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| MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) | |
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Auteur | Message |
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septimus Proconsul
Age : 50 Localisation : Paris Date d'inscription : 12/12/2007
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Mar 18 Aoû 2009 - 9:57 | |
| Emblémiste pour compléter ta série par de nouvelles entrées et reprendre les anciennes! Voici une gigantomachie sur un unique médaillon en argent de la BnF (illustré par cohen): Un médaillon semblable en bronze était passé en vente il y a quelques années: On peut noter enfin qu'une rare émission de deniers existe aussi sur ce thème: | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Mar 18 Aoû 2009 - 13:23 | |
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Dernière édition par Emblémiste le Dim 21 Mar 2010 - 16:25, édité 1 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mer 19 Aoû 2009 - 0:45 | |
| 349 La légende de l’ÉgideLes monnaies gréco-orientale de Bactriane et impériales romaines des liens ci-dessous portent sur l’avers soit la tête casquée d’Athéna (Pallas, Minerve) à droite, soit celle de Séptime Sévère à droite, et, sur le revers, l’ égide avec la tête de la Gorgone au centre. http://www.fredericweber.com/article_egide.htmhttp://www.acsearch.info/record.html?id=14510http://www.acsearch.info/record.html?id=14776Dans ce post je ne me réfère qu’aux monnaies où l’image de l’ égide apparaît isolémment. :capello:Dans la mythologie grecque, l’ égide était une arme merveilleuse détenue par Zeus (Jupiter), offensive autant que défensive, symbole de la puissance souveraine. Il n'est pas facile de comprendre en quoi elle consistait exactement chez les poètes épiques . Son étymologie naturelle ( aigís signifie également « peau de chèvre ») incline à faire penser qu'il s'agit d'un bouclier recouvert d'une peau de chèvre. Elle fut évoquée à plusieurs reprises dans l’ Iliade d’Homère, où l'épithète principale de Zeus est aigíokhos, qui signifie littéralement « monté sur une chèvre », mais que les Grecs interprétaient comme « Porte-Égide ». L' égide átait l'œuvre d'Héphaïstos (Vulcain) ou, selon une autre version, de Métis, pour sa fille Athéna (Pallas, Minerve). Au chant II (v. 446-449), Homère la décrit comme ça : « la précieuse égide, inaltérable et pure, D'où pendillaient cent franges merveilleusement tressées, Tout en or fin, et dont chacune valait bien cent bœufs. » Au chant V (v. 738-742), la représentation diffère sensiblement : « [Athéna] jeta sur ses épaules l'effrayante égideAux poils mouvants, où s'étalaient, en un grand rond, Déroute, Et Discorde et Vaillance et Poursuite glaçant les cœurs, Avec en son centre la tête de Gorgo, ce monstre épouvantable, Terrible, grimaçant, signe de Zeus le Porte-Égide. » Les commentateurs tardifs y voyaient la peau de la chèvre Amalthée , nourrice de Zeus (voir le post n.º 66, La légende d’Adrastée, Ida, les Curètes, Amalthée et l’enfant Zeus (Jupiter), dans cette série). Des traditions lient plus étroitement l' égide à Athéna : dans l'une, il s'agit de la peau du géant Pallas :king:vaincu lors de la Gigantomachie et écorché par Athéna (voir les posts N.º 10, La Gigantomachie, et N.º 238, La légende du géant Pallas, dans cette série) ; dans l'autre, il s'agit de la peau d'un Pallas, qui serait le père d'Athéna, et que celle-ci aurait tué et écorché. Selon la tradition plus courante, la tête de la Gorgone Méduse fut ajoutée à l’ égide comme un don votif de Persée à Athéna en reconnaissance pour son aide pour tuer le monstre (voir les posts N.º 3, La légende de Persée et la Méduse, et N.º 314, La légende de Persée, dans cette série). À partir de l'époque classique, l' égide fut considérée comme une sorte de cuirasse ornée d'une peau de chèvre et jetée sur les épaules d'Athéna, également appelée gorgonéion. En secouant l' égide, Zeus déclenchait le tonnerre et les éclairs , semant ainsi la terreur parmi les mortels : « De son côté, le fils de Cronos saisit son égideAux mille franges d'or : il couvrit l'Ida de nuages, Lançant l'éclair à grands fracas et secoua le mont, Donnant la victoire aux Troyens et faisant fuir les autres. » De même, l' égide présiderait à la destruction de Troie : « Un jour viendra où périront et la sainte Ilion Et Priam et le peuple de Priam, le bon lancier, Et où Zeus, le Cronide, ce grand prince de l'éther, Outré de cette félonie, agitera sur tous Sa sombre égide. » Il la prêtait parfois à Athéna mais aussi à Apollon. Lorsqu'elle était armée de l' égide, Athéna s'employait plutôt à encourager qu'à terrifier ; ainsi, c'est l' égide à la main qu'elle incite au combat les Achéens rassemblés près des nefs, ou qu'elle donne courage à Héraklès (Hercule) alors qu'il va combattre Cycnos. Elle en couvrit également Achille alors que celui-ci s'en fut effrayer les Troyens et permettrait aux Grecs de récupérer le corps de Patrocle. Apollon s'en servit pour mettre en déroute les Achéens et pour protéger le corps d'Hector (voir le post N.º 60, La légende d’Hector, dans cette série). On associe aussi l' égide à la légende du Palladium (voir les posts N.º 23, La légende de Diomedès et le Palladion, et N.º 244, La légende du Palladion/Palladium, dans cette série). Alors que la jeune Athéna s'entraînait avec la naïade Pallas , Zeus interposa son égide pour protéger sa fille. Effrayée , Pallas ne put détourner le coup d'Athéna, qui la tua. La déesse sculpta alors une statue de bois à sa ressemblance et y fixa l' égide : c'était le Palladium. L' égide resta, dans l’Antiquité, le symbole de l’invulnérabilité garantie par la protection des dieux. Les empereurs romains étaient ainsi souvent représentés avec une amulette placée sur la poitrine, miniature du bouclier orné de la tête de Méduse. Voici des liens pour ce mythe : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89gidehttp://en.wikipedia.org/wiki/Aegis (en anglais)
Dernière édition par Emblémiste le Lun 14 Juil 2014 - 17:29, édité 4 fois | |
| | | fred AVGVSTVS
Age : 50 Localisation : Un Liégeois en Bulgarie Date d'inscription : 03/02/2006
| | | | abaque COS III DES IIII
Age : 57 Localisation : luxembourg Date d'inscription : 09/01/2009
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Mer 19 Aoû 2009 - 10:25 | |
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| | | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mer 19 Aoû 2009 - 18:09 | |
| 17 (nouvelle édition révisée) La légende de Callisto et Arcas Les monnaies grecques des liens ci-dessous, de la Ligue Achéenne, de Cleitor, Mitilène, Méthydrion, Pheneos, Tégée et Orchomenos, portent sur une des faces soit la tête à droite, à gauche ou de trois quarts de la nymphe Callisto, soit celle d'Athéna ou d' Arcas à droite, soit Zeus Lykaios assis sur un trône à droite ou à gauche, tenant une lance ou le foudre dans une main et lâchant un aigle en vol dans l'autre, soit la tête de Zeus, celle de Déméter ou celle d'Athéna à droite sur l'avers ou Artémis agénouilée à droite tenant l'arc dans sa main, et, sur le revers, Callisto assise à gauche tombant en arrière avec ses bras étendus, une flèche perçant sa poitrine, et, au dessous, l'enfant Arcas gisant sur son épaule, étendant ses bras vers sa mère, soit Hermès (Mercure) nu marchant à gauche et portant l'enfant Arcas dans son bras gauche, soit une ourse marchant à gauche. http://www.acsearch.info/search.html?search=Kallisto&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Kallisto&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=2#3http://www.acsearch.info/search.html?search=Kallisto&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=3#0http://www.acsearch.info/search.html?search=Kallisto&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=4#1http://www.acsearch.info/search.html?search=Kallisto&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=5#0 http://www.coinarchives.com/a/results.php?search=Kallisto&s=0&results=100 Lorsque Zeus (Jupiter) descendit à terre pour éteindre le feu que le char du Soleil avait allumé lors de la chute de Phaëthon, il tomba amoureux de la nymphe Callisto , fille de Lycaon (voir le post N.º 359, La légende de Lycaon, dans cette série). En la trouvant seule dans une forêt de l'Arcadie, il lui fit l'amour . Junon, ayant dévouvert cette infidélité, transforma Callisto en ourse . Longtemps après, son fils Arcas , fruit de sa rélation avec Zeus, ignorait cependant qui étaient ses parents . Arcas à la chasse, rencontra sa mère transformée en ourse et lorsqu'il voulu la tuer, Zeus le transforma aussi en ours et les emporta l'un et l'autre aux cieux, leur donnant la forme des constellations de la Grande Ourse et la Petite Ourse (Ovide, Métamorphoses, livre II, 409-507). Selon une autre version, Callisto fut morte par sa compagne, la déesse Artémis (Diane) , qui ne la reconnut pas sous la forme de la bête , et Arcas fut enlevé au ciel par Zeus ou Mercure (Hermès), pour que Maïa l'éleva (voir le post N.º 493, La légende de Maïa, dans cette série). On explique le sens de cette fable en disant que Callisto, (qui signifie en grec très belle), fut transformée en ourse, la plus laide de toutes les bêtes, pour montrer qu'une pucelle perd sa vraie beauté lorsqu'elle perd sa virginité . Voici des liens pour cette légende : http://mythologica.fr/grec/callisto.htmhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Arcashttp://www.mythindex.com/greek-mythology/C/Callisto.html (en anglais) http://www.mythindex.com/greek-mythology/A/Arcas.html (en anglais) http://www.theoi.com/Heroine/Kallisto.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/Callisto.html (en anglais)
Dernière édition par Emblémiste le Mar 29 Jan 2013 - 15:44, édité 5 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Jeu 20 Aoû 2009 - 0:14 | |
| 350 La légende du KenchriosLa monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, d’Ephèse, porte sur l'avers le buste d’Elagabale, et, sur les revers, le dieu-fleuve Kenchrios gisant à gauche, tenant une herbe dans sa main droite et une corne d’abondance sur son bras gauche, appuyé sur une cruche renversée d’où l’eau s’écoule. http://www.acsearch.info/record.html?id=138420 L’ancien ruisseau Kenchrios, l’actuel Degirmendere, en Turquie, traverse l’île Ortygia, dans la côte d’Ephèse, laquelle, d’après la mythologie grecque, fut le berceau des jumeaux Apollon (Phébée) et Artémis (Diane) , fils de Lètô et de Zeus (Jupiter) (voir le post N.º 77, La légende de Lètô (Latone), dans cette série). Selon la tradition, référée par Strabon dans sa Géographie, 14.1.20, après son pénible accouchement , Lètô s’aurait baigné dans les eaux du Kenchrios. Un des quatre aqueducs qui alimentait Ephèse en eau dans l’Antiquité était celui du Kenchrios, long de 43 km, venant du Sud-Ouest.
Dernière édition par Emblémiste le Dim 27 Juil 2014 - 21:35, édité 6 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Ven 21 Aoû 2009 - 0:28 | |
| 351 La légende de Pontos (Pontus)La monnaie provinciale romaine des liens ci-dessous, de Tomis, Mésie Inférieure, porte sur l’avers les bustes de Philippe II et de Sérapis face-à-face, et, sur le revers, Tyché de la ville, debout de face, tenant un sceptre dans sa main droite et une corne d’abondance dans la main gauche, posant son pied gauche, dans une posture dominante, sur l’épaule de Pontos (Pontus), le dieu de la Mer Noire, vu d’épaule jusqu’à la taille, avec des pinces de homard poussant de son front. http://www.acsearch.info/record.html?id=272207 http://akropoliscoins.com/Images/PhilipIITomisEuxine2.jpg D’après la mythologie grecque, Pontos (ou Pontus ), le dieu de la Mer Noire, était un fils de Poséidon (Neptune) qui donna son nom au Pont Euxin et à une grande région de l’Asie Mineure. Il y a une statue en marbre de Pontos dans le Musée Archéologique de Constanta, en Roumanie. Il ne doit pas être confondu avec l’ancienne divinité maritime homonyme pré-olympienne, un des protogenoi, c’est-à-dire premiers-nés, décrit dans la cosmologie ancienne comme un fils de Gaïa (la Terre) toute seule, sans accouplement ou, selon une autre version, avec Aether, et père de Nerée, Thaumas, Phorcys, Ceto et Eurybia avec sa propre mère, et des Telchines avec sa partenaire Thalassa (la Mer) (voir le post N.º 338, La légende de Rhodos, dans cette série). L’antique ville de Tomis (appelée aussi Tomi) était situé dans l’emplacement de l’actuelle Constanta, en Roumanie, au bord de la Mer Noire, le Pont Euxin de l’Antiquité. Tomis était une colonie grecque dans la province de Scythia Minor, fondée autour de 600 av. J.-C. pour des échanges commerciaux avec les populations gétiques locales. D’après la mythologie, elle aurait été fondée par Eétes, roi de la Colchide , ou, selon une autre tradition, par Tomyris , reine des Gètes, qui la désigna après son propre nom. En 29 av. J.-C. les Romains conquirent la région aux Odryses et l’annexèrent jusqu’au Danube, sous le nom de Limes Scythicus. En 8 de notre ère, le poète Ovide fut banni pour Tomis par Auguste et y mourut huit ans plus tard. Il lamenta son éxil dans ses poèmes Tristia et dans les Epistulae Ex Ponte . Selon lui, Tomis était située dans un désert culturel frappé par les guerres dans les confins plus lointains de l’empire. Plus tard, la ville fut incluse dans la Province de la Mésie, et, depuis le temps de Dioclétien , dans celle de Scythia Minor, dont elle était la capitale. Après la division de l’Empire romain, Tomis tomba sous le domaine de l’Empire byzantin. Elle fut rebaptisée Constantiana en honneur de Constantia, la demi-soeur de Constantin le Grand . Voici un lien pour la ville de Constanta : http://en.wikipedia.org/wiki/Constan%C5%A3a (en anglais)
Dernière édition par Emblémiste le Mar 29 Jan 2013 - 15:54, édité 3 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Sam 22 Aoû 2009 - 0:22 | |
| 352 La légende de la Corne d’AbondanceLes monnaies grecques, égyptiennes, mauretaines, syriennes, républicaine et impériale romaines des liens ci-dessous portent sur leurs avers les têtes ou bustes à droite d’Athéna (Pallas, Minerve), Aphrodite (Vénus), Apollon (Phébée), Alexandre II Zabinas, Arsinoé, Juba II, Marc Antoine, et les têtes des enfants Drusus et Tibère face à face sur des cornes d’abondance croisées, et corne d’abondance, et, sur lers revers, des cornes d’abondance simples ou doubles, superposées ou croisées, en differents modèles. http://www.acsearch.info/record.html?id=4821http://www.acsearch.info/record.html?id=7489http://www.acsearch.info/record.html?id=9886http://www.acsearch.info/record.html?id=9890http://www.acsearch.info/record.html?id=11053http://www.acsearch.info/record.html?id=12263http://www.acsearch.info/record.html?id=17395http://www.acsearch.info/record.html?id=21320http://www.acsearch.info/record.html?id=36688http://www.acsearch.info/record.html?id=47208La corne d’abondance, ( cornu copiae en latin), un symbole mythique de l’abondance, de la richesse, de la prospérité, de la fertilité et des aliments, dattant du Ve siècle av. J.-C., était l’attribut courant de quelques dieux, nottamment de Ploutos, le dieu grec de l’abondance et de la prospérité, et de Déméter (Cérès), la déesse de l’agriculture, mais fut représentée aussi sur un nombre infini de monnaies antiques accompagnant les figures de différentes dieux, déesses, autres divinités, héros, personnifications ou allégories ou en combinaison avec autres symboles tels que le caducée, le gouvernail, le capricorne, l’orbe céleste etc. Parfois elle était présentée isolémment, généralement aux revers, pleine de fleurs, fruits ou épis, comme sur la plupart des monnaies des liens ci-dessus, représentations dont je traite exclusivement dans ce post. Comme tous les mythes, celui de la création de la corne d’abondance a variété de versions. Selon la tradition la plus populaire, elle ornait le front de la chèvre Amalthée (corne d’Amalthée), qui nourrit Zeus dans son enfance (voir mes posts n.º 49, La légende d'Amalthée, et n.º 66, La légende d’Adrastée, Ida, les Curètes, Amalthée et l’enfant Zeus (Jupiter)). Une autre tradition, la naïade Amalthée , du Mont Ida, aurait caché l’enfant Zeus dans les bois (voir mon post n.º 49, La légende d'Amalthée). Elle serait la propriétaire de ladite chèvre. Quand celle-ci, jouant avec l’enfant, rompit accidentalement une corne contre un arbre , Amalthée la recueillit, l’enveloppa en herbes et l’amenna, pleine de fruits, aux lèvres de Zeus. Lorsque celuici-ci devint le maître du ciel, il transforma et la chèvre et sa corne en la constellation du Capricorne. D’après une autre version, la naïade Amalthée simplement possédait une corne de taureau qui avait le pouvoir de fournir des aliments et boissons en abondance. Il y a encore une autre qui dit que c’était Zeus lui-même qui la doua de cette vertu, en récompense à la chèvre pour avoir perdu sa corne. Dans mon post n.º 24, Le dieu-fleuve Achéloos et Hercule, j’ai référé une autre version de la création de la corne d’abondance d’après les Métamorphoses d’Ovide, IX, 1-97. Dans le combat entre Hercule et Achéloos se disputant la main de Déjanire , le dieu-fleuve, qui avait la capacité de se transformer en un grand serpent ou en taureau, se convertit d’abord en serpent , ensuite en taureau. Hercule le battit et lui arracha une corne. Les Naïades , filles d’Achéloos, la recueillirent et la remplirent de fruits, qu’elles offrirent en cadeau à Hercule . Cette victoire d'Hercule sur Achéloos est interprétée comme la découverte du moyen d'empêcher les inondations causées par le fleuve et rendre fertile un pays qui avant était détruit par elles. Voici des liens pour ce mythe : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cornucopiahttp://en.wikipedia.org/wiki/Cornucopia (en anglais)
Dernière édition par Emblémiste le Lun 14 Juil 2014 - 17:31, édité 8 fois | |
| | | moneta romana Proconsul
Age : 109 Date d'inscription : 27/08/2007
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Sam 22 Aoû 2009 - 9:09 | |
| super interressant merci de nous faire découvrir ces mythes et légendes!!!!! trés gros travail bravooooo :salut4: | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| | | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Dim 23 Aoû 2009 - 0:22 | |
| 353 La légende du ThermodonLes monnaies provinciales romaines des liens ci-dessous, d’Amisos, Pont, portent sur leurs avers respectivement la tête d’Hadrien et les bustes de Séptime Sévère et de son épouse Julia Domna à droite, et, sur les revers, soit Tyché d’Amisos portant la couronne murale, assise sur un trône à gauche, tenant une corne d’abondance dans sa main gauche et un gouvernail dans la main droite, ayant à ses pieds la tête du dieu-fleuve Thermodon à gauche, soit le meme dieu-fleuve gisant à gauche, tenant un rameau dans sa main droite et une double hache sur son bras gauche appuyé sur une cruche renversée d’où l’eau s’écoule. http://www.acsearch.info/search.html?search=Thermodon&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1#0 Le Thermodon (en turc Terme Çayı) est un fleuve du Pont et de l’Assyrie, en Anatolie, dans le nord de la Turquie actuelle. Il débouche dans la Mer Noire (l’antique Pont Euxin) près de l’ancienne ville de Themyscire, la capitale légendaire des Amazones, actuellement Terme, dans la province de Samsun, en Cappadoce. Selon la légende, les Amazones vivaient sur les rives du Thermodon, comme en réfère Strabon dans sa Géographie, I, 3, 7 : « dans le voisinage des bouches du Thermodon et de l'Iris, tout le territoire de Thémiscyre, autrement dit la plaine des Amazones » (voir le post N.º 291, La légende du dieu-fleuve Iris, dans cette série). Voici des liens sur ce fleuve : http://fr.wikipedia.org/wiki/Thermodonhttp://www.theoi.com/Potamos/PotamosThermodon.html (en anglais)
Dernière édition par Emblémiste le Dim 24 Fév 2013 - 21:36, édité 2 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Lun 24 Aoû 2009 - 2:07 | |
| 354 Jason et la Toison d’orLes monnaies grecques des liens ci-dessous, d'Abdera et de Pherai (Thrace) et de Larissa (Thessalie), portent sur l’avers la tête du héros Jason à droite ou à gauche, nue ou portant un petasos, et, sur le revers, soit une lyre, soit une patte de cheval à droite ou à gauche, soit un griffon à gauche, soit un petasos et un kerykeion. http://www.acsearch.info/record.html?id=97549http://www.acsearch.info/record.html?id=476086http://www.acsearch.info/record.html?id=476109http://www.acsearch.info/record.html?id=476212http://www.acsearch.info/record.html?id=476302http://www.acsearch.info/record.html?id=476304http://www.acsearch.info/record.html?id=540077J’ai traité d’une partie de la légende de Jason dans le post n.º 64 de cette série, à propos des monnaies où figure une sandale sur le revers. Maintenant je traterai de ses exploits dans le voyage en quête de la Toison d’or. Dans la mythologie grècque, Jason ou Iason, « le guérrisseur », était le héros de la race des Éolides (les descendants d’Éole). Il était fils d'Aeson (ou Éson), roi d’Iolcos , en Thessalie, et petit fils de Créthée, fondateur de cette ville, mais certains auteurs lui donnent d'autres filiations. Le nom de sa mère varie suivant les traditions : selon certains, il s'agirait d'Alcimédé , fille de Phylacos, selon d'autres, de Polymélé , fille d'Autholocos, ce qui ferait de Jason un cousin d'Ulysse (voir le post N.º 356, La légende d'Ulysse |(Odysseus), dans cette série). Il vit son père dépossédé du trône par son oncle Pélias. Sauvé des vues homicides de Pélias par des amis, il fut élevé sur le mont Pélion par le centaure Chiron (voir le post N.° 50, La légende de Chiron, dans cette série). Devenu adulte, Jason décida de faire valoir ses titres à la royauté et réclamer le trône d’Iolcos. Il se rendit auprès du roi mais en traversant une rivière il perdit une de ses sandales et Pélias se souvint de l'oracle qui le mettait en garde contre l'homme à la sandale unique. Alors Pélias promit de céder le royaume, si Jason rapportait la Toison d'or de Colchide ce qui lui permettait d'éloigner ce dangereux prétendant au trône . La Toison d'or était celle d'un bélier que le prince Phrixos avait consacré à Arès (Mars) et qui depuis était gardé par un dragon sur le territoire de Colchide (voir le post N.º 82, La légende d’Hélée et Phrixos, dans cette série). Alors Jason organisa l'expédition dite « des Argonautes ». Cinquante héros vinrent de toute la Grèce (il s'agissait de la génération antérieure aux héros de la Guerre de Troie) et partirent avec lui sur le fabuleux navire Argo (« le rapide »), construit avec l’aide d’Héra (Junon) ou d'Athéna (Pallas, Minerve) (sur le navire et sa construction, voir mes posts N.º 240, La légende d’Argos, l’architecte et N.º 459, La légende du navire Argo, dans cette série). En cours de route il eut de nombreuses aventures. A Lemnos, il fut aimé de la reine Hypsipyle , dont il eut un fils, Eunéos (voir le post N.º 37, La légende d’Archémore (Opheltès) et Hypsipyle, dans cette série). Il tua Cyzique, roi des Dolions (voir le post N.º 165, La légende de Cyzique, dans cette série), et Amycos, roi des Bébryces . En Colchide, le roi Aeétès , gardien de la Toison, promit de lui céder le célèbre trophée à condition que Jason triomphât des épreuves qu'il lui prescrirait. Grâce à Médée, la fille d’Aeétès, qui s'était éprise de lui , Jason dompta les taureaux aux pieds d'airain, leur fit labourer un champ consacré à Arès (Mars), sema dans ce champ les dents d'un dragon, massacra les géants nés de ces dents, et réussit à finalement à conquérir, sur le dragon qui la gardait, la Toison d'or. Pour venir à bout de ces tâches, Médée lui avait fourni un baume protecteur contre les brûlures et le fer des taureaux, ainsi qu'une pierre faisant en sorte que les guerriers s'entretuent. Ensuite, elle endormit le dragon qui gardait la toison et fuit avec lui : rien ne l'arrête, elle va même jusqu'à tuer son propre frère , Apsyrtos, pour retarder les gens du roi à leur poursuite (voir les posts N.º 108, La légende des jardins d’Alcinoos) et N.º 521, La légende de Médée, dans cette série). Cependant, infidèle à sa promesse, Aeétès refusa de lui remettre la Toison , puisque la présence de la même dans son royaume garantissait sa prospérité . À son retour à Iolcos, Jason constate que Pélias avait profité de son absence pour tuer son père et se débarrasser de sa famille. Médée met alors au point une ruse pour le venger : elle rajeunit un bélier en le faisant bouillir dans un chaudron avec des herbes magiques. Elle convainc ainsi les filles de Pélias d'en faire de même avec leur père. mais elle leur donne des herbes sans aucun pouvoir, et les filles de Pélias causent malgré elles la mort de leur père. Cependant Acaste, son fils, bannit Jason et Médée. Exilé à Corinthe, il vit heureux en Thesprotie, ou il régna avec Médée pendant dix ans et y ils élévèrent leurs enfants . Alors il consacra le navire Argo à Poséidon, au sanctuaire de l'isthme de Corinthe. Cependant, Jason finit par délaisser sa femme et lui préfère Créuse ou Glaucé , la fille du roi Créon. Médée tue cette dernière , met à mort ses propres enfants Merméros et Phérès , et s'enfuit dans un char ailé, présent du Soleil. Jason rentra alors à Iolcos et, avec l'aide de Pélée et des Dioscures (voir le post N.º 43, La légende des Dioscures (Castor et Pollux)), dans cette série), monta sur le trône . Voici des liens pour ce mythe : http://mythologica.fr/grec/jason.htmhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Jasonhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/I/Jason.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/Jason.html (en anglais)
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mar 25 Aoû 2009 - 1:11 | |
| 355 La légende d’OedipeLa monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, d’Aigosthena (Egosthena), Attique, porte sur l’avers le buste de Séptime Sévère à droite, et, sur le revers, un enfant agenouillé à gauche en train d’être allaité para une chèvre debout à droite. http://www.acsearch.info/record.html?id=460D’après la fiche de cette monnaie, la scène du revers à été souvent considérée comme une référence à l’enfance légendaire du prophète Melampous , qui serait supposémment né à Aigosthena. Cependant, il n’y ayant aucune tradition selon laquelle Melampous ait été jamais nourri par une chèvre , l’enfant serait plus probablement Oedipe, qui, d’après la mythologie grecque, fut exposé et abandonné dans le proche Mont Cithéron. J’ai déjà traité d’ Oedipe dans mon post n.º 52, La légende du Sphinx, à propos des monnaies qui portent la figure de cet animal fabuleux. Alors je me détendrai sur sa biographie. Oedipe fut un héros thébain, fils de Laïus, roi de Thèbes (fils de Lapdacus), et de Jocaste , fille de Menoeceus. Un oracle avait prédit que si Laïus avait un fils, celui-ci tuerait son père et épouserait sa mère . Un fils naquit ; aussitôt Laïus et Jocaste perforèrent ses pieds, les lièrent esemble et l’exposèrent sur le Cithéron. Des bergers le trouvèrent, et, comme il avait les pieds enflés par les cordes dont on les avait serrés, ils le nommèrent Oedipe (du grec odein, être enflé, et pous pied). Ils le portèrent à Polybe, roi de Corinthe , qui, avec sa femme Mérope (ou Periboea) , l'élevèrent comme leur propre fils sans lui confier le secret de son origine . Oedipe devenu adulte, un jour quelqu’un lui dit qu’il nétait pas fils du roi. Pour éclaircir le mystère de sa naissance , il alla donc consulter l'oracle de Delphes , qui lui conseilla de ne pas retourner dans son pays, sous peine de tuer son père et d'épouser sa mère. Croyant que Polybe était son père, il fuya Corinthe et prit le chemin de la Béotie. Entre Delphes et Daulis, près de Thèbes, à un croisement de routes, il rencontra son père biologique Laïus. Comme Polyphontes (ou Polyphètes, ou Polipètes), le cocher de Laïus, voulait écarter Oedipe de la voie, une dispute s’ensuivit, dans laquelle Oedipe tua et Laïus et le cocher. Alors une partie de l’oracle fut accomplie . En ce temps là, le célèbre Sphinx était apparu aux environs de Thèbes. Elle s’était instalée sur un roc et présentait une énigme à tout Thébain qui y passait . Quiconque n’était pas capable de le déchiffrer était tué par le monstre . Cette calamité induit les Thébains a annoncer que quiconque en délivrerait le pays serait fait roi et recevrait Jocaste pour épouse. Oedipe fut un de ceux qui se présentèrent. Le Sphinx lui posa l'énigme suivante : « Qu’est-ce qui marche à quatre pattes le matin, à deux le midi et à trois le soir ? » Oedipe répondit juste : c’est l’homme. Le monstre se lança du roc et se tua. Oedipe fut donc proclamé roi de Thèbes et épousa la reine Jocaste , avec qui il vecut heureux plusieurs années et enfanta Etéocle, Polynice, Antigone et Ismène. En conséquence de ce mariage dont la nature incestueuse était ignorée par tous, une peste survint ; l'oracle ordonna d'expulser le meurtrier de Laïus . Oedipe lança d'avance de terribles imprécations contre le meurtrier inconnu . Il découvrit le terrible secret de sa naissance par le devin Tirésias (voir mon post N.º 467, La légende de Tirésias). De désespoir Jocaste se pendit, et Oedipe se creva les yeux. D'après la tradition homérique, Oedipe resta roi de Thèbes et il mourut à la guerre. D'après une autre version, il fut banni par ses fils et par son beau-frère Créon ; conduit par sa fille Antigone, il se réfugia en Attique. Suivant une autre légende, il fut emprisonné à Thèbes par ses fils Etéocle et Polynice et les maudit : d'où la querelle des deux frères et leur mort. Créon devint roi et chassa Oedipe, qui demanda l'hospitalité à Athènes. A Colone, il entra dans le bois des Euménides, où il disparut. Aigosthena, aussi Egosthena, le lieu de la frappe de cette monnaie, était une antique ville fortifiée de l’Attique, 19 kilomètres à nord-ouest de l’antique cité de Mégare, à laquelle elle appartenait. Voici des liens pour ce mythe et pour Aigosthena : http://mythologica.fr/grec/oedipe.htmhttp://fr.wikipedia.org/wiki/OEdipehttp://www.mythindex.com/greek-mythology/O/Oedipus.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/Oedipus.html (en anglais) http://en.wikipedia.org/wiki/Oedipus (en anglais) http://en.wikipedia.org/wiki/Aigosthena (en anglais)
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| | | Bruno Pontif
Age : 73 Date d'inscription : 21/05/2008
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Mar 25 Aoû 2009 - 14:42 | |
| ...décidément de par sa répétition dans l'antiquité le mythe de l'enfant allaité par une chèvre est bien complexe...d'Oedipe :toto: ... | |
| | | fred AVGVSTVS
Age : 50 Localisation : Un Liégeois en Bulgarie Date d'inscription : 03/02/2006
| | | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: Re: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) Mar 25 Aoû 2009 - 19:08 | |
| Je dirai qu'il s'agit plutôt de la phase orale du développement sexuel. Cependant, la notion du complexe d'Oedipe se base exatement dans l'autre partie de cette histoire .
Dernière édition par Emblémiste le Ven 23 Avr 2010 - 23:01, édité 1 fois | |
| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Mer 26 Aoû 2009 - 3:06 | |
| 356 La légende d’Ulysse (Odysseus)Les monnaies grecques d’Ithaque (Îles d’Ellis) et Skylletion (Bruttium) et républicaines romaines des liens ci-dessous portent sur les avers soit la tête d’ Ulysse (Odysseus) à droite ou à gauche avec pileus, soit celle d’Athéna (Pallas, Minerve) casquée à gauche, soit celle de Saturne à droite, soit celle de Janus bifrons, soit celle d'Hercule à droite, et, sur les revers, soit le foudre au centre d’une couronne, soit la tête d’ Ulysse à gauche avec pileus, soit Scylla à gauche (voir mon post n.º 25, La légende de Scylla), soit Ulysse debout à droite sur la proue d’une galère à droite, tenant un bâton dans ses mains, soit un coq. http://www.acsearch.info/record.html?id=517864http://www.acsearch.info/record.html?id=427789http://www.acsearch.info/record.html?id=384192http://www.acsearch.info/record.html?id=517868http://www.acsearch.info/record.html?id=517865http://www.acsearch.info/record.html?id=123269http://www.acsearch.info/record.html?id=123268http://www.acsearch.info/record.html?id=2514J’ai déjà traité d’ Ulysse (Odysseus) à propos des monnaies qui présentent des scènes référentes à certains épisodes de la Guerre de Troïe et du long voyage de retour à son royaume d’Ithaque (voir mes posts n.º 26, Ulysse reconnu par son chien Argos, n.º 57, La légende d’Ajax le Grand, n.º 108, La légende des jardins d’Alcinoos, n.º 109, La légende d’Ulysse et Circé et n.º 252, La légende de Nausicaa, etc. Maintenant je traiterai de quelques monnaies qui ne le représentent que d’une forme générique. Fameux héros grec, roi légendaire d'Ithaque , Ulysse ou Odysseus était le fils de Laërte et d'Anticlée. Il fut célèbre pour sa métis (« intelligence rusée ») , qui rendait son conseil très apprécié dans la guerre de Troie. C'est encore par la métis qu'il se distinga dans le long périple qu'il connut au retour de Troie. Ulysse fit de nombreux voyages qui l'amenèrent tour à tour à Lacédémone, à Ephyra, à Taphos et à Messène où il fit connaissance d'Iphitos, fils Eurytos, qui cherchait les juments volées. Ils devinrent amis et Iphitos lui donna l'arc de son père, champion de tir, juste avant d'être tué par Héraclès :viking:soupçonné injustement de vol à la place d'Autolycos, un célèbre voleur, fils d'Hermès (Mercure), et, selon une tradition, le grand-père maternel d' Ulysse. Ulysse chercha le moyen d'obtenir du poison pour ses flèches mais Ilios, petit-fils de Médée, le lui refusa . Il s'adressa alors à Anchialos, prince de Taphos, qui lui en fournit . Toutefois il n'emporta pas l'arme à la guerre de Troie et il plaça cet arc, qui allait jouer un rôle déterminant par la suite, dans la salle de réception de son palais d'Ithaque . Parvenu à l'âge adulte, il devint roi d'Ithaque du vivant de son père. Il fut l'un des prétendants de la belle Hélène , mais il renonça très vite devant l'opulence des cadeaux que les riches princes faisaient à la princesse. Il suggéra à Tyndare de faire jurer aux prétendants qu'ils s'uniraient pour défendre l'honneur du futur élu. Pour le remercier de sa sage recommendation, Tyndare intercéda en sa faveur auprès son frère, Icarios, dont la fille, la sage et riche Pénélope , qui était donc la cousine d'Hélène, allait devenir son épouse. Icarios voulait bien de ce mariage, mais il se refusait à voir partir sa fille de la maison paternelle ; il suivit même le char nuptial en suppliant sa fille de rester. Pénélope se couvrit le visage de son voile signifiant ainsi qu'elle désirait suivre son époux. Icarios fit élever une statue de la déesse Aidôs (déesse de la Pudeur). Le couple n'eut qu'un fils, Télémaque . Quand fut organisée l'expédition contre Troie contée par Homère dans l' Iliade, il chercha à se dérober car il ne se sentait pas concerné par le pacte des prétendants n'ayant jamais officiellement demandé la main d'Hélène . Il joua la folie : il laboura le sable de la mer et y sema du sel ou des pierres. Mais Palamède, qui était venu le trouver pour le convaincre, plaça le petit Télémaque devant la charrue de son père, qui détourna rapidement ses bêtes démontrant ainsi qu'il n'était pas fou . Il garda toujours rancune mortelle à Palamède d'avoir déjouer sa ruse . Ulysse découvrit à Skyros le jeune Achille, caché par sa mère sous des habits de femme à la cour de Lycomède . Malgrè les funestes prédiction du devin Halithersès , il se rendit à Aulis avec douze navires, qui portaient les contingents d'Ithaque, de Zacynthe et des côtes d'Epire. Il se distingua pendant tout le siège de Troie tant par sa bravoure que par son art des négociations et son talent d’orateur. Il occupa, de ce fait, une place d'honneur dans le conseil des rois . Lors de l'une de ces assemblées, il châtie le manant Thersite, qui prétend contester la parole des rois, en le frappant de son bâton de commandement. Il participa à une ambassade avec Ménélas :king3:pour réclamer pacifiquement le retour d'Hélène et il n'eut la vie sauve que grâce à l'intervention du troyen Antenor qu'il fit épargner lors du sac de la ville ; il protégea Diomède blessé ; il tua Dolon venu espionner le camp des grecs ; il tua Rhésos et s'empara de ses chevaux (voir mon post n.º 97, La légende de Rhésos) ; il entra déguisé en mendiant dans Troie assiégée, pour exposer à Hélène un plan pour la sauver. Elle ne le denonça pas et lui offrit même à boire ; il triompha des deux Ajax aux jeux funéraires en l'honneur de Patrocle ; il réconcilia Achille et Agamemnon ; il tenta de persuader Achille de reprendre le combat alors qu'il boudait dans sa tente ; il obtint les armes d'Achille après les avoir disputées à Ajax ; grâce au silence d'Hécube il enleva le Palladion (ou Palladium) (voir mon post n.º 244, La légende du Palladion (Palladium)) ; il fut l'auteur du stratagème du cheval de Troie et prit place l'un des premiers dans le cheval de bois où il imposa difficilement un silence de plomb malgrè les bruits et les voix qui lui parvenaient de l'extérieur et plus particulièrement celle d'Hélène qui imitait les femmes grecques ; il eut soin de faire respecter les divinités et fit lapider Ajax, fils d'Oïlée, qui avait profane un temple (voir mon post n.º 58, La légende d’Ajax Oilée). Si Ulysse se montra un fin négociateur et un redoutable guerrier, toutes ses actions ne furent pas toujours très glorieuses . C'est Ulysse qui conseilla à Agamemnon de faire croire à Iphigénie de venir à Aulis pour se marier avec Achille alors qu'elle était condamnée au sacrifice ; il suggéra d'abandonner Philoctète à Lemnos à cause de sa blessure purulente, puis dix ans plus tard il revint le chercher en lui faisant croire qu'il rentrait en Grèce (voir mon post n.º 72, La légende de Philoctète) ; il accusa Palamède de trahison :chut10: , affirmant que le héros correspondait secrètement avec les Troyens et recevait en échange de l'argent. On découvrit, en effet, des missives et des pièces de monnaie contrefaites par Ulysse et placées dans la tente de Palamède pour le perdre. Palamède fut lapidé par les Grecs en colère . Une autre version raconte que c'est Ulysse lui-même qui le noya au cours d'une partie de pêche; lors du sac de Troie il ordonna un massacre général et il tua le jeune Astyanax , fils d’Hector et Andromaque ; après le sac de la ville, Ulysse reçut Hécube, la veuve de Priam , en partage et c'est lui qui lui jeta la première pierre, lorsque la malheureuse fut lapidée pour avoir tué le roi Polymestor , qui avait tué son fils, Polydoros, pour s'emparer de ses biens. Après la victoire des Grecs , il voulut revenir à Ithaque. Mais il erra de rivage en rivage pendant dix ans :marin:, et eut mille aventures. L' Odyssée raconte la vindicte tenace de Poséidon contre Ulysse. Sans cesse ballotté par des vents contraires et des flots capricieux, il aborda des contrées inconnues et sauvages où il rencontra des êtres monstrueux comme le cyclope , les sirènes ou Charybde et Scylla. Il rencontra aussi des femmes charmantes et amoureuses de lui comme la princesse Nausicaa , l'enchanteresse Circé ou la Nymphe Calypso . Mais toutes ces aventures ne lui feront jamais oublier son désir de revenir dans sa patrie pour retrouver son épouse Pénélope et son fils Télémaque. Il regagna enfin son palais occupé par les prétendants, qui affirmaient qu'il était mort et poussaient Pénélope à choisir l'un d'eux pour nouvel époux. Il eut une querelle avec Iros, un mendiant dévoué aux prétendants, et l'abattit ; puis il alla trouver Pénélope et, sans se faire reconnaître, accueillit avec joie la proposition qu'elle fit de prendre pour époux celui qui serait capable de tendre l'arc d' Ulysse. Aucun des hommes n'y parvint ; seul Ulysse put le bander et, aidé par son fils Télémaque, il massacra les prétendants et les servantes qui s'étaient prostituées. Grâce à Athéna, les parents des prétendants massacrés, qui avaient pris les armes et désiraient se venger, s'apaisèrent, et le royaume d'Ithaque retrouva enfin le calme. Selon d'autres versions, Ulysse aurait été tué quelque temps après par Télégonos, son fils avec Circé, qui ignorait qu' Ulysse était son père et l'avait transpercé d'un javelot fait d'une aiguille de raie. Ainsi s'accomplissait une prophétie suivant laquelle le héros devait périr de la main de son fils et par la mer. Voici des liens pour ces légendes : http://mythologica.fr/grec/ulysse.htmhttp://mythologica.fr/grec/ulysse2.htmhttp://mythologica.fr/grec/ulysse3.htmhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Ulyssehttp://www.mythindex.com/greek-mythology/O/Odysseus.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/Odysseus.html (en anglais)
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
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| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Jeu 27 Aoû 2009 - 1:18 | |
| 357 La légende des SirènesLes monnaies grecques des liens ci-dessous, de Cyzique (Mysie), Ionie et Himera, portent sur les avers soit l’image d’une sirène debout à la tête humaine et corps d’oiseau à droite ou à gauche, soit le torse humain à gauche d’une sirène ailée tenant un thon dans sa main, soit le buste d’une sirène ailée à la tête de nymphe à droite, et, sur les revers, soit un carré quadriparti creux, soit un bucrâne, soit un enfant chevauchant une chèvre à gauche. http://www.acsearch.info/record.html?id=8146http://www.acsearch.info/record.html?id=61242http://www.acsearch.info/record.html?id=92924http://www.acsearch.info/record.html?id=63425J’ai déjà traité des Sirènes dans mon post n.º 71, La légende de Parthénope, à propos des monnaies de Naples qui portent la tête de cette sirène. Maintenant je traiterai d’autres monnaies qui portent l’image générique d’une sirène. On en dénombre deux, trois, quatre et même beaucoup plus suivant les auteurs. Les trois noms les plus cités sont: Leucosie la blanche, Ligée au cri perçant, et Parthénope, au visage de jeune fille, qui tomba amoureuse d'Ulysse et se voyant dédaignée qui se jeta dans la mer près de l'endroit où serait construite la ville de Parthénope (aujourd'hui Naples). A l'origine, elles avaient les corps d'oiseaux et les faces de femmes, et de belles voix, dont elles séduisaient les marins. Elles étaient nées d'une des muses (Melpomène, Calliope ou Esterope) et du dieu-fleuve Achéloos (voir mon post n.º 24, Le dieu-fleuve Achéloos et Hercule). Les Sirènes auraient défié les muses à un concours musical et perdirent. Alors, les muses déplumèrent leurs ailes pour en faire une couronne, leur quittant le pouvoir de voler. D'après la tradition suivie par le récit homérique de l' Odyssée, il s'agissait de divinités de la mer postées à l'entrée du détroit de Sicile, non loin des monstres Charybde et Scylla (voir mon post n.º 25, La légende de Scylla), sur l'île d'Anthémusa ou les îles des Sirènes (selon les Siciliens, près du Cap Péloros, aujourd’hui Faros, tandis que les latins les situent à Capri), se montrant particulièrement redoutables à l’heure de la sieste, par temps calme. Par leurs chants au charme irrésistible, elles attiraient les marins :marin: et les mangeaient. Elles chantaient, paraît-il, des prophéties et des chansons inspirées par l'Hadès, l'Au-Delà. Selon un certain oracle , si elles laissaient échapper un navire, elles devaient se précipiter dans la mer et disparaître à jamais. Dans le chant XII de l' Odyssée, lorsqu'Ulysse :merlin: devait passer près de l'île des Sirènes en son long voyage de retour de la guerre de Troie, désirant écouter leurs fameuses voix en sûreté, suivant le conseil de Circé , il obligea ses marins à se boucher les oreilles de manière à ne pas les écouter, et se fit attacher fortement au mât de son navire. Après le passage du héros saint et sauf, on dit qu'elles se noyèrent dans la mer à cause de leur grand dépit pour cet échec ou de l'accomplissement de ladite prophétie. D'après Ovide dans le livre V des Métamorphoses, les Sirènes, elles étaient des grandes amies de Proserpine (Coré, Perséphone) et supplièrent aux dieux de les transformer en poissons afin qu'elles pussent chercher leur amie par mer et par terre (voir mon post n.º 29, La légende de Cérès et Proserpine), ce qui leur fut octroyé sans changer leurs faces et leurs voix, parce qu'elles étaient très belles et chantaient fort doucement . Cependant, selon une légende romaine, elles étaient les suivantes de Proserpine , que Cérès, sa mère, transforma en femmes-oiseaux pour ne pas être intervenues lors de l'enlèvement de sa fille par Pluton . Il se peut que l'origine des sirènes se trouve dans les récits des navigateurs, qui les confondaient avec des animaux rares . D'autres descriptions mettent en scène des sirènes à tête et à buste de femme, avec une queue de poisson : ce sont les nymphes de la mer, filles du dieu de la mer Phorcys. Elles seraient alors aperçues à la surface de l'eau ou bien, assises sur un rocher, elles peigneraient leurs longs cheveux et tiendraient un miroir dans leur main. Selon certaines interprétations, les sirènes n’étaient autre chose que des courtisanes qui demeuraient sur les bords de la mer de Sicile et qui séduisaient les marins. Dans son Livret d'Emblèmes, André Alciat dédia aux Sirenes l'emblème 115. En voici des traductions en vieux français : http://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/picturae.php?id=FALb108Qui pourroit croire estre sans plume oyseaux, Filles sans jambe, & poissons sans museaulx, Chantantz neantmoins de bouche à voix serenes ? Cela possible enseignent les Sirenes. Femme est attraict, Poisson soubz forme humaine : Car Monstres maints Luxure avec soy maine Regard, Parolle, & Blancheur l’homme lie Parthenope, Ligie, & Leucosie. Muse les plume, & les trompe Ulysses, Car gens savans aux putains n’hont acces. Les SirenesQui diroit estre oiseaux ceux qui n’ont nulles aisles ? Qui sans jambes diroit pouvoir estre pucelles ? Qui nommeroit poissons ceux qui n’en ont le groing ? Qui chantent neantmoins. Nature n’a besoing De former monstres tels: toutesfois les Sirenes Font telles fictions n’estre point du tout vaines. La femme est un attraict, qui finit en poisson, Pource que Volupté porte en soy grand’ poison. Parthenope, Ligie, & Leucosie aussi, Par leur visage & voix rendent l’homme transi. De plumes elles sont par les Muses privees, Par Ulysse elles sont mocquees & beffees. Tout cecy nous fait voir que les doctes humains Jamais embeguinés ne sont par les putains. Voici des liens pour ce mythe : http://mythologica.fr/grec/sirene.htmhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Sir%C3%A8ne_(mythologie)http://www.mythindex.com/greek-mythology/S/Sirenes.html (en anglais) http://www.theoi.com/Pontios/Seirenes.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/SIRENS.html (en anglais)
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Ven 28 Aoû 2009 - 0:25 | |
| 358 La légende de LatinusLa monnaie républicaine romaine des liens ci-dessous porte sur l’avers la tête janiforme des Pénates, et, sur le revers, une scène de prise de serment entre Enée comme roi romain debout à droite en tenue militaire, tenant dans sa main gauche une lance pointant en bas, et le roi Latinus demi nu debout à gauche, tenant une lance dans sa main gauche, les deux pointant avec une épée un cochon porté par un garçon agenouillé entre eux. http://www.acsearch.info/record.html?id=4663http://www.acsearch.info/record.html?id=19673J’ai déjà présenté une de ces monnaies, à propos de la figure de l’avers, dans mon post n.º 344, La légende des Pénates. Maintenant c’est la scène du revers qui m’intéresse, spécialement en référence à la figure du roi Latinus. Dans la mythologie romaine, mais aussi dans la grecque, Latinus (ou Latinos) était roi du Latium . Les traditions divergent beaucoup sur son ascendance : les Grecs en font généralement le fils de Circé , qu'elle aurait eu avec Ulysse, ce qui en fait le frère d'Agrios, roi des Tyrrheniens , et de Télégonos (voir mon post n.º 356, La légende d’Ulysse (Odysseus)), ou bien avec Télémaque, fils d’Ulysse – mais lui donnent parfois aussi la nymphe Calypso pour mère, ou bien le font naître d'Héraclès (Hercule) et d'une Hespéride ou une fille de Faunus ; chez les Romains, il est généralement fils de Faunus et de la nymphe italique Marica , et frère de Lavinius. Selon cette tradition, il est, par son père Faunus, le petit-fils de Picus et de la nymphe Canens, ce qui fait à la fois de lui l'arrière-petit-fils des dieux Saturne, père de Picus, et Janus, père de Canens. Il avait eu de son épouse Amata un fils mort à la fleur de l'âge. Il ne lui restait plus qu'une fille, Lavinia , jeune princesse recherchée en mariage par plusieurs princes d'Italie, et surtout par Turnus, roi des Rutules , qu'Amata, la tante maternelle de ce jeune monarque, favorisait. Mais d'effrayants prodiges avaient retardé cette union . Un jour que la princesse brûlait des parfums sur l'autel, le feu prit à sa chevelure, s'attacha à ses vêtements, répandit autour d'elle des tourbillons de flamme et de fumée, sans qu'elle en éprouvât aucun mal . Les devins consultés augurèrent que sa destinée serait brillante, mais fatale à son peuple ; et Faunus défendit à Latinus de marier sa fille à un prince du Latium, annonçant un étranger dont le sang mêlé avec le sien devait élever jusqu'au ciel la gloire du nom latin. Ce fut alors qu'Énée aborda en Italie, et vint demander un asile à Latinus. Le roi le reçut bien , et, se rappelant l'oracle de Faunus , il fit alliance avec Énée, et lui offrit sa fille en mariage. Les Latins s'y opposèrent et forcèrent leur prince à la guerre. Le Troyen ayant eu l'avantage tua Turnus, devint possesseur de la princesse et héritier de Latinus, dont l'épouse Amata se pendit de rage (ou de désespoir) en voyant les Latins au bord de la défaite. Le revers de la monnaie ci-dessus représente certainement le serment de l’alliance entre Enée et Latinus contre les Rutules de Turnus, décrit par Virgile dans le Livre XII, vv. 160-215 de l’ Enéide. Voici des liens pour ces légendes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Latinus_fils_de_Faunushttp://www.mythindex.com/greek-mythology/L/Latinus.html (en anglais)
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
Age : 86 Localisation : Brasilia Date d'inscription : 22/12/2007
| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Sam 29 Aoû 2009 - 0:02 | |
| 359 La légende de LycaonLa monnaie grecque du lien ci-dessous, de Mantinea, porte sur l’avers la tête casquée de Lycaon à droite, et, sur le revers, celle de Callisto à droite. http://www.acsearch.info/record.html?id=10125Dans la mythologie grecque, Lycaon, roi d’Arcadie , était fils d’Arès (Mars) ou de Pélasgus et de l’océanide Mélibée (ou de la naïade Cyllène , qui selon d'autres auteurs, en était l'épouse). Mais certaines traditions font de lui un authochtone (enfant spontané de la terre), voire, selon certains exégètes de langue latine, un fils de la Terre (Gaïa) et de Titan, frère d'Astraeos, de Briarée, de Coeos, de Japet, d'Encelade, de Typhon et de l'Aurore. Les légendes autour de lui sont très variées . De diverses épouses Lycaon devint le père d’un grand nombre d’enfants, cinquante ou vingt-cinq, mais son numéro et leurs noms ne sont pas les mêmes dans tous les récits . Deux d’entre eux, Oenotrus et Peucetius , émigrèrent et laissèrent leur nom à deux contrées de l'Italie, l'Oenotrie et la Peucétie. D’après une tradition, Lycaon réunit les habitants sauvages de l’Arcadie, leur donna des lois, fonda Lycosure, la ville la plus ancienne du pays, et y entroduit le culte de Zeus Lykaios. On le fait vivre du temps de Cécrops, roi d’Athènes (voir mon post n.º 88, La légende de Cécrops), et de Deucalion, roi de la Thessalie . D’après une autre tradition, Lycaon et ses fils étaient réputés pour leur grande insolence et mépris des dieux. Zeus (Jupiter), pour les mettre à l'épreuve, se présenta à eux sous les traits d'un mendiant ou journalier. Lycaon le reçut à sa table et ils lui firent servir de la chair d’un garçon qu’ils avaient tué (dans certaines versions, du propre petit-fils de Zeus, Arcas, fils de la fille de Lycaon, Callisto – voir mon post n.º 17, La légende de Callisto et Arcas). Indigné, Zeus foudroya ses fils, sauf un appelé Nyctimus, ressuscita Arcas et changea Lycaon lui-même en loup (en grec Lykos). D’après une autre tradition, cette métamorphose se dût au fait qu’il avait essayé d'assassiner l’hôte pendant son sommeil. Nyctimus ou Arcas le succédèrent sur le trône. Une autre version rapporte que c'est un prisonnier Molosses qu'il fit cuire, ce peuple étant apparenté à Zeus. Encore selon une autre version, il sacrifia un enfant à Zeus sur le mont Lycée, ce qui provoqua l'ire du dieu . D'après le récit d'Ovide ( Métamorphoses, I, 163-241), c'est l'impiété de Lycaon qui déclencha le Déluge, auquel survécurent Deucalion et Pyrrha : « Lorsque le père des hommes, fils de Saturne, vit ce spectacle, il gémit et, se rappelant un crime trop récent encore pour avoir été divulgué, l'horrible festin servi à la table de Lycaon, il en conçut au fond du cœur un courroux terrible, digne de Jupiter [...] » Voici des liens pour ces différentes légendes : http://mythologica.fr/grec/lycaon.htmhttp://www.mythindex.com/greek-mythology/L/Lycaon.html (en anglais) http://www.theoi.com/Heros/Lykaon.html (en anglais) http://www.maicar.com/GML/Lycaon2.html (en anglais)
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
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| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Dim 30 Aoû 2009 - 0:54 | |
| 360 La légende de MaronLa monnaie provinciale romaine du lien ci-dessous, de Berytus (l’actuelle Beyrouth), en Phénicie, porte sur l’avers le buste d’Elagabal à droite, et, sur le revers, la statue de Maron debout à droite à l’íntérieur d’un temple. http://www.acsearch.info/record.html?id=17028D’après la mythologie grecque, Maron, fils d’Evanthes et petit-fils de Dionysos (Bacchus), le dieu du vin, et Ariadne (selon autres auteurs, fils d’Oenopion, Silène, ou Dionysos et élève de Silène), fut un prêtre d’Apollon à Maronée (Thrace), une ville florissante dans l’Antiquité et une des meilleures régions productrices de vin du monde antique, dont il était le légendaire fondateur éponyme et dieu protecteur , et où il avait lui-même un sanctuaire. Il était le patron du vin douce et est mentionné entre les compagnons de Dionysos, dont il était aussi le cocher. Maron est cité par la première fois dans l’ Odyssée d’Homère (IX, 97 ss) comme un prêtre de Maronée qui présenta à Ulysse (voir mon post n.º 356, La légende d'Ulysse (Odysseus)) un lot de ses excellents vins, que le héros utilisa plus tard pour énivrer le cyclope Polyphème : « ... nous nous mimes en route portant avec nous un outre de peau de chèvre plein de savoureux vin rouge qui m’avait donné Maron, fils d’Evanthes et prêtre d’Apollon, [...] parce que nous avions respecté et épargné lui-même, son fils et sa femme, qui vivaient parmi les arbres d’un bois consacré à Phébée Apollon. Pour cette raison il m’avait offert des resplendissants cadeaux sept talents d’or bien travaillé, une cratère toute en argent, et, en outre, douze amphores pleines de savoureux vin pur, boisson divin, qu’aucun des esclaves de la maison savait où il était gardé, puisque seul lui, Maron, son épouse et une dépensière connaissaient le sécret. Toutes les fois qu’ils buvaient de ce vin rouge, doux comme le miel, il n’en remplissait qu’une seule coupe qu’il distribuait ensuite par vingt volumes d’eau ; et c’était tel l’arôme qui se détachait de la cratère qu’il sérait un crime n’en goûter pas. Je portais avec moi un outre plein de ce vin, et, en plus, un sac de cuir avec des provisions, puisque je pressentis tout de suite dans mon coeur qu’un homme doué d’une force démesurée, un sauvage qui méprisait la justice et les lois, se nous présentarait. » Dans l’art héllenistique tardif et romaine il est souvent confondu avec Silène (voir mon post n.º 368, La légende de Silène) ou représenté comme un des trois dieux âgés du cortège de Dionysos. Voici des liens en anglais sur ce personnage : http://www.mythindex.com/greek-mythology/M/Maron.htmlhttp://www.theoi.com/Georgikos/SeilenosMaron.html
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| | | Emblémiste Légendaire Modérateur
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| Sujet: MONNAIES DE LEGENDES (EMBLEMISTE) - Nouvelle série Lun 31 Aoû 2009 - 1:38 | |
| 361 La légende de la LyreLes monnaies greques et romaines des liens ci-dessous, d’Abdera (Thrace), Adranon, Catana, Halaesa et Syracuse (Sicile), Alabanda et Kalimna (Carie), Alexandreia (Troade), Canusium et Tiati (Apulia), Catana, Colophon (Ionie), Cyrène (Cyrénaïque), Cyzique (Mysie), Delos (Cyclades), Jérusalem (Judée), Masikytes et Olymnpos (Lycie), Mytilène (Lesbos), Olynthos (Macédoine) Panormos (Crète), Pellene (Achaïe), Rhegion (Bruttium), Tanagra et Thespiai (Béotie), Tuder (Umbrie) et Rome, portent sur leurs avers soit la tête d’Apollon à droite ou à gauche, soit celles d’Artémis, Bonus Eventus, Libertas, un jeune homme casqué, un dieu-fleuve, une femme, Arsinoe III, Auguste, Domitien, Nerva ou Trajan à droite, soit une lyre, soit un griffon, soit une amphore, soit une grappe de raisins, soit une couronne, soit un trépied, soit un chien endormi, soit une légende, et, sur les revers, une ou deux lyres ou un carré quadriparti creux. http://www.acsearch.info/record.html?id=90281http://www.acsearch.info/record.html?id=47459http://www.acsearch.info/record.html?id=1496http://www.acsearch.info/record.html?id=4200http://www.acsearch.info/record.html?id=7690http://www.acsearch.info/record.html?id=8431http://www.acsearch.info/record.html?id=8525http://www.acsearch.info/record.html?id=50981http://www.acsearch.info/record.html?id=15403http://www.acsearch.info/record.html?id=15531http://www.acsearch.info/record.html?id=15532http://www.acsearch.info/record.html?id=15533http://www.acsearch.info/record.html?id=51004http://www.acsearch.info/record.html?id=52151http://www.acsearch.info/record.html?id=15380http://www.acsearch.info/record.html?id=52814http://www.acsearch.info/record.html?id=24041http://www.acsearch.info/record.html?id=24160http://www.acsearch.info/record.html?id=38464http://www.acsearch.info/record.html?id=42489http://www.acsearch.info/record.html?id=52888http://www.acsearch.info/record.html?id=44789http://www.acsearch.info/record.html?id=51303http://www.acsearch.info/record.html?id=57186http://www.acsearch.info/record.html?id=53953http://www.acsearch.info/record.html?id=57229http://www.acsearch.info/record.html?id=57238http://www.acsearch.info/record.html?id=56300http://www.acsearch.info/record.html?id=75602http://www.acsearch.info/record.html?id=78792http://www.acsearch.info/record.html?id=56743http://www.acsearch.info/record.html?id=96349http://www.acsearch.info/record.html?id=98734http://www.acsearch.info/record.html?id=102092http://www.acsearch.info/record.html?id=56775http://www.acsearch.info/record.html?id=57186http://www.acsearch.info/record.html?id=64714http://www.acsearch.info/record.html?id=68521http://www.acsearch.info/record.html?id=132188http://www.acsearch.info/record.html?id=76737http://www.acsearch.info/record.html?id=79295http://www.acsearch.info/record.html?id=86930http://www.acsearch.info/record.html?id=93289http://www.acsearch.info/record.html?id=96439http://www.acsearch.info/record.html?id=98742http://www.acsearch.info/record.html?id=99359http://www.acsearch.info/record.html?id=101532http://www.acsearch.info/record.html?id=102288http://www.acsearch.info/record.html?id=106477http://www.acsearch.info/record.html?id=114969http://www.acsearch.info/record.html?id=116245http://www.acsearch.info/record.html?id=117986http://www.acsearch.info/record.html?id=128700http://www.acsearch.info/record.html?id=132111http://www.acsearch.info/record.html?id=132112http://www.acsearch.info/record.html?id=134582http://www.acsearch.info/record.html?id=134729http://www.acsearch.info/record.html?id=138667http://www.acsearch.info/record.html?id=141862http://www.acsearch.info/record.html?id=143914http://www.acsearch.info/record.html?id=143927http://www.acsearch.info/record.html?id=148362http://www.acsearch.info/record.html?id=157638http://www.acsearch.info/record.html?id=171177http://www.acsearch.info/record.html?id=212145http://www.acsearch.info/record.html?id=214686http://www.acsearch.info/record.html?id=214962http://www.acsearch.info/record.html?id=220654http://www.acsearch.info/record.html?id=221590http://www.acsearch.info/record.html?id=222014http://www.acsearch.info/record.html?id=222383http://www.acsearch.info/record.html?id=222403http://www.acsearch.info/record.html?id=223210http://www.acsearch.info/record.html?id=223485http://www.acsearch.info/record.html?id=228002http://www.acsearch.info/record.html?id=227088http://www.acsearch.info/record.html?id=231003http://www.acsearch.info/record.html?id=232542http://www.acsearch.info/record.html?id=232567http://www.acsearch.info/record.html?id=233838http://www.acsearch.info/record.html?id=236526http://www.acsearch.info/record.html?id=236630http://www.acsearch.info/record.html?id=286621http://www.acsearch.info/search.html?search=two+lyres&view_mode=1&cac=1&cng=1&fac=1&page=4#0La lyre fut sûrement un des objets les plus représentés sur l’antique monnayage grec et romain, dont la fréquence est comparable à celle du foudre de Zeus (voir mon post n.º 67, La légende du foudre de Zeus (Jupiter)), de la massue d’Heraclès (voir mon post n.º 266, Les attributs et armes d’Héraclès (Hercule)), du caducée d’Hermès (Mercure) (voir mon post n.º 53, La légende du Caducée), de la corne d’abondance, attribut de différents dieux et personnifications (voir mon post n.º 352, La légende de la corne d’abondance), de proues de navires ou de certains boucliers, étendards et enseignes. Elle apparaît le plus souvent associée à Apollon (Phébée), soit comme un attribut de son image, comme dans celle de l’Apollon citharède, soit sur le revers de monnaies à son effigie sur l’avers, soit portée ou jouée par d’autres divinités, notamment Orphée, Hercule musagetes, ou les Muses de la musique et de la poésie lyrique ou épique. Cependant, sur les avers ou revers de monnaies, elle apparâit aussi maintes fois isolémment (parfois une paire) ou associée à d’autres symboles. C’est exclusivement de ces derniers types que je traite dans ce post. Sans aucune prétention d’être exhaustif, vous avez ci-dessus un bon échantillon de lyres en divers modèles et faites de différentes matières, variables selon le lieu de frappe. La lyre est un instrument musical à cordes, bien connu par son usage dans l’Antiquité et plus tard. Les récits de anciens Grecs étaient accompagnés du son de la lyre . D’après la mythologie grecque, le jeune Hermès la créa d’une vache abattue du troupeau sacré d’Apollon, en usant les boyaux pour faire les cordes. Apollon découvrit qui avait volé son troupeau , mais Hermès fut pardonné après avoir donné l’instrument à Apollon (voir mon post n.º 98, sur Mercure, berger du troupeau du Soleil). Les lyres étaient associées aux vertus apollinaires de la modération et de l’équilibre , contrastant avec les flûtes dionysiaques et l’ aulos (voir mon post n. 34, La légende de linvention de l’aulos par Athéna), lesquels représentaient l’extase et la célébration . Apollon fit don à Orphée d'une lyre à sept cordes ; les Muses lui apprirent à la jouer et en leur honneur il rajouta deux cordes à sa lyre (voir mon post n.º 312, Le chant d’Orphée). La lyre de l’Antiquité classique était jouée ordinairement moyennant l’emploi d’un médiator ( plectrum) pour pincer les cordes. Les doigts de la main libre silenciaient les cordes dont le son n’était pas désiré. Une lyre classique avait un corps creux ou caisse de résonance. Deux montants se haussaient de cette boîte, lequels parfois étaient creux et étaientt courbés tant vers l’extérieur que vers l’intérieur. Ils étaient connectés près de leur partie supérieure par une traverse. Une autre traverse fixée à la caisse de résonance faisait le pont qui transmettait les vibrations des cordes. La note plus grave était celle la plus éloignée du corps du joueur. Comme les cordes ne différaient beaucoup en longueur, plus de poids était gagné pour les notes plus graves par des cordes plus grosses, ou elles étaient accordées moyennant une tension plus lâche. Les cordes étaient à boyau. Elles étaient étendues entre la traverse et le pont ou une queue sous le pont. Il y avaient deux moyens d’accorder : l’un était d’attacher les cordes à des chevilles qui pouvaient être tournées; l’autre était de changer la place de la corde sur la traverse. Entre les cultures qui usèrent et développèrent la lyre étaient les colonies grecques éoliennes et ioniennes sur les côtes de l’Asie Mineure, dans la Turquie actuelle, aux bords de l’empire lydien. On croyait que certains maîtres mythiques comme Musée et Thamyris étaient nés en Thrace, un autre lieu d’ample colonisation grècque. Le nom kissar (cithare) donné par les anciens Grecs aux instruments égyptiens à caisse révèle les similitudes apparentes reconnues par les propres Grecs. L’apogée culturel de l’Egypte antique, et donc la possible ère des instruments plus anciens de ce type, prédate la Grèce classique du 5ème siècle. Cela indique la possibilité que la lyre puisse avoir éxisté en un des pays du voisinage de la Grèce, soit la Thrace, la Lydie ou l’Egypte, et ait été introduite en Grèce en temps pré-classiques. Le nombre de cordes de la lyre classique varia à des différentes époques et possiblement en différentes lieux – quatre, sept et dix ayant été les favoris. Voici un lien en anglais pour cet instrument : http://en.wikipedia.org/wiki/Lyre
Dernière édition par Emblémiste le Dim 2 Fév 2014 - 17:53, édité 7 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Merci Lun 31 Aoû 2009 - 9:07 | |
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