MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE)

BRUTUS ! Je vous prépare encore quelques unes.

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La légende du Lathon (Lethon)

Les monnaies grecques ci-dessous, d'Euesperides, Cyrenaïque, portent sur l'avers la tête du dieu-fleuve Lathon ou Lethon à droite, et, sur le revers, la première une gazelle debout à droite ayant devant une plante de silphion (image non disponible), la seconde une plante de silphion (voir mon post n.º 435, La légende du silphion, dans cette série).



Euesperides ou Euesperis, qu'on dit avoir été fondée à partir de Cyrène ou Barca vers 525 av. J.-C., était la plus lointaine, vers l'Occident, des cinq cités grecques de la Cyrenaïque connues comme Pentapolis. Les autres quatre étaient Cyrène (la principale), son port d'Apollonia, Taucheira et Barca. Elle restait dans les limites de la moderne Benghazi, en Lybie, sur l'embouchure d'un fleuve appelé Lathon ou Lethon, au bord d'une lagune ouverte à la mer, laquelle peut avoir été assez profonde pour admettre l'entrée de petits bateaux. Elle était située sur une petite élévation opposée à ce qu'aujourd'hui est une partie du cimitière Sidi Abeid, au faubourg de Sebkha Es-Selmani (Marais d'Es-selmani), dans la partie orientale de Benghazi.

La plus ancienne monnaie frapée à Euesperides date de 480 av. J.-C. Son monnayage suggère qu'elle doit avoir joui d'une autonomie intermittente de Cyrène au principe du Vème siècle, puisque les monnaies locales avait leurs propres types, différents de ceux de Cyrène.

La colonie grecque dura du VIème sièce jusqu'à la moitié du IIIème siècle av. J.-C. Après le mariage de Ptolémée III Euergetes, roi d'Egypte , avec Bérénice   , fille du gouverneur cyrénéen Magas, vers la moitié du IIIème siècle av. J.-C., plusieurs villes de la Cyrénaïque eurent ses noms changés pour célébrer l'occasion . Euesperides devint Bérénice et le change de nom engagea aussi un déplacement, dont la cause fut probablement l'ensablement des lagunes. Le site auquel elle fut déplacée git sous le centre moderne de Benghazi.

La ville remplaça Cyrène et Barca comme principal centre de la Cyrénaïque après le IIIème siècle  de notre ère et pendant les attaques persans jusqu'à l'arrivée des Arabes en 643   . Bérénice laissa d'exister vers l'XIème siècle, tandis que Benghazi ne surgit qu'au XVème siècle.
   
Voici des liens en anglais sur cette ville :

http://abughilan.blogspot.com.br/2006/10/euesperides-berenice-ben-ghazi.html

http://en.wikipedia.org/wiki/History_of_Benghazi

http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus%3Atext%3A1999.04.0006%3Aalphabetic+letter%3DE%3Aentry+group%3D3%3Aentry%3Deuesperides

que de saines lectures!!!

Bonsoir Emblèmiste.

Merci encore de nous faire partager ta grande érudition. A bientôt pour la suite .

Le Professeur Brrr.

PS. Pour le livre de de Margaret Thompson mes recherches sont restées vaines mais je ne désespère pas.

Merci pour vos messages les amis.

Professeur Brrr, bcp pour ton intérêt à chercher le livre de Thompson. Il est complètement épuisé, mais j'ai réussi à acheter des copies des pages desquelles j'avais besoin directement de la bibliothèque de l'éditeur, l'American Numismatic Society de New York. La bibliothécaire, Ms Elizabeth Hahn, a été d'une grande amabilité.

Merci Emblèmiste pour le partage de tes connaissances!

bcp ulysse !

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La légende de Nessus (Nessos, Nestos, Mestos)

La monnaie provinciale romaine ci-dessous, de Nicopolis ad Nestum ou Mestum (Thrace), porte sur l'avers la tête de Caracalla à droite (image non disponible) et, sur le revers, le dieu-fleuve Nessus (Nessos, Nestos, Mestos) gisant à gauche, tenant une herbe dans sa main droite et s'appuyant du bras gauche sur une cruche renversée d'où l'eau s'écoule.



D'après la mythologie, le dieu-fleuve Nessus (appelé aussi Nessos, Nestos ou Mestos) était fils d'Océan et de Tethys et  possiblement le père de Thronie , la nymphe naïade de la source, des puits ou des fontaines de la cité d'Abdéra, en Bistonie, Thrace, fondée par son fils Abdéros.


Il s'agit d'un fleuve transfrontalier des actuelles Bulgarie et Grèce. En Bulgarie il s'appele Mesta, et en Grèce Nestos. Dans le territoire bulgare, c'est un fleuve de montagne avec une altitude moyenne de 1.318 m, 129 kilomètres de longueur et 2.767 kilomètres carrés de bassin de captation, avec un débit annuel de 34m3/s à la frontière du pays.

Il naît dans le Mont Rila, dans un massif au sud de Sofia et, originalement, est formé de deux branches, le Blanc et le Noir. Il a un grand volume d'eau et est assez rapide (plus de 2 m par seconde), car il tombe d'une grande hauteur en une courte distance.

Il entre en Grèce à la Prefecture de Drama et coule en direction sud-est autour des massifs de Falakro et Lekani. Finalement, il tourne vers le sud et se jette dans la mer Egée près de la ville d'Abdéra, devant l'île de Thasos, après un cours de 130 kilomètres en territoire grec. Son embouchure forme un grand delta, considéré une importante zone humide.

 Nicopolis ad Nestum, ou ad Mestum est une cité romaine en ruines de la province de Thrace, près du moderne village de Garmen, sur le bord gauche du Mesta, en Bulgarie. Elle était une de deux villes fortifiées fondées pour marquer la victoire de l'empereur Trajan en 105-106 sur les Daciens. La région avait été habitée pendant environ quatorze siècles et atteint son apogée dans l'Antiquité tardive (IVème-VIème siecles de notre ère). Les Slaves la détruisirent aux VIème-VIIème siècles,  mais elle resurgit comme un établissement médieval vers la fin du Xème siècle.
 
Des fouilles ont déterré 280 m de murailles fortifiées, des bâtiments administratifs et religieux et tombeaux. On a fait plusieurs trouvailles archéologiques, y compris un relief votif du chevalier  thrace, une statuette d'Hermès (Mercure), un ancien tombeau chrétien, plus de 95 monnaies d'or et autres 22, des vaisseles en verre, bronze et céramique, et une table rituelle.

Nicopolis ad Nestum ou Mestum ne frappa monnaie que pendant une courte période, en 211, entre la mort de Septime Sévère et celle de Géta, ayant sur l'avers les têtes de Caracalla    et Géta :king3:et, plus rarement, celle de leur mère Julia Domna sur l'avers.

Voici des liens pour ce fleuve et cette cité :

http://www.theoi.com/Potamos/PotamosNestos.html (en anglais)

http://www.mythindex.com/greek-mythology/N/Nessus.html (en anglais)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicopolis_ad_Nestum

http://www.greeceindex.com/About_Greece/Greece_Geography_Rivers_Nestos.html (en anglais)

on se passionne à ces legendes, c'est instructif te c'est très beau

"Magic" king Emblémiste a encore frappé ....!!!!!

bien agrippa et BRUTUS !

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La légende de l'Aoös (Aous)

La monnaie provinciale romaine ci-dessous, d'Apollonie d'Illyrie, porte sur l'avers le buste de Geta à droite (image non disponible), et, sur l'avers, le dieu-fleuve Aoös (Aous) gisant à gauche, ayant devant lui un gouvernail, derrière et à gauche de lui des plantes qui croissent de l'eau, et appuyé de son bras gauche à une cruche renversée d'où l'eau s'écoule. Au dessous de lui, trois hommes tirent à droite, avec une grosse corde, un pin renversé. En haut, à gauche, un voilier sur les ondes.



L'ancien Aoös (Aous) de l'Illyrie est un fleuve du nord-ouest de la Grèce et du sud-ouest de l'Albanie. Dans ce dernier pays il prend le nom de Vjosa. Sa longueur totale est d'environ 272 kilomètres, dont les premiers 80 kilomètres sont en territoire grec, et les 192 kilomètres restants en territoire albanais. Il est alimenté par deux branches sécondaires, le Drino et le Shushicë, l'un et l'autre en Albanie.

Sa source est situé dans les monts Pindus, en Epire (Grèce), près du village de Vovousa. Il coule à travers le Parc National Vikos-Aoös, où il forme des canyons impressionnants . Ensuite il coule à travers Konitsa et entre en Albanie près de Çarshovë. Il continue en direction nord-ouest traversant Përmet, Këlcyrë, Tepelenë, Memaliaj, Selkenicë et Novoselë, et se jette dans l'Adriatique à nord-ouest de Vloirë.

Un endroit de ce fleuve fut le théâtre d'une célèbre bataille , la première victoire romaine significative pendant la Seconde Guerre Macédonienne, probablement le 24 juin de 198 av. J.-C. Les troupes du roi Philippe V de Macédoine occupaient une position apparemment inexpugnable sur l'Aoös, défendant une étroite gorge près d'Antigoneia, la moderne Vijosë en Albanie, bloquant ainsi la meilleure route vers la Macédoine en venant de l'Occident. Le nouveau commandant de l'armée romaine opérant dans la région, Titus Quinctius Flaminius , après des essais infructueux de négotiations directes avec Philippe, ayant l'aide d'un guide fourni par un puissant Epirote, marcha avec 4.300 soldats romains à travers un passage secret circondant la position macédonienne et ménaça de l'attrapper dans la gorge. Philippe perçoit juste en temps le danger et réussit à échapper du piège , mais le combat lui coûta la perte de 2.000 hommes et de tout son bagage, et sa retraite laissa la Thessalie exposée à l'invasion des Romains, qui y prirent plusieurs villes.

Apollonie d'Illyrie est une ancienne cité d'Illyrie (actuelle Albanie), située sur la rive droite du fleuve Aoös (Vjosa), près de l'actuel village de Pojani.

Elle fut fondée en 588 av. J.-C. par des colons grecs de Corfou et Corinthe, sur un site qui semble avoir été auparavant un lieu de cohabitation entre les autochtones Taulantes et des colons grecs. Selon la légende, la ville s'appelait à sa fondation Gylaceia (du nom de son fondateur Gylax), avant que son nom ne soit changé en hommage au dieu Apollon, son fondateur mythique.

Aristote citait Apollonie comme un exemple important du système oligarchique, en raison de la prévalence des familles descendant des colons grecs sur une population de serfs d'origine majoritairement illyrienne. La cité s'enrichit par son agriculture locale et par le commerce d'esclaves, favorisé par son port important dont on prétend qu'il pouvait accueillir une centaine de bateaux en même temps et permettait de relier Brindisis au nord de la Grèce, notamment par la Via Egnatia qui menait jusqu'à Thessalonique et Byzance. Les liens commerciaux sont attestés par la monnaie frappée au nom de la ville qu'on a pu retrouver jusqu'au bassin du Danube.

La cité fut un temps la possession de Pyrrhus d'Epire avant de tomber dans le giron de la République Romaine en 229 av. J.-C., à laquelle elle demeura loyale et en fut notamment récompensée lors de la défaite en 168 av. J.-C. de Gentius, dernier roi d'Illyrie . En -149 Apollonie fut intégrée à la province romaine de Macédoine, avant d'être rattachée à celle d'Epire. Lors de la guerre civile opposant Pompée à Jules César, elle prit position pour ce dernier, mais tomba contre Brutus en -48, allié de Pompée. Le futur empereur romain Auguste étudiait à Apollonie en -44 sous la tutelle d'Athénodore le Cananite lorsqu'il apprit la nouvelle de l'assassinat de César .

Apollonie accrut son opulence sous la domination romaine et fut mentionnée par Cicéron dans ses Philippiques en tant que magna urbs et gravis, une grande et influente cité. Le déclin de la cité s'amorça au IIIème siècle, notamment en raison d'un tremblement de terre qui détourna le cours de l'Aoös asséchant le port et transformant les terres en un marais paludéen.

Toutefois, la cité devint peu à peu inhabitable. À la fin de l'Antiquité, elle s'était dépeuplée et fut supplantée par la ville voisine de Vlorë.

Elle fut « redécouverte » par des hommes de lettres européens au XVIIIème siècle, même s'il fallut attendre l'occupation autrichienne de la région en 1916-1918 pour voir les premières fouilles archéologiques, qui furent poursuivies par une équipe française, entre 1924 et 1938. Après la Seconde Guerre Mondiale, une équipe albanaise prit le relais à partir de 1948, ce qui permit de mettre au jour certaines découvertes maintenant exposées dans un monastère voisin ou à Tirana. Depuis 1992, le site fit à nouveau l'objet de campagnes de fouilles archéologiques régulières, menées par une équipe franco-albanaise.

Voici des liens pour ce fleuve et cette ville :

http://en.wikipedia.org/wiki/Vjos%C3%AB (en anglais)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Apollonie_d%27Illyrie

Super intéressant. Bravo pour ces recherches !

une petite lecture d'après midi dans mon jardin avc le chant des cigales..........c'est magnfique, je te remercie Emblemiste

pour vos commentaires les amis !

agrippa a écrit:

une petite lecture d'après midi dans mon jardin avc le chant des cigales..........c'est magnfique, je te remercie Emblemiste

Idem pour moi sans les cigales, mais avec le froid et la pluie ... magique

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La légende du Pleistos

La monnaie provinciale romaine ci-dessous, de Delphes, Phocide, porte sur l'avers le buste d'Hadrien à droite (image non disponible) et, sur le revers, Apollon nu, debout à gauche, ayant un rameau à sa droite, un sceptre dans sa main gauche et un trépied derrière ; au dessous de lui, le dieu-fleuve Pleistos gisant à droite, appuyé de son bras droit sur une cruche renversée d'où l'eau s'écoule et ayant le bras gauche sur le genou.



 Le Pleistos est un fleuve grec qui naît au Mont Parnasse et coule en direction sud vers le Golfe de Corinthe près de Kirrha. D'après la mythologie, le dieu-fleuve Pleistos était fils d'Océan et de Thetys et possiblement le père des Corycidae, connues aussi comme Thriae : Kleodora, Korykia, Melaina, Kastalia, Daphnis et Melia, les nymphes naïades de la Cave Corycienne du Mont Parnasse près de Delphes, en Grèce centrale. Elles habitaient originalement l'île de Ceos, mais s'enfuirent au Parnasse après avoir été chassées de l'île par un lion.

Un des tributaires du Pleistos est le petit courant Papaddia, qui le rejoint au dessous de Delphes, lequel surgit des eaux coulant de la célèbre fontaine Castalia, qui tombent de deux rochers appelés Phériades. Cette fontaine, où les visiteurs de l'oracle venait d'abord s'essuyer rituellement, est située  environ 500 m à l'est de l'entrée du sanctuaire d'Apollon. Son eau était employé aussi pour arroser ledit temple.    

Le Pleistos fut l'instrument d'un terrible épisode d'inhumanité de la bataille de Kirrha   , pendant la Première Guerre Sacrée (595-585 av. J.-C.) entre la Ligue Amphictyonique de Delphes et la cité de Kirrha       , lequel nous est arrivé en différentes versions, dont je ne donnerai plus amplement que celle de Pausanias, parce que c'est la plus intéressante pour notre propos, en dépit du fait qu'elle est la plus tardive de toutes.

Kirrha était une cité très fortifiée, qui contrôlait l'accès à Delphes dès le Golfe de Corinthe et se valait de sa situation avantageuse pour voler et maltraiter les pèlerins à l'oracle de Delphes par l'imposition d'un tribut. Elle avait occupé aussi des terres de Delphes consacrées à Apollon. Ce comportement poussa plusieurs cités-états grecques à former, vers 650 av. J.-C., la Ligue Amphictyonique, une alliance militaire destiné à protéger Delphes. La Ligue demanda le conseil de l'oracle sur la forme de traiter avec Kirrha, et la réponse fut un appel à la guerre totale.    Les membres de la Ligue jurèrent à Apollon d'érradiquer totalement Kirrha et toute sa population       .

La guerre traîna pendant dix ans. Le leader de l'attaque fut le tyran Cleisthenes de Sicyon, qui employa sa puissante marine pour bloquer le port de Kirrha avant d'utiliser l'armée alliée amphictyonque pour assiéger la ville. Celle-ci  résista longuement. Selon Pausanias, Solon d'Athènes détourna le cours du Pleistos de façon à qu'il ne coulât pas à travers Kirrha. Il espérait ainsi vaincre les Kirrhiens par la soif, mais l'ennemi put obtenir de l'eau suffisante de ses puits et de la récolte d'eaux pluviales   . Alors Solon ajouta à l'eau du fleuve une grande quantité d'hellébore, une plante médicinale d'effet laxatif, et le laissa couler vers Kirrha. L'ingestion de cette eau contaminée débilita la population par la diarrhée et permit aux alliés de détruire la cité et exterminer ses habitants.

D'après autres historiens plus anciens, l'addition de l'hellébore aurait été faite à travers un tuyau souterrain secret qui fournissait de l'eau à la cité, lequel fut découvert par hasard par les assiégeants.

Voici des liens en anglais pour les divers sujets de ce post :

http://www.theoi.com/Potamos/PotamosPleistos.html

http://www.theoi.com/Nymphe/NymphaiKorykiai.html

http://en.wikipedia.org/wiki/Pleistos

http://en.wikipedia.org/wiki/First_Sacred_War

http://www.wright-photo.com/delphi1.htm

bcp siècle II !

Lhellébore est une plante "courante" , car c'est un laxatif puissant ......!!!!

On peut dire que les assaillants ont mis les assiégés gravement dans la m...e !!!!

BRUTUS. En réalité, l'hellébore est une plante médicinale, mais en doses plus petites.

c'est bien le debut des guerres chimiques encore une très belle legende, merci

bien agrippa. Profitant de l'observation de BRUTUS, j'ai un peu modifié le passage sur l'hellébore, pour être plus précis.

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Le légende du Meilichos (Milichos)

La monnaie provinciale romaine ci-dessous, de Patras, Achaïe, porte sur l'avers le buste de Septime Sévère à droite (image non disponible), et, sur le revers, au centre, une pierre conique placée sur un autel enguirlandé ; à sa gauche, deux figures debout sur une estrade, dressés en longs habits ; à sa droite, deus figures féminines face à face portant des courtes chitons ; au dessous de l'autel le dieu-fleuve Meilichos (Milichos) gisant à droite, ayant son bras droit derriere sa tête ; derrière lui, présumablement, une cruche renversée d'où l'eau s'écoule.



Le Meilichos (Milichos) est un fleuve de la partie nord-ouest de la prefecture d'Achaïe, en Grèce, qui naît dans le mont Panachaikon et coule à travers les municipalités de Rio et Patras et débouche dans le Golfe de Patras, dans la Mer Méditérranée.

Patras est une ancienne cité de Grèce, située en Achaïe dans le nord de la péninsule du Péloponnèse. La moderne Patras est la troisième plus grande aire urbaine du pays et la capitale régionale de la Grèce Occidentale, 215 kilomètres à l'ouest d'Athènes. Elle fut édifiée au pied du Mont Panachaikon, surplombant le Golfe de Patras.  

Les premières traces d'établissements humains à Patras datent du IIIème millénaire av. J.-C. Elle fut florissante pour la première fois pendant la période post-hélladienne ou mycénienne (1580-1100 av. J.-C.). L'ancienne Patras fut formée par l'unification de trois villages mycéniennes situées dans la moderne Aroe, entre lesquelles Antheia et Mesatis. D'après la mythologie, après l'invasion dorique un groupe d'Achéens de Laconie dirigé par l'éponyme Patraeus  :merlin:  y établit une colonie. Pendant l'Antiquité, Patras resta une ville agraire. Ce n'a été qu'au temps des Romains         qu'elle devint un port important.
 
Après 280 av. J.-C. et avant l'occupation romaine de Grèce, Patras joua un rôle significatif à la fondation de la seconde Ligue Achéenne, en union avec les cités de Dyme, Triteia et Pharai. Plus tard, ensuite à l'occupation romaine en 146 av. J.-C., elle joua un rôle clé, et Auguste    fonda une colonie romaine dans son aire. En plus, elle devint un centre chrétien dès les premiers temps du christianisme, et c'est l'endroit où Saint André fut crucifié.

Patras et sa région possèdent divers anciens monuments grecs, romains et byzantins, y compris un odéon romain, le plus encien et significatif, situé dans la cité haute et construit vers 160 de notre ère, pendant le règne d'Antonin le Pieux    ou de Marc-Aurèle   , aujourd'hui restauré et utilisé comme théâtre à l'air libre pendant les mois d'été ; l'amphithéâtre romain, situé près de l'odéon, un des monuments plus importants et impressionants de la cité, construit au Ier siècle ap. J.-C. ; les restes de l'aqueduc romain qui connectait l'acropole aux sources de Romanos, avec 6,5 kilomètres dès la citerne au château d'eau ; et le pont romain sur le fleuve Meilichos (Milichos), datant de 114 ap. J.-C., situé à Agyia, dans les faubourgs du nord de la cité.

Voici des liens pour ce fleuve et cette cité :

http://en.wikipedia.org/wiki/Meilichos (en anglais)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Patras
http://en.wikipedia.org/wiki/Patras (en anglais)