C.C. Caldus et autres

je pense que c'est un petit bouclier en cuir utilisé par certaines peuples gaulois : le caetra

Les deux boucliers seraient sans doute ceux de tribus gauloises différentes, donc.

Le petit bouclier rond est peu être un bouclier de cavalerie , plus adapté au combat équestre qu'un long et lourd bouclier d'infanterie ...??

Superbe, merci d'avoir partagé

Pour moi c'est un bouclier caetra qui était utilisé par certaines tribus celtes (surtout les Celtibères mais aussi d'autres), les peuples de Mauritanie et d'autres peuples

Par contre je ne sais pas s'il pourrait représenter un bouclier utilisé par la cavalerie, il faudrait qu'un spécialiste des gaulois confirme....  

Toujours aussi superbe et rempli d'histoire

j'en oublie une!


Denier L. Porcius Licinus, L. Licinius et Cn. Domitius (118 av. J.-C.)



Avers : L•PORCI•LICI, Roma head right, Ú behind.

Rev. Gallic warrior with shield, spear and Carnyx in biga right, L•LIC•CN•DOM in exergue.Crawf. 282/5;


la figure au revers est clairement d'origine gauloise, d'après le carnyx et le motif en zigzag sur le bouclier et devrait représenter le roi Bituitus, roi des Avernes qui fut vaincu par Cn. Domitius Ahenobarbus

superbe !!!

J'ai l'Aurélia, il me la faudra celle là aussi ^^

merci

magnifique monnaie

 



je profite du beau temps pour refaire quelques photos.

je profite pour présenter brièvement l'iconographie d'un denier de ma collection:



Denier P.Accoleius Lariscolus (43 av. J.-C.)


Obverse: Bust of Diana Nemorensis right, P ACCOLEIVS LARISCOLVS around

Reverse: Triple cult statue of Diana Nemorensis (Diana-Hecate-Selene) facing; behind, cypress grove







Le monétaire était originaire d’Aricie, à quelques kilomètres de Rome. L’iconographie du denier renvoie au sanctuaire latin de Diane Nemorensis (« Diane des bois ») situé près d’Aricie, sur les bords du lac Nemi.  

Toujours au revers du denier, on peut observer une triple statue de Diane Nemorensis, déesse sculpté avec trois corps (associés à Artémis, Hécate et Séléné)


le lac Nemi




Diane est la divinité de la chasse et des animaux sauvages (identifiée à Artémis de la religion grecque), déesse de la Lune, elle personifie également la naissance et de la fertilité; elle est ansi invoquée par les femmes souhaitant un accouchement sans difficulté.

Le culte de Diane-Artémis pénètre très tôt dans le monde latin. D’après Tite-Live (Histoire romaine, Livre I, XLV) déjà au VIème siècle av. J.-C.,  le roi mythique Servius Tullius fonda un temple à Diane sur l’Aventin.



Le temple à Aricie






Le sanctuaire était célèbre dans tout le Latium. D'innombrables figures votives ont été retrouvées sur le site. Si vous en voulez savoir davantage sur les fouilles archéologiques je met un lien pour un article de 20 pages y consacré:

https://www.academia.edu/551646/G.Ghini_-_F.Diosono_Il_Santuario_di_Diana_a_Nemi_recenti_acquisizioni_dai_nuovi_scavi_in_E._Marroni_ed._Sacra_Nominis_Latini._I_santuari_del_Lazio_arcaico_e_repubblicano._Atti_del_Convegno_Roma_2009_Ostraka_n.s._2012_I_pp._119-137



Dans le sanctuaire des rites complexes et mystérieux étaient célébrés.

Le temple d’Aricie s’élevait dans un bois considéré sacré (Nemus). Dans les environs il existait un arbre sacré qui ne pouvait être touché que par un esclave fugitif.. Si cet esclave arrivait à le trouver et à casser une des branches il gagnait le droit d’affronter dans un duel mortel le roi-sacerdote du bois (Rex Nemorensis).
En cas de victoire, il devenait son successeur.  




Ovide et Strabon relatent ces traditions :


Ovide, Fastes, III, 265-275

Invocation à Égérie, l'inspiratrice de Numa; la vallée d'Aricie

Dans la vallée d'Aricie, entourée d'une épaisse forêt, il est un lac, objet d'un culte antique. [3, 265] C'est là qu'Hippolyte a disparu, déchiré par ses coursiers furieux: aussi nul cheval ne pénètre plus dans cette forêt. C'est là qu'on voit des bandelettes suspendues le long des buissons, et plus d'un tableau votif y raconte les bienfaits de la déesse.

Souvent, ses prières exaucées, une femme, le front couronné de fleurs, [3, 270] vient ici de Rome avec des torches allumées. Dans cette forêt règne le plus brave au combat et le plus agile à la course; mais, pour régner, il a donné la mort; son successeur lui donnera la mort un jour. Là, on entend le murmure confus d'un ruisseau coulant sur un lit de cailloux; on peut s'y désaltérer souvent, mais jamais à longs traits. [3, 275]



Strabon, Géographie,Livre V, 3,

Passé le mont Albain, nous rencontrons la ville d'Aride sur la voie Appienne, à 160 stades de Rome : bien que bâtie dans un fond, Aricie possède une citadelle dont l'assiette est très forte. Au-dessus d'elle, maintenant, à droite de la voie Appienne, les Romains ont bâti la ville de Lanuvium, d'où l'on découvre la mer et Antium - A gauche de la dite voie, en montant depuis Aricie, on trouve le fameux Artemisium, le Nemus comme on l'appelle dans le pays.

Ce temple de Diane Aricine fut bâti, à ce qu'on prétend, sur le modèle de ceux de Diane Tauropole. Et il y a en effet quelque chose de barbare, de scythique pour mieux dire, dans la coutume suivante, qu'on prétend y être restée en vigueur : l'esclave fugitif qui a réussi à tuer de sa main le grand prêtre devient de droit son successeur; mais, dans la crainte où il est de se voir attaquer à son tour, il a toujours l'épée à la main et l'oeil au guet pour être prêt à repousser la force par la force. Le temple est situé au milieu d'un bois, derrière un lac ayant l'étendue d'une mer, et, comme il y a tout autour une chaîne ou enceinte continue de montagnes très hautes aux pics sourcilleux, le temple et le lac se trouvent en quelque sorte au fond d'une cuve.

Les eaux de plusieurs sources, celles, entre autres, de la fontaine Égérie, laquelle est ainsi nommée d'une divinité du pays, alimentent le lac; mais, si on les y voit entrer, on ne les en voit pas ressortir : ce n'est que hors de [l'enceinte sacrée] et bien loin dans la plaine qu'elles reparaissent à la surface du sol..."

pour cette lesson.

Merci pour cette intéressante présentation. Etonnante tradition que celle de l'esclave fugitif.

 


une petite rentrée issue de la gens Calpurnia, une des moins communes pour les séries avec Roma casquée :



Denier Publius Calpurnius (133 av. J.-C.)

Avers : Tête casquée de Rome à droite ; derrière la tête, marque de valeur (XVI) en monogramme .

Revers :  Vénus dans un bige galopant à droite, tenant un fouet de la main droite, les rênes de la main gauche, couronnée par la Victoire volant à gauche. ROMA à l'exergue ; P. CALP au-dessus .








     

Superbe !
Ce denier à la particularité de constituer la première représentation connue de l'union jack (cf. Arnachage du cheval au revers).

Bravo pour cette entrée

voici la deuxième émission de 48 av. J.-C. liée à Decimius Postumus Albinus Bruti



Denier Decimus P. ALBINUS BRUTI F. (48 av. J.-C.)


Obverse : PIETAS, head of Pietas right /

Reverse : ALBINVS BRVTI F, two clasped hands holding winged caduceus.

Crawford 450/2;

 


encore un denier que je trouve dans ma boîte aux lettres. Il meriterait une bien meilleure photo.


Denier L. MARCIUS PHILIPPUS (57 av. J.-C.)

Obverse : ANCUS Diademed head of Ancus Marcius right; lituus behind /

Reverse : PHILIPPUS/AQUAMR, equestrian statue rearing right on aqueduct; flower below horse.
3,86 gr. Crawford 425/1







 

Bravo pour ces dernières entrées

Sympa ta boîte aux lettres, j'aimerais bien trouver des pièces comme ça dans la mienne!

Bonjour,
Très beau denier, que signifie ce cavalier sur un aqueduc ?

le revers représente une statue équestre faisant référence à un ancêtre du monétaire qui fit construire l'aqueduc transportant l'eau au Capitole

Bonjour, et bien voila : Ancus Marcius était le quatrième roi de Rome (640-616 avant J.-C.). La gens Marcia prétendait descendre directement de ce monarque qui avait introduit l'eau courante à Rome grâce à un aqueduc. La statue équestre fait référence à Quintus Marcius Rex, qui, en 144 avant J.-C., en tant que préteur, fit réparer les vieux aqueducs et édifier celui qui servait l'eau au Capitole (Aqua Marcia). Cet aqueduc se trouvait dans la Regio VIII du Forum. En 144 avant J.-C., la réfection des aqueducs coûta 180 millions de sesterces.
Lucius Marcius Philippus fut triumvir monétaire en 56 avant J.-C. pendant que son père, qui porte le même nom que lui, était consul. Il fut ensuite tribun de la plèbe en 49 avant J.-C., préteur en 44 avant J.-C. et sera consul suffect en 38 avant J.-C. Quintus Marcius Rex, qui fit restaurer l'aqueduc qui porte son nom, était le grand-oncle de César.

Merci beaucoup à vous deux pour ces explications !
A présent ce denier prend tout son sens pour moi, il n'en est que plus intéressant !