer sur son corps. Les Néréides environnèrent le lit funèbre, en poussant de terribles lamentations , et revêtirent le corps d'habits immortels ; les neuf Muses firent entendre tour à tour leurs plaintes lugubres. Durant dix-sept jours, les Grecs pleurèrent avec les déesses ; le dix-huitième, on mit le corps sur un bûcher puis ses cendres mêlées à celles de Patrocle furent enfermées dans une urne d'or. Les Grecs rendirent à Achille des honneurs divins, lui dédièrent des temples et un culte, notamment à Sparte et à Elis, fut instauré. Conformément à l'oracle de Dodone les Thessaliens prirent l'habitude tous les ans de sacrifier un taureau blanc et un taureau noir à sa mémoire. Ajax (voir mon post n.º 57, La légende d’Ajax le Grand) et Ulysse récupérèrent les cendres qui furent placées dans un tombeau du cap Sygée près du Bosphore ; puis les chefs Grecs se disputèrent ses armes. Ulysse l'emporta. Ajax, angoissé par cette décision et se jugeant plus digne du prix, devint fou et finalement se suicida. Selon la tradition courante, Achille coulerait une éternité bienheureuse soit aux Champs-Elysées, soit sur l'île Blanche, à l'embouchure du Danube, où il se maria avec Hélène, ou Médée ou Iphigénie d'après les auteurs. André Alciat dédia à Achille l’emblème 135, Strenuorum immortale nomem, de son Livret des Emblèmes, dont je donne ici des traductions en vieux français : http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FALc135Le nom des preux, est immortel.APOSTROPHE. D’ Achilles Duc le sepulchre tu vois : Lequel Thetis vient veoir souventesfois. Passevelours tousjours couvre la pierre : Car des grandz gens, L'honneur ne meurt en terre : Vinqueur d’Hector, & des Graecz fut l’appuy, Tant à Homere il doibt, qu’Homere à luy. Le nom des vaillans hommes ne meurt jamais.Voy le tombeau d’ Achille au rivage Rhetois, Que la blanche Thetys vient visiter par fois. Là le passevelours est tousjours en verdure, Ne flestrissant jamais sur ceste pierre dure. C’est que l’honneur des grands se maintient immortel : Comme de cest Achille, à qui n’est trouvé tel : Seul grand support des Grecs : qui Hector mit par terre, Et qui n’est plus tenu au grand poëte Homere Qui ses hauts faicts de guerre à descri proprement Qu’Homere à nostre Achille, à parler rondement. La renommee des preux est immor- telle.D’ Achille le tumbeau au Sigé promontoire, Si souvent visité par la blanche Thetis, D’amaranthe est couvert tousjours verd & exquis : Car jamais des Heros ne se flestrit la gloire. Il fut rempar aux Grecs, à Hector mort amere: Homere autant luy doit, comme il doit à Homere. Gilles Corrozet lui a dédié aussi un emblème de son Hecatomgraphie : http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FCGa019Noblesse de Science, Achilles grand honneur merite Pour sa prouesse redoubtable. Homere aquiert honneur semblable, Pour l’histoire qu’il a escripte. Cet article a été reproduit dans le numéro 1 de la revue du forum, Les monnaies de l'Antiquité, pp. 6-9. Voici des liens pour cette légende : http://mythologica.fr/grec/achille.htmhttp://mythologica.fr/grec/achille2.htmhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Achillehttp://www.mythindex.com/greek-mythology/A/Achilles.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/Achilles.html (en anglais)
Dernière édition par Emblémiste le Dim 17 Aoû - 5:46, édité 15 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Jeu 10 Sep - 2:45 | |
| Merci Emblémiste, quel travail, c'est toujours aussi captivant, vivement la suite. Mille merci pour ton formidable travail et le mot est faible. Une vraie joie de partager ton savoir, on en redemande |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Jeu 10 Sep - 2:53 | |
| Salut vinc. Est-ce que tu as l'insomnie ? Ici à Brasilia c'est encore assez tôt. pour ton évaluation de mes légendes. C'est toujours un grand plaisir savoir qu'il y a des gens qui les apprécient. Bonne nuit !
Dernière édition par Emblémiste le Mer 24 Mar - 13:40, édité 1 fois | |
| | | fred AVGVSTVS
Age : 50 Localisation : Un Liégeois en Bulgarie Date d'inscription : 03/02/2006
| | | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Jeu 10 Sep - 23:04 | |
| Fred. Pour le moment je n'ai aucun projet . Je suivrai avec la série pour un peu de temps encore. J'ai aussi l'intention d'améliorer les premiers posts qui ont été en général trop concis. On pourra discuter le sujet après que je termine cette étape, d'accord ? . | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Ven 11 Sep - 1:10 | |
| 372 La légende de Philonomé et Ténès (Tennès)Les monnaies grecques des liens ci-desous, de Ténédos, Troade, portent sur l’avers la tête janiforme de Philonomé et Ténés (Tennès), et, sur le revers, une double hache (bipenne). http://www.acsearch.info/record.html?id=224842http://www.acsearch.info/record.html?id=227972http://www.acsearch.info/record.html?id=227973D'après la mythologie grecque, Ténès ou Tennès, héros éponyme de Ténédos , eut pour père Cycnos , roi de Colone (Troade), fils de Poséidon et de Calycé. Selon une autre version, Ténès serait fils d’Apollon (Phébée). Sa mère sérait Proclée, la première épouse de Cycnos, fille du roi Laomédon de Troie. Après la mort de Proclée, Cycnos épousa Philonomé , fille de Craugasos ou Tragnasos. Celle-ci s’enflamma pour la jeune beauté de Ténès , lui proposa un amour dont l'idée l'indigna , et, courroucée de ses refus , lui imputa la tentative de l'adultère dont elle n'avait pu lui faire commettre en réalité. Cycnos, sans plus d’informations, fit enfermer Ténès et sa sœur jumelle Hémithée accusée de complicité , dans un coffre qu'il fit jeter à la mer, et qui arriva sur la plage de Leucophrys. Ténès cultiva l'île solitaire et en changea de face. Il nomma l’île Ténédos, de son propre nom, après que ses habitants le choisirent comme leur roi . Avec le temps Cycnos soupçonna que sa vieillesse avait été le jouet de sa trop jeune épouse ; il tua Philonomé et s’embarqua vers l'île refuge de ses enfants et déjà implorant le pardon de sa crédulité il attacha le câble aux arbres du rivage. Ténès le vit , et d'une hache qu'il tient à la main il trancha le câble. La nef légère flotta au gré des vents et le père se noya. Telle est la fin que donne Pausanias, mais Diodore admet la réconciliation entre les deux hommes d'où sa participation à la guerre de Troie entre les premiers à s’opposer aux Grecs aux cotés de Priam (voir mon post n.º 245, La légende de Priam). Longtemps après Achille, dans les préludes du siège de Troie, attaqua Ténédos et tua Ténès sans savoir qu’il était fils d’Apollon (voir mon post précédent, sur La légende d’Achille). Plus tard Ténès et Hémithée furent déifiés et adorés comme les principales divinités de Ténédos . Ses habitants identifiaient Hémithée avec Leucothea , la mère de Palaimon (voir mon post n.º 16, La légende de Mélicerte-Palaimon). Voici des liens pour cette lègende : http://mythologica.fr/grec/tenes.htmhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/T/Tennes.htmlhttp://www.theoi.com/Heros/KyknosKolonaios.html
Dernière édition par Emblémiste le Dim 2 Fév - 2:27, édité 3 fois | |
| | | PYL modérateur
Age : 124 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 19/11/2007
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Ven 11 Sep - 21:31 | |
| Le projet est ambitieux en effet et le moteur de recherche est une excellente idée! j'avoue que je n'arrive à pas à tout retenir | |
| | | fred AVGVSTVS
Age : 50 Localisation : Un Liégeois en Bulgarie Date d'inscription : 03/02/2006
| | | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Sam 12 Sep - 1:32 | |
| 373 La légende de Romulus et RémusLes monnaies et médaillons républicains, impériaux, coloniaux et provinciaux romains des liens ci-dessous, de Rome, Aelia Capitolina (Jérusalem, Judée), Alexandrie (Troade), Antioche (Pisidie), Iconium (Lycaonia), Gabala, Laodicea ad Mare et Mallus (Syrie, Seleucie et Pierie), Ninica-Claudiopolis (Cilicie) et des Celtes occidentaux (imitation) et Ostrogoths, portent sur les avers les têtes ou bustes à droite, à gauche ou de face de Rome casquée, Tyché, Hercule, Vespasien, Tito, Domitien, Hadrien, Antonin le Pieux, Marc Aurèle, Caracalla, Macrin, Elagabale, Sévère Alexandre, Maximin I le Thrace, Gordien III, Philippe I l’Arabe, Hostilien, Gallien, Probus, Maxence, Constantin I, Carausius, Marsyas debout à gauche (voir mon post n.º 35, La légende de Marsyas) ou la louve romaine debout à droite allaitant Romulus et Rémus, et, sur les revers, soit la louve romaine debout à droite ou à gauche, en plein air ou dans une grotte, allaitant les jumeaux, parfois le figuier ruminal au fond et au dessus, et, un quelques cas, une proue de bateau à droite, un bateau au dessous en exergue ou deux étoiles au dessus (certainement représentant les Dioscures Castor et Pollux ; voir mon post n.º 43), soit un aigle debout à droite tenant une fleur dans le bec, soit Rome assise à droite sur un amas de boucliers, tenant un sceptre ou une lance et posant un pied sur un casque, ayant un oiseau volant à chaque côté, et, devant elle, la louve allaitant Romulus et Rémus. http://www.fredericweber.com/articl_dieux/article_romulus_remus.htmhttp://www.acsearch.info/record.html?id=2085http://www.acsearch.info/record.html?id=5872http://www.acsearch.info/record.html?id=11778http://www.acsearch.info/record.html?id=26024http://www.acsearch.info/record.html?id=26026http://www.acsearch.info/record.html?id=37022http://www.acsearch.info/record.html?id=38031http://www.acsearch.info/record.html?id=38513http://www.acsearch.info/record.html?id=47522http://www.acsearch.info/record.html?id=48854http://www.acsearch.info/record.html?id=51669http://www.acsearch.info/record.html?id=56244http://www.acsearch.info/record.html?id=59182http://www.acsearch.info/record.html?id=77557http://www.acsearch.info/record.html?id=111900http://www.acsearch.info/record.html?id=116058http://www.acsearch.info/record.html?id=116845http://www.acsearch.info/record.html?id=153321http://www.acsearch.info/record.html?id=170122http://www.acsearch.info/record.html?id=211242http://www.acsearch.info/record.html?id=217090http://www.acsearch.info/record.html?id=223102http://www.acsearch.info/search.html?search=Romulus+and+Remus&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=10#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Romulus+and+Remus&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=12#10http://www.acsearch.info/search.html?search=Romulus+and+Remus&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=13#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Romulus+and+Remus&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=14#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Romulus+and+Remus&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=15#13http://www.acsearch.info/search.html?search=Romulus+and+Remus&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=16#13http://www.coinarchives.com/a/results.php?search=Romulus+and+Remus&s=0&results=100A diverses reprises dans cette série j’ai touché différents aspects de la légende de Romulus et Rémus , le fondateurs mythiques de Rome, à propos de monnaies référées à d’autres légendes connexes (voir mes posts n.º 87, La légende de Réa Silvia, n.º 221, La légende de l’enlèvement des Sabines, n.º 222, La légende de Tarpéia, n.º 250, La légende de Faustulus, et n.º 251, La légende d’Acca Larentia). Maintenant je traiterai spécifiquement des monnaies qui ont rapport direct avec la légende de leur allaitement par une louve et leur biographie postérieure. Rémus et Romulus étaient les fils jumeaux de Réa Silvia (Rhéa Silvia) et de Mars (Arès). Réa Silvia était la fille unique de Numitor , le roi d'Albe-la-Longue, fondée par Ascagne (Iule), fils d’Enée (voir mes posts n.º 330, La légende de la truie blanche du Latium, et n.º 366, La légende de la fuite d’Enée de Troie). Lorsque Amulius renversa son frère Numitor, il obligea également Réa Silvia à se faire vestale , s'assurant ainsi qu'il ne se trouverait aucun descendant pour prétendre au trône. Mais Mars, le dieu de la guerre, la séduisit et elle donna naissance à deux jumeaux Rémus et Romulus . Amulius donna l'ordre à ses serviteurs de tuer les nouveaux-nés , mais ceux-ci se contentèrent de les jeter dans le Tibre. Le berceau, protégé par les dieux, fut vite emporté par le courant pour finalement s'arrêter sur un banc de vase. Là, une louve veilla sur les enfants. Plus tard, les enfants furent découverts par le berger Faustulus , et par un pivert , l’oiseau de Mars, sous un figuier sauvage (le Ficus Ruminalis) situé devant l'entrée de la tanière de l’animal. (Tite-Live et Plutarque rapportent une autre explication de la légende : les jumeaux auraient été nourris certes par une lupa, mais au sens de prostituée . Ils furent découverts dans la grotte du Lupercale, au pied du Mont Palatin, par Faustulus, gardien des troupeaux d’Amulius, et sa femme Larentia, une prostituée que les bergers surnommaient Lupa, « la Louve ». élèvent). Faustulus les ramena chez lui, el ils furent élevés comme des bergers par lui et par Acca Larentia. Cependant, bien vite leurs aptitudes à diriger et à combattre les rendirent célèbres. Un jour, Numitor rencontra Remus et devina qui il était. Selon une autre version, les jumeaux, à qui fut révélé le secret de leur naissance, tuèrent Amulius (égorgé par Rémus selon certains, transpercé par l'épée de Romulus selon d'autres) et restaurèrent Numitor sur le trône d'Albe . La famille fut de nouveau réunie mais les deux frères ne purent se contenter de vivre paisiblement à Albe-la-Longue . Ils partirent pour fonder leur propre ville et choisirent pour emplacement l'endroit où ils avaient été abandonnés et où ils avaient passé leur enfance. Cependant, une querelle allait éclater entre les jumeaux . Selon Tite-Live, c'est le droit de nommer la ville et donc celui de la gouverner qui serait à l'origine du conflit fratricide. Pour se départager, les jumeaux consultèrent les augures ; Romulus se plaça sur le Mont Palatin, Rémus sur l'Aventin. L'interprétation du présage est problématique : Rémus le premier aperçut six vautours, mais Romulus finit par en observer douze. Pour Plutarque, Rémus en avait effectivement vu six, mais Romulus avait menti : si douze vautours finirent par lui apparaître, c'était après le terme du décompte. En apprenant qu'il avait été grugé, Rémus se rebella . L'historien latin rapporte deux versions de la mort de Rémus. Selon la première, il tomba victime d'un coup de pelle du centurion Celer pendant la bagarre qui suit le décompte des augures ; selon l'autre, il franchit par dérision le sillon sacré ( pomoerium) que venait de tracer Romulus qui le tua sous le coup de la colère. On raconte enfin que, pris de remords, Romulus enterra son frère sur l'Aventin avec tous les honneurs. Dans les Fastes, Ovide reprit la seconde version. Selon lui, il n'y a jamais eu le moindre conflit entre les jumeaux et Rémus avait accepté la décision des augures. L'écrivain raconte que c'est par ignorance de l'ordre de Romulus plus que par dérision que Rémus franchit la muraille encore peu élevée et que ce fut par strict respect de la consigne que Celer, responsable du travail, tua Rémus d'un coup de bêche. Ce fut d'ailleurs à grand peine que Romulus cacha son chagrin. Romulus peupla sa ville et après la fusion des deux peuples il régna avec Titus Tatius. Mais bientôt Tatius mourut. Romulus demeura seul roi . Trente-trois ans plus tard, le jour des nones de juillet, il passa l’armée en revue au Champ de Mars. Soudain éclata un terrible orage, accompagnant une éclipse de soleil. Tout disparut sous des trombes d’eau. Une fois l’orage terminé, lorsque chacun sortit de son abri, ce fut en vain que l’on chercha partout le roi . Plus tard, un Romain, Julius Proculus, prétendit que Romulus lui était apparu en songe pour lui révéler qu’il avait été enlévé par les dieux et qu’il était devenu le dieu Quirinus . Il demandait qu’on lui élevât un sanctuaire sur le mont Quirinal, ce qui fut fait. Hersilie , une des Sabines enlevées par les Romains, et devenue la femme de Romulus, fut aussi placée, après sa mort, au rang des divinités . Voici des liens pour cette légende : http://mythologica.fr/rome/romulus.htmhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Romulus
Dernière édition par Emblémiste le Mar 22 Juil - 23:31, édité 6 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
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| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Sam 12 Sep - 20:16 | |
| 9 (nouvelle édition révisée) La légende de Ganymède Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous. de Dardanus et Ilium (Troade) portent sur les avers les bustes à droite de Rome, Marc Aurèle et Géta, et, sur les revers, soit Ganymède portant la chlamyde et bonnet phrygien assis a droite sur un roc, étendant sa main gauche vers un grand aigle debout à gauche, ayant derrière elle una colonne basse surmontée par une statue d’Athéna (Pallas, Minerve) debout à gauche, soit Ganymède debout tenant un pedum (bâton de berger) à côté d’un grand aigle, soit Ganymède tenant un pedum et en train d’être enlevé dans lair par un aigle volant à gauche. http://www.acsearch.info/record.html?id=531195http://www.acsearch.info/record.html?id=48852http://www.acsearch.info/record.html?id=153162Cette fable fut raconté par Ovide dans les Métamorphoses (Livre X, 155-161). Ganymède , fils du roi Tros , fondateur éponyme de Troie, et de la nymphe Callirrhoé , et arrière-petit-fils de Dardanos et donc descendant de Zeus (Jupiter), était, selon Homère, le plus bel adolescent vivant sur la terre. D’autres versions font de lui le fils de Laomédon, d’Ilium, d’Erichtonius ou d’Assaracus . Alors qu'il faisait paître son troupeau sur le mont Ida de Troade, Zeus l'aperçut, et, en personne ou sous la forme d’un aigle , l'enlèva pour en faire son compagnon ou amant , et l'échanson des dieux. Homère ( Iliade, XX, 232-233), lui, mentionne seulement qu'il fut enlevé par « des dieux », sans parler d'aigle . Après cela, pour le dédommager de la perte de son fils, Hermès (Mercure), au nom de Zeus, fit don à Tros d'un cep de vigne d’or ou d’une coupe en or, œuvre d'Héphaïstos (Vulcain), et de deux belles juments immortelles (selon une autre tradition, quatre chevaux qu’il tenait de Poséidon). En même temps, il lui assura que Ganymède était devenu immortel à l'abri des infirmités de la vieillesse et qu'en ce moment même il souriait, une coupe d'or à la main en versant le nectar à Zeus en remplacement d'Hébé. Héra (Junon), l’épouse de Zeus, jalouse non seulement de ce nouvel amant mais aussi de sa fonction d'échanson que Zeus avait enlevé à Hébé , sa fille, força son mari à renvoyer Ganymède chez les mortels. Zeus l'élève alors plutôt au ciel sous la forme de la constellation du Verseau, à proximité de celle de l’Aigle, et sa coupe fut transformé en la Cratère. Ganymède a donné le nom à une des lunes de Jupiter. La moralité de ce mythe, la nature spéciale des rélations entre Jupiter et Ganymède est un sujet fort délicat et a été l'objet de beaucoup de discussion et je m'excuse de m'y mettre . André Alciat dédia a ce sujet l’emblème 4, In Deo laetendum, de son Livret d’Emblèmes, dont on peut voir ci-dessous différentes traductions en vieux français : Sesjoyr en DieuCil qui en Dieu se resjoyst Et y a tousjours sa pensee, Tantost de ce quil veult joyst, Ayant voye a bien dispensee : Et sent son ame estre advancee, Contre le ciel quil soubshaitoit : Comme si Laigle en lair dressee, Pour Ganymedes lemportoit. En Dieu se fault esjouyr.Voyez comment l’Aigle porte à grand joye Dessus les cieulx, le bel enfant de Troie ? Qui ne croiroit Jupiter estre attainct D’amour d’enfant ? D’ond l’ha Homere fainct ? Qui au conseil de Dieu est esjouy Au souverain Jupiter est ravy. Qu’il se fault resjouir en Dieu.Qu’est-ce qu’un Ganymede icy doctement faict, Ravy par l’Aigle en hault, signifie en effect ? Quoy ? Jupiter est-il touché en quelque sorte D’un amour pueril? mais dis que c’est que porte Le bon Homere; aussi à quoy son dire semble ? Qui s’esjouit en Dieu, nous voyons hault monter, Et pour en dire vray, à celuy-là ressemble Qui s’approche, & assiste au grand Dieu Jupiter. Voici des liens pour cette légende : http://mythologica.fr/grec/ganymede.htmhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Ganym%C3%A8dehttp://www.mythindex.com/greek-mythology/G/Ganymedes.htmlhttp://www.theoi.com/Ouranios/Ganymedes.htmlhttp://www.maicar.com/GML/Ganymedes.htmlElle fut aussi le thème de nombreuses oeuvres d'art, comme vous pouvez voir sur ces autres liens: http://www.abcgallery.com/C/correggio/correggio1.htmlhttp://www.glbtq.com/arts/subjects_ganymede.html
Dernière édition par Emblémiste le Jeu 24 Jan - 18:33, édité 6 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Dim 13 Sep - 1:19 | |
| 374 La Nymphe de l’AroaniosLa monnaie grecque du lien ci-cessous, de Phlious (Achaïe) porte sur l’avers le protomé d’un taureau assaillant à droite, et, sur le revers, la tête d’une nymphe de la rivière Aroanios à droite. http://www.auctiones.ch/browse.html?auction=14&lot=91 L’ Aroanios est une rivière de la partie occidentale de la préfecture d'Achaïe, en Grèce. Ses sources, qui surgissent d’eaux de cavités souterraines qui arrivent à la plaine de Feneos, se situent dans une forêt de platanes près des villages de Planitero et Arbouna ; il reçoit les ruisseaux Lagkada et Chaliki, coule en direction sud-ouest, et, après 10 kilomètres, se jète dans le fleuve Ladon (voir mon post n.º 325, La légende du Ladon). Voici un lien en anglais pour cette rivière : http://en.wikipedia.org/wiki/AroaniosAttention: La fiche du lien donné dans le post N.º 468 de cette série identifie la figure du revers de la monnaie ci-dessus comme Hébé.
Dernière édition par Emblémiste le Dim 27 Juil - 23:01, édité 4 fois | |
| | | abaque COS III DES IIII
Age : 57 Localisation : luxembourg Date d'inscription : 09/01/2009
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Dim 13 Sep - 11:42 | |
| :mdr59: :mdr59: tu m as ouvert les yeux sur la légende de Rémus et Romulus | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| | | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Lun 14 Sep - 0:53 | |
| 375 La légende de Sardo (Sardus Pater)Les monnaies républicaines romaines du lien ci-dessous, d’Uselis (?), Sardaigne, portent sur l’avers la tête de M. Atius Balbus à gauche, et, sur le revers, la tête casquée de Sardus Pater à droite, avec une lance sur l’épaule. Marcus Atius Balbus (148-87 av. J.-C.) fut un sénateur romain, marié avec Julia, fille de Jules César, les parents d’Atia, la mère d’Octavien, le futur empereur Octave Auguste. http://www.acsearch.info/search.html?search=Sardus&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#4 D’après Salluste, Sardo, fils de Melkart, l’Heraclès (Hercule) phénicien , naviga dès la Libye, en Afrique, avec une grande quantité de compagnons, et occupa l’île de Sardaigne. La flotte libyenne ne chassa pas les habitants indigènes , lesquels furent contraints à acueillir les envahisseurs plutôt par force que par bienveillance . Silio Italico, reprennant une tradition antérieure, écrit que précédemment les Grecs appelaient cette île Icnusa ; Sardo, conscient de l’impavide sang de l’Hercule Libyen , lui donna, le changeant, son propre nom. En Sicile, il se joignit à Norace, fils de Hermès (Mercure), venu de Tartesso hispanique, dont la ville de Norace prit le nom. Selon cette tradition, les Sardi étaient non seulement fils de Sardo, mais aussi la progéniture du propre sang achéen qui coulait dans les veines des Grecs. Pausanias, dans sa Description de la Grèce, mentionne une statue en bronze de Sardus Pater qu’il rencontra dans le site pavé de pierre blanche appelé omphalos (nombril), parce que le centre de la terre, du sanctuaire d’Apollon (Phébée) à Delphes, laquelle avait été envoyé par les Barbares qui se trouvaient dans l’Occident et habitaient l’île de Sardaigne. Ce fait rend témoignage de l’importance de ce dieu en face du monde classique . Le dieu éponyme était donc reconnu officiellement en parité de son peuple et considéré digne d’estime et, dans un certain sens, considéré non-barbare. Il avait un sanctuaire à Antas (Sardaigne), dont les ruines existent encore, construit par les Romains dans le site d’un ancien temple carthaginois dédié au dieu punique Sid Addir Babai.
Dernière édition par Emblémiste le Dim 2 Fév - 2:34, édité 2 fois | |
| | | Bruno Pontif
Age : 73 Date d'inscription : 21/05/2008
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Lun 14 Sep - 10:14 | |
| ... et encore :mdr59: ... ... | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| | | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mar 15 Sep - 1:30 | |
| 376 La légende de la ChimèreLes monnaies grecques des liens ci-dessous, de Sicyon, Achaïe, Péloponnèse, portent sur leurs avers la figure à gauche ou à droite de la Chimère au corps de lion et un devant de bouc surgissant de son dos, et, sur les revers, un pigeon volant à droite ou à gauche dans une couronne d’olivier. http://www.acsearch.info/record.html?id=5044http://www.acsearch.info/record.html?id=8671http://www.acsearch.info/record.html?id=75010http://www.acsearch.info/record.html?id=82195http://www.acsearch.info/record.html?id=90895J’ai déjà traité de la Chimère à propos des monnaies où ce monstre apparait en association avec le héros Bellérophon (voir mon post n.º 32, La légende de Bellerophon et la Chimère). Maintenaint je traite des monnaies ou elle apparaît isolément. :capello:Dans la mythologie grecque le Chimère était un animal fabuleux composite, généralement décrit comme ayant une tête de lion, un corps de chèvre et une queue de serpent crachant du feu et dévorant les humains . Alors que ce monstre ravageait la région de Lycie, en Anatolie, le héros Bellérophon reçut du roi Iobatès l'ordre de la tuer, et y parvint en chevauchant Pégase (voir mon post n.º 55, La légende de Pégase). La symbolique de la Chimère est vaste et son nom a été reprit pour désigner, dans un sens étendu, toutes les créatures composites possédant les attributs de plusieurs animaux ainsi que les rêves ou les fantasmes et les utopies impossibles. Homère fut le premier à donner une brève description de cette créature dans l' Iliade, où il en fait un monstre « lion par-devant, serpent par-derrière, chèvre au milieu », capable de cracher le feu. Il précise aussi que ce monstre fut élevé à Pathéra, en Asie mineure, par le roi de Carie, Amiskodarès . Hésiode suit la description homérique et fait de la Chimère la fille de Typhon et d'Echidna (voir mon post n.º 122, La légende d’Hercule et Echidna) ou de l'Hydre de Lerne (voir mon post n.º 323, La légende de l’Hydre de Lerne) ; cependant, contrairement à Homère, il la voit comme un monstre à trois têtes, « l'une de lion, l'autre de chèvre, la tierce de serpent ». Il mentionne également sa capacité à cracher le feu. La Chimère s'unit avec le chien Orthos , frère de Cerbère (voir mon post n.º 255, La légende de Cerbère), le gardien des portes de l’Enfer, et donna naissance au Sphinx (voir mon post n.º 52, La légende du Sphinx) et au Lion de Némée. Apollodore reprit les deux descriptions : « Elle avait la partie avant d'un lion, la queue d'un dragon, et son troisième chef, celui du milieu, de chèvre. Elle vomissait du feu et dévastait le pays en harcelant le bétail, car elle était un être unique avec la puissance des trois bêtes ». D'après Ovide, c'était la tête de chèvre qui crachait le feu mais selon les scholies exégétiques de l' Iliade, c'était la tête de lion. Voici des liens en anglais pour ce mythe : http://www.mythindex.com/greek-mythology/C/Chimaera.htmlhttp://www.theoi.com/Ther/Khimaira.html
Dernière édition par Emblémiste le Mer 23 Avr - 18:14, édité 3 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mer 16 Sep - 1:05 | |
| 377 La légende d’AncéeLes monnaies grecques ci-dessous, de l’île de Samos, Ionie, portent sur les avers Ancée debout de face, tête à gauche, nu sauf pour la chlamyde, tenant une patère dans sa main droite étendue et s'appuyant de la gauche à un sceptre, et, sur les revers, soit un paon marchant à gauche, soit deux proues samiennes, l'une en face de l'autre. Maintenant, grâce a Dardanvs: http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/3/2101/ Dans la mythologie grecque, Ancée, fils de Poséidon et Astypalaea, ou du roi lélégien Altes , fut roi des Lélèges à Samos . Il était marié à Samia , fille du dieu-fleuve Méandre (voir mon post n.º 173, La légende du Méandre), dont il eut plusieurs enfants : Périlaos , Enudos , Samos , Alithersès et Parthénope , la mère de Lycomèdes . Il était le frère d’Eurypyle . Ancée fut un des Argonautes (voir mon post n.º 354, La légende de Jason et la Toison d’or). Selon Apollone de Rhodes, après la mort de Tiphys, Ancée devint le timonier du navire Argo. La légende plus fameuse en rapport avec lui est la suivante. Ancée aimait les travaux agricoles. Quand il était en train de planter un vignoble, un devin lui dit qu’il ne vivrait pas pour goûter le vin de ses vignes . A son retour saint et sauf du voyage des Argonautes, les raisins étaient déjà transformés en vin. Ancée fit venir le devin , et, lorsque, se moquant de celui-ci , il était sur le point de lever aux lèvres une coupe de son propre vin , le devin rétorqua : polla metaxu kulikos te kai cheileôn akrôn, c’est-à-dire, il y a plusieurs glissements entre la coupe et le lèvre. Avant qu’ Ancée puisse goûter le boisson, un tumulte se fit et il fut informé qu’un sanglier sauvage ravageait son vignoble. Ecoutant cet avis, il laissa la coupe, alla s’en renseigner et fut mort par la bête tout de suite . D’où la réponse du devin était employée comme un proverbe pour indiquer qu’un événement imprévu quelconque peut faire échouer les plans d’un individu . En sa version française : « Il y a loin de la coupe aux lèvres ». Voici des liens en anglais pour cette légende : http://www.mythindex.com/greek-mythology/A/Ancaeus.html http://en.wikipedia.org/wiki/Ancaeus
Dernière édition par Emblémiste le Dim 10 Sep - 22:44, édité 6 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mer 16 Sep - 19:03 | |
| 25 (nouvelle édition révisée) La légende de ScyllaLes monnaies grecques, républicaines romaines et le médaillon contorniate des liens ci dessous, d’Acragas et Syracuse (Sicile), Allifae (Campanie) et Rome, portent sur leurs avers soit un quadrige courant à droite dirigé par un jeune dieu ailé survolé par Nyké à gauche pour le couronner et ayant en exergue un dauphin et Scylla à droite tenant un trident dans sa main gauche sur l’épaule et poursuivant un poisson avec sa main droite étendue, soit deux aigles perchés sur un lapin mort (voir mon post n.º 65, Un présage de la victoire des Grecs sur les Troyens), soit la tête d’Apollon (Phébée) à droite ou à gauche, soit une gallère devant le Phare de Messine surmonté par une statue de Poséidon (Neptune), soit la tête de Trajan à droite, et sur les revers, soit la tête d’Aréthuse à gauche (voir mon post n.º 42, La légende d'Alphée et Aréthuse), soit un crabe et, au dessous, Scylla nageant à gauche, sa main gauche levée devant ses yeux et la main gauche pendue derrière elle, soit Scylla nageant à droite tenant une sépia et un poisson et ayant une moule au dessus ou dessous, soit Scylla tenant un gouvernail de ses deux mains en guise de massue et en train d’attaquer, soit Scylla surgissant des flots et attaquant avec un gouvernail un navire de fugitifs Troyens. Sur des nombreuses monnaies dont je ne fais pas la description détaillée, la figure de Scylla apparaît comme décoration des casques des têtes de l’avers, ou comme ornement d’un thophée du revers. http://www.acsearch.info/search.html?search=Scylla&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Scylla&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=2#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Scylla&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=3#8http://www.acsearch.info/search.html?search=Scylla&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=4#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Scylla&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=5#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Scylla&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=6#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Scylla&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=7#0http://www.coinarchives.com/a/results.php?search=Scylla&s=0&results=50Il s'agit de Scylla , le célèbre écueil du détroit de Messine, entre la Sicile et la Calabre (Italie), lequel, avec le gouffre Charybde, était la terreur des navigateurs de l'Antiquité qui devait y passer, d'où l'expression « être entre Scylla et Carybdis » quand on se trouve dans un dilèmme où les options possibles sont également dangereuses. Ici un résumé de l'histoire, comme la raconte Ovide dans ses Métamorphoses (livre XIV) : Circée, la fameuse sorcière, jalouse de Scylla, aimée de Glaucus (voir mon post n.º 367, La légende du dieu marin Glaucus), tomba amoureuse de lui à son tour . Circée empoisonna l'eau d'une fontaine où Scylla avait l'habitude de se baigner et lui fit naître en bas de la taille des têtes de chiens, de loups et de monstres marins . Scylla, se voyant si horrible, se jéta dans la mer de Sicile et se transforma en un rocher contre lequel les ondes frappent faisant un bruit pareil aux aboiements de chiens. André Alciat dédia à Scylla l’emblème 68, Impudentia, de son Livret des Emblèmes, dont voici des traductions en vieux français : http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FALb062Impudence deshontée.Scylla diforme est dessus belle femme. Dessoubz. de chiens abayans monstre infame, Les monstres sont Rapt, Avarice, Audace : Et. Scylla est qui n’ha vergoigne en face. Impudence.Scylla jusqu’au nombril est femme à double face, Et ceinte par le bas de trois chiens monstrueux, Veult noter impudence au visage & aux yeux. Monstres sont Avarice, & Rapine, & Audace. Impudence.Scylle biforme fut femme jusques aux aisnes Mais des chiens abbayans furent ses cuisses pleines, L’avare, l’impudent, l’envieux monstre on void : Mais qui a la pudeur, jamais tel n’apparoit. Barthélemy Aneau lui dédia l’emblème Invidiosum quam miserum esse praestat de son livre Picta poesis ou Imagination poétique : http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FANb071MIEUX VAULT ESTRE ENVIE, QUE POURE.Si l’on ne peut par maniere oportune Obtenir gloire, ou prospere Fortune, Durant le cours de la presente vie : Sans jappement, & morsure d’Envie: Il vault trop mieux encourir le dangier De faulse Envie, & la faire enrager : Que de tomber au goulphe devorant De povreté, tousjours triste & mourant. Parquoy Homere entendant bien cela, A feinct en mer estre un monstre Scylla, Vierge dessus : mais par dessoubz, ayant Testes de Chiens. Lesquelz en abayant, Feirent aux nefz d’Ulysses grand tourmente. Tant qu’au profond de la mer vehemente, Une navire en leur gueulle attirerent. Et Nautonniers mal’heureux deschirerent Ces chiens marins. Ce que fut toutesfois Un moindre mal : que tous à une fois Estre engloutiz au Goulphe tournoyant De la Charybde obscure, & tout noyant. Comme Circé la fille du Soleil A Ulysses ainsi donna conseil. O Ulysses (dist elle) amy trescher, Garde toy bien de Charybde approcher Par les destroictz. Car de telle infortune Te delivrer ne pourroit pas Neptune. Plustost au Roc de Scylla ta nef vire. Qui attraira (sans mentir) ta navire : Et de tes gens aucuns devorera. Encore assez il t’en demourera. Car mieux il vault perdre six, pour la disme : Que perillez estre tous en Abysme. Scylla japant comme en rage ravie De Chiens marins : c’est detestable Envie. Mais la Charybde abysmante en profond : Est Povreté, qui destruict jusqu’à fond. Pour ce Qui veult la Charybde eviter : Des chiens Scylla fault les aboys porter. Envie abaye : & Povreté devore, De ces deux maux ely le moindre encore. Car qui sage est : certes il ayme mieux Estre Envié : que Povre, & malheureux. Voici des liens pour ce mythe : http://mythologica.fr/grec/scylla.htmhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/S/Scylla.html (en anglais) http://www.theoi.com/Pontios/Skylla.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/Scylla1.html (en anglais)
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| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Jeu 17 Sep - 3:24 | |
| 378 La légende de Stésichore (Tisias)Les monnaies grecques des liens ci-dessous, de Thermai, Himéra (Sicile) portent sur leurs avers la tête de Tyché portant la couronne murale à droite, et, sur les revers, le poète Stésichore (Tisias) debout à droite s’appyant à un bâton et lisant un livre. http://www.acsearch.info/search.html?search=Stesichoros&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0 Stésichore, connu aussi comme Tisias, fut un personnage réel, un poète grec originaire de la Magna Graecia, dont la période d'activité s'étendit de 570 à 540 av. J.-C. environ. Ce qui est légendaire en rapport avec lui c’est le fait que, d’après la tradition, il aurait été le premier à calomnier Hélène de Troie , et, pour cette raison, il aurait été aveuglé par les dieux jusqu’à ce qu’il composât une palinodie ou rétractation . Rappelez que dans la mythologie Hélène était fille de Zeus (Jupiter) et Léda (voir mon post n.º 232, La légende de Léda et le cygne) et soeur de Castor et Pollux (voir mon post n.º 43, La légende des Dioscures (Castor et Pollux)). Sa vie est mal connue . Etienne de Byzance indique qu'il était originaire de Matauros, une colonie de Locres en Italie du Sud ; d'autres éléments le rattachent par ailleurs à Locres, ainsi qu'à la cité d'Himéra (voir mon post n.º 135, La légende d’Himéra). Platon le présente ainsi comme « Stésichore d'Himéra », ce qui correspond à certaines de ses particularités stylistiques . Son père aurait été entre les hommes de Zancle (l’actuelle Messine) qui, ensemble avec des éxilés de Syracuse, fondèrent Himéra en 648 av. J.-C. Stésichore viva à Himéra et y aurait écrit la plupart de sa poésie lyrique. Enfin, la tradition veut qu'il se soit rendu à Sparte : Stésichore y place le palais d'Agamemnon plutôt qu'à Mycènes, ce qui paraît refléter la propagande spartiate de l'époque. La notice de la Souda qui lui est consacrée lui donne les dates 632-556 av. J.-C., probablement sur l'autorité d'Apollon d’Athènes, mais celles-ci ne sont probablement fondées sur rien d'autre que la pétition de principe selon laquelle Stésichore serait plus jeune qu'Alcman, dont la Souda situe l'apogée en 632 av. J.-C., et plus vieux que Simonide de Céos, qui indique lui-même être né en 556 av. J.-C. Il a été retenu par Aristarque de Samothrace et Aristophane de Byzance dans leur Canon alexandrin comme l'un des neuf maîtres de la poésie lyrique, à l'instar d'Alcman, son contemporain. Seule une faible partie de son œuvre a été conservée . Il inventa nombre de rythmes et de mélodies, notamment l'ode à trois mouvements (forme rythmique où les strophes se succèdent à des rythmes différents). Il laissa 28 livres d’ Hymnes contenant des légendes d'amour et de mort qui servirent de sujets aux auteurs tragiques. Ses poèmes étaient très longs ; la Géryonide, par exemple, excédait 1800 vers. Il semble que Stésichore tirait son inspiration soit des cycles épiques comme le Cycle troyen ou le Cycle thébain, soit directement d'Homère. Quand les Carthaginois détruisirent Himéra en 409 av. J.-C., la plupart des survivants s’établirent dans la ville de Thermai, éloignée 11 km, fondée par les Carthaginois. En dépit du fait que les habitants de Thermai étaient écartés des fondateurs d’Himéra aussi dans le temps qu’en localisation, ils étaient orgueilleux de Stésichore, lequel, avec le tyran Syracusain Agathoclès (né à Thermai en environ 361), étaient les plus célèbres citoyens de la ville. Pierre Cousteau dédia a Stésichore un emblème de son livre Le Pegme (1560) : Sur Stesichore Poëte Grec. N’y [=Ni] en bien, n’y [=Ny] en mal, faut parler des femmes, selon Thucidide.http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FCPa070Stesichorus qu’elle tienne fortune Sur ton vieil tems t’à privé de la veuë ? Et quel malheur à present t’importune, De veoir sur toy des haux dieu [=dieux] l’ire émeuë? As tu point veu Diane toute nue? Ou amoindry d’Helene la beauté? Femme n’est digne en tes chants estre leuë Ny en tes vers avoir communauté. Narration Philosophique. LEs fables croient que Stesichore Poëte étant sur son viel age devenue aveu gle, receut telle peine par la volun- té des Dieux immortels, pour son meri- té : par ce qu’il avoit écrit peu dignement de la beauté d’Hélene. Laquelle chose en- cores qu’il faut croire luy étre avenuë plus pour le vice de la viellesse, que par l’ire des Dieux, il n’étoit toutefois sans faute, éstimant ces choses muliebres ap- partenir à son loisyr & style. Car Thuci- dide non seulement pour sa doctrine & science, mais aussi en noblesse de sang Prince de sa ville, disoit qu’on ne devoit parler des femmes en bonne ou mauvai- se part : & comme aux cors des hommes nature à recullé des yeux les choses qui ont façon deforme : aussi ce personnage vouloit la memoire des animaux étre ca- chée en tenebres, qui pourroient condui- re les lisans à une cogitation de petit & leger esprit. Car les exemples ne vallent pour le souvenir & la memoire des hom mes, desquels l’imitation est perilleuse. Et comme les actes preux des grands per sonnages mis par écrit, on [=ont] souvent in- cité plusieurs à en faire autant: aussi il faut confesser, aucuns avoir éte rendus plus prés à quelque mechanceté par l’histoire & narration d’un mauvais acte. Pourtant le sage Legislateur Solon ne feit aucune Loy des Parricides, de peur qu’il ne sem blat plustot enseigner, que defendre ce cri- me devant luy non ouy en la cité. Mais par ce que au sexe des femmes on trouve plusieurs actes braves, dignes certes qui soient illustrés & par le témoignage des hommes, & par noz letres : les Romains n’estimerent chose indigne de leur ville, si on louoit les honnétes matrones apres leur decés. Et fut tourné à louange à Marc Antoine grand Orateur, d’avoir contre l’exemple de ses majeurs, loué en assem- blée de peuple, Popilia sa mere femme in- signe. Car c’est chose digne de recom- mandation, quand en un cors feminin reluit une force & vertu virile. Voici un lien sur ce poète : http://fr.wikipedia.org/wiki/Stesichore
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| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Ven 18 Sep - 1:19 | |
| 379 La légende de PoémandreLa monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Tanagra (Béotie) porte sur l’avers le buste de Poémandre à droite, et, sur le revers, Hermes Kriophoros debout de face, chargeant un bélier sur ses épaules. Sur la fiche le buste est identifié dubitativement comme d'Hermès. http://rpc.ashmus.ox.ac.uk/coins/4607/?search&stype=quick&q=Tanagra&rno=1D’après la mythologie grecque, Poémandre fut un fils de Chaeresilaus et Stratonice et l’époux de la nymphe naïade Tanagra , fille d’Eole (fils d’Hélénus) ou du dieu-fleuve Asopos et de Métope (voir mon post n.º 139, La légende d’Asopos (Asopus)), dont il eut Ephippus et Leucippus . Son père était fils d’Iasos, fils d’Eleuther, qu’on disait était à son tour fils d’Apollon (Phébée) et de la nymphe Aithousa , fille de Poséidon (Neptune). Poémandre était réputé le fondateur de la cité de Tanagra, dont le nom altertative était Poémandria. Son épouse était la naïade de la source, puits ou fontaine de la ville. Elle aurait été aimée par Arès (Mars) et enlevée par Hermès (Mercure). Quant elle fut très ancienne, ses voisins cessèrent de l’apeller par son nom et lui donnèret celui de Grée (vieillarde), premièrement à la propre femme et ensuite à la ville. Celle-ci est mentionnée par ce nom pour la première fois par Homère dans le Catalogue des Navires de l’ Iliade (Livre II). Selon une tradition, la cité de Tanagra aurait été assiégé par les Grecs pour la forcer à participer à la Guerre de Troie. Quand Poémandre tua un fils par mégarde , il fut purifié par Elphénor, prince des Abantes en Eubée, qui les dirigea contre Troie. L’ancienne ville de Tanagra est située en Béotie, en Grèce centrale orientale, au nord d’Athènes, non loin de Platées, à 20 km de Thèbes, près de la frontière avec l’Attique. Occupée d’abord par un clan athénien, elle devint la capitale des Béotiens orientaux, avec des terres s’étendant jusqu’au Golfe d’Eubée. Elle fut le lieu de l'affrontement entre Athènes et la Ligue du Péloponnèse en 457 av. J.-C., et le site de la défaite athénienne par les Spartans pendant la première Guerre du Péloponnèse cette année-là. C'est là que se réunirent les Béotiens avant la bataille de Délion, en, en 422-423 av. J.-C. Elle fut rasée par sa voisine Thèbes dans les années 370-360 av. J.-C., puis reconstruite. Tanagra était renommée dans l’Antiquité par la production en masse, entre environ 340 et 150 av. J.-C., de statuettes votives en terre cuite finement modelées, connues comme Figurines de Tanagra, qu’elle exportait vers les pays de la Méditerranée . Voici des liens en anglais pour ces mythes : http://www.mythindex.com/greek-mythology/P/Poemander.htmlhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/T/Tanagra.htmlhttp://www.theoi.com/Nymphe/NympheTanagra.html
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| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Sam 19 Sep - 1:13 | |
| 380 La légende d’IlosLes monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, d’Ilium, Troade, portent sur les avers les bustes à droite de Faustina II, épouse de Marc Aurèle, et de Crispina, épouse de Commode, et, sur les revers, Ilos debout derrière un taureau suspendu d’un arbre, sacrifiant l’animal en l’enfonçant un couteau dans le cou devant une statue d’Athéna (Pallas, Minerve) debout à droite sur un piédestal, tenant une lance dans sa main droite. http://www.acsearch.info/record.html?id=229044http://www.cngcoins.com/Coin.aspx?CoinID=16424J’ai déjà parlé d’ Ilos dans mes posts en rapport avec le Palladion : n.º 23, La légende de Diomedès et le Palladion, et n.º 244, La légende du Palladion (Palladium). D'après la mythologie grecque, Ilos était le fils et héritier de Tros, roi de Dardanie , donc petit-fils d’Erichtonius et arrière-petit-fils de Dardanos (raison par laquelle il était apellé Dardanide), et de son épouse Callirhoé , fille du dieu-fleuve Scamandre (voir mon post n.º 186, La légende du Scamandre). Il était frère d’Assaracus, Ganymède (voir mon post n.º 9, La légende de Ganymède) et Cléopâtre, et époux d’Eurydice , la fille d’Adraste, roi d'Argos , ou de Leucippe , par laquelle il devint le père de Laomédon . Il était donc grandpère de Priam , le roi de Troie à l’époque de la Guerre contre les Grecs (voir mon post n.º 245, La légende de Priam). Leurs autres enfants incluaient deux filles, Themiste (ou Themis) :geek:et Telecleia , qui épousèrent respectivement Capys et Cisseus . Ilos aurait été le fondateur légendaire d’Ilion (latinisé en Ilium), à laquelle il donna son nom. Quand celle-ci devint la capitale du peuple troyen, elle fut aussi souvent apellée Troie, après Tros, le nom par lequel elle est plus connue aujourd’hui . A propos de cette fondation on raconte l’histoire suivante. Une fois, Ilos alla en Phrygie et y gagna le prix comme un lutteur aux jeux que le roi de ce pays célébrait. Le prix était composé de 50 jeune-fils et 50 jeune-filles. Le roi , en accomplissement l'avis d’un oracle , lui donna en même temps une vache de différentes couleurs, lui demandant de construire une ville à l’endroit ou l’animal se coucherait. Ilos suivit la vache jusqu’à ce qu’elle reposa au pied de la colline phrygienne d’Ate, où il érigea Troie. Après avoir prié Zeus (Jupiter) de lui envoyer un signal qu’il avait choisi le site correct , il trouva le Palladion (Athena Ilias), une image d’Athéna (Pallas, Minerve) tombée du ciel . Il construit donc un temple pour la statue. Immédiatement après son trouvaille ou, selon une autre version, quand, plus tard, ce temple fut détruit par un incendie et Ilos sauva la statue, il devint aveugle , puisqu’il n’était permis à personne de la voir . Cependant, ensuite il fit des sacrifices à la déesse et récupéra la vision. Troie serait protégée de ennemis étrangers tandis que le Palladion restât à l’intérieur de ses murailles. A la mort de son père, Ilos préféra sa nouvelle cité d’Ilium à Dardanie et y resta, ayant octroyé le gouvernement de Dardanie à son frère Assaracus . Les Troyens furent donc divisés en deux royaumes. Laomédon le succéda sur le trône . Voici des liens en anglais pour cette légende : http://www.mythindex.com/greek-mythology/I/Ilus.htmlhttp://en.wikipedia.org/wiki/Ilus
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
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| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Dim 20 Sep - 1:04 | |
| 381 La légende de Typhon (Typhée)La monnaie républicaine romaine du lien ci-dessous porte sur l’avers la tête casquée de Rome à droite, et, sur le revers, Zeus (Jupiter) conduisant un quadrige à droite, brandissant le foudre et foulant Typhon (Typhée) qui brandit aussi une foudre ; en exergue autour deux la tête de Sol radiée, le crescent lunaire et des étoiles. http://www.acsearch.info/record.html?id=345761Dans la mythologie grecque, Typhon ou Typhée (considérés dans certaines versions comme deux êtres différents) était une divinité malfaisante du monde primitif, fils de Tartare et de Gaia (la Terre) (voir mon post n.º 425, La légende de Gaïa (Gè, Tellus). Cependant, une autre tradition le rajeunit de plusieurs générations en faisant de lui un démon enfanté par Héra (Junon) sans aucun concours masculin . Mécontente d'avoir vu Zeus engendrer seul sa fille Athéna (Pallas, Minerve), elle aurait invoqué la Terre, Cronos et les Titans afin d'enfanter seule un enfant mâle plus puissant que les autres dieux, et aurait été exaucée. Cette tradition rapporte en outre que c'est à un autre monstre, le dragon femelle Python (voir mon post n.º 18, La légende du serpent Python) qu'Héra aurait confié Typhon à la naissance , lequel l’aurait élevé à Delphes. Décrit soit comme un ouragan destructeur, soit comme à la fois mi homme aux oreilles pointus, mi fauve, avec deux vipères en lieu de pieds (anguipède), cet être monstrueux était ailé et ses yeux lançaient des flammes . Ses mains, qui selon quelques versions, seraient deux cents, avait chacune cinquante têtes de sepents en lieu de doigts. Sa tête touchait aux étoiles, ses bras étendus touchaient l'Orient et l'Occident. Encore d’après autres traditions, il avait cent têtes, dont l’une en forme humaine et le reste étant des têtes de taureaus, sangliers, serpents, lions et léopards. On attribue à Typhon avec Echidna (voir mon post n.º 122, La légende d’Hercule et Echidna (Delphyné)) une descendance de plusieurs monstres comme les chiens Cerbère (voir mon post n.º 255, La légende de Cerbère) et Orthos, le lion de Némée, l'hydre de Lerne (voir mon post n.º 323, La légende de l’Hydre de Lerne), la Chimère (voir mon post n.º 376, La légende de la Chimère), le renard de Thermessos, l’aigle du Caucase, la laie de Crommyon, le dragon Ladon (voir mon post n.º 325, La légende de Ladon) et le Sphinx (voir mon post n.º 52, La légende du Sphinx). Chez Homère, dans l’ Iliade (II, 783), il fut frappé par les flammes de Zeus alors qu'il se cachait au pays des Arimes, en Cilicie, patrie d’Echidna. Hésiode place le combat à la suite de la Titanomachie, Gaïa ayant enfanté Typhon pour venger la défaite des Titans ( Théogonie, 821-880), et ajoute que de la dépouille de Typhon vaincu naquirent les vents malfaisants ou irréguliers. Dans les innombrables versions potérieures du mythe, le combat de Typhon contre Zeus fait l'objet d'un récit plus détaillé : Typhon grandit en l'espace d'une journée, sa tête finit par atteindre le ciel et sa vue déclencha une peur panique dans l'Olympe , aussitôt déserté de ses trente mille habitants divins qui, pour lui échapper, se métamorphosèrent en oiseaux, tandis que Typhon menaçait pêle-mêle Zeus de l'enchaîner ainsi que Poséidon (Neptune) dans le Tartare, d'épouser Héra , de libérer les Titans, de leur donner les déesses comme épouses ou comme servantes et de faire des jeunes dieux ses propres valets. Les Olympiens les plus puissants, donc les plus menacés, partirent alors se cacher dans le désert égyptien, où ils revêtirent provisoirement l'apparence d'inoffensifs animaux : Héra se changea en vache, Aphrodite (Vénus) en poisson, Artémis (Diane) en chatte, Létô en musaraigne (voir mon post n.º 77, La légende de Létô (Latone)), Apollon (Phébée) en corbeau ou en milan, Arès (Mars) :chevalier: en sanglier ou en poisson, Dionysos (Bacchus) en bouc, Héphaïstos (Vulcain) en bœuf, Hermès en ibis, Héraclès (Hercule) en faon, etc., Athéna :merlin: seule restant stoïquement aux côtés de son père Zeus. Armé de la faucille dentelée qui avait permis jadis à Cronos de castrer son père Ouranos, Zeus défia Typhon en combat singulier, mais le monstre réussit à le désarmer et à lui sectionner les tendons des bras et des chevilles à l'aide de la faucille, avant de transporter Zeus inerte dans sa caverne et d'en confier la garde au dragon femelle Delphyné . Un allié de dernière minute (selon les traditions, Hermès, Pan, Aegipan (voir mon post n.º 51, La légende du Capricorne (Aegipan) ou Cadmos (voir mon post n.º 101, La légende de Cadmos), que Zeus récompensa plus tard en lui donnant pour épouse la déesse Harmonie (voir mon post n.º 125, La légende d’Harmonie)) parvint néanmoins à endormir Delphyné ou à se faire remettre par la ruse la dépouille et les tendons de Zeus. Ce dernier, sitôt " recousu ", s'empara de son foudre et se lança à la poursuite de Typhon, que les Moires (voir mon post n.º 265, La Légende des Moires (Parques)) avaient entre temps dupé en lui faisant manger des fruits éphémères supposés lui conférer l'immortalité mais destinés en fait à l'affaiblir. Typhon foudroyé alors même où il atteignait la Sicile, fut alors enseveli sous l'Etna ou il " rejoint " un autre ennemi de Zeus presque aussi dangereux que lui, le géant Encélade (voir mon post n.º 237, La légende d’Encélade). Voici des liens pour cette légende : http://mythologica.fr/grec/typhon.htmhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/T/Typhon.html (en anglais) http://www.theoi.com/Gigante/Typhoeus.html (en anglais)
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| | | fred AVGVSTVS
Age : 50 Localisation : Un Liégeois en Bulgarie Date d'inscription : 03/02/2006
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