MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE)

bravo, Emblémiste, encore une très belle legende

Merci encore emblémiste, on éprouve quelque plaisir à la lecture de cette légende orgasmique

Emblémiste ...!!

(Le moustique m'a privé d' un <<Se baigner dans l 'Orgas me fait plaisir...!!>> )

BRUTUS a écrit:

(Le moustique m'a privé d' un <<Se baigner dans l 'Orgas me fait plaisir...!!>> )

Oui, j'ai l'Orgas précoce

beaucoup ! Si je vous dis que lorsque je recherchais le sujet rivière Orgas sur Google tout ce qui m'apparaissait était sur l'orgasme, fréquemment abrévié comme "orgas" !

merciiiiiiiiiiiiiiii Emblémiste j'adore te lire dans tes explications, j'ai tellement a apprendre, c'est un vrai plaisir pour moi, j'aime l'histoire, j'ai appris par les livres, mais peu sur l'époque romaine....encore un grand merci de partager ton savoir
Bisous

Berna

Chère Berna, un grand pour ton commentaire. Venant de toi, qui as tant de graves problèmes à solliciter ton temps et ton attention, le fait que tu t'aies dédié à lire mes posts a une signification fort spéciale. Quant à mon savoir, je l'accumule à mesure que je recherche pour écrire ces textes.

483

La légende de Tioulos (Tiulos)

La monnaie provinciale romaine ci-dessous, de Postranna, Pisidie, porte sur l'avers le buste de Claude II, et, sur le revers, le dieu-fleuve Tioulos ou Tiulos gisant à gauche, tenant  une herbe dans sa main droite et appuyé de son bras gauche sur une cruche renversée d'où l'eau s'écoule.



Les données sur la ville pisidienne de Prostanna sont assez rares . Elle n'est mentionnée qu'en deux sources littéraires : Ptolémée (V, 5, 7) la donne comme Prostama, tandis que la liste des évêques participant au Concile de Constantinople en 381 inclue Attalus Prostamensis entre les évêques pisidiens.

La seule inscription officielle qui la mentionne provient de Delos, dans laquelle la Demos des Prostaenneis honore un quaestor propraetore de la Province d'Asie en 113 av. J.-C. Des relativement nombreuses monnaies donnent le nom de Prostanna, et quelques unes d'entre elles portent la figure d'une montagne conique intitulée Viaros (voir le post N.º 443, La légende de Viaros, dans cette série) ou du dieu-fleuve Tioulos (Tiulos).

Le mont Viaros a été identifié de nos jours avec le rocher sur l'extrémité sud du Lac Egirdir, immédiatement au dessus de la propre ville d'Egirdir, autrefois Eğridir, un chef lieu de district de la province d'Isparta situé au sud-est de l'un des plus grands lacs naturels de la Turquie.

D'après une autre source, la ville aurait été fondée par Crésus, roi de Lydie . Les fondations du château datent de cette période et le nom de la ville serait Krozos. Pendant la période romaine elle se nomme Prostanna. Il reste quelques traces de murs dans la vieille ville. La citadelle dominait la ville de 200 m.

Sauf par les monnaies, je n'ai pas trouvé aucune référence à un cours d'eau nommé Tioulos ou Tiulos . Il y a une fontaine d'eau près des restes de l'acropole sur le mon Viaros, mais on ne peut pas savoir si elle a quelque rapport avec cette rivière.  
 
Voici un lien sur la ville d'Egirdir :

http://fr.wikipedia.org/wiki/E%C4%9Firdir

484

La légende du Liparis

Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Soles-Pompéiopolis, Cilicie, portent sur l'avers soit la tête de Pompée le Grand à droite, soit le buste à droite de Julia Mamaea, mère de Sévère Alexandre, ou celui de Gordien III, et, sur le revers, Tyché assise à gauche sur un roc, ayant à ses pieds le dieu-fleuve Liparis nageant. Si bien les fiches de ces monnaies ne le mentionnent pas le Liparis, l'identification de ce fleuve a été faite par Friedrich Imhoof-Blumer dans l'article "Fluss- und Meergötter auf griechischen und römischen Münzen (Personifikationen der Gewässer)", in Revue Suisse de Numismatique, 23 (1923), pp. 173-421, N.º 453.
 
http://www.acsearch.info/record.html?id=466758

http://www.cngcoins.com/Coin.aspx?CoinID=50618

http://www.asiaminorcoins.com/gallery/displayimage.php?album=324&pid=5731#top_display_media

L'ancien fleuve Liparis est l'actuel Mezetli Su, en Turquie.

Soles, Soli, puis Pompéiopolis, dans l'actuelle municipalité de Mezitli, une partie de la Grande Mersin en Turquie, fut une ancienne cité et port grec de Cilicie. Ses ruines sont situées sur la côte de la Méditérranée, 11 km à l'ouest de Mersin.

Soles fut fondée en 700 av. J.-C.  par des colons de Lindos, l'une des trois cités de l'île de Rhodes. Elle fut prise en 333 av. J.-C. par Alexandre le Grand   , qui y installa une garnison et condamna la cité à une indemnité de 200 talents.

Aux environs de 70 av. J.-C., la ville fut détruite par Tigrane II d'Arménie    au cours de la guerre          contre Mithridate VI   . Les habitants furent déportés vers Tigranakert. La cité resta presque déserte jusqu'en 67 av. J.-C.. Elle fut reconstruite alors par Pompée le Grand   , qui la  donna à d'anciens pirates, et fut par la suite appelée Pompéiopolis en son honneur. Elle ne doit pas être confondue avec la Pompéiopolis de Paphlagonie     .

Le terme solécisme est dérivé de Soles, puisque le dialecte du grec y parlé était considéré par les Athéniens comme une forme corrompue du grec attique.

Soles était la patrie d'origine des poètes Aratos de Soles et Castorion de Soles, du philosophe stoïcien Chrysippe  et de Crantor, qui succéda à Xénocrate à la tête de l'Académie.

Voici un lien pour cette ville :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Soles_(Cilicie)

je ne te cause plus :\'snif\': ton savoir me perturbe pourtant je suis une passionnée d'histoire, vivant en terre cathare...en principe sur ce sujet j'ai fais tout le tour...mais là...je te lis....je n'ai pas une bonne santé, mais tout compte fait il me faut vivre encore un bon bout de temps pour apprendre, encore et encore....
quand tu fais ton livre tu nous le dit, on fera une commande groupée ( j'ai l'habitude je m'occuppais du comité d'entretprise quand je travaillais)
bisous
berna

Berna encore une fois de ton intérêt pour mes articles. Cependant, je n'ai aucun projet de les réunir en un livre. Au plus, quelques uns sont en train d'être réproduits dans la revue du forum.

voila autre chose..la revue du fourum :\'snif\': ....minuit heure francaise...j'irais fouiller demain...;ca fait un moment que je suis avec vous et je ne connais pas encore tout
bisous...et bonne nuit a tous...enfin..;en fonction de l'heure...
Berna

Emblémiste a écrit:

Berna encore une fois de ton intérêt pour mes articles. Cependant, je n'ai aucun projet de les réunir en un livre. Au plus, quelques uns sont en train d'être réproduits dans la revue du forum.

Et pourtant, je pense que les réunir toutes dans un recueil comme chez Lulu, à très peu de frais pourrait être intéressant pour tous, et même pour les futures générations .

Pourquoi pas en faire la revue n° 3 du forum ? ou un '' hors série ''

Encore .
Je ne pensais vraiment pas au départ, lorsque j'ai réuni tes posts en un seul que tu en produises 484 à ce jour ! En effet, ton travail mériterait un ouvrage à paraitre chez IIIMONETAE. Encore

pour vos appui et suggestions les amis. Elles me touchent beaucoup. Je m'ai assez instruit et diverti avec l'élaboration de ces posts le long des dernières années. Au début, moi aussi, je ne pensais pas que j'arriverais à ce chiffre, parce que je n'avais aucune idée des dimensions de l'univers que j'étais en train de travailler. Ceux qui accompagnent la série dès le principe savent que, pour diverses fois, j'ai pensé que le thème était épuisé, mais la connaissance progressive d'autres sources d'information, des nouveaux matériaux sur l'Internet et même la vie quotidienne du forum suivaient m'offrant des nouveaux sujets. Les posts plus récents sur les dieux-fleuves, par exemple, ont été le résultat de la découverte de l'article de Friedrich Imhoof-Blumer cité dans la dernière légende.

Cependant, ces textes ont été rédigées pour une forme déterminée de divulgation : un forum sur le net, avec la possibilité d'insertion de liens pour les images des monnaies et pour d'autres renseignements sur les sujets, sans beaucopup de préocupations d'érudition ou de précisions techniques et sans problèmes de droits de propriété. Et encore la possibilité de les corriger, modifier et améliorer au fur et à mesure des nécessités. Son adaptation à un autre moyen, soit-il un livre ou une édition spéciale de notre revue exigerait un boulot qui est au dessus de mes connaissances et de mes forces. Ce n'est pas tout simplement une question de copier-coller. Les deux légendes qui ont été plubliées dans notre revue ont été réproduites de celles publiées sur le forum, mais j'ai dû les retravailler beaucoup pour leur donner la forme adéquate.

je passe des bonnes vacances avec des bonnes lectures merci Emblémiste pour ces petites perles de savoir à propos, continue, j'ai pris des longues vacances

agrippa ! J'ai encore deux ou trois en chantier. Bonnes vacances !

Il est hors de question que tu n'atteignes pas les 1000 légendes , Emblémiste ....!!!

BRUTUS ! Peut-être, si j'arrive a 200 ans.

exact, faire un site ou un livre...un sacré chantier, de plus c'est difficile d'avoir toutes les connaissances sur les droits d'auteur je suis fille de mineur, j'ai vécu petite l'attente sur le puit suite a un coup de grisou...les cités...enfin toute ma vie de plus a Carmaux ville ou Jean Jaures a tenu ses premières conférences....j'ai voulu faire un site, pour cela j'ai été aux archives trouvé de la documentation, depuis le moyen age ou ils ramassaient le charbon dans le jardin...puis les premiers trou, j'ai scané les shémas et mis sur mon site, les photos des premières machines, de l'enterrement de Jaures ( avant le panthéon il a été entérré a Albi).....j''ai référencé mon site dans les moteurs de recherche d'histoire, j'ai tout fait gratuit, sans même une pub, j'avais fait un lien pour me contacter et me corriger en cas d'erreur.....j'ai eu beaucoup de message de félicitation...jusqu'au jour ou....une histoire de copyringht...j'avais VOLER une image d'un shéma sur un livre d'histoite, menace de poursuite de procès...j'ai tout fermer....c'est vraiment compliqué tout cela....je l'avais fait avec tout mon coeur, juste pour le savoir des prochaines générations...je n'allais pas prendre le risque d'aller au tribunal et perdre ma maison ...pour avoir voler une image..
Bisous
Berna

485

La légende de l'Halys

La monnaie provinciale romaine ci-desous, de Tavium (Tavion), Galatie, porte sur l'avers la tête d'un empereur à droite (image non disponible), et, sur le revers, le dieu-fleuve Halys gisant à gauche, posant sa main droite sur la proue d'un navire, ayant derrière lui une branche d'arbre et appuyé de son bras gauche sur une cruche renversée d'où l'eau s'écoule.



L'Halys de l'Antiquité est l'actuel Kizilirmak (Rivière rouge en turc), un fleuve de la Paphlagonie et du Pont en Anatolie, dans la moderne Turquie. Son nom en grec, signifiant " Fleuve salé ", dérive probablement des depôts de sel de Ximène. Il  naît sur le haut plateau arménien, coule tout d'abord en direction du sud-ouest, puis oblique en direction du nord, puis nord-est jusqu'à son embouchure et se jette dans la mer Noire près de l'ancienne colonie grecque de Sinope. Avec ses 1 150 km, c'est le plus long fleuve de Turquie. Même s’il n’est pas navigable, c’est une importante source d’énergie hydroélectrique.

C’est dans sa boucle principale que la civilisation hittite se développa autour de sa capitale Hattusa. Par la suite, il marqua la frontière entre l’Asie Mineure hellénique et l’Asie aux mains de la Perse.

La bataille de l'Éclipse, aussi connue sous le nom de bataille de l'Halys, opposa les Mèdes et les Lydiens le 28 mai 585 av. J.-C. sur les rives du Halys       . Cette bataille clôt la guerre qui opposa durant 15 ans Alyatte de Lydie    et Cyaxare, roi des Mèdes   . La bataille s'arrêta en raison d'une éclipse totale de Soleil. Cette éclipse fut perçue comme un présage indiquant que les dieux exigeaient la fin du combat .

Le roi lydien Crésus    franchit l'Halys pour envahir l'empire de Cyrus II    et la bataille de la Ptérie s'ensuivit en 547 av. J.-C. Cyrus, vainqueur , fut dès lors maître de l’Asie Mineure.

Le dieu-fleuve Halys apparâit brièvement dans la mythologe grecque en rapport avec Sinope , une des douze filles du dieu-fleuve Asopos et de Métope (voir mon post N.º 139, La légende d'Asopos (Asopus)), ou d'Arès (Mars) et Égine ou Parnassa. Elle était la nymphe naïade de la principale source ou fontaine de la colonie de Sinope, à laquelle elle donna son nom.

Rétive à l'amour   , elle fut cependant enlevée par Zeus (Jupiter), qui la transporta sur la côte assyrienne. Pour lui être agréable   , le dieu lui promit d'exaucer un de ses vœux, n'importe lequel. Or Sinope demanda de rester vierge   , se jouant ainsi de Zeus   . Par la suite, elle éconduirait de même Apollon (Phébé) et le dieu-fleuve Halys .

L'antique cité de Tavium ou Tavion était la capitale des Trocmi, la principale tribu de la Galatie orientale, une des trois tribus celtes qui, au IIIème siècle av. J.-C., migrèrent de la vallée du Danube vers la Galatie, dans l'actuelle Turquie centrale. Grâce à sa position au bord des voies de commerce, elle était un important entrepôt. Le site fut occupé successivement par les Hittites, Cimmériens, Persans, Celtes, Grecs, Romans, Turcs Seldjoukides et Turcs Ottomans. Au temps de l'Empire Romain, Tavium était un important carrefour et un lieu d'arrêt des routes de caravanes.

Une des rares choses qu'on connaît sur Tavium c'est qu'il-y-avait de la métallurgie, parce qu'on a trouvé des monnaies y frappées au principe du Ier siècle de notre ère, portant les effigies de Marc-Aurèle et d'Elagabale. Du cuivre, étain, fer et argent étaient extraits aux montagnes proches.
   
Le temple à Tavium avait une statue colossale de Jupiter en bronze, très vénerée par les Galates   . Il y avait quelque doute sur le site exact de la cité   , mais aujourd'hui on croit généralement être les ruines situées près du village de Nefezköy (connu actuellement comme Büyüknefes), dans une plaine très fertile à l'est du Halys, dans la province de Yozgat. Ces ruines ont été partiellement utilisées pour construire la voisine ville d'Yozgat. On y voit les restes d'un théâtre et possiblement d'un temple de Jupiter.

Voici des liens pour les divers sujets de ce post :

http://www.theoi.com/Potamos/PotamosHalys.html (en anglais)

http://fr.wikipedia.org/wiki/K%C4%B1z%C4%B1l%C4%B1rmak_(fleuve)

http://www.livius.org/ha-hd/halys/halys.html (en anglais)

http://en.wikipedia.org/wiki/Tavium (en anglais)

http://www.ancientworlds.net/aw/Places/District/395163 (en anglais)

http://www.une.edu.au/cat/sites/tavium.php (en anglais)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_l%27%C3%89clipse

Et comme le disait Alyatte voyant le soleil disparaitre : << Mèdes , alors ......!!!!!>>

Merci Emblèmiste!

à vous BRUTUS et ulysse !

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La légende du Bétis

La monnaie provinciale romaine ci-dessous, de Gadès, Bétique, porte sur l'avers le buste d'Hadrien à droite (image non disponible), et, sur le revers, l'Hercule gaditain nu, debout à droite, sa main droite posée sur sa massue et ayant une pomme dans la main gauche ; à ses pieds, du côté gauche, une proue de navire à gauche, et, du côté droit, le dieu-fleuve Bétis gisant à gauche.



L'identification du personnage gisant aux pieds d'Hercule n'est pas tout-à-fait pacifique   . Quelques-uns y voient l'Océan, une personnification qui apparaît en plusieurs monnaies de la même région, sous différentes formes ; d'autres, par contre, dont Cohen, le prennent plutôt pour le dieu-fleuve Bétis. Cette dernière est considerée la préférable par Friedrich Imhoof-Blumer dans l'article " Fluss- und Meergötter auf griechischen und römischen Münzen (Personifikationen der Gewässer) ", in Revue Suisse de Numismatique, 23 (1923), N.º 525.  

Le fleuve Bétis (Baetis) de l'Antiquité, connu aussi préalablement par le Grecs comme Tartessus, est l'actuel Guadalquivir (corruption de l'arabe Wad-el-Kebir, signifiant " Grand Fleuve ") d'Andalousie, sud de l'Espagne. Il naît dans la Sierra Cazorla, près de Castulo et à 24 kilomètres de la cité d'Ubeda, dans l'ancien territoire des Oretani, et coule de l'est à sud-ouest pour 480 kilomètres à travers l'Hispania Baetica, à laquelle il donnait le nom, jusqu'à se lancer dans l'Océan Atlantique, à nord de Cadix. Non loin de ses sources il reçoit deux importants tributaires : premièrement, du côté gauche, le Guadiana Menor, qui coule dès la Sierra Nevada et débouche dans le Guadalquivir au dessus d'Ubeda ; et, plus avant, du côté droit, le Guadalimar.  

Pendant la Seconde Guerre Punique, la bataille du Bétis       se déroula en 211 av. J.-C., entre les armées carthaginoises dirigées par Hasdrubal Barca (frère d'Hannibal) et les armées romaines dirigées par les frères Publius Cornelius Scipio    et Gnaeus Cornelius Scipio Calvus   . Les forces romaines furent vaincues et ses deux commandants y perdirent la vie   .

Gadès (Gadir en punique, Didýme en grec ancien) est l'ancien nom de l'actuelle ville de Cadix. Elle fut fondée vers 1100 av. J.-C. par les Phéniciens, à l'entrée du détroit de Gibraltar, sur le golfe atlantique de Gadès. Ses habitants, les Gaditains, étaient des commerçants    et des marins réputés.

Les Carthaginois s'emparèrent de la ville en 501 av. J.-C. La Seconde Guerre Punique entre Carthage et Rome commença par un différend sur l'hégémonie sur Sagonte, une ville côtière hellénisée et alliée de Rome. Après de nombreuses batailles dans la Péninsule Ibérique, seul Gadir avec l'aide de Magon Barca  :merlin:  résista un certain temps, mais, assiégée par Scipion l'Africain   , elle se rendit sans condition à la République romaine en 206 av. J.-C., tout en maintenant sa forte activité commerciale.

Lors de la conquête romaine, la cité acquit le statut de civitas foederata (cité fédérée de Rome). Ce privilège lui permit de garder son autonomie politique et économique, ce qui profita à  son économie, qui en plus de considérablement augmenter, bénéficia d'exemption des impôts. Elle frappait aussi ses propres monnaies, sur lequelles apparaît souvent l'Hercule gaditain, le demi-dieu adoré localement en rapport mythologique avec les colonnes d'Hercule, c'est-à-dire, les rochers de Gibraltar, l'ancien Calpe, en Espagne, et d'Abila, en Afrique du Nord, qu'on croyait avoir été érigés par ce héros   . La pomme dans la main d'Hercule rappelle son pénultième travail (voir le post N.º 401, Les douze travaux d'Héraclès (Hercule) - 11) Les pommes des Hespérides, dans cette série), l'Hesperia étant identifiée comme l'Ibérie.

Avec la conquête romaine, les communications terrestres de Gadès avec le reste de la péninsule et avec Rome furent renforcées, notamment grâce à la voie initialement dénommée Via Herculea et, plus tard, la Via Augusta. Un cirque romain, un aqueduc et des temples furent construits, ainsi que d'autres bâtiments. C'est à cette époque que les exportations gaditaines de garum devinrent célèbres. L'autre changement structurel fut l'apport de l'eau à la ville à travers un aqueduc depuis Tempul, car cela signifiait la fin du système phénicien basé sur les citernes et établissait de nouvelles relations avec le territoire environnant.

La nouvelle ville, dont on peut encore admirer les vestiges archéologiques avec le théâtre, fut construite à l'initiative de Lucius Cornelius Balbus Minor.

Jules César    accorda à ses habitants la citoyenneté romaine en 49 av. J.-C. car ils avaient pris parti pour lui et chassé les pompéiens. La ville fut détruite par les Wisigoths au Vème siècle. En 711, elle fut prise par les Maures, qui la reconstruisirent.

Voici des liens pour ce fleuve et cette ville :

http://www.bible-history.com/maps/romanempire/Guadalquivir-River.html (en anglais)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_B%C3%A9tis

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gad%C3%A8s