MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE)

Ca mérite bien une bonne Ambracie , Emblémiste...!!!

BRUTUS !

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La légende d’Iolaos

La monnaie grecque ci-dessous, d’Agyrion, Sicile, porte sur l’avers la tête de Zeus à droite, et, sur le revers, Iolaos debout à gauche, tenant le pedum (bâton de berger) dans sa main droite et la corne d’abondance dans son bras gauche, ayant au dessus Niké volant à gauche le couronnant et, devant lui, un chien assis à gauche.



Iolaos, fils d'Automéduse et d'Iphiclès, le frère jumeau d'Héraclès (Hercule) , fut l'un des plus fidèles compagnons de son oncle Héraclès, dont il conduisait habituellement le char.

Il lui apporta son aide dans de nombreux exploits comme :

• l’Hydre de Lerne (Voir le post N.º 392, Les douze travaux d’Héraclès (Hercule) – 2) L’Hydre de Lerne, dans cette série)
• le troupeau de boeufs de Géryon (Voir le post N.º 400, Les douze travaux d’Héraclès (Hercule) – 10) Le troupeau de Géryon, dans cette série)
 • l’expédition des Argonautes (Voir le post N.º 240, La légende du navire Argo, dans cette série)
• le sanglier de Calydon (Voir le post N.º 63, La légende du sanglier calydonien, dans cette série).

Il gagna la course de char avec l'attelage du héros lors des premiers jeux Olympiques institués par Héraclès et lors des jeux funèbres en l'honneur de Pélias.

Il épousa Mégara , la première épouse d'Héraclès, qui manifestement n'avait pas été tuée lors de l'accès de folie du héros, lorsque ce dernier se remaria avec Iolé.

Iolaos n'avait pas laissé tomber Héraclès quand ce dernier avait été exilé en Arcadie et il était à ses côtés sur le mont Oeta lors de ses deniers instants. Il est célébré notamment pour son attachement aux descendants du héros même après sa propre mort.

Il conduisit en Sardaigne les enfants d’Héraclès que le héros avait eu des filles de Thespios et d'autres mortelles. Il y prit des habitants sauvages les meilleures portions de leur pays, les civilisa et ensuite fut honoré avec le culte divin . De la Sardaigne il s’en alla en Sicile et alors il retourna à Héraclès peu avant la mort de celui-ci. Après la crémation du corps d’Héraclès, lorsque ses restes ne pourraient être découverts, Iolaos fut le premier qui lui offrit des sacrifices comme un demi-dieu . Il fit venir Dédale pour la construction de nombreux sanctuaires consacrés à Héraclès (voir le post N.º 390, La légende d’Héraclès (Hercule), dans cette série).

Après sa mort, les dieux lui accordèrent la permission de revenir sur terre pour une heure seulement afin de secourir les enfants d'Héraclès en danger, puisque, quand Eurysthée damanda aux Athéniens, qui les avaient accueillis avec bonté, de les lui rendre, Iolaos pria permission aux dieux de l’inframonde pour retourner à la vie afin d'aider les enfants de son maître. Il retourna donc au monde supérieur, tua Eurysthée et partit reposer nouvellement. Hébé et Zeus lui-même, lui avaient redonné pour cette occasion la force de la jeunesse .

Il existe une autre version où c'est Hyllos, fils d'Héraclès et de Déjanire, qui tua de ses mains Eurysthée (voir le post N.º 290, La légende d’Hyllos, dans cette série).

D’après Pausanias, Iolaos mourut en Sardaigne, et d’après Pindare, il fut inhumé dans la tombe de son grand-père Amphytrion. Ses descendants en Sardaigne étaient appelés Iolaeis et Iolaens. Au temps de Pausanias, il existait encore en Sardaigne une ville Iolaïa, où Iolaos était vénéré comme um héros.

Agyrium pour les Grecs, Agyrium pour les Romains, et actuellement Agira, dans la province d’Enna, fut une grande cité de l’intérieur de la Sicile, d’abord sicule et ensuite grecque, située sur une colline escarpée, presque à mi-chemin entre Enna et Centuripae. Elle fut le berceau de Diodore de Sicile    (Ier siècle av. J.-C.).

D’après la mythologie, en cette cité Héraclès , lors de ses déplacements en Sicile amenant le troupeau de Géryon, fut reçu avec des honneurs divins et, jusqu’à une période avancée, le héros lui-même, son compagnon Iolaos et Géryon y continuèrent à être vénerés. Héraclès y aurait créé les téménos d’Iolaos et de Géryon et du lac proche.

Elle fut gouvernée par des tyrans, dont un, Agyris, fut le plus puissant gouvernant de la Sicile centrale. Il fut contemporain de Dénis le Vieux et les deux ensemble réussirent à résister aux forces carthaginoises commandées par Magone qui envahirent le territoire d’Agyrion en 392 av. J.-C.

Agyrion ne devint cité grecque qu’en 339 av. J.-C., quand le corinthien Timoléon chassa le dernier tyran et y établit une colonie de 10.000 et construisit des magnifiques édifications.

Voici des liens pour cette légende et cette cité :

http://mythologica.fr/grec/iolaos.htm

http://www.mythindex.com/greek-mythology/I/Iolaus.html  (en anglais)

http://it.wikipedia.org/wiki/Agyrion (en italien)

plus d'un mois sans legende c'est long...

emblémiste,.très instructif.

Bruno et éRIC !

sa enrichi notre connaissance superbe travail dont tu fait preuve emblemiste

bcp Septime !

pas de quoi

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La légende d’Ennodia (Enodia, Einodia, Pheraea)

Les monnaies grecques du lien ci-dessous, de Pherai, Thessalie, portent sur l’avers soit la tête d’Ennodia à droite ou à gauche, ayant quelquefois un flambeau devant, soit la tête de la nymphe Hypereia de trois-quarts à droite ou à gauche (voir mon post N.º 303, La légende d’Hypereia), soit la tête de Zeus à droite, soit une tête de lion à droite, et, sur le revers, soit une tête de lion à droite versant de l’eau par la bouche, soit Hypereia debout à gauche posant sa main droite sur une fontaine à la tête de lion d’où l‘eau s‘écoule, soit Athéna Itonia debout à droite jettant une lance de sa main droite et tenant un bouclier dans la main gauche, ayant devant Ennodia marchant à droite tenant deux flambeaux, soit Ennodia assise de face sur un cheval au gallop à droite ou à gauche, tenant deux flambeaux, soit un chien assis à droite.

http://www.acsearch.info/search.html?search=Ennodia&view_mode=1&en=1&de=1&fr=1&it=1&es=1&ol=1&sort=&c=&a=&l=#0

Ennodia, Enodia, Einodia (aussi Pheraea) était une déesse particulièrement thessalienne qui était l’objet d’une devotion spéciale en Thessalie et Macédoine   . L’étymologie de son nom, qui semble signifier “ au bord de la route ” et peut réfléchir la localisation habituelle de son culte ou zone d’influence, est importante pour l’éclaircissement de l’origine de sa dévotion et pour la compréhension de ses attributs originaux. Elle était vénérée dans toute la région sous une grande variété d’aspects, quelques uns mystérieux (p. ex., Stathmnia, Korillos)   , d’autres familiers, comme Patroa. Quelques références modernes à la déesse ont mis l’accent sur ses aspects chtoniens, qui sont patents dans son iconographie, où elle apparaît généralement à cheval   , tenant des flambeaux et en présence de chiens. Mais, pendant qu’aux origines elle était une déesse terrifiante des bords de chemins et des morts   , avec des fortes connexions avec les fantômes, la sorcellerie et l’occulte, plus tard Ennodia évolua pendant le cours de la période classique vers une déesse pluridimensionnelle dont les sphères d’influence étaient diverses, et incluait la politique, la kourotrophie (fait de nourrir l'enfant, de l'élever) et les tremblements de terre.
   
Ses principales fonctions primaires sont indiquées par la localisation du sanctuaire où son culte prit origine. L’ancien berceau de son culte fut au dehors des murs, près de la route qui menait de la porte nord de Pherae à Larissa. Son sanctuaire fut fondé à l’intérieur du cimetière proto-géometrique et à l’extrémité du cimetière nord de la cité historique. Ennodia était à l’origine une déesse du monde souterrain, de la mort   et des chemins. Cependant, depuis de Vème siècle av. J.-C. elle devint une divinité officielle populaire des villes de la Thessalie, et son pouvoir couvrait une large gamme des besoins humains. La déesse primitive locale s’était étendue au delà de Pherae et de la Thessalie avant la période classique. Les raisons fondamentales pour la dissémination de son culte furent la richesse de son contenu, son étroite connexion avec la vie, la mort, la purification, les chemins, les carrefours, portes et entrées, l’ardeur de son association avec les femmes   , enfants    et vierges   , la situation géographique avantageuse du centre de son culte, le pouvoir considérable de Pherae depuis les temps archaïques, et les festivals dans son grand sanctuaire     , lequels étaient fameux dans toute la Grèce.

En quelques régions, Ennodia fut associée à autres déesses, telles qu’Artémis, Hécate (voir mon port N.º 80, La légende d’Hécate) et Perséphone (voir mes post N.º 29, La légende de Cérès et Perséphone (Proserpine) et N.º 264, La légende d’Hadès et Perséphone (Proserpine)).

Voici un lien pour un très bonne étude en anglais sur cette divinité :

http://kernos.revues.org/1775#tocto1n3

  Grand merci pour ce nouveau texte Cher Emblemiste.

Le lien acsearch est extrêmement bien représentatif de la diversité des représentations et des types, ville de Phéres, Ligue Thessalienne, etc.

Le site de Kernos est aussi fort riche en docs très pointus !

   Merci encore

Merci pour cette reprise Emblémiste !      

 bcp Sergio et IOVI pour vos commentaires !  

C'est un grand plaisir de pouvoir te lire à nouveau cher Rubem, un grand merci pour cette nouvelle et très intéressante tranche de légende.

         et    Emblémiste .....!!!!!

 encore et toujours de la belle ouvrage...

 bien de votre appui Gil, BRUTUS et Bruno.  

Le retour de la plus célèbre série du forum!      On en est à quelle saison déjà?

 
J'attends la suivante avec impatience!

  septimus et larverne. La série a commencé au milieu de 2008, mais il devient de plus en plus difficile de découvrir des nouveaux sujets.   

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La nymphe du Strymon

La monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Pautalia, Thrace, porte sur l’avers la tête de Caracalla à droite et, sur le revers, la Nymphe du fleuve Strymon (voir mon post N.º 209, La légende du Strymon) assise à gauche sur l’eau et sous une vigne, son bras droit étendu et le bras gauche appuyé sur une cruche renversée d’où l’eau s’écoule ; autour d’elle, quatre Érotes désignés : APGV/POC (argent), BOTPV (vingne), XPY/COC (or) et CTAXY (céreales).

http://www.acsearch.info/record.html?id=707165

 D’après la fiche du lien, le revers de cette monnaie proclame la richesse minérale et agricole de l’ancienne ville de Pautalia, connue  aujourd’hui comme Kyoustendil en Bulgarie. Chaque Érote (Amours, Cupidons) représente une des sources de la richesse de la ville et est dûment nommé afin de ne laisser aucun doute : celui représentant l’argent sort des rocs d’où le métal réel doit être extrait ; celui représentant l’or est assis près de la cruche, puisque l’or (et l’électrum) était  cueilli du fleuve Strymon coulant à travers les montagnes ; et ceux représentant les raisins et les grains figurent l’abondante production du sol fertile autour de la ville. Il s’agit d’un essai fascinant pour comprimer une richesse d’informations dans un espace limité.

La ville est située dans la partie sud de la Vallée de Kyoustendil, près des frontières de la Serbie et de la République de Macédoine, 90 km à sud-ouest de Sophie. Pendant l’Âge du fer, un établissement thrace y était situé, connu plus tard comme Pautalia romaine au Ier siècle de notre ère. Au Moyen-Âge, la ville changea de mains entre l’Empire byzantin, la Bulgarie et la Serbie, avant l’annexion ottomane en 1395. Elle fait partie de la Bulgarie depuis 1878.  

Sur cette ville, voir le lien suivant, en anglais :

http://en.wikipedia.org/wiki/Kyustendil

encore un beau voyage dans une région méconnue...   Emblémiste

 à toi Bruno.   

Encore une légende qui m'en apprend encore plus sur l'origine des noms de mes insectes préférés les papillons.

En y repensant, dans le livre que je viens de sortir l'automne dernier, ("À la poursuite des fleurs qui volent", édité, comme notre revue, chez Lulu.com) j'aurais du ouvrir un chapitre sur les noms d'espèces de plusieurs famille de papillons, qui ont rapport à la mythologie.
J'ai à peine esquissé l'histoire du nom latin du "Sphynx à tête de mort", (Acherontia atropos) en signalant que dans la mythologie romaine,Atropos était avec Clotho et Lachesis, l'une des trois Parques ( Filles de Jupiter et de Themis) qui tenaient dans leur mains le fil de la vie. Atropos étant celle qui coupait le fil de la vie déterminant ainsi le moment de la mort. l'Acheron était, dans la mythologie grecque, une branche souterraine de la rivière Styx, sur laquellle Charon transportait en barque, les âmes des défunts vers les enfers.

Comme quoi, il y a beaucoup de passion qui nous ramènent vers la mythologie, qu'elle soit romaine, hélénique ou autre.

J'espère que tu ne m'en voudras pas pour cet apparté sur ma passion première, mon cher Rubem.

EDIT :  pour exemple, j'ajoute une photo du papillon ; on peut voir la têt e mort dessinée sur le thorax.

Cher Gil, pas du tout. Je te remercie pour ton intervention.   Je suis  heureux de que tu trouves une relation entre cette série et ton intérêt pour les lepdoptères. En fait, j'avais aussi noté pendant mes recherches pour ces légendes qu'un bon nombre de personnages mythologiques désignent des variétés des règnes végétal e animal.

A propos des deux noms que tu cites, il y a aussi des monnaies antiques, comme tu peux lire dans mes posts N.º 265, La légende des Parques (Moires) et N.º 511, La légende de l'Achéron, du Cocyte et du Phlégéthon (Pyriphlégéthon).