MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE)

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La légende d’Erice

La monnaie grecque du lien ci-dessous, d’Eryx, Sicile, porte sur l’avers la tête d’un homme barbu à droite, et, sur le revers, un chien debout à droite, sa tête tournée en arrière. D’après le site Digital Historia Numorum, le personnage de l’avers pourrait représenter Erice, le héros fondateur éponyme mythique de la ville.  

http://www.magnagraecia.nl/coins/Area_III_map/Eryx_map/descrEryxC_07.html

Erice   fut un roi mythique de la ville d’Eryx (aujourd’hui Erice), fils soit de Poséidon (Neptune), soit d’Aphrodite (Vénus) et de Bute   , un très fameux roi des Elymes de Sikelia (Sicile), peuple considéré par certains comme les seuls autochtones siciliens.

Du point de vue mythologique, d’après Diodore de Sicile Erice était admiré par les locaux à cause de sa noble naissance du côté de sa mère et devint roi d’une partie de l’île. Il fonda une ville notable qui portait son nom, laquelle était située dans un site élevé à l’extrême nord-ouest de la Sicile ; au point plus haut de la ville il établit un sanctuaire de sa mère, lequel il embellit non seulement d’un beau temple, mais aussi d’une grande quantité d’offrandes.  
 
La déesse, à cause de la dévotion que les habitants de la région lui dédiaient          et des honneurs qu’elle récevait du fils qu’elle avait accouché, démontrait un amour exceptionnel pour la ville   et, pour cette raison, elle fut appelée Aphrodite Erycina. Après qu’Erice lui eut fait ces honneurs, Enée, fils d’Aphrodite lui aussi, quand plus tard il se dirigeait vers l’Italie et aborda l’île, embellit le sanctuaire de maintes offrandes votives, puisqu’il appartenait à sa propre mère.  

Le même historien raconte qu’Héraclès (Hercule)   , ayant arrivé avec le troupeau de Géryon au détroit de Messine, où la mer était plus étroite, le passa avec les beufs en Sicile ; ensuite, il voulut faire le pourtour de l’entière île et partit de Pélorias en direction de la ville d’Eryx. En approchant les domaines d’Erice, celui-ci lui enleva le plus beau taureau du troupeau   . Lorsqu’Hercule vint réclamer le boeuf, Erice le défia à un combat singulier, dont les conditions étaient qu’Erice devrait livrer ses terres et Hercule le troupeau.

D’abord, ces termes n’ont pas plu à Erice   , qui soutenait que le troupeau était de fort moindre valeur que la terre ; cependant, quand Hercule lui fit voir que s’il perdit le troupeau il perdrait aussi son immortalité, Erice accepta les conditions, mais fut vaincu dans la lutte    et perdit sa terre   .
     
Hercule délivra la terre aux natifs de la région, ayant accordé avec eux qu’ils en cueilliraient les fruits jusqu’à ce qu’un de ses descendants apparaîtrait chez eux et en demandât la dévolution ; ceci survint en fait, puisque maintes générations plus tard, Dorieus le Lacédémon vint en Sicile et, ayant recouvré la terre, fonda la cité d’Héraclée.

Sur ce voyage d’Hercule, voir le post N.º 400, Les douze travaux d’Héraclès (Hercule) - 10) Le troupeau de Géryon, dans cette série, page 54, lequel, cependant, ne réfère pas particulièrement l’épisode d’Erice.

L'histoire de la ville d'Eryx remonte à la préhistoire. Elle fut un ancien site néolithique important (un des principaux) avec les Elymes. On y trouve par exemple les vestiges de la muraille cyclopéenne (VIe siècle av. J.-C.). Elle était le siège d’un culte voué à une déesse-mère (créatrice de l’univers, promotrice de la vie) sous trois époques majeures : à l’époque phénicienne, la déesse se nommait Astarté ; à l’époque grecque, Aphrodite ; à l’époque romaine, Vénus. Le culte était rendu par des prostituées sacrées qui accomplissaient l'acte générateur de la vie avec des pèlerins de passage.

Eryx fut aussi une grande base carthaginoise aux VIe et Ve siècles av. J.-C. Elle joua un rôle fondamental dans les luttes contre les Grecs puis les Romains.

En époque archaïque, d’après ses types monétaires Eryx semblerait avoir été pendant quelque temps dependante d’Agrigente, probablement comme Himéra, au temps de Théron (voir le post N.º 135, La légende d'Himéra, dans cette série, page 15). En époque de transition il semble que’elle fut en rapports étroits avec Ségesta, parce que le type du revers, le chien   , est commun aux monnaies des deux villes (voir le post N.º 155, La légende de Ségesta (Egesta), dans cette série, page 18).

Voici des liens pour cette legende et cette ville :

http://www.theoi.com/Heros/Eryx.html  (en anglais)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Erice

Emblémiste pour cette nouvelle légende ... bientôt la 500eme...

Bruno. Je m'efforce.

Citation :

Le culte était rendu par des prostituées sacrées qui accomplissaient l'acte générateur de la vie avec des pèlerins de passage.

A oui, quand même ! Les pèlerins devaient être nombreux !

Mais je crois qu'ils devaient les payer !

Chut a écrit:

Citation :

Le culte était rendu par des prostituées sacrées qui accomplissaient l'acte générateur de la vie avec des pèlerins de passage.

A oui, quand même ! Les pèlerins devaient être nombreux !

Normal, dès qu'il s'agit d'histoire de culte, le pèlerin a toujours l'habit d' prêtre ....
Encore une superbe histoire Emblémiste, j'espère qu'un jour tu publiera tout ça ça serait génial.

Merci pour cette petite histoire du jour
Bravo les compères pour vos jeux de mots

les amis !

ex nihilo a écrit:

j'espère qu'un jour tu publiera tout ça ça serait génial.

pour ton intérêt ex nihilo. Cette suggestion a été faite par divers membres du forum, mais je ne la trouve pas facile a réaliser.

Emblémiste a écrit:

ex nihilo a écrit:

j'espère qu'un jour tu publiera tout ça ça serait génial.

pour ton intérêt ex nihilo. Cette suggestion a été faite par divers membres du forum, mais je ne la trouve pas facile a réaliser.

Il est vrai que ce n'est pas facile, neanmoins, ce serait possible via un numéro spécial de la revue du forum, et à très peu de frais .

Ah oui, moi je serais preneur directement !!!
Là j'avoue que pour les recherches etc ce n'est pas facile... mais qu'est ce que c'est intéressant !!! Allez Emblémiste on compte sur toi ! Je peux aider si tu as besoin, pour de la relecture (orthographique, je n'ai pas la prétention d'être aussi érudit que toi sur le fond des légendes...), de la mise en page, etc...

Bonne idée Siècle II :-)

Les amis. J'y penserai quand j'aurai atteint le post N.° 1000 !

ça ferait un ouvrage volumineux. A fortiori si on rajoute des images. Un dictionnaire mythologique (il en existe dans plusieurs éditions), ça fait des centaines de pages...

Sur un autre forum numismatique, Jochen maintenait une rubrique en anglais sur le même thème que la mienne ici, et a fini par éditer un volume réunissant ses posts, je crois qu'environ une centaine. Cependant, il est un expert numismate et ses textes sont très techniques. Ce n'est pas mon cas, et notre conception du cadre du sujet comporte encore d'autres différences.

Merci encore cher Emblémiste de nous faire partager une telle érudition.
Au plaisir de te lire , à bientôt pour la suite je l’espère .

Le Professeur Brrr.

bcp cher Professeur !

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La légende du Tigre

La monnaie impériale romaine du lien ci-dessous porte sur l’avers le buste de Trajan à droite et, sur le revers, Trajan debout de face en tenue militaire, sa tête tournée à droite, tenant une lance dans la main droite et un parazonium (épée courte) dans la main gauche, ayant às ses pieds la Mésopotamie ou l'Arménie assise à gauche en attitude plaintive, entre les dieux-fleuves Tigre et Euphrate gisant vis-à-vis aux côtés.

http://www.acsearch.info/record.html?id=62281

Le Tigre, en arabe Didjla, en turc Dide, déroule la majeure partie de son cours (1.950 km) en Mésopotamie. Né en Turquie du Sud-Est, le fleuve est montagnard (gorges) jusqu'à son entrée dans les plateaux de Djézireh à Cizre. Il traverse la Djézireh irakienne dans une vaste dépression synclinale et franchit par des gorges de nombreux chaînons. Il reçoit sur sa rive gauche une série d'affluents importants descendus des montagnes du Zagros, le Grand Zab (392 km) grossi du Khazir, le Petit Zab (400 km), l'Adhaïm (230 km) et, en aval de Bagdad, la Diyala (386 km). Il pénètre dans la plaine de Mésopotamie (Irak el-Arabi) à Balad, un peu en aval de Samarra, où, à 50 mètres d'altitude, il est encore à 972 kilomètres du golfe Persique.

L’Euphrate rejoint le Tigre dans le sud-est du pays à Qurna à environ 100 km au nord-ouest de Bassorah pour former le Chatt-el-Arab et se jeter dans le golfe Persique (Voir le post N.º 220, La légende de l’Euphrate, dans cette série, page 25).

La Mésopotamie est un dès plus anciens berceaux de la civilisation, le siège de l'Assyrie et de Babilone.

Cette monnaie commémore la conquête de l’Arménie et de la Mésopotamie, portant l’empire romain à sa plus grande extension .

Voici un lien sur ce fleuve :

http://www.universalis.fr/encyclopedie/T303736/TIGRE_fleuve.htm

Salut Emblémiste. Hier, j'ai pensé à ton travail pour une recherche. J'ai un peu galéré pour situer le mot-clé voulu ("Dioscures" pour ne pas le citer)

Il semble que le sommaire de tes articles soit perdu au milieu de tes nombreuses pages. Il devrait être en première page, non?

Emblémiste ........!!!!!!

La région entre les 2 fleuves est dépourvue de poules et autres gallinacés , car quand la poule voit le Tigre , L'oeuf rate .......!!!!!!!

Salut l'Helvien, et   de ton intérêt   . Il y a un lien spécial pour la page du sommaire au dessous de ma signature en bas de chacun de mes messages, mais il ne mène pas directement au sommaire. Il faut faire avancer un peu l'écran pour y arriver. Il est d'abord par ordre alphabétique, ensuite par ordre numérique.

La légende des Dioscures (Castor et Pollux) est la N.º 43, à la page 25 de la première partie (la série fut divisée automatiquement en deux parties lorsqu'elle atteint un certain nombre maximum de pages. C'est une règle du forum).  

Tu as raison, le sommaire devrait préférablement être au début de la série, mais quand j'ai pensé à le faire, il n'était plus possible d'y le mettre   . Si tu lises l'introduction de IOVI au commencement de la série tu veras qu'au principe je n'avais pas l'intention de faire une série consolidée. Les posts étaient dispersés par diverses rubriques du forum, selon les monnais étaient grecques, républicaines ou impériales romaines. L'idée de les réunir tous dans la rubrique " Monnaies de l'Empire romain " fut de IOVI.

Donc, j'ai actualisé le sommaire de temps en temps à la fin de chaque centaine de posts. Je pense le faire nouvellement quand j'atteigne le numéro 500. Il ne manque que deux légendes pour y arriver.  

L'oeuf rate...d'accord, mais peut-on espérer manger des oeufs à la coque?

BRUTUS pour cet utile éclaircissement. Cependant, il me semble plus probable que les poules y ont disparu à cause de la guerre de l'Irak, victimes des bombes.

Emblémiste a écrit:

Salut l'Helvien, et   de ton intérêt   . Il y a un lien spécial pour la page du sommaire au dessous de ma signature en bas de chacun de mes messages, mais il ne mène pas directement au sommaire. Il faut faire avancer un peu l'écran pour y arriver. Il est d'abord par ordre alphabétique, ensuite par ordre numérique.

La légende des Dioscures (Castor et Pollux) est la N.º 43, à la page 25 de la première partie (la série fut divisée automatiquement en deux parties lorsqu'elle atteint un certain nombre maximum de pages. C'est une règle du forum).  

Tu as raison, le sommaire devrait préférablement être au début de la série, mais quand j'ai pensé à le faire, il n'était plus possible d'y le mettre   . Si tu lises l'introduction de IOVI au commencement de la série tu veras qu'au principe je n'avais pas l'intention de faire une série consolidée. Les posts étaient dispersés par diverses rubriques du forum, selon les monnais étaient grecques, républicaines ou impériales romaines. L'idée de les réunir tous dans la rubrique " Monnaies de l'Empire romain " fut de IOVI.

Donc, j'ai actualisé le sommaire de temps en temps à la fin de chaque centaine de posts. Je pense le faire nouvellement quand j'atteigne le numéro 500. Il ne manque que deux légendes pour y arriver.    

Salut ok merci pour cet éclaircissement et bravo pour ton travail colossal.

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La légende du Capros

Les monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, de Laodicée du Lycos (Phrygie), portent sur l’avers le buste à droite de Caracalla, et, sur les revers, un sanglier du côté droit, assis à droite, sa tête tournée à gauche vers un loup du côté gauche, assis à gauche, sa tête tournée à droite vers le sanglier. Les deux fauves s’affrontent férocement.  

http://www.cngcoins.com/Coin.aspx?CoinID=226901

http://www.acsearch.info/record.html?id=167200

Le site de Laodicée du Lycos est encadré par trois rivières   : à quelque distance au nord le Çürüksu (Lycos, en grec : Λύκος, loup), et deux ruisseaux, à l'est le Botlarık et à l'ouest le Kuzgun (en turc : corbeau). Pline l’Ancien cite trois rivières aux abords de Laodicée : le Lycos (voir le post N.º 280, La légende du Lycos, dans cette série), le Capros (en grec : Kapros, Κάπρος, sanglier) et l'Asopos (en grec : Asopos, Άσωπός, boueux) (voir le post n.º 139, La légende d'Asopos (Asopus), dans cette série). Les deux premiers noms étaient utilisés pour nommer les actuelles rivières Zab : le Grand Zab (Lycos) et le Petit Zab (Capros). Sur les monnaies ci-dessus, le loup représente la rivière Lycos et le sanglier la rivière Capros, par allusion à la signification de leurs noms en grec.

Laodicée du Lycos fut fondée par le roi séleucide Antiochos II dans le site de l’ancienne Diospolis (“ la ville de Zeus ”) quelque temps avant 253 av. J.-C. et nommée après son épouse Laodicé . La nouvelle ville devint la plus grande et plus importante de la Vallée du Lycos.
 
Voici des liens pour ces rivières :

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%87%C3%BCr%C3%BCksu_%C3%87ay%C4%B1