Le moustique en Fars hélénisé puis parthisé

Sympa !

Jolie.....mais qui y t-il derrière la tête du roi sur le revers ....?????

Son "chignon".

Il devait utiliser des substances pour avoir une telle densité capillaire .....!!!!

Merci Loutre ....!!!

C'est vrai qu'il fait un peu microcephale à gros chignon!!!

BRUTUS a écrit:

Jolie.....mais qui y a-t-il derrière la tête du roi sur le revers ....?????

Et devant...c'est un cap, une péninsule !

Monnaie originale et sympathique.

On ne devait pas se risquer à lui crêper le chignon ! Très belle. Merci Moustique Dynamique de nous présenter ces superbes monnaies.

Hémidrachme d'un roi incertain de Perside (selon Jean Elsen et ses fils) mais dont le buste évoque clairement celui d'une obole d'Autophradates II vue en juin sur Vauctions, bien que le revers y soit différent : http://www.vauctions.com/auctions/APViewArchiveItem.asp?ID=8220.

Buste du roi barbu (Barbaboucle cousin de Barbapapa), portant boucle d'oreille et un bonnet surmonté d'un aigle, regardant à droite, revers montrant un roi vêtu de robe et coiffé du bashlick à gauche, une colonne (ou un perchoir) surmontée d'un aigle à droite, entourant un autel du feu fenêtré et à merlons crénelés surmonté d'une stylisation d'Ahuramazda. 1,9g et 11mm.

L'aigle sur la tête évoque en effet Vadfradad II. Bien vu.

Roi inconnu. Hémidrachme de 13mm. Roi barbu buste de face tête tournée à gauche, portant un diadème orné d'un signe indistinct. Figures circulaires concentriques (diadème ?) et inscription araméenne au revers, variante d'une précédente du même souverain déjà postée sur ce fil, pièce très usée à l'avers.

Le retour de la monnaie hypnotique ....!!!!

Mise à part la couronne, le buste et le profil laissent penser à une monnaie du " second roi inconnu " ...

Moustique, pourquoi n'y a-t-il pas plus de précision sur les attributions et datations de ces monnaies ? Elles ne sont pas si anciennes... Même avec le flou concernant les monnaies parthes, on arrive tout de même à les dater quelque peu. Cela vient-il des difficultés des recherches archéologiques dues à la politique actuelle des néo-Perses ?

C'est effectivement une question valable. je pense que plusieurs éléments l'expliquent.

Le premier est la pénurie de sources écrites. Les Achéménides et Sassanides ont été avares de traces écrites, mais ont bénéficié de l'histoire écrite des empires voisins et ennemis, au premier rang desquels les gréco-romains. Ces empires ont également bénéficié de leur emprise sur les routes commerciales. Les Parthes également. L'Elymaïde comme le Fars hélénistique et parthe sont des souverainetés provinciales, situées à distance des routes commerciales, ne comportant alors aucune capitale ou ville d'importance, et ont donc vécu en relative autarcie.

Le second élément, est de nature politico-historique : la recherche historico-archéologique iranienne a toujours été polluée par différents facteurs politiques. Initialement dépendante des étrangers français, britaniques et allemands, elle a peu compté de noms iraniens, le régime kadjar étant en pleine décomposition. Les iraniens avaient le Shahnameh de ferdowsi (l'épique des rois) et ce poème leur tenait lieu de manuel d'histoire. A l'arrivée des Pahlavis se déroule une relecture historico-culturelle en grande partie sous l'égide d'Arthur Pope. La dynastie s'identifie aux Achéménides, Cyrus devient le fondateur de la nation idéologiquement perse, en excluant les autres ethnies composantt la nation qui n'est plus un empire. La portion Parthe comme Séleucide de l'histoire iranienne est alors vue comme une des nombreuses périodes auxquelles l'Iran a été soumis à l'étranger, et donc a bénéficié de peu de recherches et d'intérêt, d'autant plus que les capitales achéménides ont monopolisé l'intérêt des fouilles (Persépolis, Suze etc...). Plus tard encore, la révolution accentue le problème, en compliquant la tâche des chercheurs étrangers, en provoquant une diaspora des universitaires n'épargnant pas ces domaines. De plus, l'accent est mis sur les périodes islamiques. Même l'empire sassanide n'échape pas à la grande simplification historique limitant l'Antiquité aux Achéménides. Une expo il y a 4 ou 5 ans à Paris, s'intitulait ainsi : Splendeurs sassanides : fastes d'un empire oublié.

Ce n'est finalement que satellite d'une reprise de la recherche sur les Sassanides que certains s'intéressent à cette période et ces petites provinces, parents pauvres d'une recherche toujours cahotique, de nouveau compliquée par les très récentes tensions diplomatiques. C'est ainsi que sous l'égide de Pierre Briant, du collège de France, une mise au point sur la période, véritable feuille de route des recherches devant être effectuées dans l'avenir si possible, a été publiée l'an dernier. En dernier lieu, un nouvel Eldorado archéologique se fait jour en Iran : la civilisation de Jiroft vers la plaine de Kerman, qui engloutit pas mal des quelques rares moyens universitaires et finaciers iraniens.

Le moustique n'est donc pas optimiste.

Après une absence de quelque mois: Pakur II de Perside, drachme d'argent quelque peu abîmée. Grenetis entourant le buste du roi barbu au nez pointu portant diadème noué à la nuque et regardant à droite à l'avers, revers montrant une inscription araméenne entourant un triskel.

[quote="dynamosquito"]Après une absence de quelque mois: Pakur II de Perside, drachme d'argent quelque peu abîmée. Grenetis entourant le buste du roi barbu au nez pointu portant diadème noué à la nuque et regardant à droite à l'avers, revers montrant une inscription araméenne entourant un triskel.

Ah... si j'avais plus de sous je me lancerais aussi dans ces monnaies là ... j'aime.

Étonnant triskèle, je ne savais pas que les Perses avaient aussi ce symbole.

Si l'on admet l'origine commune des population indo-européennes largement attestée par la linguistique, alors il n'est pas surprenant de le retrouver en Europe, en Inde, et en Iran.

Via Vauctions, Encore une Hémidrachme du 2ème roi incertain, achetée car pour une fois j'en trouvais une pas trop dégradée. 13mm pour 0.99g. Buste du roi portant diadèle noué sur la nuque, tiare ornée et décorée d'un beau croissant étoilé, ainsi qu'un collier. Avers montrant un diadème.



Toutefois, je me pose quelques questions en apercevant une curieuse teinte verte dessinant un cercle sur le sachet correspondant au diamètre de la pièce, teinte présente sur la tranche de la pièce qui me semble bien trop marquée pour être honnête. J'aimerais votre avis et/ou explications sur ce qui ne me semble ni une oxydation cuivreuse ni une quelconque patine...

Sirop de menthe ? Nan, je sors.
Une teinture verte chimique pour donner un aspect plus antique à la monnaie.

Réaction chimique courante quand une monnaie séjourne trop longtemps dans certaines pochettes plastiques. Si c'est bien la cause ce " vert " devrait s'enlever facilement (au pire avec un peu de bicarbonate dilué dans de l'eau et du savon).

IOVI a écrit:

Sirop de menthe ? Nan, je sors.
Une teinture verte chimique pour donner un aspect plus antique à la monnaie.

N'étant pas bleu, ce ne pouvait pas non plus être le sang du roi. N'étant pas d'encre, ce n'étais pas celui d'un propriétaire inquiet !!!

@Alwin: Loué soit le maître pour son savoir et ses conseils ! J'ignorais totalement ce genre d'effet du contenant. Je piquerai un de leurs microscopes aux ophtalmologues (carrément mégaperformants), et appliquerai donc tes conseils éclairés.

Sang d'alien ....????

BRUTUS a écrit:

Sang d'alien ....????

Na, trop corrosif voyons.