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| Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies | |
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+11éRIC Bruno lysander siècle II PYL Chut alwin1 Désidérivs BRUTUS Emblémiste dynamosquito 15 participants | |
Auteur | Message |
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Bruno Pontif
Age : 73 Date d'inscription : 21/05/2008
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Mer 29 Fév - 11:23 | |
| .... De magnifiques oeuvres d'art... | |
| | | Désidérivs Prefet de l'Vrbs
Age : 70 Localisation : De retour à Parissis. Date d'inscription : 14/12/2008
| | | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Lun 5 Mar - 15:17 | |
| Monnaie d'Autophradates satrape de Lydie, 0,9g pour 10mm. Buste du satrape à l'avers, élément qualifié de " monoskell " au revers, dont je ne peut m'empêcher de trouver qu'il ressemble à un spermatozoïde... Autophradates, transcription grecque du vieux persan Vāta-fradāta et du Lycien Wataprddata, était donc satrape de Lydie sous Artaxerxes II, c'est-à-dire gouverneur militaire de la province assujettie de l'empire. A ce titre, il était autorisé à battre monnaie, celle-ci ayant pour fonction essentielle de rétribuer la troupe. L'essentiel de ses monnaies ont été frappées à Lampsakos et Cyme. Autophradates est connu pour avoir, allié à Hekatomnos, satrape de Carie, combattu et vaincu la révolte du chypriote Evagoras, puis celle des satrapes. Datames, satrape de Cilicie et de Cappadoce, bientôt rejoint par Aryobarzanes, satrape de Phrygie Hellespontique, puis Orontes, satrape d'Arménie et par la quasi totalité des satrapes d'Asie mineure soutenus par Athenes et Sparte, ne furent vaincus qu'après moult péripéties et 8 ans de combats... | |
| | | Désidérivs Prefet de l'Vrbs
Age : 70 Localisation : De retour à Parissis. Date d'inscription : 14/12/2008
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Lun 5 Mar - 15:46 | |
| Monnaie d'Autophradates satrape de Lydie, 0,9g pour 10mm. Buste du satrape à l'avers, élément qualifié de " monoskell " au revers, dont je ne peut m'empêcher de trouver qu'il ressemble à un spermatozoïde... Toi, moustique, tu as besoin de pouponner !!! Bien trouvé. M'a pas l'air très courante celle-là... | |
| | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Lun 5 Mar - 16:56 | |
| Je pensais initialement qu'il s'agissait d'une monnaie du capitaine crochet... | |
| | | Chut Proconsul
Age : 33 Localisation : 33 Date d'inscription : 23/06/2007
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Lun 5 Mar - 21:35 | |
| Intéressante monnaie ! | |
| | | BRUTUS AVGVSTVS
Age : 61 Localisation : Bourgogne nord Date d'inscription : 07/10/2009
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Lun 5 Mar - 22:48 | |
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Lun 5 Mar - 22:56 | |
| Qui a décrit le revers comme " monoskell " peut-être pensait à monocle.
Dernière édition par Emblémiste le Mar 8 Mai - 13:50, édité 1 fois | |
| | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Mar 6 Mar - 11:36 | |
| Je me souvenais vaguement d'avoir vu un truc au British Museum concernant Autophradates... La relecture du pavé de Pierre Briant m'a rappellé de quoi il s'agissait : le sarcophage du satrape de Xanthos : Pillier-sarcophage d'un autre satrape (Payava) portant mention d'Autophradates, cf : Le sarcophage de Xanthos sur Insecula | |
| | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Mar 8 Mai - 13:33 | |
| Une nouvelle monnaie satrapale : encore un chalque d'Autophradates, satrape de Lydie, qui diffère du précédent par son revers. Chalque de de 11mm pour 1,05g, avers montrant le buste du satrape portant le bashlick, revers où le fameux " monoskel " de la monnaie précédente est en fait un hameçon auquel se joignent d'une part un épi et d'autre part un monogramme OL dont je ne sais quelle en est la signification. Si l'un d'entre vous, plus famillier que moi des coutumes monétaires grecques a une idée concernant ces fameuses lettres... | |
| | | Désidérivs Prefet de l'Vrbs
Age : 70 Localisation : De retour à Parissis. Date d'inscription : 14/12/2008
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Mar 8 Mai - 14:49 | |
| Meuh... la photo est un peu.... Quant à la monnaie, désolé Kounoupi je n'y connais rien. En plus, avec ces pinces et ce croc de boucher à tête de serpent... elle me fout les foies ! | |
| | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Mar 8 Mai - 15:29 | |
| C'est vrai qu'il faudrait que je m'équipe d'un objectif macro... Maintenant, si tu n'est pas Dominique de Villepin, tu n'as aucune raison de craindre les crocs de boucher. | |
| | | Désidérivs Prefet de l'Vrbs
Age : 70 Localisation : De retour à Parissis. Date d'inscription : 14/12/2008
| | | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| | | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Mer 9 Mai - 7:21 | |
| Tissapherne, (« Tissaphernes », transcription grecque du Vieux-persan « Čiçafarnah » 455 à 445-395 BCE), est le nom d’un des plus fameux Satrapes perses en Asie mineur, le premier à avoir frappé monnaie à son effigie. La destinée singulière et la fin tragique de ce personnage emblématique sont abondamment relatées par les sources classiques grecques qui lui sont contemporaines (Xenophon), et dont certaines sont issues de la cour même du grand roi Perse (Ctésias). Il est généralement admis que Tissapherne est issu d’une des plus nobles famille Persanes, fils ou petit fils d’Hydarnes (Vieux-persan « Vrdna »). Cet Hydarnes aurait alors été le commandant du corps d’élite des immortels sous Xerxès Ier, l’un des acteurs clef de la bataille des Thermopyles : c’est lui qui contourne le blocus des spartiates les prenant à revers, puis participe à la campagne contre Athènes qui verra le sac de l’acropole, et d’accompagne Xerxès dans sa retraite. Le père d’Hydarnes, également nommé Hydarnes, était l’un des 7 conjurés qui ont assassiné le mage Gaumâta en médie. Selon l’inscription de Darius le Grand à Behistun (qui est la version officielle des conjurés), l’usurpateur connu par les grecs sous le nom de Smerdis se faisait passer pour Bardya, défunt frère de Cambyse et fils de Cyrus le Grand. Cette version présentée par Darius justifie son coup d’état et son accession au trône (certains historiens pensent que Gaumâta n’était autre que Bardya lui-même). La suite est connue, les 7 conjurés portent l’un des leurs, Darius Ier le Grand, sur le trône impérial, chacun d’entre eux occupe par la suite des postes clefs du pouvoir, ainsi que leur descendants. Bien qu’aucune donnée objective ne permet actuellement de le certifier, il est probable qu’Hydarnes, grand-père de Tissapherne (comme en témoigne l’inscription du pillier du sarcophage dit « du satrape de Xanthos ») et Hydarnes fils d’Hydarnes le conjuré ne fassent qu’un, faisant alors du lignage de Tissapherne, l’un des plus prestigieux qui soit dans l’empire.
Sous Darius II, Tissapherne commande l’armée du Grand roi et mate la révolte de Pissuthnes, Satrape de Lydie, soutenu par Athènes. Après sa victoire, il est nommé Satrape de Lydie et Carie en 415 BCE, il dirige alors une province riche et majeure de l’empire. La fonction satrapale comprends entre autre la levée de l’impôt sous forme de tributs qui est en règle redirigé vers le roi. Pour certains satrapes comme Tissapherne, une partie du tribut est consacrée au fonctionnement de la satrapie et, par autorisation royale, à sa défense. Si le budget de la défense excède les sommes allouées, le satrape doit le financer sur sa propre cassette. Le recours très répandu aux mercenaires volontiers grecs explique que les satrapes aient battu monnaie. En outre, en charge du rôle de représentation du pouvoir, le satrape se doit de reproduire le mode de vie royal : il réside dans un palais luxueux aux jardins magnifiques faisant écho à ceux du grand roi (les fameux « pairi daēza » qui donneront naissance au mot Paradis). Le palais de Tissapherne à Sardes est ainsi décrit par Plutarque : « le plus beau à la fois par ses pelouses et ses eaux rafraîchissantes , par ses retraites et ses pavillons aménagés dans un luxe inouï et royal ». Conformément au principe de respect des coutumes locales à fin de maintien de l’ordre dans l’empire édictés par Cyrus le Grand et repris par Darius le Grand, le satrape manifeste son respect et protège les cultes locaux. Il n’échappe pas aux auteurs classiques que Tissapherne témoigne son respect à Artémis.
La nomination de Tissapherne au poste de satrape est assortie par Darius de multiples missions : il est prioritairement chargé de vaincre Amorges, fils de Pissuthnes, qui à la tête de mercenaires grecs et fort du soutien d’Athènes, continue de mener des campagnes en Asie mineure. Stratège commandant les forces perses d’une grand partie de l’Asie-mineure et de la mer Egée, il est chargé également de trouver le moyen de lever l’impôt sur les cités grecques indépendantes d’Asie mineure soutenues tantôt par Athènes, tantôt par Sparte. Cette mission implique donc de négocier avec ces dernières.
Lors la guerre du Péloponnèse opposant Sparte et Athènes, Tissapherne fait œuvre d’une diplomatie complexe, soutenant officiellement Sparte, il négocie le soutien financier et maritime Perse contre l’abandon par Sparte de son soutien aux cités grecques indépendantes d’Asie mineure. Plusieurs traités d’assistance mutuelle seront successivement signés, dont la plupart des clauses ne seront pas respectées par chacune des parties en présence. De fait, au cours de ces négociations, Sparte fait jouer la concurrence entre Tissapherne et Pharnabaze, satrape de Phrygie, négociateurs rivaux cherchant à faire preuve de succès diplomatiques auprès du grand roi. Fin diplomate, Tissapherne rendu méfiant par un changement d’attitude spartiate lors des discussions, essaie par l’intermédiaire d’Alcibiade, de négocier en parallèle avec Athènes l’abandon de son soutien aux citées grecques refusant d’acquitter l’impôt royal, sans toutefois obtenir gain de cause. Amorges est finalement arrêté par les spartiates, mais aucune flotte de guerre Phénicienne n’est livrée aux spartiates (la flotte Perse était essentiellement constituée de navires de Tyr et Sidon). L’existence même d’une flotte de guerre conséquente à cette époque est mise en doute par les historiens, les Perses ayant par le passé essuyé plusieurs désastres maritimes. De plus, les navires grecs et notamment athéniens leur étaient alors déjà techniquement supérieurs. Il est plus probable qu’un droit de construction naval ait été octroyé aux spartiates, à partir des forêts de phénicie, riches en bois de construction. Bien que très efficace et obéissant clairement à l’objectif de servir loyalement les intérêts de l’empire, cette diplomatie de type « realpolitic » vaut en réalité à Tissapherne de subir l’opprobre tant des grecs que des Perses. Les sources grecques en font bien entendu un paria, symbole de double langage et de duplicité, on peut toutefois leur opposer leur subjectivité, renforcée par le caractère constamment moraliste plus qu’historique (au sens moderne du terme) de ces écrits. Du côté Perse, Darius II, n’apprécie pas la ligne diplomatique variable selon les circonstances suivie par son satrape. Partisan d’un soutien ferme à Sparte et sous l’influence de son épouse et demie-sœur Parysatis, le Grand-roi nomme alors son Fils cadet Cyrus le Jeune aux satrapies de Lydie et de Cappadoce. Cyrus est alors chargé des accords avec Sparte. Tissapherne ne garde alors que la satrapie de Carie, faisant les frais d’une décision royale qui était également motivée par la volonté du Roi alors malade d’éloigner Cyrus favori de Parysatis du centre du pouvoir Perse, afin de préserver sa succession pour son autre fils, futur Artaxerxés II. Cyrus et Artaxerxès, étaient en effet concurrents pour la succession royale, Tissapherne choisit rapidement le camp d’Artaxerxès, successeur désigné par Darius. A la mort du grand roi, en 404,Tissaphernes et Cyrus le jeune se retrouvent à Pasargades pour l’intronisation d’Artaxerxés II « Memnon ». Tissapherne en profite pour mettre le roi en garde contre les visées de son frère sur le trône. Signe de la très haute influence de Parysatis sur les décisions royales, Cyrus le Jeune est pardonné sur intervention de sa mère, et garde sa satrapie. Le frère du roi n’en reste toutefois pas là, et, sous prétexte d’attaquer les Pisidiens, lève une armée puissante, fortement composée de mercenaires grecs dont des spartiates commandés par Cléarque. Bien plus puissante que ne le voudrait une simple campagne contre les tribus Pisidiennes, cette armée a pour but réel de déposer Artaxerxés II. Tissapherne, en informe le roi, et le seconde en 401 BCE à la bataille de Counaxa, en Babylonie, qui voit la mort de Cyrus et la victoire des Perses. Tissapherne est chargé des négociations avec les grecs, portant sur le retour des mercenaires, négociations aux cours desquelles Cléarque lui offre ses services militaires. C’est finalement sur ordre d’Artaxerxès, qu’il fait arrêter Cléarque. Contrairement à ce que certains classiques grecs relatent, il est très probable que Cléarque ait en fait été exécuté plus tard, et par ordre royal plutôt que par décision du satrape lui-même. Les grecs font finalement retraite, leur arrière-grade placée sous le commandement de Xénophon. Cette retraite est effectuée sous le harcèlement des forces de Tissapherne, le fait connu sous le nom de « retraite des 10000 », est relaté dans l’Anabase par Xénophon lui-même. En récompense de sa loyauté, Tissapherne recouvre donc sa satrapie de Lydie en 400 BCE, ayant épousé la fille du roi. On peut noter que c’est probablement à cette époque, que le Perse fait évoluer l’armement des soldats par l’utilisation de balles de frondes en plomb plutôt qu’en pierre, comme en témoignent la découverte de certaines balles de plomb gravées à son nom. Au faît de sa puissance, Tissapherne s’est constitué un ennemi juré en la personne de Parysatis, qui ne lui pardonne pas la mort de Cyrus. Le répit est de courte durée, puisque les années suivantes voient le retour de la guerre contre Sparte, qui envoie un corps expéditionnaire en Asie composé en outre, d’anciens mercenaires de Cyrus qui conquièrent Ephèse. Après le refus de Tissapherne de négocier, les grecs changent de commandement et marchent contre les perses, alors que Pharnabaze satrape de Phrygie, unit ses forces à celles de Tissapherne. Un traité est alors signé en 397 entre les satrapes et Sparte, évitant un combat incertain pour les deux camps. Néanmoins, Artaxerxès II dénonce le traité et prépare une flotte de guerre. Les spartiates livrent finalement bataille sous le commandement d’Agésilas, et défont les Perses sur les bords du fleuve Pactole près de Sardes en 395 : « Agesilas ravagea les vergers et le paradis de Tissaphernes situés près de Sardes » (Plutarque). A la suite de cette défaite, Tissapherne est convoqué à Colossae par un courtisan du nom de Tithrauste. Tombé en disgrâce, il est alors exécuté sur décision du roi à la demande de Parysatis, sa tête est ramenée à Artaxerxés. Jugé par les grecs comme l’un des plus dangereux de leurs ennemis, décrié par les auteurs classiques comme menteur, affairiste, traître, et fait par eux le symbole de la duplicité naturelle des barbares d’orient à laquelle s’opposent bien entendu le courage, la vérité, et la droiture, vertus bien entendu naturelle des grecs, Tissapherne semble avoir tout au long de sa vie servi loyalement l’empire Perse et ses grand rois. La relecture des sources grecques opérée depuis peu permettant de s’affranchir des biais idéologiques et moraux de leurs auteurs, permet de re-situer ce satrape comme un grand serviteur d’état, un noble de haut rang à la carrière exceptionnelle au cœur du pouvoir impérial, témoin et acteur de grands évènements de cette période : guerre du Péloponnèse, révolte de satrapes, tentative de coup d’état par Cyrus le Jeune, puis invasion Spartiate en Asie mineure. Son destin s’opère sur une ligne de rencontre entre orient et occident, et témoigne de la complexité réelle des interactions gréco-perses, trop souvent simplifiées à un affrontement entre 2 puissances monolithiques mutuellement exclusives. C’est l’action conjuguée mais non coordonnée de deux ennemis de taille qui signera la perte de ce grand personnage: Sparte et Parysatis, Tissapherne étant finalement trahi par le roi qui lui devait son trône._______________________ Chalque de Tissapherne, frappée à Astyra (Mysie), 11 à 12mm pour 1,66g. Avers : buste du satrape héllénisé, nu-tête ne portant pas le classique bonnet satrapal, inscription ΤΥΣΣΑ (Tissa) quasiment illisible sous la section du cou nommant le satrape. Revers également très dégradé : statue cultuelle d’Artemis portant massue de la main gauche, inscription ΑΣΤΥΡΗ (Astyra) peu lisible à gauche. | |
| | | Désidérivs Prefet de l'Vrbs
Age : 70 Localisation : De retour à Parissis. Date d'inscription : 14/12/2008
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Mer 9 Mai - 8:54 | |
| !!!!! Mais où va-t-il chercher tout ça !!! Magistral. " ...à laquelle s’opposent bien entendu le courage, la vérité, et la droiture, vertus bien entendu naturelles des grecs ". Oups ! Comme on change, n'est-il pas ! | |
| | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Mer 9 Mai - 12:02 | |
| Merci Désidérivs . L'essentiel des sources de ce modeste laïus provient d'un ouvrage formidable, véritable Bible pour les ceusses qui s'intéressent au monde Achéménide : Pierre Briant, "Histoire de l'empire Perse de Cyrus à Alexandre", 1250p, Fayard 2006. Ce pavé est incroyablement référencé, contenant un nombre étourdissant d'analyses et de données primaires et secondaires. Pierre Briant a véritablement révolutionné la discipline de l'histoire achéménide, professeur au collège de France (Histoire de Empire Achéménide et d'Alexandre le Grand) il est également celui à qui l'on doit les sites Achéménet et Musée Achéménide Virtuel. Quelques données proviennent des articles sur Tissapherne par Jona Lendering ( www.livius.org) site auquel je collabore occasionellement, et par Rüdiger Schmitt ( www.iranicaonline.org). | |
| | | Désidérivs Prefet de l'Vrbs
Age : 70 Localisation : De retour à Parissis. Date d'inscription : 14/12/2008
| | | | BRUTUS AVGVSTVS
Age : 61 Localisation : Bourgogne nord Date d'inscription : 07/10/2009
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Mer 9 Mai - 21:17 | |
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| | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Jeu 10 Mai - 7:12 | |
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| | | éRIC Prefet de l'Vrbs
Age : 55 Localisation : France Date d'inscription : 28/02/2011
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Lun 14 Mai - 8:37 | |
| Très belle monnaie et merci pour cette description. | |
| | | Chut Proconsul
Age : 33 Localisation : 33 Date d'inscription : 23/06/2007
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Lun 14 Mai - 17:57 | |
| Extrêmement enrichissant ! Merci pour le cours (et une monnaie sympa). | |
| | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Lun 14 Mai - 21:42 | |
| Merci les amis. | |
| | | dynamosquito Prefet de l'Vrbs
Age : 58 Localisation : Deux-Sèvres Date d'inscription : 09/04/2011
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Ven 1 Nov - 22:20 | |
| Même si ça fait un bail que je n'ai pas acheté de monnaie du premier empire Perse, mes chers Achéménides restent très présents dans mes lectures et mes pensées. J’ai donc profité de ces vacances Istanbuliotes pour colliger quelques images en rapport plus ou moins lointain avec le sujet, que je vous livre ici.
Présente sur le site de l’hippodrome antique, la colonne serpentine ou plutôt ce qu’il en reste, est un témoignage des guerres médiques, et plus précisément de la victoire grecque de platée. Elle fut en effet coulée au 5ème siècle BCE avec le bronze des armes et butins pris aux perses, à Delphe en remerciement à Apollon. Formée de 3 serpents entremêlés selon une spire, elle était initialement surplombée d’un trépied d’or confisqué au 3ème siècle par les Phocidiens. C’est Constantin qui 6 siècles plus tard l’amène à Constantinople, sur son emplacement définitif. Elle subit les outrages du temps par la suite, l’une des mâchoires des têtes de serpent étant fracassée au 16ème siècle. Les 3 têtes de serpent sont perdues au début du 18ème siècle, et seule la partie supérieure de l’une d’entre elles est retrouvée par la suite lors de fouilles, conservée au musée archéologique d’Istanbul.
La colonne serpentineLa tête de serpent du musée archéologique d’Istanbul La porte d’Ishtar ouvrant Babylone était réputée pour sa splendeur, ornée de frises de brique de céramique à glaçure représentant des lions et des animaux chimériques. Ces chefs d’œuvre de l’art pictural polychromique babylonien n’ont pas laissé Alexandre le Grand indifférent, et avant lui, leur beauté n’a pas échappé aux grands rois perses. Certains de ces reliefs sont conservés au musée archéologique d’Istanbul, les autres originaux se trouvent à Berlin. L’art impérial Perse, ébauché sous Cyrus le Grand, voit ses canons définis sous le règne de Darius le Grand. Tout entier dédié au témoignage de la grandeur et de la diversité de l’empire, il réalise une synthèse originale perse d’arts antiques issus des multiples pays de l’empire, faisant appel à des artisans venus en perse, de toutes les nations assujetties, pour témoigner de la grandeur de l’empire. C’est pourquoi ces frises babyloniennes trouvent toute leur place ici, dans ce post. A titre d’illustration, je joins quelques autres images prises il y a longtemps au Louvre, qui illustrent bien la filiation entre ces images et les polychromies perses.
Lions passants, frises de briques en céramique à Glaçure ornant la porte d’Ishtar à Babylone.
Taureaux passants, frises de briques en céramique à Glaçure ornant la porte d’Ishtar à Babylone.
Détail d'un taureau, frise de briques en céramique à Glaçure ornant la porte d’Ishtar à Babylone.
Chimères passantes, frises de briques en céramique à glaçures ornant la porte d’Ishtar à Babylone.
Lion passant d’une frise de brique de céramique à Glaçure ornant le palais de l’Apadana de Darius le Grand à Suse (Louvre).
Détail du lion, frise de brique de céramique à Glaçure ornant le palais de l’Apadana de Darius le Grand à Suse (Louvre).
Un regret tout de même, présentation, mise en valeur et éclairage de ces oeuvres sont mauvaises tant à istanbul qu'au louvre... A suivre… | |
| | | alwin1 modérateur
Date d'inscription : 25/08/2007
| Sujet: Re: Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies Sam 2 Nov - 3:22 | |
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| | | | Le moustique en Perse achéménide et ses satrapies | |
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